Un article vu dans les actualités goût gueule...
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
Surprise en cherchant des références sur C. Melman et les traitements de substitution :
Des questions que les psychanalystes ne peuvent plus éluder
[La première est l'autisme, la deuxième l'homosexualité]
(...) La toxicomanie a été une troisième épreuve. J'ai, au moment où le sida commençait ses ravages, participé à la création d'associations d'usagers de drogues non repentis, comme Limiter la casse. Nous préconisions, comme Act Up, de cesser de faire la guerre aux toxicos (sous prétexte de guerre aux drogues) et d'initier une politique de"réduction des risques" ; d'arrêter d'interdire la vente des seringues et de se fixer comme seul objectif l'abstinence ; enfin, de mettre des produits de substitution à la disposition des usagers.
A qui nous sommes-nous opposés cruellement ? Aux associations de thérapeutes spécialisés en toxicomanie, qui étaient sous le contrôle de psychanalystes. La bataille a été rude, violente même.
Certains utilisaient leurs entrées au ministère de la santé pour retarder la prise de mesures de sauvegarde, alors que le sida faisait des ravages. Des psychanalystes comme Charles Melman, qui nous a soutenus publiquement, ont été des exceptions. Aujourd'hui, tout le monde accepte la politique de réduction des risques. Mais quelle expérience en a-t-il été retiré ?
Pourquoi, chaque fois, l'affrontement avec la réalité des problèmes est-il venu du dehors de la psychanalyse et même contre elle ? Quel a été le coût du retard ?
Nous sommes aujourd'hui nombreux à penser qu'il s'agit là de "pages sombres" de l'histoire récente de la psychanalyse.
Si l'on admet qu'une théorie se juge aux risques qu'elle est capable de prendre, aux épreuves qu'elle peut franchir en renouvelant ses questionnements, on comprendra alors notre perplexité face aux prétentions de la psychanalyse.
par Philippe Pignarre
Philippe Pignarre est éditeur, contributeur au Livre noir de la psychanalyse.
Article paru dans l'édition du 16.09.05 du Monde
Des questions que les psychanalystes ne peuvent plus éluder
[La première est l'autisme, la deuxième l'homosexualité]
(...) La toxicomanie a été une troisième épreuve. J'ai, au moment où le sida commençait ses ravages, participé à la création d'associations d'usagers de drogues non repentis, comme Limiter la casse. Nous préconisions, comme Act Up, de cesser de faire la guerre aux toxicos (sous prétexte de guerre aux drogues) et d'initier une politique de"réduction des risques" ; d'arrêter d'interdire la vente des seringues et de se fixer comme seul objectif l'abstinence ; enfin, de mettre des produits de substitution à la disposition des usagers.
A qui nous sommes-nous opposés cruellement ? Aux associations de thérapeutes spécialisés en toxicomanie, qui étaient sous le contrôle de psychanalystes. La bataille a été rude, violente même.
Certains utilisaient leurs entrées au ministère de la santé pour retarder la prise de mesures de sauvegarde, alors que le sida faisait des ravages. Des psychanalystes comme Charles Melman, qui nous a soutenus publiquement, ont été des exceptions. Aujourd'hui, tout le monde accepte la politique de réduction des risques. Mais quelle expérience en a-t-il été retiré ?
Pourquoi, chaque fois, l'affrontement avec la réalité des problèmes est-il venu du dehors de la psychanalyse et même contre elle ? Quel a été le coût du retard ?
Nous sommes aujourd'hui nombreux à penser qu'il s'agit là de "pages sombres" de l'histoire récente de la psychanalyse.
Si l'on admet qu'une théorie se juge aux risques qu'elle est capable de prendre, aux épreuves qu'elle peut franchir en renouvelant ses questionnements, on comprendra alors notre perplexité face aux prétentions de la psychanalyse.
par Philippe Pignarre
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Article paru dans l'édition du 16.09.05 du Monde
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
Édito de Charles Melman 20/02/2014
Moi tycoon
Un article récemment paru m’inscrit enfin dans l’histoire de l’autisme en révélant mon rôle au public. En effet il mentionne – la gloire – que j’ai abrité dans ma boîte aux lettres et reçu dans mon salon, vous vous rendez compte, le petit groupe de “lacaniens” concernés, lui ai trouvé des fonds pour une exploitation statistique des données, voire ai suggéré le filmage des séances de soin pour établir une documentation clinique vérifiable. On le comprend à lire cet article, je suis le bienfaiteur de l’entreprise, son mécène.
Cette élection par elle a ensuite permis de la laisser aller sur son erre, même si entretemps l’argent a disparu dans une poche, qu’on est venu lourdement en solliciter davantage, que la compétition entre intéressés a semblé prévaloir sur la recherche, tout ça est humain et plutôt rassurant sur la normalité des partenaires. Parfaitement adaptés en outre, puisqu’on est venu aussi me demander – c’est tout de même crispant – l’abandon de “notre langage” pour être accepté au banquet universitaire.
Me v’là donc rendu plein de suffisance, quoique en attente de la réaliser. De sorte que je me suis permis récemment de lever un doigt solitaire au cours de réunions dominicales (oh, les beaux dimanches !) vouées au visionnage des films en faisant remarquer la dérive en cours : l’interprétation séméiologique permanente du comportement du bébé alors que l’action exténuante et forcenée de la soignante lui a permis enfin une conduite éloquente et prise par le dialogue avec elle, la mère et l’entourage, bref une sortie de l’autisme. Y aura de la rechute, me rétorque-t-on. D’autant plus probable en effet que sera pérennisé le renvoi au bébé d’un message qui interprète comme signes Les signifiants maintenant émis : retour à l’état premier où il s’est trouvé une chose pour quelqu’une. Et puisque j’ai évoqué la dérive suffit-il pour avancer lacaniennement de traiter le 3è temps de la pulsion comme un signe en négligeant qu’elle est l’effet de la capture d’un sujet par le signifiant, et donc par la parole de la mère quand elle lui est adressée ? Il faut bien pourtant ce 1er temps pour arriver au 3è.
On me répond que c’est “ma” thèse alors que je croyais rappeler la vulgate : bêtement.
Je vous le dis, j’suis vraiment le dernier des tycoons.
Charles Melman
Tiré de : http://www.freud-lacan.com/
Moi tycoon
Un article récemment paru m’inscrit enfin dans l’histoire de l’autisme en révélant mon rôle au public. En effet il mentionne – la gloire – que j’ai abrité dans ma boîte aux lettres et reçu dans mon salon, vous vous rendez compte, le petit groupe de “lacaniens” concernés, lui ai trouvé des fonds pour une exploitation statistique des données, voire ai suggéré le filmage des séances de soin pour établir une documentation clinique vérifiable. On le comprend à lire cet article, je suis le bienfaiteur de l’entreprise, son mécène.
Cette élection par elle a ensuite permis de la laisser aller sur son erre, même si entretemps l’argent a disparu dans une poche, qu’on est venu lourdement en solliciter davantage, que la compétition entre intéressés a semblé prévaloir sur la recherche, tout ça est humain et plutôt rassurant sur la normalité des partenaires. Parfaitement adaptés en outre, puisqu’on est venu aussi me demander – c’est tout de même crispant – l’abandon de “notre langage” pour être accepté au banquet universitaire.
Me v’là donc rendu plein de suffisance, quoique en attente de la réaliser. De sorte que je me suis permis récemment de lever un doigt solitaire au cours de réunions dominicales (oh, les beaux dimanches !) vouées au visionnage des films en faisant remarquer la dérive en cours : l’interprétation séméiologique permanente du comportement du bébé alors que l’action exténuante et forcenée de la soignante lui a permis enfin une conduite éloquente et prise par le dialogue avec elle, la mère et l’entourage, bref une sortie de l’autisme. Y aura de la rechute, me rétorque-t-on. D’autant plus probable en effet que sera pérennisé le renvoi au bébé d’un message qui interprète comme signes Les signifiants maintenant émis : retour à l’état premier où il s’est trouvé une chose pour quelqu’une. Et puisque j’ai évoqué la dérive suffit-il pour avancer lacaniennement de traiter le 3è temps de la pulsion comme un signe en négligeant qu’elle est l’effet de la capture d’un sujet par le signifiant, et donc par la parole de la mère quand elle lui est adressée ? Il faut bien pourtant ce 1er temps pour arriver au 3è.
On me répond que c’est “ma” thèse alors que je croyais rappeler la vulgate : bêtement.
Je vous le dis, j’suis vraiment le dernier des tycoons.
Charles Melman
Tiré de : http://www.freud-lacan.com/
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
je comprends rien à ce qu'il a écrit
ya qq1 qui peut décrypter pour moi ?
ya qq1 qui peut décrypter pour moi ?
TSA
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
y x a
QQ 1
Les lacaniens écrivent des équations. Sous cette forme algébrique, c'est plus clair, non ? Il y a beaucoup de cul sous la ceinture.
QQ 1
Les lacaniens écrivent des équations. Sous cette forme algébrique, c'est plus clair, non ? Il y a beaucoup de cul sous la ceinture.
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
Il a pondu ça cot cot cot après les réactions des lecteurs du Télégramme?
Edition
ah non, c'était la veille de l'article du télégramme.
ça va plus ma tête, je ne sais plus les dates, pourvu qu'on ne m'envoie pas au courtil.
Edition
ah non, c'était la veille de l'article du télégramme.
ça va plus ma tête, je ne sais plus les dates, pourvu qu'on ne m'envoie pas au courtil.
Modifié en dernier par nicolew le lundi 24 février 2014 à 13:51, modifié 1 fois.
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
Ca au moins c'est écrit en langage compréhensible.Jean a écrit :Édito de Charles Melman 20/02/2014
.... Parfaitement adaptés en outre, puisqu’on est venu aussi me demander – c’est tout de même crispant – l’abandon de “notre langage” pour être accepté au banquet universitaire....
Et étonnamment, utiliser des termes intelligibles de la majorité est unanimement considéré comme un pré-requis à toute discussion, sauf entre experts reconnus d'un domaine.
Le dernier paragraphe est écrit dans "son langage" donc forcément à part lui et ceux qui partagent son point de vue ...had a écrit : ya qq1 qui peut décrypter pour moi ?
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
Chercher dans le dictionnaire les mots qu'on ne connaît pas (comme "erre" ou "séméiologique") est déjà un bon début. Quoique, bizarrement (ou pas), le texte semble devenir comme plus fade et moins intéressant après.
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
D'expérience, ce langage donne aux mots un sens différent de celui du dictionnaire.
Ou alors, il faut avoir un dictionnaire compatible, et il est hors de question que j'achète un dico qui contienne le mot "lacaniennement".
Ou alors, il faut avoir un dictionnaire compatible, et il est hors de question que j'achète un dico qui contienne le mot "lacaniennement".
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
Je rigole!!! quand je vous lis, je ne peux pas m'empêcher de rigoler. Qui a dit que les aspis n,ont pas d'humour???
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
la définition de la langue française d'après compte nom qui a sévit sur le blog d'Anty 28
Et puis, si vous ne voulez pas comprendre que le "français" comme vous dites, est une langue et que la langue n'a pas une signification unique, (voyez ce que dis de plurivoque un poème pour illustrer ce que je vous dis), que la langue n'est pas uniquement un outil de communication, mais comporte également des traces de la façon dont on se vit, s'éprouve, on ne peut pas discuter...
Avez-vous vraiment la conviction que le langage est juste un outil de transmission de "données" plat, sans un surplus d'épaisseur de ce que l'on est, et que l'on utilise objectivement en sachant exactement et complètement ce que l'on dit?
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
Au sujet du langage et de la langue de bois.
Il y a un psychanalyste que j'aime bien (si si vous avez bien lu et j'assume entièrement ), je me suis intéressée à son travail par rapport au processus de création. Il s'agit de Didier Anzieu. Dans un de ses livres, il parle de Lacan (qu'il a connu, il a été son étudiant et il avait même commencé une cure avec lui qu'il a interrompu) et le critique. Les extraits qui suivent proviennent du livre Une peau pour les pensées (citations prises entre les pages 45 et 52):
"On était tenu en haleine, renvoyé à sa propre ignorance. Lui seul savait, sans daigner en faire part : "La prochaine fois, je vous expliquerai", disait-il." (à propos de Lacan et de ses séminaires)
"Pour moi, il n'y a pas de maître à penser" (en réaction à Lacan qui se positionnait en maître à penser).
"Ne nous étonnons pas que le machiavélisme soit efficace. Mais il ne l'est que pour un temps, jusqu'à ce qu'il devienne trop clair, trop inssuportable et qu'il se retourne contre ses adeptes."
"Lacan tenait un langage paradoxal, au sens où l'école de Palo-Alto a développé la théorie du paradoxe et en a démontré le pouvoir pathogène."
"En même temps qu'il disait à ses élèves que la figure du prince était en eux et qu'ils avaient donc à en prendre conscience, il demeurait le directeur tout-puissant : il contredisait sa doctrine par son comportement. Dès qu'un de ses disciples devenait un peu brillant, et prétendait traduire la pensée de Lacan, la compléter ou la rectifier, il devenait la cible favorite du maître qui décochait sur lui ses flèches."
Ce sont des notes que j'avais prises à la lecture il y a plusieurs années.
Il y a un psychanalyste que j'aime bien (si si vous avez bien lu et j'assume entièrement ), je me suis intéressée à son travail par rapport au processus de création. Il s'agit de Didier Anzieu. Dans un de ses livres, il parle de Lacan (qu'il a connu, il a été son étudiant et il avait même commencé une cure avec lui qu'il a interrompu) et le critique. Les extraits qui suivent proviennent du livre Une peau pour les pensées (citations prises entre les pages 45 et 52):
"On était tenu en haleine, renvoyé à sa propre ignorance. Lui seul savait, sans daigner en faire part : "La prochaine fois, je vous expliquerai", disait-il." (à propos de Lacan et de ses séminaires)
"Pour moi, il n'y a pas de maître à penser" (en réaction à Lacan qui se positionnait en maître à penser).
"Ne nous étonnons pas que le machiavélisme soit efficace. Mais il ne l'est que pour un temps, jusqu'à ce qu'il devienne trop clair, trop inssuportable et qu'il se retourne contre ses adeptes."
"Lacan tenait un langage paradoxal, au sens où l'école de Palo-Alto a développé la théorie du paradoxe et en a démontré le pouvoir pathogène."
"En même temps qu'il disait à ses élèves que la figure du prince était en eux et qu'ils avaient donc à en prendre conscience, il demeurait le directeur tout-puissant : il contredisait sa doctrine par son comportement. Dès qu'un de ses disciples devenait un peu brillant, et prétendait traduire la pensée de Lacan, la compléter ou la rectifier, il devenait la cible favorite du maître qui décochait sur lui ses flèches."
Ce sont des notes que j'avais prises à la lecture il y a plusieurs années.
HP+SA
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
Pour nicolew :
Au sujet du langage, encore :
Extraits tirés du chapitre 8 « Le manipulateur et la communication », Les manipulateurs sont parmi nous, Isabelle Nazare-Aga
« Une des caractéristiques inhérentes au manipulateur est l’absence d’une communication simple et saine avec autrui. […] Ses idées sont arrêtées comme s’il s’agissait de vérités universelles. »
« Le silence et le flou peuvent donc lui permettre, quand cela s’avère utile pour lui, de modifier ses attitudes, ses prises de position ou ses opinions en fonction de la tournure des événements. »
« Certaines personnes s’exprimant de manière floue peuvent mal comprendre votre souci de clarification, et s’en trouver irritées. Les manipulateurs en font partie. »
« Le manipulateur peut aussi s’exprimer avec un jargon spécifique ou professionnel face à des interlocuteurs qui ne peuvent pas tout comprendre. […] Le jeu consiste donc à ne pas être compréhensible. En tant qu’interlocuteur, nous avons la conviction qu’il sait beaucoup de choses et qu’il est très cultivé. Le manipulateur se donne la sensation d’en savoir plus que ses interlocuteurs, mais il est le plus souvent dans un monologue qui ne profite qu’à lui-même. »
« Il est facile, en utilisant un jargon savant, de vous faire douter de vous. De plus, un pourcentage important d’entre vous seraient à la fois mal à l’aise et séduits par un émetteur si… intelligent et cultivé ! »
« Si la communication ne sert plus à informer correctement le récepteur, alors à qui cela profite-t-il ? »
Au sujet du langage, encore :
Extraits tirés du chapitre 8 « Le manipulateur et la communication », Les manipulateurs sont parmi nous, Isabelle Nazare-Aga
« Une des caractéristiques inhérentes au manipulateur est l’absence d’une communication simple et saine avec autrui. […] Ses idées sont arrêtées comme s’il s’agissait de vérités universelles. »
« Le silence et le flou peuvent donc lui permettre, quand cela s’avère utile pour lui, de modifier ses attitudes, ses prises de position ou ses opinions en fonction de la tournure des événements. »
« Certaines personnes s’exprimant de manière floue peuvent mal comprendre votre souci de clarification, et s’en trouver irritées. Les manipulateurs en font partie. »
« Le manipulateur peut aussi s’exprimer avec un jargon spécifique ou professionnel face à des interlocuteurs qui ne peuvent pas tout comprendre. […] Le jeu consiste donc à ne pas être compréhensible. En tant qu’interlocuteur, nous avons la conviction qu’il sait beaucoup de choses et qu’il est très cultivé. Le manipulateur se donne la sensation d’en savoir plus que ses interlocuteurs, mais il est le plus souvent dans un monologue qui ne profite qu’à lui-même. »
« Il est facile, en utilisant un jargon savant, de vous faire douter de vous. De plus, un pourcentage important d’entre vous seraient à la fois mal à l’aise et séduits par un émetteur si… intelligent et cultivé ! »
« Si la communication ne sert plus à informer correctement le récepteur, alors à qui cela profite-t-il ? »
HP+SA
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
As-tu entendu un "Boum" ?Idée a écrit :Il y a un psychanalyste que j'aime bien (si si vous avez bien lu et j'assume entièrement ), [...]
C'est quand je suis
tombé de ma chaise ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
à Idée
Effectivement, les psychanalystes ont bien les caractéristiques du manipulateur.
Effectivement, les psychanalystes ont bien les caractéristiques du manipulateur.
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Re: Un article vu dans les actualités goût gueule...
mdrrrrrrrrrrrTugdual a écrit :As-tu entendu un "Boum" ?Idée a écrit :Il y a un psychanalyste que j'aime bien (si si vous avez bien lu et j'assume entièrement ), [...]
C'est quand je suis
tombé de ma chaise ...
J'ai mis les citations d'Anzieu car je crois qu'il exprime quelque chose d'important par rapport à la langue de bois utilisée par les lacaniens et de l'attitude générale de certains soignants. Il y a Martin Winckler (Marc Zaffran), médecin, qui a écrit un texte (en cherchant rapidement je ne l'ai pas retrouvé), au sujet du fait que les apprenti-soignants sont pour la plupart influencés par les gens qui leur enseignent (et ainsi peuvent se transmettre de satanées bêtises). Enfin, il en parlait beaucoup mieux que moi. Si jamais je retrouve l'article, je le posterai.Spoiler : hors sujet :
HP+SA