Citations de François Dolto (extraits) :
Autistes : surdoués pour la relation humaine
« Tous les autistes sont surdoués pour la relation humaine et pourtant ils sont dans un désert de communication. Souvent la personne qui s‘occupait d’eux était désertée elle aussi au cours de son premier âge et elle a transmis l’état de désert à ce bébé qui évoquait pour elle son petit âge. » (La cause des enfants. Laffont, 1985, p. 391)
Autistes = télépathes
« L'enfant autiste est télépathe. J'ai l'exemple d'une petite fille autiste de cinq ou six ans. Sa mère me racontait que lorsqu'elle voyageait avec elle dans le train, c'était intolérable parce que cette enfant parlait toute seule, et elle disait la vérité des gens qui étaient dans le compartiment... Une fois, une voisine disait à sa mère : “Je vais à Paris voir mon mari...”, et l'enfant coupait : “C'est pas vrai, c'est pas son mari, c'est un monsieur que son mari connaît pas...”Elle parlait avec une voix bizarre, sans poser son regard, dans un habitus de somnambule. » (1985, : 392)
N.B. : Dolto a raconté ce même « témoignage » quelques années plus tôt, dans), sans alors préciser que c’était le récit d’une mère et que l’enfant était autiste :
« Il y a des enfants qui sont télépathes et voyants : je connais une petite fille qui, dans un train, un jour qu'une dame venait d'expliquer qu'elle allait voir son mari, a dit tout haut : “Mais, ce n'est pas vrai ! Son mari, il n'est pas là. Elle va voir un autre monsieur, et elle ne le dit pas à son mari.” La dame est devenue toute rouge... » (Lorsque l’enfant paraît. Tome 3. Paris : Seuil, 1979, p. 62).
La psychose : simplement une question de vérité cachée
« Je ne crois pas aux psychotiques. Je veux dire à la “fatalité” de ces états. Pour moi, ce sont des enfants précoces à qui on ne parle pas de ce qui les concerne. Ça peut se passer dans les premiers jours, à la maternité, quand on ne parle pas à l'enfant, par exemple, de l'angoisse de sa mère à accoucher un enfant sans père, ou qu'elle ne lui dit pas que sa famille ne voudra pas de lui, ou qu'elle voulait une fille et que c'est un garçon ou qu'elle a tel ou tel souci majeur étranger à lui qui l'obsède. » (La Cause desenfants. Pocket, 1995, p. 493)
Transgénérationnel - Psychose
« La psychanalyse a révélé ce qu’on pourrait appeler la “solidarité génétique”. Elle a permis de découvrir que des événements qui sont arrivés dans la famille d'un être humain, avant même qu'il ne naisse, pendant qu'il est fœtus, dans le ventre de sa mère qui souffre de l'événement qui s'est passé et qui n'a personne à qui le dire, sont capables d'induire une psychose chez cet être en gestation. Cet enfant va, par son corps, dire la souffrance que la mère a tue. Donc, il a porté l'effet d'une souffrance non dite de la mère. La psychanalyse — et surtout la psychanalyse d'enfants — a fait comprendre la solidarité des générations devant les effets dévitalisants de certains traumatismes, stress, chocs affectifs ou vitalisants, réussites, joies.
Cette découverte de la transmission de l'héritage aussi bien que de la dette sur le plan émotionnel inconscient des êtres humains est comparable, pour son importance capitale, à la découverte sur le plan pathogène de la transmission génétique de certaines maladies. » (La cause des enfants. Laffont, 1985, p. 291)
Hors sujet, j'aime aussi celle-là :
Femmes frigides : elles sont les préférées des hommes
« Nombreux sont les hommes qui préfèrent que leurs légitimes épouses soient ou affectent d'être frigides » (Psychanalyse et pédiatrie. Seuil, 1971, p. 123).