Merci Mam'zelle n°2 de nous avoir laissés digresser sur ton sujet

Merci! c'est la première fois qu'on me dit caWinstonWolfe a écrit :Merci Mam'zelle Fugit ! Tu en parles vraiment bien, je pourrais te lire pendant des heures (mais ça te ferait écrire pendant longtemps aussi...) Comme tu le racontes, je suis un peu jaloux, pour moi un mot est un mot, une couleur une couleur, c'est plat...
Merci Mam'zelle n°2 de nous avoir laissés digresser sur ton sujet
c'est ce que je fais déjàchawacee a écrit :Ce serait sympa un roman ou même une petite nouvelle sous forme de peinture.. (j'imagine quoi).. en essayant un peu de "deviner" à quoi tu as pensé en écrivant...heu... en peignant !
Je suis également incapable de déterminerTempus Fugit a écrit :Mais c'est très difficile pour moi de montrer ce que je fais. ou de faire quelque chose devant quelqu'un. J'ai toujours l'impression qu'on me dis que c'est beau juste pour me faire plaisir.
Pile poil pareil ...Tempus Fugit a écrit :alors a chaque fois que je m'ouvre, je m'expose et on peut très facilement me mettre a terre. C'est pareil pour vous?
Question intéressante!WinstonWolfe a écrit :Je trouve dans ce fil une profondeur et une délicatesse rares. Bravo à vous tous ! Et se poser la question de la maturité, n'est-ce pas déjà en faire preuve ?
Dans mon enfance j'ai aussi pensé que les adultes étaient plus gamins que moi sur plusieurs points,Tugdual a écrit :Même si j'ai remisé mes Légos assez
tardivement, je ne me sentais pas vraiment
proche des autres enfants, et je me sentais
plutôt adulte en fait. J'enviais ce statut que
j'attendais avec impatience, jusqu'à ce que,
vers douze ans, je prenne conscience de
leur manque de cohérence, ce qui m'a
beaucoup déçu et perturbé également.
Je le vois comme si j'étais dédoublée. a l'intérieur il y a un moi qui regarde les morceaux, et un autre moi qui essaie de les recoller. Sauf que la seconde personne doit attendre que la première ai listé tout les détails avant de prendre une décision. Le problème c'est que les morceaux en question peuvent se monter dans n'importe quel sens. et je me rend compte que lorsque je confronte mon montage a moi, celui qui me parait le plus logique et bien ce n'est pas évident pour les autres. ils ont une toute autre version du montage et elle ne veut absolument rien dire pour moi. par ce que l'image que ca donne dans ma tête est comme un tableau abstrait pour un néophyte : d'une incohérence totale.evolution650HBn°2 a écrit : Tempus, tu dis avoir honte de la manière dont tu vois le monde ; comment le vois-tu ?
J'adore !evolution650HBn°2 a écrit :Comme les chats, nous finissons toujours pas retomber sur nos pattes (à moins que soit accrochée à notre dos une tartine de confiture, auquel cas la chose est moins certaine)
Et peut-être une force, non, quand même ?evolution650HBn°2 a écrit :c'est je crois l'une des causes principales de mes difficultés, être consciente..
Moi je te suis, je crois ! (sauf, peut-être, quand tu parles de planter des poules...) — Ce forum n'est-il pas un bon endroit pour expérimenter, trouver une façon de partager ce que tu ressens ?Tempus Fugit a écrit :Et pour les autres c'est pas évident a suivre.
Tout d'abord, je ne suis pas diagnostiquée asperger (je le rappelle toujours car ai un peu de mal à me sentir légitime).
Ce post sera, une fois encore, érigé sous le signe du "je", mais j'attends bien évidemment vos commentaires, témoignages personnels et tutti cuanti.
Je vais sur mes 25 ans (ça me fait bizarre chaque fois que je le réalise), et pourtant je suis extrêmement immature. Je vois le monde autour de moi évoluer, avoir une sexualité, parler avec maturité de leur vie de couple, d'enfants, de potentiel mariage, d'achat de maison... Je suis à cent mille lieues de ça.
J'habite encore chez papa/maman (je ne désespère pas avoir - le plus tôt possible - mon indépendance), et n'arrive ni à m'imaginer en couple, et encore moins avec enfant.
J'ai l'impression d'être restée bloquée, de ne pas avoir réellement évoluée, et cette différence me pèse en ce sens que chaque jour le fossé entre moi et les autres s'approfondit.
A l'instar du reste, mes joies/tristesses sont aussi enfantines. Me dire le matin "ce soir, tu commandes une pizza !" me satisfait toute la journée rien qu'à y penser, comme un enfant à qui on annonce que le soir il mangera des crêpes.
Vous pourrez me dire "mais tu es jeune, attends que ça se fasse", mais je sais en mon for intérieur que ça ne sera pas le cas, je ne peux pas l'expliquer, mais je le sais, je n'arrive même pas à le concevoir.
Comme à chaque repas de famille son lot de questions, insatiablement me sont posées "toujours pas de copain ?", "tu vas quand même pas finir vieille fille ?". Cela me met extrêmement mal à l'aise car je prends cette différence en pleine face, et j'en ai honte.
Comment faire comprendre aux autres que mon plaisir est de chercher la réponse à "pourquoi une tomate est-elle rouge ?", "que peut bien être l'énergie sombre ?", comment faire comprendre que sous cette non-vie apparente se cache une vie intérieure très riche et personnellement satisfaisante, sans passer pour une timbrée ?
Ma cousine, plus jeune que moi, est déjà installée, en couple, une maison, mon plus jeune frère commence à prendre son envol, et moi je suis là, comme immuable, avec mes plaisirs/déplaisirs objectivement puérils et abstraits.
Bien sur cela me convient, mais voir cet écart me fait souvent déprimer, cette impression d'être hors-norme, d'être en dehors du monde.
Je sais que cela n'est pas typiquement asperger, vu que nombre d'entre vous sont en couple avec enfant (je dois bien avouer que lorsque je le lis, se mêlent en moi fascination et incompréhension), mais j'aurais voulu savoir si cela pouvait être un trait asperger, ou autre.
Bon, pour être plus précise, je ne sais pas ce que je voulais réellement savoir, mais je voulais juste le dire et pourquoi pas avoir des témoignages ressemblants qui me feraient me sentir moins seule.
Est-ce que c'est à propos de mon message que tu fais cette remarqueevolution650HBn°2 a écrit :Pour ce qui est de la déviation du sujet, pas de souci.