De gauche à droite : Soazig Loédec, secrétaire-adjointe d'Autisme Cornouaille ; Isabelle Kerouedan, secrétaire ; et Sophie Gonidou, présidente.
Plusieurs rendez-vous autour de l'autisme
Repas, conférence, exposition photos, rencontre... L'association Autisme Cornouaille organise une semaine rythmée. Ça démarre le 2 avril.
Quel chemin parcouru ! Quand elles jettent un regard en arrière, elles semblent ne pas en revenir elles-mêmes. Isabelle Kerouedan et Sophie Gonidou sont les chevilles ouvrières d'Autisme Cornouaille qui a vu le jour en 2004. Mais depuis plus d'un an, l'association multiplie les actions et a réussi à trouver sa place.
Il y a un an, les deux femmes, mamans d'enfants atteints d'autisme, organisaient le premier café de l'autisme à l'occasion de la Journée mondiale de l'autisme. Depuis, d'autres familles les ont rejoints. Autisme Cornouaille en compte une trentaine aujourd'hui.
« Un temps de rencontre et d'échange »
Cette année, ce sont plusieurs invitations que l'association lance pour une semaine baptisée « Les rendez-vous de l'autisme ». Ça démarre le jeudi 2 avril par un dîner gastronomique qui affiche déjà complet. Les élèves du Paraclet accueilleront 80 convives et tous les bénéfices seront reversés à l'association. Vendredi 3, c'est le docteur Éric Lemonnier, pédopsychiatre au centre de ressources sur l'autisme de Bohars, qui anime une conférence aux Halles Saint-François à Quimper (voir interview).
Samedi 4, le Café de l'autisme, troisième du nom, prendra place au Finistère, sur la place Saint-Corentin. « L'idée est de se retrouver autour d'une boisson et de discuter. C'est un temps de rencontre et d'échange. Souvent, c'est une première approche pour des familles », précise Sophie Gonidou, présidente d'Autisme Cornouaille.
« Montrer les vrais visages de l'autisme »
Puis, du 6 au 17 avril, les visages de l'autisme s'exposent en mairie. Pendant plusieurs semaines, Alexandra Keraudran, photographe professionnelle, s'est déplacée au domicile des familles et a figé les traits des enfants sur papier glacé. « Le tout donne une vingtaine de portraits. Nous voulions montrer les vrais visages de l'autisme », confie Isabelle Kerouedan, secrétaire de l'association. Une idée qui leur tenait à coeur depuis un moment et qui a été soutenue par cinq étudiantes en IUT Gestion des structures de l'économie sociale.
Un projet porteur surtout. Puisque si l'exposition démarre à Quimper, elle va ensuite se balader dans le département jusqu'à la fin de l'année. Le calendrier est déjà bien rempli. « Nous allons dans une douzaine de communes pour le moment et d'autres contacts restent à prendre », reprend Sophie Gonidou. Histoire de se faire connaître encore un peu. De repousser les frontières de l'incompréhension autour de cette maladie.
Aujourd'hui, l'association est reconnue. Ses membres reçoivent des coups de téléphone de la France entière, de parents qui veulent, eux aussi, monter une association pour faire avancer les choses. « Nous entendons parfois des gens en grande détresse. Ils viennent vers nous parce que nous sommes passés par là. Et nous, nous avons encore envie d'avancer, de continuer. Nous sommes portés par les progrès de nos enfants », concluent ces mamans.
Delphine LE NORMAND.
Ouest-France
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Dans le cadre des journées nationales de l’autisme, 
