3ème Plan Autisme
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Re: Soutien au 3ème Plan Autisme
Autisme. Des réactions en Bretagne
24 février 2014 http://www.letelegramme.fr/bretagne/aut ... 049153.php
Le député Gwendal Rouillard est membre de la commission autisme à l'Assemblée nationale. Il est un fervent défenseur du plan autisme (205,5 M€ de 2013 à 2017). En France, un nouveau né sur 150 serait concerné par l'autisme et les troubles envahissants du développement.. Photo archives Le Télégramme
Publié dans nos colonnes vendredi dernier, l'avis du psychanalyste Charles Melman sur le troisième plan autisme lancé par la ministre des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, a entraîné plusieurs réactions d'élus, de professionnels de santé et d'associations proches des familles en Bretagne.
Dans un communiqué, Gwendal Rouillard, député du Morbihan et membre de la commission autisme à l'Assemblée nationale « condamne avec fermeté les propos tenus par Charles Melman sur l'autisme et les personnes autistes. Il est inacceptable de dire que le dernier plan autisme n'est pas fondé sur des arguments scientifiques et médicaux. Il est inadmissible de tenir des propos aussi scandaleux sur les enfants autistes et leur famille ».
Gwendal Rouillard défend le troisième plan autisme
Le député morbihannais poursuit : « Le troisième plan autisme est basé sur les recommandations de bonnes pratiques professionnelles élaborées par la Haute Autorité de Santé (HAS) et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM). Plus de 70 professionnels, scientifiques, associations ont été concertés et plus de 800 articles scientifiques internationaux et francophones ont été analysés. Mais parce que la conclusion de ces travaux a été, fort pertinemment, de ne pas recommander les méthodes employées par les psychanalystes, une partie de ces derniers a entamé une campagne de dénigrement contre ces recommandations, mettant en danger les personnes autistes et leur famille ».
Autisme en Bretagne : le collectif réagit
Le collectif Autisme en Bretagne, qui réunit une quinzaine d'associations bretonnes proches des familles, estime que « Monsieur Melman reprend les poncifs développés au siècle dernier par les tenants des croyances psychanalytiques. L'autisme ne serait pas un trouble d'origine neurologique mais serait dû à un mauvais rapport avec la mère. Que l'on ait pu exposer de telles contrevérités il y a 40 ou 50 ans, à l'époque où la neurologie n'avait pas fait les progrès qu'elle a connus depuis, grâce en particulier à l'évolution des techniques d'imagerie médicale, pouvait sinon s'expliquer, du moins s'excuser. Que l'on fasse semblant d'ignorer les études sur les jumeaux, les recherches génétiques n'est pas respectueux des personnes autistes et de leur famille. À notre époque, ce n'est plus admissible ». Le collectif rappelle « les dernières évolutions de la science dans ce domaine avec, notamment, l'état des connaissances publié par la Haute Autorité de Santé en 2010. M. Melman préfère, quant à lui, essayer d'obtenir du Conseil d'État l'annulation des recommandations de la HAS et de l'ANESM de mars 2012 sur les prises en charge recommandées pour l'autisme. Il n'est plus supportable de lire aujourd'hui de telles inepties. Il n'y a d'ailleurs qu'en France qu'on les professe encore, pays qui vient, une fois de plus, d'être condamné par l'Europe pour la manière dont elle assure la scolarisation des enfants atteints d'autisme ».
« Je n'ai jamais vu d'autiste guéri par la psychanalyse »
Parmi les autres réactions reçues hier, l'avis du Dr Théau, pédiatre brestois retraité, qui soutient le plan autisme du ministère : « Durant toute ma carrière, je n'ai jamais vu d'autiste guéri ni par la psychanalyse ni par autre chose. J'ai vu un nombre non négligeable de patients porteurs de caractéristiques du spectre autistique améliorés dans leur qualité de vie et leur adaptation sociale - et alors celle de leur famille très améliorée - consécutivement à la mise en oeuvre de techniques du type de celles que le plan de Mme Carlotti veut aider à promouvoir ».
Lire d'autres réactions sur notre site letelegramme.fr
24 février 2014 http://www.letelegramme.fr/bretagne/aut ... 049153.php
Le député Gwendal Rouillard est membre de la commission autisme à l'Assemblée nationale. Il est un fervent défenseur du plan autisme (205,5 M€ de 2013 à 2017). En France, un nouveau né sur 150 serait concerné par l'autisme et les troubles envahissants du développement.. Photo archives Le Télégramme
Publié dans nos colonnes vendredi dernier, l'avis du psychanalyste Charles Melman sur le troisième plan autisme lancé par la ministre des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, a entraîné plusieurs réactions d'élus, de professionnels de santé et d'associations proches des familles en Bretagne.
Dans un communiqué, Gwendal Rouillard, député du Morbihan et membre de la commission autisme à l'Assemblée nationale « condamne avec fermeté les propos tenus par Charles Melman sur l'autisme et les personnes autistes. Il est inacceptable de dire que le dernier plan autisme n'est pas fondé sur des arguments scientifiques et médicaux. Il est inadmissible de tenir des propos aussi scandaleux sur les enfants autistes et leur famille ».
Gwendal Rouillard défend le troisième plan autisme
Le député morbihannais poursuit : « Le troisième plan autisme est basé sur les recommandations de bonnes pratiques professionnelles élaborées par la Haute Autorité de Santé (HAS) et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM). Plus de 70 professionnels, scientifiques, associations ont été concertés et plus de 800 articles scientifiques internationaux et francophones ont été analysés. Mais parce que la conclusion de ces travaux a été, fort pertinemment, de ne pas recommander les méthodes employées par les psychanalystes, une partie de ces derniers a entamé une campagne de dénigrement contre ces recommandations, mettant en danger les personnes autistes et leur famille ».
Autisme en Bretagne : le collectif réagit
Le collectif Autisme en Bretagne, qui réunit une quinzaine d'associations bretonnes proches des familles, estime que « Monsieur Melman reprend les poncifs développés au siècle dernier par les tenants des croyances psychanalytiques. L'autisme ne serait pas un trouble d'origine neurologique mais serait dû à un mauvais rapport avec la mère. Que l'on ait pu exposer de telles contrevérités il y a 40 ou 50 ans, à l'époque où la neurologie n'avait pas fait les progrès qu'elle a connus depuis, grâce en particulier à l'évolution des techniques d'imagerie médicale, pouvait sinon s'expliquer, du moins s'excuser. Que l'on fasse semblant d'ignorer les études sur les jumeaux, les recherches génétiques n'est pas respectueux des personnes autistes et de leur famille. À notre époque, ce n'est plus admissible ». Le collectif rappelle « les dernières évolutions de la science dans ce domaine avec, notamment, l'état des connaissances publié par la Haute Autorité de Santé en 2010. M. Melman préfère, quant à lui, essayer d'obtenir du Conseil d'État l'annulation des recommandations de la HAS et de l'ANESM de mars 2012 sur les prises en charge recommandées pour l'autisme. Il n'est plus supportable de lire aujourd'hui de telles inepties. Il n'y a d'ailleurs qu'en France qu'on les professe encore, pays qui vient, une fois de plus, d'être condamné par l'Europe pour la manière dont elle assure la scolarisation des enfants atteints d'autisme ».
« Je n'ai jamais vu d'autiste guéri par la psychanalyse »
Parmi les autres réactions reçues hier, l'avis du Dr Théau, pédiatre brestois retraité, qui soutient le plan autisme du ministère : « Durant toute ma carrière, je n'ai jamais vu d'autiste guéri ni par la psychanalyse ni par autre chose. J'ai vu un nombre non négligeable de patients porteurs de caractéristiques du spectre autistique améliorés dans leur qualité de vie et leur adaptation sociale - et alors celle de leur famille très améliorée - consécutivement à la mise en oeuvre de techniques du type de celles que le plan de Mme Carlotti veut aider à promouvoir ».
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Soutien au 3ème Plan Autisme
Autisme. Les réactions
24 février 2014 à 07h42 http://www.letelegramme.fr/bretagne/aut ... 049093.php
Publié dans nos colonnes vendredi, l'avis du psychanalyste Charles Melman sur le troisième plan autisme lancé par la ministre des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, a entraîné plusieurs réactions d'élus, de professionnels de santé et d'associations proches des familles en Bretagne.
Autisme. Gwendal Rouillard monte au créneau
Voici la position de Gwendal Rouillard, député du Morbihan et membre de la commission Autisme à l’Assemblée nationale : « Je condamne avec fermeté les propos tenus par M. Charles Melman, psychanalyste, sur l’Autisme et les personnes autistes. Il est inacceptable de dire que le dernier plan Autisme n’est pas fondé sur des arguments scientifiques et médicaux. Il est inadmissible de tenir des propos aussi scandaleux sur les enfants autistes et leurs familles ».
Le plan autisme basé sur des « arguments probants »
Le troisième Plan autisme est basé sur les recommandations de bonnes pratiques professionnelles élaborées par la Haute Autorité de Santé et l’agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM), que ce soit pour le diagnostic, l’accompagnement et les modes d’interventions ».
« Contrairement à ce qui est écrit dans l’interview, ces recommandations sont basées sur des arguments scientifiques et médicaux solides et probants. Pour leur élaboration, plus de 70 professionnels, scientifiques, associations ont été concertés et plus de 800 articles scientifiques internationaux et francophones ont été analysés. Mais parce que la conclusion de ces travaux a été, fort pertinemment, de ne pas recommander les méthodes employées par les psychanalystes, une partie de ces derniers a entamé une campagne de dénigrement contre ces recommandations, mettant en danger les personnes autistes et leurs familles ».
Les priorités du plan Autisme
« Face à ce type de propos scandaleux, il est alors de notre devoir de rappeler les priorités du 3è Plan autisme 2014-2019 porté avec courage par notre Ministre Marie-Arlette Carlotti : le diagnostic précoce dès 18 mois, la scolarisation des enfants autistes en milieu ordinaire, la formation des professionnels, le financement de la recherche, le soutien aux familles, la gouvernance dans les territoires notamment, par des Centres de Ressources Autisme (CRA) renouvelés, la réévaluation permanente du Plan et de sa mise en pratique ».
« Je veillerai, avec mes collègues du groupe Autisme de l'Assemblée nationale, à la mise en oeuvre concrète des recommandations de la HAS et de l'ANESM. Le temps est venu pour la France de tourner définitivement la page de l'approche psychanalytique et d'ouvrir celle des méthodes éducatives et comportementales ».
Autisme. L’avis de Daniel Théau, pédiatre retraité
L'article autisme "un plan catastrophique" publié dans votre édition du 21/02/2014 appelle une mise au point. M Charles Melman, psychanalyste, a le droit de penser ce qu'il veut, le droit de dire ce qu'il veut mais vous avez le devoir, en tant qu'organe d'information d'équilibrer ses propos que vous publiez par des avis résolument différents. Si l'inspirateur de cet article, plutôt qu'un mâle âgé, avait été une femme en âge de procréer, donc à risque de mettre au monde un enfant atteint de trouble du spectre autistique, l'article aurait-il contenu tant d'affirmations ravageuses et inexactes?
Affirmer que "ni l'imagerie médicale ni la recherche génétique ne permettront de confirmer un supposé vice de forme originel" sans argumenter cette affirmation relève de la sorcellerie ou du délire mais pas d'une attitude scientifique responsable quand on a à disposition dans la presse médicale et scientifique internationale un grand nombre d'articles qui démontrent l'existence de composantes ou prédispositions génétiques et/ou de particularités en imagerie cérébrale fonctionnelle dans certaines formes d'autisme. Ecrire "il serait facile de demander au pédiatre de vérifier l'éveil, la motricité, le regard, le sourire, la communication avec l'entourage...", comme si les pédiatres et leurs confrères généralistes, ou au moins la plupart d'entre eux, n'essayaient pas d'ores et déjà et depuis plus de 10 ans, de faire ce très difficile travail de dépistage précoce. "...confier, quand il y a doute, ce bébé à des spécialistes qui sont souvent des psychanalystes. Lesquels sont susceptibles de traiter le bébé de 3 à 18 mois": je ne sais pas si M Melman a examiné beaucoup d'enfants de moins de 18 mois; je sais, en tant que praticien moyen (ou peut-être seulement médiocre), après avoir exercé le métier de pédiatre pendant 38 ans, que: d'une part, suspecter à tort, par excès, le diagnostic d'autisme est très destructeur pour la famille concernée, d'autre part, arriver à rassembler avant 9 à 12 mois assez de critères diagnostiques d'autisme pour l'annoncer à la famille et orienter l'enfant vers un praticien (ou de préférence une équipe) fiable et compétent est improbable et très difficile. "...une succession de travaux récents aux USA montre que l'approche comportementaliste qui vise à la rééducation tardive des fonctions de l'enfant ne marche pas": je n'ai pas fait de bibliographie exhaustive, mais les publications que j'ai lues relatent des essais, des expériences qui ont fait la preuve qu'elles apportaient une amélioration de la qualité de vie d'un nombre appréciable d'individus porteurs de caractéristiques du spectre de l'autisme et de leur famille. C'est, de façon modeste mais pragmatique, certaines de ces pratiques qui ont fait leurs preuves, que l'équipe de Madame Carlotti essaie d'aider à mettre en oeuvre; il aurait pu, à mon humble avis , y avoir pire catastrophe.
Durant toute ma carrière, je n'ai jamais vu d'autiste guéri ni par la psychanalyse ni par autre chose; j'ai vu un nombre non négligeable de patients porteurs de caractéristiques du spectre autistique améliorés dans leur qualité de vie et leur adaptation sociale (et alors leur famille très améliorée) consécutivement à la mise en oeuvre de techniques du type de celles que le plan de Mme Carlotti veut aider à promouvoir. Les autistes déficitaires, violents envers eux-mêmes et les autres, criant souvent, dormant rarement sont une charge énorme pour leur famille (et ce sont les mères beaucoup plus souvent que les pères qui assument avec un courage immense cette charge); la société et le corps médical sont plus fréquemment fuyants et minables que brillants pour leur apporter les aides dont elles ont un besoin évident. Quand j'étais étudiant, la Faculté enseignait que l'autisme était dû à la faute de la mère, je n'ai jamais vu d'enfant amélioré par le harcèlement accusateur des psychiatres professant ce genre de théorie et j'ai le souvenir de mères complètement démolies par leurs interventions et d'autres vaccinées à tout jamais contre le monde de la psychiatrie. J'osais espérer que cette idéologie perverse était définitivement rangée dans les archives des pratiques erronnées du passé, je vois avec effroi, en lisant cet article, que non ».
Autisme. L’avis du collectif Autisme Bretagne
Dans son interview publié dans le Télégramme, Monsieur MELMAN, psychanalyste patenté, reprend les poncifs développés au siècle dernier par les tenants des croyances psychanalytiques. L'autisme ne serait pas un trouble d'origine neurologique, mais serait dû à un mauvais rapport avec la mère. Que l'on ait pu exposer de telles contrevérités il y a 40 ou 50 ans, à l'époque où la neurologie n'avait pas fait les progrès qu'elle a connu depuis, grâce en particulier à l'évolution des techniques d'imagerie médicale, pouvait sinon s'expliquer, du moins s'excuser. Que l'on fasse semblant d'ignorer les études sur les jumeaux, les recherches génétiques n'est pas respectueux des personnes autistes et de leur famille. M. Melman préfère quant à lui essayer d’obtenir du Conseil d'Etat l’annulation des recommandations de la HAS et de l'ANESM de mars 2012 sur les prises en charges recommandées pour l'autisme. Il n'est plus supportable de lire aujourd'hui de telles inepties. Il n'y a d'ailleurs qu'en France qu'on les professe encore, pays qui vient, une fois de plus, d'être condamné par l'Europe pour la manière dont elle assure la scolarisation des enfants atteints d'autisme.
Nous posons la question de l’infraction à l’article 13 du code de déontologie médicale, qui est aussi l’article R.4127-13 du code de la santé publique (c’est à dire la loi), et qui dispose que : « Lorsque le médecin participe à une action d'information du public de caractère éducatif et sanitaire, quel qu'en soit le moyen de diffusion, il doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public. La Prudence… Elle doit constituer une règle permanente, aussi bien sur le fond (données scientifiques confirmées par le milieu scientifique et non pas hypothèses, plus ou moins personnelles, sur lesquelles l'accent serait mis en soulignant un rôle individuel) que dans la forme. Il est essentiel de veiller avec un soin particulier et constant aux répercussions de ses propos auprès du public… Le médecin : "doit veiller à l'usage... de ses déclarations" (article 20) ce qui veut dire qu'il doit être prêt à s'en expliquer et à s'en justifier. »
24 février 2014 à 07h42 http://www.letelegramme.fr/bretagne/aut ... 049093.php
Publié dans nos colonnes vendredi, l'avis du psychanalyste Charles Melman sur le troisième plan autisme lancé par la ministre des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, a entraîné plusieurs réactions d'élus, de professionnels de santé et d'associations proches des familles en Bretagne.
Autisme. Gwendal Rouillard monte au créneau
Voici la position de Gwendal Rouillard, député du Morbihan et membre de la commission Autisme à l’Assemblée nationale : « Je condamne avec fermeté les propos tenus par M. Charles Melman, psychanalyste, sur l’Autisme et les personnes autistes. Il est inacceptable de dire que le dernier plan Autisme n’est pas fondé sur des arguments scientifiques et médicaux. Il est inadmissible de tenir des propos aussi scandaleux sur les enfants autistes et leurs familles ».
Le plan autisme basé sur des « arguments probants »
Le troisième Plan autisme est basé sur les recommandations de bonnes pratiques professionnelles élaborées par la Haute Autorité de Santé et l’agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM), que ce soit pour le diagnostic, l’accompagnement et les modes d’interventions ».
« Contrairement à ce qui est écrit dans l’interview, ces recommandations sont basées sur des arguments scientifiques et médicaux solides et probants. Pour leur élaboration, plus de 70 professionnels, scientifiques, associations ont été concertés et plus de 800 articles scientifiques internationaux et francophones ont été analysés. Mais parce que la conclusion de ces travaux a été, fort pertinemment, de ne pas recommander les méthodes employées par les psychanalystes, une partie de ces derniers a entamé une campagne de dénigrement contre ces recommandations, mettant en danger les personnes autistes et leurs familles ».
Les priorités du plan Autisme
« Face à ce type de propos scandaleux, il est alors de notre devoir de rappeler les priorités du 3è Plan autisme 2014-2019 porté avec courage par notre Ministre Marie-Arlette Carlotti : le diagnostic précoce dès 18 mois, la scolarisation des enfants autistes en milieu ordinaire, la formation des professionnels, le financement de la recherche, le soutien aux familles, la gouvernance dans les territoires notamment, par des Centres de Ressources Autisme (CRA) renouvelés, la réévaluation permanente du Plan et de sa mise en pratique ».
« Je veillerai, avec mes collègues du groupe Autisme de l'Assemblée nationale, à la mise en oeuvre concrète des recommandations de la HAS et de l'ANESM. Le temps est venu pour la France de tourner définitivement la page de l'approche psychanalytique et d'ouvrir celle des méthodes éducatives et comportementales ».
Autisme. L’avis de Daniel Théau, pédiatre retraité
L'article autisme "un plan catastrophique" publié dans votre édition du 21/02/2014 appelle une mise au point. M Charles Melman, psychanalyste, a le droit de penser ce qu'il veut, le droit de dire ce qu'il veut mais vous avez le devoir, en tant qu'organe d'information d'équilibrer ses propos que vous publiez par des avis résolument différents. Si l'inspirateur de cet article, plutôt qu'un mâle âgé, avait été une femme en âge de procréer, donc à risque de mettre au monde un enfant atteint de trouble du spectre autistique, l'article aurait-il contenu tant d'affirmations ravageuses et inexactes?
Affirmer que "ni l'imagerie médicale ni la recherche génétique ne permettront de confirmer un supposé vice de forme originel" sans argumenter cette affirmation relève de la sorcellerie ou du délire mais pas d'une attitude scientifique responsable quand on a à disposition dans la presse médicale et scientifique internationale un grand nombre d'articles qui démontrent l'existence de composantes ou prédispositions génétiques et/ou de particularités en imagerie cérébrale fonctionnelle dans certaines formes d'autisme. Ecrire "il serait facile de demander au pédiatre de vérifier l'éveil, la motricité, le regard, le sourire, la communication avec l'entourage...", comme si les pédiatres et leurs confrères généralistes, ou au moins la plupart d'entre eux, n'essayaient pas d'ores et déjà et depuis plus de 10 ans, de faire ce très difficile travail de dépistage précoce. "...confier, quand il y a doute, ce bébé à des spécialistes qui sont souvent des psychanalystes. Lesquels sont susceptibles de traiter le bébé de 3 à 18 mois": je ne sais pas si M Melman a examiné beaucoup d'enfants de moins de 18 mois; je sais, en tant que praticien moyen (ou peut-être seulement médiocre), après avoir exercé le métier de pédiatre pendant 38 ans, que: d'une part, suspecter à tort, par excès, le diagnostic d'autisme est très destructeur pour la famille concernée, d'autre part, arriver à rassembler avant 9 à 12 mois assez de critères diagnostiques d'autisme pour l'annoncer à la famille et orienter l'enfant vers un praticien (ou de préférence une équipe) fiable et compétent est improbable et très difficile. "...une succession de travaux récents aux USA montre que l'approche comportementaliste qui vise à la rééducation tardive des fonctions de l'enfant ne marche pas": je n'ai pas fait de bibliographie exhaustive, mais les publications que j'ai lues relatent des essais, des expériences qui ont fait la preuve qu'elles apportaient une amélioration de la qualité de vie d'un nombre appréciable d'individus porteurs de caractéristiques du spectre de l'autisme et de leur famille. C'est, de façon modeste mais pragmatique, certaines de ces pratiques qui ont fait leurs preuves, que l'équipe de Madame Carlotti essaie d'aider à mettre en oeuvre; il aurait pu, à mon humble avis , y avoir pire catastrophe.
Durant toute ma carrière, je n'ai jamais vu d'autiste guéri ni par la psychanalyse ni par autre chose; j'ai vu un nombre non négligeable de patients porteurs de caractéristiques du spectre autistique améliorés dans leur qualité de vie et leur adaptation sociale (et alors leur famille très améliorée) consécutivement à la mise en oeuvre de techniques du type de celles que le plan de Mme Carlotti veut aider à promouvoir. Les autistes déficitaires, violents envers eux-mêmes et les autres, criant souvent, dormant rarement sont une charge énorme pour leur famille (et ce sont les mères beaucoup plus souvent que les pères qui assument avec un courage immense cette charge); la société et le corps médical sont plus fréquemment fuyants et minables que brillants pour leur apporter les aides dont elles ont un besoin évident. Quand j'étais étudiant, la Faculté enseignait que l'autisme était dû à la faute de la mère, je n'ai jamais vu d'enfant amélioré par le harcèlement accusateur des psychiatres professant ce genre de théorie et j'ai le souvenir de mères complètement démolies par leurs interventions et d'autres vaccinées à tout jamais contre le monde de la psychiatrie. J'osais espérer que cette idéologie perverse était définitivement rangée dans les archives des pratiques erronnées du passé, je vois avec effroi, en lisant cet article, que non ».
Autisme. L’avis du collectif Autisme Bretagne
Dans son interview publié dans le Télégramme, Monsieur MELMAN, psychanalyste patenté, reprend les poncifs développés au siècle dernier par les tenants des croyances psychanalytiques. L'autisme ne serait pas un trouble d'origine neurologique, mais serait dû à un mauvais rapport avec la mère. Que l'on ait pu exposer de telles contrevérités il y a 40 ou 50 ans, à l'époque où la neurologie n'avait pas fait les progrès qu'elle a connu depuis, grâce en particulier à l'évolution des techniques d'imagerie médicale, pouvait sinon s'expliquer, du moins s'excuser. Que l'on fasse semblant d'ignorer les études sur les jumeaux, les recherches génétiques n'est pas respectueux des personnes autistes et de leur famille. M. Melman préfère quant à lui essayer d’obtenir du Conseil d'Etat l’annulation des recommandations de la HAS et de l'ANESM de mars 2012 sur les prises en charges recommandées pour l'autisme. Il n'est plus supportable de lire aujourd'hui de telles inepties. Il n'y a d'ailleurs qu'en France qu'on les professe encore, pays qui vient, une fois de plus, d'être condamné par l'Europe pour la manière dont elle assure la scolarisation des enfants atteints d'autisme.
Nous posons la question de l’infraction à l’article 13 du code de déontologie médicale, qui est aussi l’article R.4127-13 du code de la santé publique (c’est à dire la loi), et qui dispose que : « Lorsque le médecin participe à une action d'information du public de caractère éducatif et sanitaire, quel qu'en soit le moyen de diffusion, il doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public. La Prudence… Elle doit constituer une règle permanente, aussi bien sur le fond (données scientifiques confirmées par le milieu scientifique et non pas hypothèses, plus ou moins personnelles, sur lesquelles l'accent serait mis en soulignant un rôle individuel) que dans la forme. Il est essentiel de veiller avec un soin particulier et constant aux répercussions de ses propos auprès du public… Le médecin : "doit veiller à l'usage... de ses déclarations" (article 20) ce qui veut dire qu'il doit être prêt à s'en expliquer et à s'en justifier. »
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Re: Soutien au 3ème Plan Autisme
Une réaction publiée sur le site du Télégramme (association Goanag - du Collectif Bretagne Autisme)Jean a écrit :Monde France Economie Faits divers Débats People Santé
Débats http://www.letelegramme.fr/debats/la-do ... 049127.php
Controverse. La douleur de l'autisme
24 février 2014 à 06h34 / Hubert Coudurier
Denis HUE 24 Février 2014 à 17h22
Dans la mise en cause de M Metman, c'est entre autres la Haute Autorité de la Santé qui est mise en cause: institution constituée de médecins spécialistes qui recensent toutes les publications scientifiques, elle est un modèle de probité et doit être respectée.
La psychanalyse n'a jamais guéri l'autisme, c'est une vérité acquise; elle a au mieux permis à certains de vivre mieux leur handicap (comme un accompagnement psychologique peut aider à accepter un fauteuil roulant).
Les méthodes comportementalistes qui sont considérées comme inefficaces par M. Metman sont justement le fauteuil roulant qui peut donner à un autiste l'outillage suffisant pour mieux s'intégrer dans le monde qui l'entoure. Elles n'ont pas l'arrogance, comme le croient certains psychanalystes, de prétendre guérir -- ce que certains psychanalystes s'imaginent faire, sans avoir jamais d'autre bilan que des cas d'école construits pour les besoins de leur démonstration.
Les recherches médicales qui sont menées actuellement commencent à cerner quelques-unes des causes des handicaps, et permettent d'espérer à long terme (cinquante ans ou plus) des dépistages précoces et des soins efficaces.
Il est inacceptable de considérer les parents comme responsables d'un handicap en feignant de croire que des mères mal aimantes seraient coupables: leur rôle déterminant est pour le moment moins bien mis en évidence que l'excès de chlore dans les neurones dégagés par les dernières recherches neurobiologiques.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Instruction relative à la mise en œuvre des plans régionaux d’action, des créations de places et des unités d’enseignement prévus par le 3ème plan autisme (2013-2017).
Consulter (PDF, 353 ko) - 30 pages Date de signature : 13/02/2014 | Date de mise en ligne : 10/03/2014
Résumé : La présente circulaire porte sur la mise en œuvre du plan autisme 2013-2017 concernant :
Consulter (PDF, 353 ko) - 30 pages Date de signature : 13/02/2014 | Date de mise en ligne : 10/03/2014
Résumé : La présente circulaire porte sur la mise en œuvre du plan autisme 2013-2017 concernant :
- - Le contenu des plans d’actions régionaux à établir par les ARS ;
- Des éléments de cadrage des appels à projets portant spécifiquement sur la création de places nouvelles en établissements ou services médico-sociaux pour personnes avec autisme ou autres TED ;
- Les modalités de la programmation et le cahier des charges des unités d’enseignement en maternelle.
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Des plans d'action à établir, des éléments
de cadrage des appels à projets, des modalités
de programmation, des cahiers des charges ...
L'eau a encore du temps à passer sous les ponts ...
de cadrage des appels à projets, des modalités
de programmation, des cahiers des charges ...
L'eau a encore du temps à passer sous les ponts ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Ben c'est juste une circulaire concernant la mise en oeuvre du plan qu'on nous avait déjà annoncé, quoi.
Rien de bien nouveau à se mettre sous la dent, donc.
Rien de bien nouveau à se mettre sous la dent, donc.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
A noter :
2 – Les appels à projets spécifiques :
Compte tenu des montants conséquents prévus pour la création de places nouvelles dans le cadre du plan autisme 2013/2017 et de besoins importants non encore couverts en matière d’accueil et d’accompagnement des enfants et adultes avec autisme ou autres TED, il est apparu nécessaire de préciser les conditions dans lesquelles les appels à projets spécifiques devaient être élaborés, dans le respect des textes en vigueur. Il est en effet essentiel que les différentes recommandations de bonnes pratiques professionnelles (RBP) de la HAS et de l’ANESM, disponibles sur leur site, soient mises en œuvre dès la conception des projets d’ESMS. Vous devez ainsi, dans la rédaction des cahiers des charges et dans tout le processus conduisant à la notation et à la sélection des projets, veiller à bien prendre en compte les conséquences de la mise en œuvre des recommandations en vigueur d’un point de vue organisationnel, managérial, en termes de projets associatif et d’établissement.
L’annexe n°1 à la présente circulaire présente donc :
- Les éléments constitutifs du cahier des charges qui relèvent explicitement de ces recommandations spécifiques ;
- Une proposition de critères de sélection et de notation des projets, à adapter en fonction du public (âge) et de la catégorie d’ESMS visée ;
- L’identification de points clés pour l’analyse des dossiers examinés.
Cela est la conséquence du gros boulot réalisé par le collectif EgaliTED sur les appels d'offres.
Voir article : http://www.agoravox.fr/actualites/sante ... des-147260
http://www.egalited.org/
2 – Les appels à projets spécifiques :
Compte tenu des montants conséquents prévus pour la création de places nouvelles dans le cadre du plan autisme 2013/2017 et de besoins importants non encore couverts en matière d’accueil et d’accompagnement des enfants et adultes avec autisme ou autres TED, il est apparu nécessaire de préciser les conditions dans lesquelles les appels à projets spécifiques devaient être élaborés, dans le respect des textes en vigueur. Il est en effet essentiel que les différentes recommandations de bonnes pratiques professionnelles (RBP) de la HAS et de l’ANESM, disponibles sur leur site, soient mises en œuvre dès la conception des projets d’ESMS. Vous devez ainsi, dans la rédaction des cahiers des charges et dans tout le processus conduisant à la notation et à la sélection des projets, veiller à bien prendre en compte les conséquences de la mise en œuvre des recommandations en vigueur d’un point de vue organisationnel, managérial, en termes de projets associatif et d’établissement.
L’annexe n°1 à la présente circulaire présente donc :
- Les éléments constitutifs du cahier des charges qui relèvent explicitement de ces recommandations spécifiques ;
- Une proposition de critères de sélection et de notation des projets, à adapter en fonction du public (âge) et de la catégorie d’ESMS visée ;
- L’identification de points clés pour l’analyse des dossiers examinés.
Cela est la conséquence du gros boulot réalisé par le collectif EgaliTED sur les appels d'offres.
Voir article : http://www.agoravox.fr/actualites/sante ... des-147260
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Un document d'Autisme France au sujet des ARS :
http://www.autisme-france.fr/offres/fil ... 9521_1.pdf
http://www.autisme-france.fr/offres/fil ... 9521_1.pdf
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Sur le site de l'ARS Bretagne :
http://www.ars.bretagne.sante.fr/Tour-d ... 303.0.html
"Tour de France du 3ème plan autisme" en Bretagne
A l’occasion de la visite du cabinet de Marie-Arlette Carlotti, Ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l’exclusion, l’ARS réunit les acteurs concernés par l’autisme, le jeudi 27 mars à Rennes. Lors de la rencontre, l’ARS présentera un état d’avancement de la déclinaison du 3ème Plan Autisme 2013-2017 en Bretagne.
Le fil rouge du 3ème plan autisme, adopté le 2 mai 2013 est la mise en œuvre des recommandations de bonnes pratiques de la HAS et l’ANESM. L’objectif de ce « tour de France » est de sensibiliser les acteurs aux orientations du 3ème plan et d’échanger sur son avancée, ses limites et points forts en région.
L’ARS est chargé d’élaborer un plan d’action régional, qui est attendu à la fin du premier semestre 2014.
Des actions sont d’ores et déjà engagées :
En matière de renforcement des accompagnements en établissement et d’adaptation de l’offre
Avant même la publication du 3ème plan, l’ARS avait inscrit des places spécifiquement dédiées aux enfants avec troubles du comportement au l’autisme et aux personnes au PRIAC 2012-2016.
Fin 2013, l’agence a lancé un appel à candidature « Demande d'extensions non importantes en IME » et « demande de requalification de places d’IME « déficients intellectuels » en places dédiées pour « personnes avec TED dont l’autisme » au regard de la programmation du PRIAC 2012-2016. Les moyens mobilisés dans ce cadre sont de l’ordre de 2,7 M€ et concernent la création/extension et la transformation de 96 places dédiées.
Une étude, commanditée par l’ARS et les quatre conseils généraux bretons, portant sur les modalités d’accompagnement des personnes présentant des TED dont l’autisme en établissements et services médicosociaux, est actuellement menée par le cabinet CEKOIA, sont attendus en juin 2014.
En matière de renforcement et d’harmonisation des services rendus par les Centres Ressource Autisme.
Le 22 janvier, les acteurs de l'autisme se sont réunis à Pontivy à l'occasion de la restitution du rapport de la mission d'expertise sur l'organisation et le fonctionnement du CRA de Bretagne, géré par le CHRU de BREST. (mission réalisée par le CREAI Rhônes-Alpes).
Face aux dysfonctionnements constatés, l'ARS Bretagne se dirige vers la création d’un nouveau centre ressources autisme en Bretagne.
Une phase de concertation régionale est en cours en vue de reconstruire la confiance entre les acteurs et de poser les bases d’une refondation du réseau des acteurs de l’autisme en Bretagne, de formuler des préconisations sur le rôle et les missions attendus d’un CRA. L’ARS bénéficie de l’appui d’une équipe de l’ANCRA et de l’ANCREAI.
Un appel à projets pour un nouveau Centre de Ressources Autisme en Bretagne sera lancé en septembre prochain.
http://www.ars.bretagne.sante.fr/Tour-d ... 303.0.html
"Tour de France du 3ème plan autisme" en Bretagne
A l’occasion de la visite du cabinet de Marie-Arlette Carlotti, Ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l’exclusion, l’ARS réunit les acteurs concernés par l’autisme, le jeudi 27 mars à Rennes. Lors de la rencontre, l’ARS présentera un état d’avancement de la déclinaison du 3ème Plan Autisme 2013-2017 en Bretagne.
Le fil rouge du 3ème plan autisme, adopté le 2 mai 2013 est la mise en œuvre des recommandations de bonnes pratiques de la HAS et l’ANESM. L’objectif de ce « tour de France » est de sensibiliser les acteurs aux orientations du 3ème plan et d’échanger sur son avancée, ses limites et points forts en région.
L’ARS est chargé d’élaborer un plan d’action régional, qui est attendu à la fin du premier semestre 2014.
Des actions sont d’ores et déjà engagées :
En matière de renforcement des accompagnements en établissement et d’adaptation de l’offre
Avant même la publication du 3ème plan, l’ARS avait inscrit des places spécifiquement dédiées aux enfants avec troubles du comportement au l’autisme et aux personnes au PRIAC 2012-2016.
Fin 2013, l’agence a lancé un appel à candidature « Demande d'extensions non importantes en IME » et « demande de requalification de places d’IME « déficients intellectuels » en places dédiées pour « personnes avec TED dont l’autisme » au regard de la programmation du PRIAC 2012-2016. Les moyens mobilisés dans ce cadre sont de l’ordre de 2,7 M€ et concernent la création/extension et la transformation de 96 places dédiées.
Une étude, commanditée par l’ARS et les quatre conseils généraux bretons, portant sur les modalités d’accompagnement des personnes présentant des TED dont l’autisme en établissements et services médicosociaux, est actuellement menée par le cabinet CEKOIA, sont attendus en juin 2014.
En matière de renforcement et d’harmonisation des services rendus par les Centres Ressource Autisme.
Le 22 janvier, les acteurs de l'autisme se sont réunis à Pontivy à l'occasion de la restitution du rapport de la mission d'expertise sur l'organisation et le fonctionnement du CRA de Bretagne, géré par le CHRU de BREST. (mission réalisée par le CREAI Rhônes-Alpes).
Face aux dysfonctionnements constatés, l'ARS Bretagne se dirige vers la création d’un nouveau centre ressources autisme en Bretagne.
Une phase de concertation régionale est en cours en vue de reconstruire la confiance entre les acteurs et de poser les bases d’une refondation du réseau des acteurs de l’autisme en Bretagne, de formuler des préconisations sur le rôle et les missions attendus d’un CRA. L’ARS bénéficie de l’appui d’une équipe de l’ANCRA et de l’ANCREAI.
Un appel à projets pour un nouveau Centre de Ressources Autisme en Bretagne sera lancé en septembre prochain.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Un très bon article du collectif EgaliTED :
http://www.agoravox.fr/actualites/sante ... que-149825
http://www.agoravox.fr/actualites/sante ... que-149825
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Communiqué d'Autisme France:
Nous serons tous en bleu pour la Journée de l’autisme le 2 avril.
La situation des enfants et adultes en France reste une catastrophe et une honte nationale : peu diagnostiqués, peu scolarisés, peu et mal accompagnés, largement privés de vie sociale.
Beaucoup sont maltraités : privés d’outils de communication et de socialisation, de moyens de se repérer, ils croupissent encore souvent en psychiatrie, parfois isolés et attachés, ou soumis à des doses massives de neuroleptiques. Ces maltraitances sont largement la cause des connaissances archaïques de nombreux professionnels, qui refusent, au mépris du Code de Santé Publique, d’actualiser leurs connaissances.
L’autisme est un trouble précoce du fonctionnement cérébral : nous savons en réduire les manifestations par un soutien éducatif adapté : faisons-le de toute urgence.
Nous n’accepterons pas que des lobbies retardent encore les avancées du plan autisme 3.
Devant les attaques publiques qu’a subies ce plan qui pour la première fois tournait le dos aux pratiques inefficaces, nous nous levons haut et fort pour dire :
« Touche pas à mon plan! »
Certes, il ne suffira pas, loin s’en faut, pour rattraper les quarante années de retard de notre pays en matière d’autisme, mais il ouvre la voie pour le faire. Revenir en arrière ferait repartir notre pays pour des années d’obscurantisme, dont plus de 650 000 enfants et adultes et leurs familles paient encore le prix. Le plan 3 n’est donc qu’un début : il faut mettre en oeuvre ses axes directeurs, pour sortir la France du Moyen-Age en matière d’autisme, l’amplifier, défendre les droits des personnes autistes, réaffecter l’argent du sanitaire à l’Education Nationale et aux services nécessaires aux besoins éducatifs de nos enfants, à tous les âges de leur vie. L’argent public doit financer uniquement les établissements et services compétents et expérimentés en autisme, respectueux des recommandations de bonnes pratiques.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
La nouvelle la plus intéressante du jour !
Une première en 2014 au Chu de Limoges: un centre expert régional autisme en France verra le jour
Ce centre expert autisme sera confié au pôle neurosciences du CHU de Limoges qui développera une approche importée des Etats-Unis très attendue des familles françaises concernées par l’autisme : le Early Start Denver Model (ESDM).
Par Christian Bélingard
Publié le 01/04/2014 | 18:04, mis à jour le 01/04/2014 | 18:32
Cette méthode met l’accent sur l’apprentissage dans un contexte socio-émotionnel positif qui correspond bien au fonctionnement d’enfants très jeunes. Différentes études ont démontré sa capacité à favoriser des progrès très importants en termes de capacités cognitives et d’adaptation à l’environnement.
Le 3ème plan autisme prévoyant néanmoins l’ouverture de structures spécifiques aux jeunes et très jeunes enfants, va permettre la constitution du centre pilote en Limousin.
Les missions
Au CHU de Limoges, le centre expert autisme Limousin aura quatre grandes missions :
- le diagnostic précoce de tous les enfants atteints d’autisme, de la région
- l’accompagnement éducatif précoce de ces enfants
- la gestion de la politique du dépistage de l’autisme
- la centre référent régional en matière d’autisme pour le grand public, mais aussi les professionnels de la petite enfance et médecins généralistes
- recherche
En outre, le centre expert Limousin travaillera en concertation avec l'Université de Limoges et le Conseil Régional.
http://limousin.france3.fr/2014/04/01/u ... 51063.html
Une première en 2014 au Chu de Limoges: un centre expert régional autisme en France verra le jour
Ce centre expert autisme sera confié au pôle neurosciences du CHU de Limoges qui développera une approche importée des Etats-Unis très attendue des familles françaises concernées par l’autisme : le Early Start Denver Model (ESDM).
Par Christian Bélingard
Publié le 01/04/2014 | 18:04, mis à jour le 01/04/2014 | 18:32
Cette méthode met l’accent sur l’apprentissage dans un contexte socio-émotionnel positif qui correspond bien au fonctionnement d’enfants très jeunes. Différentes études ont démontré sa capacité à favoriser des progrès très importants en termes de capacités cognitives et d’adaptation à l’environnement.
Le 3ème plan autisme prévoyant néanmoins l’ouverture de structures spécifiques aux jeunes et très jeunes enfants, va permettre la constitution du centre pilote en Limousin.
Les missions
Au CHU de Limoges, le centre expert autisme Limousin aura quatre grandes missions :
- le diagnostic précoce de tous les enfants atteints d’autisme, de la région
- l’accompagnement éducatif précoce de ces enfants
- la gestion de la politique du dépistage de l’autisme
- la centre référent régional en matière d’autisme pour le grand public, mais aussi les professionnels de la petite enfance et médecins généralistes
- recherche
En outre, le centre expert Limousin travaillera en concertation avec l'Université de Limoges et le Conseil Régional.
http://limousin.france3.fr/2014/04/01/u ... 51063.html
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Un commentaire de Pierre Baligand :
A propos de la création de 30 classes autistes en maternelle
Une instruction interministérielle du 13 février 2014 a annoncé la création de 30 classes pour enfants autistes en maternelle à la rentrée prochaine, soit une classe par académie.
http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page161.htm
L’objectif de ce dispositif est de faciliter l’organisation de rééducations précoces dans le cadre d’une scolarisation adaptée et d’un partenariat étroit entre les enseignants et les professionnels. Il s’appuie sur l’expérience des premières clis autistes en maternelle, et notamment sur le bilan positif de la classe soleil de Neuilly-sur-Seine, qui semble montrer qu’une telle prise en charge précoce favorise la scolarisation des enfants dans les classes ordinaires dès les classes élémentaires.
On notera que le dispositif repose sur des Unités d’Enseignement, dans doute par commodité pour dégager les postes nécessaires et parce que les textes sur les unités d’enseignement préconisent qu’elles travaillent dans toute la mesure du possible dans les écoles ordinaires. Le fonctionnement de ces classes devraient donc se rapprocher de celui des clis et l’accompagnement par les services de soins de celui des sessad.
Le dispositif attache une importance particulière à la formation des maîtres et on sait à quel point c’est l’une des conditions premières de la bonne scolarisation des élèves handicapés. Il propose un référentiel des compétences pédagogiques visées croisé avec le programme scolaire ordinaire de maternelle et il prévoit le regroupement des personnels concernés lors de modules de formation dans le cadre de la formation continue (une dizaine de jours en quatre modules répartis sur l’année scolaire).
Certains dénoncent déjà la ségrégation puisqu’on parle de regroupement des enfants, voire de clis ! Mais on observera premièrement que ces classes ne sont pas destinées à tous les enfants autistes, et que le regroupement permet de concentrer des moyens dans la durée (la formation des enseignants, par exemple) ; deuxièmement que le but est bien de favoriser l’inclusion dans les classes ordinaires progressivement et le plus tôt possible ; et que troisièmement on peut sans doute concevoir des alternatives à la clis en identifiant des écoles qui accueilleraient quelques enfants handicapés dans une classe ordinaire, assurant pas là un suivi et justifiant une concentration des moyens (comme on le voit par exemple avec le dispositif PASS pour les enfants malentendants).
http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page411.htm
Quant à nous, qui avons souvent émis l'idée qu’il serait assez judicieux de débuter la scolarisation des enfants handicapés, et pas seulement des enfants autistes, par un accueil très adapté, marqué par des rééducations soutenues et un cadre suffisamment ouvert et protecteur, pour tendre progressivement vers la scolarisation dans les classes ordinaires, nous pensons que les associations des parents d’enfants dys peuvent trouver là matière à réflexion.
Pierre Baligand - président par intérim d’AAD17 - 31 mars 2014
(Cette note avait été écrite à l’intention des parents d’enfants dys)
A propos de la création de 30 classes autistes en maternelle
Une instruction interministérielle du 13 février 2014 a annoncé la création de 30 classes pour enfants autistes en maternelle à la rentrée prochaine, soit une classe par académie.
http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page161.htm
L’objectif de ce dispositif est de faciliter l’organisation de rééducations précoces dans le cadre d’une scolarisation adaptée et d’un partenariat étroit entre les enseignants et les professionnels. Il s’appuie sur l’expérience des premières clis autistes en maternelle, et notamment sur le bilan positif de la classe soleil de Neuilly-sur-Seine, qui semble montrer qu’une telle prise en charge précoce favorise la scolarisation des enfants dans les classes ordinaires dès les classes élémentaires.
On notera que le dispositif repose sur des Unités d’Enseignement, dans doute par commodité pour dégager les postes nécessaires et parce que les textes sur les unités d’enseignement préconisent qu’elles travaillent dans toute la mesure du possible dans les écoles ordinaires. Le fonctionnement de ces classes devraient donc se rapprocher de celui des clis et l’accompagnement par les services de soins de celui des sessad.
Le dispositif attache une importance particulière à la formation des maîtres et on sait à quel point c’est l’une des conditions premières de la bonne scolarisation des élèves handicapés. Il propose un référentiel des compétences pédagogiques visées croisé avec le programme scolaire ordinaire de maternelle et il prévoit le regroupement des personnels concernés lors de modules de formation dans le cadre de la formation continue (une dizaine de jours en quatre modules répartis sur l’année scolaire).
Certains dénoncent déjà la ségrégation puisqu’on parle de regroupement des enfants, voire de clis ! Mais on observera premièrement que ces classes ne sont pas destinées à tous les enfants autistes, et que le regroupement permet de concentrer des moyens dans la durée (la formation des enseignants, par exemple) ; deuxièmement que le but est bien de favoriser l’inclusion dans les classes ordinaires progressivement et le plus tôt possible ; et que troisièmement on peut sans doute concevoir des alternatives à la clis en identifiant des écoles qui accueilleraient quelques enfants handicapés dans une classe ordinaire, assurant pas là un suivi et justifiant une concentration des moyens (comme on le voit par exemple avec le dispositif PASS pour les enfants malentendants).
http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page411.htm
Quant à nous, qui avons souvent émis l'idée qu’il serait assez judicieux de débuter la scolarisation des enfants handicapés, et pas seulement des enfants autistes, par un accueil très adapté, marqué par des rééducations soutenues et un cadre suffisamment ouvert et protecteur, pour tendre progressivement vers la scolarisation dans les classes ordinaires, nous pensons que les associations des parents d’enfants dys peuvent trouver là matière à réflexion.
Pierre Baligand - président par intérim d’AAD17 - 31 mars 2014
(Cette note avait été écrite à l’intention des parents d’enfants dys)
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Le "tour de France de l'autisme" devrait se poursuivre (chef de projet du Plan autisme)
(Par Nicolas COCHARD et Valérie LESPEZ)
PARIS, 9 avril 2014 (APM) - Le "tour de France de l'autisme" impulsé par l'ancienne ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti, devrait se poursuivre malgré le changement de gouvernement, a indiqué à l'APM mardi le chef de projet du Plan autisme 2013-17, Guillaume Blanco, au lendemain d'une réunion du comité de suivi.
Marie-Arlette Carlotti avait annoncé en février sa volonté d'organiser ce "tour de France" (cf APM NCRBI004), notamment pour que les directeurs généraux d'agence régionale de santé (ARS) prennent mieux en compte les objectifs du Plan autisme. Les équipes de l'ancienne ministre et celle en charge du suivi du plan avaient entamé leur tournée mi-mars, rappelle-t-on (cf APM NCRCC006).
A ce jour, 10 régions ont fait l'objet d'un déplacement dans ce cadre, entre le 13 mars et le 1er avril, a précisé Guillaume Blanco à l'APM. Il s'agit des régions suivantes: Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Centre, Alsace, Bretagne, Basse-Normandie, Poitou-Charentes, Limousin, Midi-Pyrénées et Aquitaine.
Guillaume Blanco a loué "la très forte mobilisation des acteurs", citant notamment une "grosse participation" des représentants des familles et de la psychiatrie. Les réunions comptaient "en moyenne 70 participants, jusqu'à 130 en Alsace", a détaillé le chef de projet.
"Suite au remaniement ministériel, on a stoppé le tour de France. Mais on a vu un intérêt énorme à le poursuivre. C'est la première chose que l'on dira au futur cabinet [ministériel en charge du handicap]. On va essayer de relancer un calendrier de déplacements en région", a-t-il assuré.
"On a déjà deux régions qui nous ont dit qu'elles maintenaient [leur réunion]: Auvergne et Provence-Alpes-Côte-d'Azur [Paca] en avril", a précisé Guillaume Blanco, annonçant la présence de l'équipe de suivi du plan "au moins en Paca". "Mais c'est important qu'il y ait à la fois la présence politique et [notre] présence technique ou administrative".
Dans les réunions qui se sont déjà déroulées, "le choix fait à chaque fois a été" que l'ARS présente d'abord l'état d'avancement de ses travaux sur l'autisme, puis qu'aient lieu des interventions des acteurs de terrain. "C'est vraiment l'occasion de faire passer des messages et de recadrer certaines idées reçues ou appréciations locales sur les orientations du plan, les moyens mis en oeuvre, les travaux nationaux, de préciser certaines choses et de conforter la mobilisation locale. La vraie mise en oeuvre du plan se fait en local", a-t-il souligné.
"On voit que cela fonctionne; il y a une vraie dynamique, pas juste de concertation mais d'action. Il y a de la structuration des dispositifs sur le territoire, de la formation qui se généralise [...] et un vrai fil rouge sur les interventions recommandées, sur la diffusion des connaissances et sur l'implication des familles [qui sont] vraiment dans le montage des projets", a-t-il fait valoir.
Parmi les sujets récurrents à chaque réunion, le chef de projet a cité la place du sanitaire et la coopération ARS-rectorats.
Si les familles qui sont intervenues lors de ces débats régionaux ont fait part "la plupart du temps [de leur] satisfaction globale sur le plan", Guillaume Blanco a relevé des "inquiétudes" notamment sur les prises en charge des adolescents et des adultes, et sur "la réticence constatée dans certaines régions pour faire évoluer les pratiques".
UNE JOURNEE DE SENSIBILISATION POUR LES ARS
Une journée de sensibilisation des ARS "autour des recommandations de bonnes pratiques et des impacts sur leurs missions" sera par ailleurs organisée au ministère des affaires sociales à Paris mercredi 28 mai. Des représentants des conseils généraux et des rectorats seront invités, a annoncé le chef de projet.
L'objectif est de "sortir des idées reçues sur les recommandations" qui ne concernent "pas que les méthodes ABA [Applied Behavioral Analysis ou analyse appliquée du comportement, NDLR], loin de là", a expliqué Guillaume Blanco.
Quatre thèmes y seront particulièrement abordés: le diagnostic et les interventions précoces, les ressources humaines en établissement, les coopérations sur les territoires entre acteurs, et l'implication des usagers et des familles, avec à chaque fois l'intervention d'un binôme expert-ARS, "pour que ce soit parlant au regard des missions des ARS" et "assimilable par des ARS et des conseils généraux".
La journée d'échanges sur les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), avec l'association des centres de ressources autisme (CRA) et les associations de familles, est désormais prévue mardi 23 septembre.
Il s'agit de "travailler sur ce qui bloque aujourd'hui dans les MDPH", a commenté le chef de projet. Il a évoqué "énormément de critiques des familles, et parallèlement des travaux très intéressants dans certaines MDPH".
Il a relevé que les outils dont disposaient les MDPH n'étaient "pas adaptés" à l'autisme. "Le recueil d'évaluation des besoins des personnes, le Geva, n'est pas du tout orienté vers les besoins éducatifs. Or aujourd'hui, l'autisme, mais aussi tout ce qui est dysphasie, dyspraxie, dyslexie, ce sont beaucoup des besoins éducatifs". Par ailleurs, "tout ce qui relève de l'égibilité aux prestations individuelles comme la prestation de compensation du handicap (PCH) [...] est très bloquant pour ces pathologies-là".
Guillaume Blanco a cité la MDPH du Calvados "qui a travaillé sur la lecture des besoins des personnes autistes et le lien avec les missions des MDPH en termes de prestations individuelles, d'aide à l'aménagement de l'environnement et de l'orientation en établissements et services".
La coopération des MDPH dans leur environnent sera également à l'ordre du jour de cette journée
(Par Nicolas COCHARD et Valérie LESPEZ)
PARIS, 9 avril 2014 (APM) - Le "tour de France de l'autisme" impulsé par l'ancienne ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti, devrait se poursuivre malgré le changement de gouvernement, a indiqué à l'APM mardi le chef de projet du Plan autisme 2013-17, Guillaume Blanco, au lendemain d'une réunion du comité de suivi.
Marie-Arlette Carlotti avait annoncé en février sa volonté d'organiser ce "tour de France" (cf APM NCRBI004), notamment pour que les directeurs généraux d'agence régionale de santé (ARS) prennent mieux en compte les objectifs du Plan autisme. Les équipes de l'ancienne ministre et celle en charge du suivi du plan avaient entamé leur tournée mi-mars, rappelle-t-on (cf APM NCRCC006).
A ce jour, 10 régions ont fait l'objet d'un déplacement dans ce cadre, entre le 13 mars et le 1er avril, a précisé Guillaume Blanco à l'APM. Il s'agit des régions suivantes: Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Centre, Alsace, Bretagne, Basse-Normandie, Poitou-Charentes, Limousin, Midi-Pyrénées et Aquitaine.
Guillaume Blanco a loué "la très forte mobilisation des acteurs", citant notamment une "grosse participation" des représentants des familles et de la psychiatrie. Les réunions comptaient "en moyenne 70 participants, jusqu'à 130 en Alsace", a détaillé le chef de projet.
"Suite au remaniement ministériel, on a stoppé le tour de France. Mais on a vu un intérêt énorme à le poursuivre. C'est la première chose que l'on dira au futur cabinet [ministériel en charge du handicap]. On va essayer de relancer un calendrier de déplacements en région", a-t-il assuré.
"On a déjà deux régions qui nous ont dit qu'elles maintenaient [leur réunion]: Auvergne et Provence-Alpes-Côte-d'Azur [Paca] en avril", a précisé Guillaume Blanco, annonçant la présence de l'équipe de suivi du plan "au moins en Paca". "Mais c'est important qu'il y ait à la fois la présence politique et [notre] présence technique ou administrative".
Dans les réunions qui se sont déjà déroulées, "le choix fait à chaque fois a été" que l'ARS présente d'abord l'état d'avancement de ses travaux sur l'autisme, puis qu'aient lieu des interventions des acteurs de terrain. "C'est vraiment l'occasion de faire passer des messages et de recadrer certaines idées reçues ou appréciations locales sur les orientations du plan, les moyens mis en oeuvre, les travaux nationaux, de préciser certaines choses et de conforter la mobilisation locale. La vraie mise en oeuvre du plan se fait en local", a-t-il souligné.
"On voit que cela fonctionne; il y a une vraie dynamique, pas juste de concertation mais d'action. Il y a de la structuration des dispositifs sur le territoire, de la formation qui se généralise [...] et un vrai fil rouge sur les interventions recommandées, sur la diffusion des connaissances et sur l'implication des familles [qui sont] vraiment dans le montage des projets", a-t-il fait valoir.
Parmi les sujets récurrents à chaque réunion, le chef de projet a cité la place du sanitaire et la coopération ARS-rectorats.
Si les familles qui sont intervenues lors de ces débats régionaux ont fait part "la plupart du temps [de leur] satisfaction globale sur le plan", Guillaume Blanco a relevé des "inquiétudes" notamment sur les prises en charge des adolescents et des adultes, et sur "la réticence constatée dans certaines régions pour faire évoluer les pratiques".
UNE JOURNEE DE SENSIBILISATION POUR LES ARS
Une journée de sensibilisation des ARS "autour des recommandations de bonnes pratiques et des impacts sur leurs missions" sera par ailleurs organisée au ministère des affaires sociales à Paris mercredi 28 mai. Des représentants des conseils généraux et des rectorats seront invités, a annoncé le chef de projet.
L'objectif est de "sortir des idées reçues sur les recommandations" qui ne concernent "pas que les méthodes ABA [Applied Behavioral Analysis ou analyse appliquée du comportement, NDLR], loin de là", a expliqué Guillaume Blanco.
Quatre thèmes y seront particulièrement abordés: le diagnostic et les interventions précoces, les ressources humaines en établissement, les coopérations sur les territoires entre acteurs, et l'implication des usagers et des familles, avec à chaque fois l'intervention d'un binôme expert-ARS, "pour que ce soit parlant au regard des missions des ARS" et "assimilable par des ARS et des conseils généraux".
La journée d'échanges sur les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), avec l'association des centres de ressources autisme (CRA) et les associations de familles, est désormais prévue mardi 23 septembre.
Il s'agit de "travailler sur ce qui bloque aujourd'hui dans les MDPH", a commenté le chef de projet. Il a évoqué "énormément de critiques des familles, et parallèlement des travaux très intéressants dans certaines MDPH".
Il a relevé que les outils dont disposaient les MDPH n'étaient "pas adaptés" à l'autisme. "Le recueil d'évaluation des besoins des personnes, le Geva, n'est pas du tout orienté vers les besoins éducatifs. Or aujourd'hui, l'autisme, mais aussi tout ce qui est dysphasie, dyspraxie, dyslexie, ce sont beaucoup des besoins éducatifs". Par ailleurs, "tout ce qui relève de l'égibilité aux prestations individuelles comme la prestation de compensation du handicap (PCH) [...] est très bloquant pour ces pathologies-là".
Guillaume Blanco a cité la MDPH du Calvados "qui a travaillé sur la lecture des besoins des personnes autistes et le lien avec les missions des MDPH en termes de prestations individuelles, d'aide à l'aménagement de l'environnement et de l'orientation en établissements et services".
La coopération des MDPH dans leur environnent sera également à l'ordre du jour de cette journée
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Des professionnels formés pour l'autisme : une action unique en France - 13 mai 2014
Ce lundi 12 mai, l'Unifaf (Fonds d'assurance formation de la branche sanitaire sociale et médico-sociale, privée à but non lucratif) a organisé une conférence pour faire le bilan de la formation des professionnels dans le domaine de l'autisme. Reconnue en 2012 en tant que Grande cause nationale, ce handicap demande un perfectionnement du personnel médico-social. En un an, 1.300 personnes ont été formées.
Un dossier a été créée par l'Unifaf et envoyé au Fonds européen visant à former un millier de professionnels en Franche-Comté. Mais cette formation a un coût : 1.146.000 euros. Le Fond européen a participé au financement à hauteur de 500.000 euros. "On a pu réaliser entre 2012 et 2013, 110 sessions de formation pour environ 1.300 personnes formées dans la région" indique Gilles Valadont, secrétaire général de l'Unifaf. "C'est vraiment exceptionnel. A ma connaissance, c'est une opération de formation sans précédant sur le sujet de l'autisme et peut-être même au-délà" Ajoute-t-il.
Un programme de formation "sur mesure"
L'Unifaf crée un programme de formation "sur mesure composé de sept modules" selon Gilles Valladont, "Les personnes pouvaient choisir le parcours complet (15 à 18 jours) ou le ou les modules en fonction de leurs besoins".
Les sept modules comprennent :
- l'initiation à l'autisme et autres troubles envahissants du développement (pendant deux jours),
- les bases du handicap, approche épidémiologique et dernières avancées scientifiques (deux ou trois jours),
- les démarches d'intervention et d'accompagnement (quatre jours), l'élaboration du projet personnalisé d'interventions (deux ou trois jours),
- les moyens de communication alternatifs (deux jours)
- la gestion des comportements problèmes (deux jours).
Bilan
"Les retours professionnels sont très bons" précise le secrétaire général de l'Unifaf. "Les stagiaires semblent très satisfaits du parcours que nous leur avons proposé par sa qualité, son ampleur, quatre organismes
Des méthodes
Aujourd'hui, le corps médical estime qu'une naissance sur 150 en France est autiste. Une croissance continue des personnes atteintes d'autisme est observée.
Ce lundi 12 mai, l'Unifaf (Fonds d'assurance formation de la branche sanitaire sociale et médico-sociale, privée à but non lucratif) a organisé une conférence pour faire le bilan de la formation des professionnels dans le domaine de l'autisme. Reconnue en 2012 en tant que Grande cause nationale, ce handicap demande un perfectionnement du personnel médico-social. En un an, 1.300 personnes ont été formées.
Un dossier a été créée par l'Unifaf et envoyé au Fonds européen visant à former un millier de professionnels en Franche-Comté. Mais cette formation a un coût : 1.146.000 euros. Le Fond européen a participé au financement à hauteur de 500.000 euros. "On a pu réaliser entre 2012 et 2013, 110 sessions de formation pour environ 1.300 personnes formées dans la région" indique Gilles Valadont, secrétaire général de l'Unifaf. "C'est vraiment exceptionnel. A ma connaissance, c'est une opération de formation sans précédant sur le sujet de l'autisme et peut-être même au-délà" Ajoute-t-il.
Un programme de formation "sur mesure"
L'Unifaf crée un programme de formation "sur mesure composé de sept modules" selon Gilles Valladont, "Les personnes pouvaient choisir le parcours complet (15 à 18 jours) ou le ou les modules en fonction de leurs besoins".
Les sept modules comprennent :
- l'initiation à l'autisme et autres troubles envahissants du développement (pendant deux jours),
- les bases du handicap, approche épidémiologique et dernières avancées scientifiques (deux ou trois jours),
- les démarches d'intervention et d'accompagnement (quatre jours), l'élaboration du projet personnalisé d'interventions (deux ou trois jours),
- les moyens de communication alternatifs (deux jours)
- la gestion des comportements problèmes (deux jours).
Bilan
"Les retours professionnels sont très bons" précise le secrétaire général de l'Unifaf. "Les stagiaires semblent très satisfaits du parcours que nous leur avons proposé par sa qualité, son ampleur, quatre organismes
Des méthodes
Aujourd'hui, le corps médical estime qu'une naissance sur 150 en France est autiste. Une croissance continue des personnes atteintes d'autisme est observée.
F84.5 | Things go wrong so that you appreciate them when they're right, you believe lies so you eventually learn to trust no one but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.