Un parcours bleu Lou
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Re: Un parcours bleu Lou
Parcours diagnostic 2ème partie :
Une semaine plus tard, au rendez-vous avec mon nouveau médecin, nous lisons et validons ensemble la lettre. Celle-ci l’adresse au CADIPA car à ce moment-là le Pôle Adulte n’existait pas encore. Elle regarde aussi les résultats de mes prises de sang qu’elle juge parfaite mise à part un tôt extrêmement bas de vitamine D, ce qui ne l’étonne pas compte tenu de mon mode de vie casanier et mon problème avec la luminosité (je vis principalement dans le noir et j’évite le soleil comme la peste). Lettre en main, je me surprend à hésiter avant de la jeter au bureau de poste, j’ai l’impression que c’est un non-retour possible, c’est stupide, mais je me suis redemandé si j’étais vraiment légitime, si ce n’étais pas juste une question d’effort que je ne voulais pas faire inconsciemment… Bref, mon conjoint me presse, je la pose et je pars.
Un mois ont passé et je n’ai toujours pas de nouvelle du CRA, je n’ose pas appeler car à force de lire des témoignages, je me suis fait à l’idée qu’il y aurait beaucoup d’attente. Pendant le mois passé, beaucoup de chose ce sont passé, ma vie scolaire va de plus en plus mal, toutes les personnes repères que j’avais établis ont arrêté, les profs ont changé, l’emploi du temps complétement aléatoire et je n’arrive plus à créer… J’ai aussi rencontrée M.P. et sa petite famille pour un repas chez elle. J’étais très intimidé, elle est très bavarde donc cela se passe bien, elle joue du piano, on chante, on rigole, et j’ai même eu droit de faire un bisou de son fils. On rentre avec mon conjoint, je suis toute chamboulée. J’étais très heureuse de rencontre M.P., ça m’a mis en joie même si j’étais très très crispée. J’ai aussi pris mon courage à deux mains et suis allé à une activité créative développé par la compagnie des TED, j’ai rencontré quelques personnes dont le fils de F.A. qui m’a dessinée ça m’a touchée. J’étais en stress maximum comme à chaque fois que je me retrouve en situation de groupe d’inconnu déjà formé, j’ai peur de les déranger ou d’être de trop. Mais au final j’ai passé un bon moment, mais trop rapide, ça c’est fini pile quand je commençais à me détendre.
Le temps passe et ma vie scolaire empire, je suis plus en plus fatiguée, sur les nerfs, je n’arrive plus à sortir, je n’arrive plus à réussir à retourner voir les personnes fraichement rencontré de l’association, car je ne me sens pas légitime, pas de réponse du CRA, je passe de l’impression de me tromper complétement de piste à une sensation d’évidence, je patauge, je me sens prêt de la rupture et je me sens seule, bloquée. Bref, je reprends contact avec le CRA qui me dit qu’ils ont bien eu mon dossier, mais qu’il y a beaucoup d’attente… C’est là que je reçois un mail de la compagnie des TED qui transmet le contact d’une autre collectivité qui fait des diagnostics, le réHPsy. Je li, reli, rereli, me pose des questions car la formulation du site est obscure et je décide de sauter le pas. Je les contacts. A partir de là, je reçois quelques temps après un formulaire que je remplie consciencieusement, je l’envoi. J’avais lancé deux bouteilles à la mer pour la même destination.
Une semaine plus tard, au rendez-vous avec mon nouveau médecin, nous lisons et validons ensemble la lettre. Celle-ci l’adresse au CADIPA car à ce moment-là le Pôle Adulte n’existait pas encore. Elle regarde aussi les résultats de mes prises de sang qu’elle juge parfaite mise à part un tôt extrêmement bas de vitamine D, ce qui ne l’étonne pas compte tenu de mon mode de vie casanier et mon problème avec la luminosité (je vis principalement dans le noir et j’évite le soleil comme la peste). Lettre en main, je me surprend à hésiter avant de la jeter au bureau de poste, j’ai l’impression que c’est un non-retour possible, c’est stupide, mais je me suis redemandé si j’étais vraiment légitime, si ce n’étais pas juste une question d’effort que je ne voulais pas faire inconsciemment… Bref, mon conjoint me presse, je la pose et je pars.
Un mois ont passé et je n’ai toujours pas de nouvelle du CRA, je n’ose pas appeler car à force de lire des témoignages, je me suis fait à l’idée qu’il y aurait beaucoup d’attente. Pendant le mois passé, beaucoup de chose ce sont passé, ma vie scolaire va de plus en plus mal, toutes les personnes repères que j’avais établis ont arrêté, les profs ont changé, l’emploi du temps complétement aléatoire et je n’arrive plus à créer… J’ai aussi rencontrée M.P. et sa petite famille pour un repas chez elle. J’étais très intimidé, elle est très bavarde donc cela se passe bien, elle joue du piano, on chante, on rigole, et j’ai même eu droit de faire un bisou de son fils. On rentre avec mon conjoint, je suis toute chamboulée. J’étais très heureuse de rencontre M.P., ça m’a mis en joie même si j’étais très très crispée. J’ai aussi pris mon courage à deux mains et suis allé à une activité créative développé par la compagnie des TED, j’ai rencontré quelques personnes dont le fils de F.A. qui m’a dessinée ça m’a touchée. J’étais en stress maximum comme à chaque fois que je me retrouve en situation de groupe d’inconnu déjà formé, j’ai peur de les déranger ou d’être de trop. Mais au final j’ai passé un bon moment, mais trop rapide, ça c’est fini pile quand je commençais à me détendre.
Le temps passe et ma vie scolaire empire, je suis plus en plus fatiguée, sur les nerfs, je n’arrive plus à sortir, je n’arrive plus à réussir à retourner voir les personnes fraichement rencontré de l’association, car je ne me sens pas légitime, pas de réponse du CRA, je passe de l’impression de me tromper complétement de piste à une sensation d’évidence, je patauge, je me sens prêt de la rupture et je me sens seule, bloquée. Bref, je reprends contact avec le CRA qui me dit qu’ils ont bien eu mon dossier, mais qu’il y a beaucoup d’attente… C’est là que je reçois un mail de la compagnie des TED qui transmet le contact d’une autre collectivité qui fait des diagnostics, le réHPsy. Je li, reli, rereli, me pose des questions car la formulation du site est obscure et je décide de sauter le pas. Je les contacts. A partir de là, je reçois quelques temps après un formulaire que je remplie consciencieusement, je l’envoi. J’avais lancé deux bouteilles à la mer pour la même destination.
Diagnostiqué(e) en février 2014.
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Re: Un parcours bleu Lou
Parcours diagnostic 3ème partie :
Deux bouteilles, ça signifie aussi, héla, deux attentes. Je n’ose pas rappelé le CRA car il m’ont bien fait comprendre que l’attente serais longue, et pour le réHPsy, compte tenu du formulaire qu’ils m’ont demandé de remplir, je pense qu’ils ont besoin de temps pour me donner un rendez-vous. Tout va de plus en plus mal dans le reste de ma vie (à deux doigts d’abandonner l’école qui n’est plus, ni stimulante, ni accueillante, ni rien…) malgré les démarches faites auprès de la direction de mon école pour améliorer les choses… Et un jour, je reçois deux courriers du RéHPsy et du CRA en même temps !! J’ouvre d’abord celle du CRA, celle-ci m’indiquait l’ouverture d’un Pôle Diagnostic Adulte mise en place, et la nécessité de prendre contact avec le Dr D. afin qu’il transfert mon dossier… Pour moi, la traduction étant attente indéterminée +++. Je me rabats donc sur la lette du RéHPsy, qui me donnait rendez-vous pour rencontrer la neuropsychologue et l’ergothérapeute du réseau de santé afin de discuter ensemble de ma demande. *_* Ca y est… Enfin… Je rentre dans la machine, c’est maintenant que je vais avoir besoin du maximum d’énergie pour ne pas abandonner.
Le jour du rendez-vous que j’ai bien préparé depuis la réception de la lettre arrive après de terrible évènement pour moi (fin d’année catastrophique avec crise en direct devant tous mes prof’s, décision d’arrêté mes études aux Beaux-Arts, retour à la case je n’ai aucun avenir, réapparition de mon père auprès de mon frère après des années de rupture…), j’en ai plus que besoin, je sais très bien que ça ne changera pas ma vie d’un coup de baguette magique avec solution pour tous mes problèmes en me tenant la main pour encore plus facilité la chose, mais j’ai besoin de réponse, j’ai besoin de comprendre pourquoi tout foire, pourquoi rien n’a de sens, pourquoi je suis ce que je suis !
Tout d’abord, il faut trouver le lieu, plan en main, je me dirige sous un soleil horrible, à l’autre bout de Grenoble, près du campus, vers un bâtiment étrange (vous savez, les bâtiments avec des lettres, au milieu de nulle part, avec des panneaux indiquant le nom de millions d’entreprise inconnue, maiiiis siiiii, vous savez, près des zones industrielles désertes, là où 20m plus loins, on trouve Ikéa et compagnie !). Là, grand moment d’hésitation, je rentre, je constate qu’il y a une sorte d’accueil, mais il n’y a personne, et sur les murs des flèches, l’une indique le RéHPsy. Dans les couloirs, plein de gens qui bougent en direction de bureau, de plein d’entreprise ou association ou je ne sais quoi, je marche en suivant les flèches, je toc et deux têtes me sourient en citant mon nom et me redirigeant vers ce qui semble être une salle d’attente (deux sièges près d’une table basse de chez Ikéa justement).
J’attends en me balançant sur ma jolie chaise qui se balance, je parle en mode automatique à mon conjoint pour ne pas trop paniquer et là, une dame vient me chercher pour m’emmener dans un bureau où une autre dame nous attend en griffonnant. On me dit de m’assoir, les deux femmes se présentent, une neuropsychologue et une ergothérapeute très sympathique et douce (décidément les gens à Grenoble sont fait en polaire) et on me fait un résumer du pourquoi du comment je suis ici selon mon formulaire. Là, l’ergothérapeute m’explique un peu à quoi sert ce rendez-vous (évaluer mes problématiques, mes besoins pour voir ce qui peut m’être proposé et mis en place par leur réseau) pour cela elle me pose une série de question sur mon parcours socio-professionnel jusqu’ici (les pauvres je leur ai déballé toute ma vie sans rater un détail), familial et médicale. La neuropsy, s’est attelé à l’écriture et j’ai pu noter un joli facepalm accompagné de « screugneugneument » quand j’ai évoqué les différents « diagnostic » que mes anciens psy avaient fait
A la fin de cette entrevue, elle me demande si je veux que mon conjoint nous rejoigne pour qu’il puisse soit ajouter des choses, soit simplement être mis au courant de la suite des évènements. Je vais donc chercher mon conjoint, qui nonchalamment nous rejoint et ajoute des éléments du quotidiens que je n’avais jamais remarqué me concernant (ah bah bravo, comme s’il n’avait pas pu m’en parler avant !) et la neuropsy a fait son retour. Pour elle, la suspicion de SA est largement justifié compte tenu des sphères qui m’ont clairement handicapé dans mon parcours de vie, elle me propose donc un prochain rendez-vous de lancement de diagnostic avec le Dr.D. (oui oui, le même que celui de la lettre du CRA, ce que je lui fais remarquer.) et qu’ils pourront ensuite me proposer diverses aides essentiellement d’ordre socio-professionnelle. Je repars donc avec une excitation incroyable ! Les choses avancent, et la piste semble être la bonne pour trois professionnels de santé déjà, enfin, ne pas non-plus sauté sur les conclusions, ce n’est après tout que des échanges succints avec à chaque fois des personnes différentes sans réel examen en profondeur. Bientôt, avec ce mystérieux Dr.D. dont tout le monde me parle.
Deux bouteilles, ça signifie aussi, héla, deux attentes. Je n’ose pas rappelé le CRA car il m’ont bien fait comprendre que l’attente serais longue, et pour le réHPsy, compte tenu du formulaire qu’ils m’ont demandé de remplir, je pense qu’ils ont besoin de temps pour me donner un rendez-vous. Tout va de plus en plus mal dans le reste de ma vie (à deux doigts d’abandonner l’école qui n’est plus, ni stimulante, ni accueillante, ni rien…) malgré les démarches faites auprès de la direction de mon école pour améliorer les choses… Et un jour, je reçois deux courriers du RéHPsy et du CRA en même temps !! J’ouvre d’abord celle du CRA, celle-ci m’indiquait l’ouverture d’un Pôle Diagnostic Adulte mise en place, et la nécessité de prendre contact avec le Dr D. afin qu’il transfert mon dossier… Pour moi, la traduction étant attente indéterminée +++. Je me rabats donc sur la lette du RéHPsy, qui me donnait rendez-vous pour rencontrer la neuropsychologue et l’ergothérapeute du réseau de santé afin de discuter ensemble de ma demande. *_* Ca y est… Enfin… Je rentre dans la machine, c’est maintenant que je vais avoir besoin du maximum d’énergie pour ne pas abandonner.
Le jour du rendez-vous que j’ai bien préparé depuis la réception de la lettre arrive après de terrible évènement pour moi (fin d’année catastrophique avec crise en direct devant tous mes prof’s, décision d’arrêté mes études aux Beaux-Arts, retour à la case je n’ai aucun avenir, réapparition de mon père auprès de mon frère après des années de rupture…), j’en ai plus que besoin, je sais très bien que ça ne changera pas ma vie d’un coup de baguette magique avec solution pour tous mes problèmes en me tenant la main pour encore plus facilité la chose, mais j’ai besoin de réponse, j’ai besoin de comprendre pourquoi tout foire, pourquoi rien n’a de sens, pourquoi je suis ce que je suis !
Tout d’abord, il faut trouver le lieu, plan en main, je me dirige sous un soleil horrible, à l’autre bout de Grenoble, près du campus, vers un bâtiment étrange (vous savez, les bâtiments avec des lettres, au milieu de nulle part, avec des panneaux indiquant le nom de millions d’entreprise inconnue, maiiiis siiiii, vous savez, près des zones industrielles désertes, là où 20m plus loins, on trouve Ikéa et compagnie !). Là, grand moment d’hésitation, je rentre, je constate qu’il y a une sorte d’accueil, mais il n’y a personne, et sur les murs des flèches, l’une indique le RéHPsy. Dans les couloirs, plein de gens qui bougent en direction de bureau, de plein d’entreprise ou association ou je ne sais quoi, je marche en suivant les flèches, je toc et deux têtes me sourient en citant mon nom et me redirigeant vers ce qui semble être une salle d’attente (deux sièges près d’une table basse de chez Ikéa justement).
J’attends en me balançant sur ma jolie chaise qui se balance, je parle en mode automatique à mon conjoint pour ne pas trop paniquer et là, une dame vient me chercher pour m’emmener dans un bureau où une autre dame nous attend en griffonnant. On me dit de m’assoir, les deux femmes se présentent, une neuropsychologue et une ergothérapeute très sympathique et douce (décidément les gens à Grenoble sont fait en polaire) et on me fait un résumer du pourquoi du comment je suis ici selon mon formulaire. Là, l’ergothérapeute m’explique un peu à quoi sert ce rendez-vous (évaluer mes problématiques, mes besoins pour voir ce qui peut m’être proposé et mis en place par leur réseau) pour cela elle me pose une série de question sur mon parcours socio-professionnel jusqu’ici (les pauvres je leur ai déballé toute ma vie sans rater un détail), familial et médicale. La neuropsy, s’est attelé à l’écriture et j’ai pu noter un joli facepalm accompagné de « screugneugneument » quand j’ai évoqué les différents « diagnostic » que mes anciens psy avaient fait
A la fin de cette entrevue, elle me demande si je veux que mon conjoint nous rejoigne pour qu’il puisse soit ajouter des choses, soit simplement être mis au courant de la suite des évènements. Je vais donc chercher mon conjoint, qui nonchalamment nous rejoint et ajoute des éléments du quotidiens que je n’avais jamais remarqué me concernant (ah bah bravo, comme s’il n’avait pas pu m’en parler avant !) et la neuropsy a fait son retour. Pour elle, la suspicion de SA est largement justifié compte tenu des sphères qui m’ont clairement handicapé dans mon parcours de vie, elle me propose donc un prochain rendez-vous de lancement de diagnostic avec le Dr.D. (oui oui, le même que celui de la lettre du CRA, ce que je lui fais remarquer.) et qu’ils pourront ensuite me proposer diverses aides essentiellement d’ordre socio-professionnelle. Je repars donc avec une excitation incroyable ! Les choses avancent, et la piste semble être la bonne pour trois professionnels de santé déjà, enfin, ne pas non-plus sauté sur les conclusions, ce n’est après tout que des échanges succints avec à chaque fois des personnes différentes sans réel examen en profondeur. Bientôt, avec ce mystérieux Dr.D. dont tout le monde me parle.
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Re: Un parcours bleu Lou
c'est bien quand les choses avancent et que des diagnostics permettent d'éclaircir des difficultés
3 enfants : une fille Asperger, un fils TED NS et le frère ... "sans étiquette" (traits autistiques + éléments de précocité)... !
mon blog : cuisineallergo.canalblog.com
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Re: Un parcours bleu Lou
Oui, les choses avancent Lou Morgan
F84.5 | Things go wrong so that you appreciate them when they're right, you believe lies so you eventually learn to trust no one but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.
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Re: Un parcours bleu Lou
Depuis hier soir je ne sais pas quoi faire. Toutes mes émotions sont mélangés, déjà que j'ai du mal à les traduire d'habitude, là je suis complétement perdue, je me sens envahie et vide à la fois. La grand-mère de mon conjoint est morte à l'aube ce matin, c'était une femme que j'appréciais énormément, très droite, juste, honnête, généreuse, cultivée, curieuse, attentive, j'avais vraiment beaucoup d'estime pour elle. Avant de s'en aller elle avait écrit à mon conjoint à la main puis scannée des questions et des petites attentions, elle y parlait de moi de manière tout à fait touchante, mais la fin du message était très violente et montre clairement qu'elle savait qu'elle allait mourir. C'est écrit très gros et extrêmement tordue et la phrase se répète en boucle dans ma tête : "Je suis trop vieille pour m'éduquée".
Je n'arrête pas de passer des larmes, au vide, j'ai eu des absences où je me suis rendu compte que j'avais fait des actions sans m'en rappeler, rien de grave, mais j'ai l'impression de ne plus du tout avoir le contrôle de moi-même. J'ai déjà vécu des pertes, mais là, comme c'est avec une personne avec qui j'avais l'impression d'être parfois en connexion, je ne sais pas du tout comment géré ça. Mon conjoint est sur place car elle habitait en Suisse et je suis seule et complétement désemparée.
Ce que je ressens ressemble à de la tristesse, de la colère, de la culpabilité, mais tout autre chose emmêlé, tout tordu. J'essaye de me vider la tête avec plein de technique différente mais je n'y arrive pas et je suis seule, je me sens en danger.
Je n'arrête pas de passer des larmes, au vide, j'ai eu des absences où je me suis rendu compte que j'avais fait des actions sans m'en rappeler, rien de grave, mais j'ai l'impression de ne plus du tout avoir le contrôle de moi-même. J'ai déjà vécu des pertes, mais là, comme c'est avec une personne avec qui j'avais l'impression d'être parfois en connexion, je ne sais pas du tout comment géré ça. Mon conjoint est sur place car elle habitait en Suisse et je suis seule et complétement désemparée.
Ce que je ressens ressemble à de la tristesse, de la colère, de la culpabilité, mais tout autre chose emmêlé, tout tordu. J'essaye de me vider la tête avec plein de technique différente mais je n'y arrive pas et je suis seule, je me sens en danger.
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Re: Un parcours bleu Lou
Je suis désolée Lou...
Tu n'as personne que tu peux aller voir?
Tu n'as personne que tu peux aller voir?
30 ans, autiste cru 2013, trans (il/lui), Brest. Ex AVS, artiste, diplômé en Art. Propriétaire d'un Loup intérieur et dérapeur de réalité. ⚥
"Sire, sire, on en a gros!"
En bordure du bout du monde + La manufacture des loups + BANG! + Ouroboros
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Re: Un parcours bleu Lou
Non...
Ma famille est sur Lyon et je suis avec mes deux chiens (c'est pour ça que je n'ai pas pu accompagner mon conjoint).
Sur Grenoble, j'ai pas vraiment d'ami... Enfin ni sur Lyon non plus de toute façon.
Ma famille est sur Lyon et je suis avec mes deux chiens (c'est pour ça que je n'ai pas pu accompagner mon conjoint).
Sur Grenoble, j'ai pas vraiment d'ami... Enfin ni sur Lyon non plus de toute façon.
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Re: Un parcours bleu Lou
Lou, je ne sais pas trop quoi te conseiller à part essayer de te changer les idées, mais j'imagine bien que c'est difficile...
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Re: Un parcours bleu Lou
Mon seul conseil : consacrer du temps à écrire
un texte pour cette dame qui t'était proche,
ou un dessin, enfin une œuvre de création ...
Quand ma grand-mère maternelle est morte,
je me suis retrouvé, par la force des choses,
à devoir écrire un petit texte à lire à l'église.
Cela m'a occupé des heures, et réellement,
je peux dire que cela m'a fait du bien.
Ça ne marche peut-être pas pour tout le monde,
mais je ne vois comment t'aider à distance ...
Courage Lou Morgan ...
un texte pour cette dame qui t'était proche,
ou un dessin, enfin une œuvre de création ...
Quand ma grand-mère maternelle est morte,
je me suis retrouvé, par la force des choses,
à devoir écrire un petit texte à lire à l'église.
Cela m'a occupé des heures, et réellement,
je peux dire que cela m'a fait du bien.
Ça ne marche peut-être pas pour tout le monde,
mais je ne vois comment t'aider à distance ...
Courage Lou Morgan ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Un parcours bleu Lou
Bon courage à toi, Lou.
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..
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Re: Un parcours bleu Lou
Peut-être essayer de faire des choses très concrètes, comme passer de l'eau fraîche sur ton visage, plier du linge, laver la vaisselle, prendre une marche avec tes chiens, prendre un bain, t'installer confortablement dans un fauteuil et mettre un film (même si tu n'arrives pas à te concentrer dessus)... Des petites choses pour raccrocher au présent et à ton environnement, le temps de laisser passer l'orage.... Et venir écrire ici au besoin, ne serait-ce que pour dire ce que tu fais, donner de tes nouvelles.Lou Morgan a écrit :J'essaye de me vider la tête avec plein de technique différente mais je n'y arrive pas et je suis seule, je me sens en danger.
HP+SA
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Re: Un parcours bleu Lou
Je rejoins la suggestion de Tugdual : quand mon père est décédé en janvier, chercher des textes et en écrire m'a semblé le meilleur moyen de lui rendre hommage et aussi de transformer ma peine en "action".
Tu peux les transmettre (textes, dessins...) à ton conjoint pour que ta présence soit palpable auprès de sa grand-mère.
Courage à toi, pour avoir vécu plusieurs deuils récemment, je compatis vraiment, Lou Morgan
Tu peux les transmettre (textes, dessins...) à ton conjoint pour que ta présence soit palpable auprès de sa grand-mère.
Courage à toi, pour avoir vécu plusieurs deuils récemment, je compatis vraiment, Lou Morgan
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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- Prolifique
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Re: Un parcours bleu Lou
@Loup ne t'inquiète pas ta présence même virtuel me fais du bien...
@Nath62 merci...
@Idée c'est ce que je fais depuis hier soir... J'en suis à ma 6ème lessive, j'ai même passé la serpillière, alors que l'appartement est trop cent dessus-dessous pour que ce soit vraiment efficace, j'ai même fait du sport, promené mes chiens, les nourrir, j'ai lavé la vaiselle, mis à tremper ma baignoire pour la récurer, plier des vêtements, reclasser mon placard, regarder 1 saison entière d'un animé, mais dès que j'ai plus rien à faire c'est la rechute parce que je me retrouve avec une grosse masse visqueuse d'émotion que j'arrive pas à dissocier et à traduire...
@Tugdual et @Mars sans m'en rendre compte, tout à l'heure, quand j'ai eu une absence, j'ai vu que j'avais peint sur le mur. Ça m'a permis d'évacuer un peu apparemment car je me sentais un peu plus légère, mais écrire à cette personne, pour le moment, c'est trop difficile. Rien que de former les mots dans sa direction dans mon esprit (je pense en scénette... donc je la visualise), ça me transperce littéralement du dos au ventre. Je pense que je le ferai, forcément, à un moment, mais là c'est trop "concret". Dessiner, peut-être oui, j'ai peut-être aussi un peu peur de ce qui peut sortir de moi dans cet état. Merci pour vos conseils et votre soutiens.
Mon conjoint a pu répondre à ses questions même si elle était déjà partie et la remercier de ma part en fin d'après-midi... Je crois que c'est ça qui m'a le plus chamboulé, de lire son mot de mort qui finissait par une espèce de déception de ne pas pouvoir avoir les réponses à certaines questions. Je ne supporte pas l'idée qu'elle puisse partir avec une frustration à cause de questions auxquelles on pouvait lui donner les réponses. Je n'avais pas prier depuis longtemps car j'ai un peu décroché de la religion depuis l'adolescence, mais ça m'a un peu soulagé aussi même si Dieu n'existait pas, comme elle était d'obédience protestante, je me dis que ça pourra peut-être s'adresser au moins à elle et son Dieu.
@Nath62 merci...
@Idée c'est ce que je fais depuis hier soir... J'en suis à ma 6ème lessive, j'ai même passé la serpillière, alors que l'appartement est trop cent dessus-dessous pour que ce soit vraiment efficace, j'ai même fait du sport, promené mes chiens, les nourrir, j'ai lavé la vaiselle, mis à tremper ma baignoire pour la récurer, plier des vêtements, reclasser mon placard, regarder 1 saison entière d'un animé, mais dès que j'ai plus rien à faire c'est la rechute parce que je me retrouve avec une grosse masse visqueuse d'émotion que j'arrive pas à dissocier et à traduire...
@Tugdual et @Mars sans m'en rendre compte, tout à l'heure, quand j'ai eu une absence, j'ai vu que j'avais peint sur le mur. Ça m'a permis d'évacuer un peu apparemment car je me sentais un peu plus légère, mais écrire à cette personne, pour le moment, c'est trop difficile. Rien que de former les mots dans sa direction dans mon esprit (je pense en scénette... donc je la visualise), ça me transperce littéralement du dos au ventre. Je pense que je le ferai, forcément, à un moment, mais là c'est trop "concret". Dessiner, peut-être oui, j'ai peut-être aussi un peu peur de ce qui peut sortir de moi dans cet état. Merci pour vos conseils et votre soutiens.
Mon conjoint a pu répondre à ses questions même si elle était déjà partie et la remercier de ma part en fin d'après-midi... Je crois que c'est ça qui m'a le plus chamboulé, de lire son mot de mort qui finissait par une espèce de déception de ne pas pouvoir avoir les réponses à certaines questions. Je ne supporte pas l'idée qu'elle puisse partir avec une frustration à cause de questions auxquelles on pouvait lui donner les réponses. Je n'avais pas prier depuis longtemps car j'ai un peu décroché de la religion depuis l'adolescence, mais ça m'a un peu soulagé aussi même si Dieu n'existait pas, comme elle était d'obédience protestante, je me dis que ça pourra peut-être s'adresser au moins à elle et son Dieu.
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Re: Un parcours bleu Lou
La mort est ce qu'il y a de plus imprévisible dans l'existence...
On partira chacun avec des choses non résolues. Je ne sais pas si c'est bien ou pas, je crois que ça ne s'évalue pas.
Est-ce que tu as essayé des exercices respiratoires? De la méditation?
Pour t'aider à démêler tout ça...
Un jeu vidéo peut-être?
Je me souviens avoir fait ça à la mort de mon grand-père.
On partira chacun avec des choses non résolues. Je ne sais pas si c'est bien ou pas, je crois que ça ne s'évalue pas.
Je te comprends.Lou Morgan a écrit :Dessiner, peut-être oui, j'ai peut-être aussi un peu peur de ce qui peut sortir de moi dans cet état.
Est-ce que tu as essayé des exercices respiratoires? De la méditation?
Pour t'aider à démêler tout ça...
Un jeu vidéo peut-être?
Je me souviens avoir fait ça à la mort de mon grand-père.
30 ans, autiste cru 2013, trans (il/lui), Brest. Ex AVS, artiste, diplômé en Art. Propriétaire d'un Loup intérieur et dérapeur de réalité. ⚥
"Sire, sire, on en a gros!"
En bordure du bout du monde + La manufacture des loups + BANG! + Ouroboros
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Re: Un parcours bleu Lou
J'ai fait le 8-8-6 à chaque fois que je commençais à partir un peu trop en hyperventilation oui. La méditation ça marche pas, j'ai jamais réussi à faire le "vide" dans ma tête même pas en me droguant alors bon. Un jeu vidéo oui peut-être j'essayerai demain, car en plus j'ai une tonne de boulot en retard que je dois faire à tout prix et même si je sais que j'ai besoin de prendre du temps, de me vider la tête, je suis entre deux eaux avec ce boulot qui s'accumule... Du coup pour le moment je me suis rabattue sur les dessins animées (depuis toute petite ça reste l'activité la plus efficace pour m'absorber pendant des heures non-stop). J'ai dormi aussi... Ça reste très efficace...
Diagnostiqué(e) en février 2014.