Quel horrible titre si vous imaginez que je suggère de faire des évaluations pour les enfants (et même les adultes) avec les pieds des pédopsychiatres !
Leur brutalité éventuelle n'est que virtuelle.
Ma préoccupation porte sur la façon d'évaluer les pratiques professionnelles. Le plan autisme parle de cette préoccupation. L'évaluation est à la mode. Nos technocrates y tiennent. On a évalué les enfants de CM2 (ou quelque chose comme çà).
N'ont pas besoin d'évaluation les professionnels qui sont sûrs de faire de leur mieux (appelés par certains "spécialopathes"). Mais les parents, les personnes avec autisme ont besoin d'évaluation. Ils n'ont pas plusieurs vies pour refaire tous les parcours avec impasse garantie.
Je suis sceptique sur les méthodes d'évaluation technocratiques. Face à des titulaires de monopoles de prise en charge dans des structures publiques, la seule façon d'évaluer sera-t-elle de "voter avec les pieds" ? d'aller voir ailleurs ?
La meilleure façon d'évaluer ... est avec les pieds ?
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Re: La meilleure façon d'évaluer ... est avec les pieds ?
Pardonnez-moi : j'ai oublié le packing et ses prédécesseurs (électrochocs, renforçateurs négatifs, lobotomies) si efficaces pour fabriquer des zombies.Jean a écrit :Leur brutalité éventuelle n'est que virtuelle.
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Les textes d'Antonin Artaud et quand c'est possible, les enregistrements sonores d'Artaud lui même juste avant son décès et parlant (ou plutôt gueulant) ses commentaires sur les traitemets "psychiatriques" qu'il avait subit en HP dans les 30's, sont révélateurs et (à mon avis), à écouter où à lire....
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Sur le thème de l'évaluation, il ya une histoire drôle sur le site des étudiants lacaniens de Rennes.
Ne vous inquiétez pas... histoire vraie - Sur la logique de l’évaluation
23 octobre 2008 - Par Vincent Benoist - Du Collectif d’Angers
Ne vous inquiétez pas... histoire vraie - Sur la logique de l’évaluation
23 octobre 2008 - Par Vincent Benoist - Du Collectif d’Angers
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C'est Don Davidson qui m'a orienté vers ce site. Ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais j'ai trouvé intéressant certains articles (revue de presse ou autres).
Ce qui m'a titillé, c'est l'extrait suivant dans une page : Les enjeux de la psychanalyse à l’université
L’intervention de l’Ah Non ! aux Journées du SIUEERPP des 20&21 mai 2006
- Mais de quoi se mêlerait-il, n'est-il pas le patient ?
- Si c'est le parent, est-ce le parent le patient ?
Ce qui m'a titillé, c'est l'extrait suivant dans une page : Les enjeux de la psychanalyse à l’université
L’intervention de l’Ah Non ! aux Journées du SIUEERPP des 20&21 mai 2006
Et là, je me demande : est-ce bien normal que le patient ne sache pas quelle est l'orientation de son praticien ?Cette émulation étudiante vient au moment où peu d’Universités délivrent encore des diplômes de psychologie d’orientation analytique, la tendance actuelle étant de répondre aux critères de scientificité et de professionnalisation en infléchissant la formation vers des thérapies brèves ou autres techniques psys. Pourquoi défendons-nous l’orientation analytique à l’Université ? Parce que si cet enseignement disparaît de la formation du psychologue clinicien, les conséquences iront bien au-delà du seul champ universitaire. L’exercice en institution est ici concerné, à l’heure où une politique de rentabilité tend à s’installer dans le champ sanitaire et social.
L’existence de la pratique analytique en institution va de pair avec son enseignement à l’Université, et c’est sur ces deux fronts que l’avenir de la psychanalyse va se jouer. L’exercice en libéral ne peut être la seule visée du psychologue clinicien. La psychanalyse appliquée en institution reste le seul moyen de toucher un public plus large, même si le patient ne sait pas toujours que le travail qu’il accomplit en séance s’appuie sur une telle orientation. La pratique institutionnelle constitue pour nous le point vif de la psychanalyse aujourd’hui et demain. Il s’agit qu’elle apparaisse là où elle n’est pas attendue.
- Mais de quoi se mêlerait-il, n'est-il pas le patient ?
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c'est vrai ça, pour qui ils se prennent ses patients ?
Et c'est d'autant plus vrai dans le domaine psy, ou le patient est parfois plus faible et donc plus enclin à accepter un traitement sans savoir de quoi il retourne vraiment , et sans avoir la force ou la possibilité de demander des explications ou de refuser
Et c'est d'autant plus vrai dans le domaine psy, ou le patient est parfois plus faible et donc plus enclin à accepter un traitement sans savoir de quoi il retourne vraiment , et sans avoir la force ou la possibilité de demander des explications ou de refuser
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