Asperger et maturité
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Asperger et maturité
Tout d'abord, je ne suis pas diagnostiquée asperger (je le rappelle toujours car ai un peu de mal à me sentir légitime).
Ce post sera, une fois encore, érigé sous le signe du "je", mais j'attends bien évidemment vos commentaires, témoignages personnels et tutti cuanti.
Je vais sur mes 25 ans (ça me fait bizarre chaque fois que je le réalise), et pourtant je suis extrêmement immature. Je vois le monde autour de moi évoluer, avoir une sexualité, parler avec maturité de leur vie de couple, d'enfants, de potentiel mariage, d'achat de maison... Je suis à cent mille lieues de ça.
J'habite encore chez papa/maman (je ne désespère pas avoir - le plus tôt possible - mon indépendance), et n'arrive ni à m'imaginer en couple, et encore moins avec enfant.
J'ai l'impression d'être restée bloquée, de ne pas avoir réellement évoluée, et cette différence me pèse en ce sens que chaque jour le fossé entre moi et les autres s'approfondit.
A l'instar du reste, mes joies/tristesses sont aussi enfantines. Me dire le matin "ce soir, tu commandes une pizza !" me satisfait toute la journée rien qu'à y penser, comme un enfant à qui on annonce que le soir il mangera des crêpes.
Vous pourrez me dire "mais tu es jeune, attends que ça se fasse", mais je sais en mon for intérieur que ça ne sera pas le cas, je ne peux pas l'expliquer, mais je le sais, je n'arrive même pas à le concevoir.
Comme à chaque repas de famille son lot de questions, insatiablement me sont posées "toujours pas de copain ?", "tu vas quand même pas finir vieille fille ?". Cela me met extrêmement mal à l'aise car je prends cette différence en pleine face, et j'en ai honte.
Comment faire comprendre aux autres que mon plaisir est de chercher la réponse à "pourquoi une tomate est-elle rouge ?", "que peut bien être l'énergie sombre ?", comment faire comprendre que sous cette non-vie apparente se cache une vie intérieure très riche et personnellement satisfaisante, sans passer pour une timbrée ?
Ma cousine, plus jeune que moi, est déjà installée, en couple, une maison, mon plus jeune frère commence à prendre son envol, et moi je suis là, comme immuable, avec mes plaisirs/déplaisirs objectivement puérils et abstraits.
Bien sur cela me convient, mais voir cet écart me fait souvent déprimer, cette impression d'être hors-norme, d'être en dehors du monde.
Je sais que cela n'est pas typiquement asperger, vu que nombre d'entre vous sont en couple avec enfant (je dois bien avouer que lorsque je le lis, se mêlent en moi fascination et incompréhension), mais j'aurais voulu savoir si cela pouvait être un trait asperger, ou autre.
Bon, pour être plus précise, je ne sais pas ce que je voulais réellement savoir, mais je voulais juste le dire et pourquoi pas avoir des témoignages ressemblants qui me feraient me sentir moins seule.
Ce post sera, une fois encore, érigé sous le signe du "je", mais j'attends bien évidemment vos commentaires, témoignages personnels et tutti cuanti.
Je vais sur mes 25 ans (ça me fait bizarre chaque fois que je le réalise), et pourtant je suis extrêmement immature. Je vois le monde autour de moi évoluer, avoir une sexualité, parler avec maturité de leur vie de couple, d'enfants, de potentiel mariage, d'achat de maison... Je suis à cent mille lieues de ça.
J'habite encore chez papa/maman (je ne désespère pas avoir - le plus tôt possible - mon indépendance), et n'arrive ni à m'imaginer en couple, et encore moins avec enfant.
J'ai l'impression d'être restée bloquée, de ne pas avoir réellement évoluée, et cette différence me pèse en ce sens que chaque jour le fossé entre moi et les autres s'approfondit.
A l'instar du reste, mes joies/tristesses sont aussi enfantines. Me dire le matin "ce soir, tu commandes une pizza !" me satisfait toute la journée rien qu'à y penser, comme un enfant à qui on annonce que le soir il mangera des crêpes.
Vous pourrez me dire "mais tu es jeune, attends que ça se fasse", mais je sais en mon for intérieur que ça ne sera pas le cas, je ne peux pas l'expliquer, mais je le sais, je n'arrive même pas à le concevoir.
Comme à chaque repas de famille son lot de questions, insatiablement me sont posées "toujours pas de copain ?", "tu vas quand même pas finir vieille fille ?". Cela me met extrêmement mal à l'aise car je prends cette différence en pleine face, et j'en ai honte.
Comment faire comprendre aux autres que mon plaisir est de chercher la réponse à "pourquoi une tomate est-elle rouge ?", "que peut bien être l'énergie sombre ?", comment faire comprendre que sous cette non-vie apparente se cache une vie intérieure très riche et personnellement satisfaisante, sans passer pour une timbrée ?
Ma cousine, plus jeune que moi, est déjà installée, en couple, une maison, mon plus jeune frère commence à prendre son envol, et moi je suis là, comme immuable, avec mes plaisirs/déplaisirs objectivement puérils et abstraits.
Bien sur cela me convient, mais voir cet écart me fait souvent déprimer, cette impression d'être hors-norme, d'être en dehors du monde.
Je sais que cela n'est pas typiquement asperger, vu que nombre d'entre vous sont en couple avec enfant (je dois bien avouer que lorsque je le lis, se mêlent en moi fascination et incompréhension), mais j'aurais voulu savoir si cela pouvait être un trait asperger, ou autre.
Bon, pour être plus précise, je ne sais pas ce que je voulais réellement savoir, mais je voulais juste le dire et pourquoi pas avoir des témoignages ressemblants qui me feraient me sentir moins seule.
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Re: Asperger et maturité
Je ne sais pas si c'est un trait spécifiquement asperger, peut-être plus une conséquence... (problème d'organisation?)
Pour ma part, j'ai les mêmes sensations.
À la différence que je suis en foyer, seule (même si mes parents et la CAF m'aident à payer le loyer...
).
Mais je suis également célibataire (jamais connu de relation), toujours un peu instable au niveau financier, dans mon entourage à l'école, beaucoup sont en couples ou ont connu une expérience au moins, vivent ensemble... Et moi je galère à tenir mon logement, à imaginer avoir un travail dans quelques mois parce que je m'en sens incapable. La responsabilité m'effraie.
Je ne te suis pas très utile mais je me reconnais dans tes interrogations...
Pour ma part, j'ai les mêmes sensations.
À la différence que je suis en foyer, seule (même si mes parents et la CAF m'aident à payer le loyer...

Mais je suis également célibataire (jamais connu de relation), toujours un peu instable au niveau financier, dans mon entourage à l'école, beaucoup sont en couples ou ont connu une expérience au moins, vivent ensemble... Et moi je galère à tenir mon logement, à imaginer avoir un travail dans quelques mois parce que je m'en sens incapable. La responsabilité m'effraie.
Je ne te suis pas très utile mais je me reconnais dans tes interrogations...
30 ans, autiste cru 2013, trans (il/lui), Brest. Ex AVS, artiste, diplômé en Art. Propriétaire d'un Loup intérieur et dérapeur de réalité. ⚥
"Sire, sire, on en a gros!"
En bordure du bout du monde + La manufacture des loups + BANG! + Ouroboros
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Re: Asperger et maturité
Bonjour evolution650HBn°2. Bienvenue. Moi aussi j'ai des joies enfantines
. C'est le bon côté des choses.

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Re: Asperger et maturité
oui a peu près pareil, je pense pour ma part que c'est lié à ma relative notion du temps, j'ai du mal a me situé dans le temps, de cet état découlent tout un tas de problèmes qui m'handicapent et qui sont vu comme de l'immaturité
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Re: Asperger et maturité
Bonsoir,
Je comprends complètement ce que tu dis. J'ai passé ma vie à faire comme les autres, et j'ai vu le fossé grandir. Le bénéfice de l'âge me permet d'avoir eu des indices encore plus fort de ce fossé : des gamins que j'ai presque vu naître et qui sont en couple maintenant... ouch !
J'ai fait tous les trucs de grandes personnes bien comme il faut, en tous cas ceux pour lesquels j'ai pu observer et imiter. J'ai une carrière décente, je suis parti de chez mes parents à 23 ans (plutôt avant la moyenne, d'après ce que j'ai lu), j'ai même acheté une maison. Je galère un peu pour en faire un lieu accueillant, j'ai récemment élevé mes exigences en matière de rangement et de confort, mais c'est une lutte...
Au travail, j'hésite entre deux visions. Soit je suis beaucoup plus intelligent et conscient que le reste du monde et je me rends compte de la vacuité globale de ce qu'on fait. Soit je suis beaucoup moins évolué et je ne saisis pas la finesse et l'extrême utilité de notre travail. Soit c'est eux les gamins, soit c'est moi.
Quant à la solitude... Les parents ont fini par renoncer à réclamer un descendant, je sens bien que ça les travaille et qu'il faudrait en parler, mais la situation est plus confortable maintenant. Et puis c'est marrant, maintenant que j'arrive à l'âge où les gens commencent à divorcer, mon célibat paraît moins suspect. Là encore, c'est plus confortable. Mais je suis passé par des moments de suspicion. Par moments je regrette cette solitude, mais je me dis aussi que je n'aurais probablement pas pu assumer une vie de couple, surtout pas avant de connaître ma condition. Maintenant, c'est peut-être différent.
Enfin bon, c'est sûrement pas un symptôme d'autisme, mais les reliefs d'une vie décalée. Voilà, t'es pas toute seule !
Je comprends complètement ce que tu dis. J'ai passé ma vie à faire comme les autres, et j'ai vu le fossé grandir. Le bénéfice de l'âge me permet d'avoir eu des indices encore plus fort de ce fossé : des gamins que j'ai presque vu naître et qui sont en couple maintenant... ouch !
J'ai fait tous les trucs de grandes personnes bien comme il faut, en tous cas ceux pour lesquels j'ai pu observer et imiter. J'ai une carrière décente, je suis parti de chez mes parents à 23 ans (plutôt avant la moyenne, d'après ce que j'ai lu), j'ai même acheté une maison. Je galère un peu pour en faire un lieu accueillant, j'ai récemment élevé mes exigences en matière de rangement et de confort, mais c'est une lutte...
Au travail, j'hésite entre deux visions. Soit je suis beaucoup plus intelligent et conscient que le reste du monde et je me rends compte de la vacuité globale de ce qu'on fait. Soit je suis beaucoup moins évolué et je ne saisis pas la finesse et l'extrême utilité de notre travail. Soit c'est eux les gamins, soit c'est moi.
Quant à la solitude... Les parents ont fini par renoncer à réclamer un descendant, je sens bien que ça les travaille et qu'il faudrait en parler, mais la situation est plus confortable maintenant. Et puis c'est marrant, maintenant que j'arrive à l'âge où les gens commencent à divorcer, mon célibat paraît moins suspect. Là encore, c'est plus confortable. Mais je suis passé par des moments de suspicion. Par moments je regrette cette solitude, mais je me dis aussi que je n'aurais probablement pas pu assumer une vie de couple, surtout pas avant de connaître ma condition. Maintenant, c'est peut-être différent.
Enfin bon, c'est sûrement pas un symptôme d'autisme, mais les reliefs d'une vie décalée. Voilà, t'es pas toute seule !
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Re: Asperger et maturité
Tu es loin d'être seule, le % d'autistes de ce forum ayant réussi à avoir un boulot, une vie de couple et des enfants n'est pas représentatif de la "population autiste", d'après ce que j'ai pu lire sur le forum wrongplanet (70 000 membres de divers pays) à l'époque où je me posais ce genre de questions.evolution650HBn°2 a écrit :Je sais que cela n'est pas typiquement asperger, vu que nombre d'entre vous sont en couple avec enfant (je dois bien avouer que lorsque je le lis, se mêlent en moi fascination et incompréhension), (...) mais je voulais juste le dire et pourquoi pas avoir des témoignages ressemblants qui me feraient me sentir moins seule.
Le diagnostic m'a permis de faire comprendre à mon entourage que je pouvais être heureux en vivant différemment des personnes de mon âge, et que c'était même une nécessité. Les remarques habituelles d'avant ont disparu, par exemple, "c'est samedi soir, pourquoi ne vas-tu pas en boîte ?"evolution650HBn°2 a écrit :comment faire comprendre que sous cette non-vie apparente se cache une vie intérieure très riche et personnellement satisfaisante, sans passer pour une timbrée ?

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Re: Asperger et maturité
Je ne suis pas diagnostiqué non plus, donc ne prend pas ce que je dis comme légitimement aspie.
ce que tu dis me parle dans le sens ou a l'age de 8ans, j'ai eu comme l'impression que le temps s’arrêtait pour moi, mais continuait a avancer pour les autres. J'observais mes parents et les personnes autour de moi pour voir ce qui faisait la différence entre un enfant et un adulte. Ils avaient des préoccupations d'adultes et je me disais quand je serais grande j'aurais ce genre de préoccupations moi aussi. ben je suis grande et je ne les ai toujours pas. même si je suis en couple et j'ai deux enfant, j'ai l'impressions que mes préoccupations a moi sont loin de celles que je suis censées avoir; plusieurs fois on m'a traité d'irresponsable et ca me faisait très mal par ce que je ne comprend pas ce que ca veut dire. dans le sens ou j'ai beau observer les gens autour de moi, je ne vois pas en quoi ils sont plus ou moins responsable que moi.
je continue a être en dehors du temps, a sauter de joie lorsque quelque chose me fait plaisir, a pleurer et crier quand je suis contrariée... et lorsque j'ai un bobo, il suffit de m'offrir un gâteau au chocolat et je retrouve le sourire. mes obsessions n'ont pas changé depuis que je suis petite, je mange toujours la même chose, je vie toujours au même rythme. c'est comme si mon corps vieillissait, mais mon cerveau lui reste le même.
j'ai eu une famille par inadvertance ( je ne sais pas si ca se dit) par ce que même en étant différente, je suis pas mal courtisée et j'ai suivi la vague. mais la personnalité de mon ami a beaucoup joué. plusieurs fois je l'ai foutu a la porte et il revenait avec des pâtisseries et je le laissais rentrer
et a force, je me suis habituée a sa présence et du coup il ne me dérange plus. ca c'est fait malgré le bon vouloir de ma volonté.
J'ai bien sur du m'adapter ( avec beaucoup de difficultés) a ma vie de famille. Mais en y pensant je ne regrette pas, ca me donne un ancrage dans la réalité. chose que je n'aurais pas eu si j'étais restée toute seule. Je serais peut être morte de faim, ou de manque de sommeil ou d’épuisement par ce que je serais restée collée a une obsession pendant des jours....
ce que tu dis me parle dans le sens ou a l'age de 8ans, j'ai eu comme l'impression que le temps s’arrêtait pour moi, mais continuait a avancer pour les autres. J'observais mes parents et les personnes autour de moi pour voir ce qui faisait la différence entre un enfant et un adulte. Ils avaient des préoccupations d'adultes et je me disais quand je serais grande j'aurais ce genre de préoccupations moi aussi. ben je suis grande et je ne les ai toujours pas. même si je suis en couple et j'ai deux enfant, j'ai l'impressions que mes préoccupations a moi sont loin de celles que je suis censées avoir; plusieurs fois on m'a traité d'irresponsable et ca me faisait très mal par ce que je ne comprend pas ce que ca veut dire. dans le sens ou j'ai beau observer les gens autour de moi, je ne vois pas en quoi ils sont plus ou moins responsable que moi.
je continue a être en dehors du temps, a sauter de joie lorsque quelque chose me fait plaisir, a pleurer et crier quand je suis contrariée... et lorsque j'ai un bobo, il suffit de m'offrir un gâteau au chocolat et je retrouve le sourire. mes obsessions n'ont pas changé depuis que je suis petite, je mange toujours la même chose, je vie toujours au même rythme. c'est comme si mon corps vieillissait, mais mon cerveau lui reste le même.
j'ai eu une famille par inadvertance ( je ne sais pas si ca se dit) par ce que même en étant différente, je suis pas mal courtisée et j'ai suivi la vague. mais la personnalité de mon ami a beaucoup joué. plusieurs fois je l'ai foutu a la porte et il revenait avec des pâtisseries et je le laissais rentrer

J'ai bien sur du m'adapter ( avec beaucoup de difficultés) a ma vie de famille. Mais en y pensant je ne regrette pas, ca me donne un ancrage dans la réalité. chose que je n'aurais pas eu si j'étais restée toute seule. Je serais peut être morte de faim, ou de manque de sommeil ou d’épuisement par ce que je serais restée collée a une obsession pendant des jours....
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Re: Asperger et maturité
Tu n'es pas seule, loin de là, je suisevolution650HBn°2 a écrit :Je vois le monde autour de moi évoluer, avoir une sexualité, parler avec maturité de leur vie de couple, d'enfants, de potentiel mariage, d'achat de maison... Je suis à cent mille lieues de ça.
[...]
J'ai l'impression d'être restée bloquée, de ne pas avoir réellement évoluée, et cette différence me pèse en ce sens que chaque jour le fossé entre moi et les autres s'approfondit.
[...]
Ma cousine, plus jeune que moi, est déjà installée, en couple, une maison, mon plus jeune frère commence à prendre son envol, et moi je suis là, comme immuable, avec mes plaisirs/déplaisirs objectivement puérils et abstraits.
Bien sur cela me convient, mais voir cet écart me fait souvent déprimer, cette impression d'être hors-norme, d'être en dehors du monde.
aussi passé par tout ce que tu décris.
J'ai bien ressenti ce fossé, ou plutôt
cette impression d'avoir loupé un train.
J'ai cloisonné ma vie (elle l'est encore).
De cette façon personne ne me connait
vraiment, ça passe plus facilement.
Au boulot j'ai eu beaucoup de chance
(vraiment), c'est toujours ça de pris.
Encore que ceux que j'ai vu se séparer autourWinstonWolfe a écrit :Quant à la solitude... Les parents ont fini par renoncer à réclamer un descendant, je sens bien que ça les travaille et qu'il faudrait en parler, mais la situation est plus confortable maintenant. Et puis c'est marrant, maintenant que j'arrive à l'âge où les gens commencent à divorcer, mon célibat paraît moins suspect. Là encore, c'est plus confortable.
de moi ne sont pas restés seuls longtemps ...
WinstonWolfe a écrit :Mais je suis passé par des moments de suspicion. Par moments je regrette cette solitude, mais je me dis aussi que je n'aurais probablement pas pu assumer une vie de couple, surtout pas avant de connaître ma condition.
Même si je ne suis pas un bon exemple,evolution650HBn°2 a écrit :Vous pourrez me dire "mais tu es jeune, attends que ça se fasse", mais je sais en mon for intérieur que ça ne sera pas le cas, je ne peux pas l'expliquer, mais je le sais, je n'arrive même pas à le concevoir.
je tiens à souligner qu'il est des choses
dans la vie, qu'à un moment on n'arrive
même pas à concevoir, mais qu'un peu
plus tard on arrive pourtant à surmonter.
Il ne faut quand même jamais oublier ça ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Asperger et maturité
De mon côté, j'ai beau être "en couple, avec des enfants", je ne me sens pas "adulte" pour autant.
D'ailleurs, ça m'a été beaucoup reproché sur certains lieux où l'on me caractérise d'adulescente.
Manger une pizza le soir ? Moi aussi ça me réjouit ! Et le must du must, manger le gratin de ma mère. Je ne m'en lasserai jamais, c'est une des choses qui me met le plus en joie je crois ^^
J'adore faire des puzzles, regarder des dessins animés et des séries, lire des romans, jouer aux jeux de société... d'ailleurs le reportage sur notre café nous décrit bien sous cet angle.
"Les autres ont rangé leurs jeux au placard, eux non".
Je suis incapable de travailler, de m'occuper de ma maison, moi c'est ça qui me fascine. Les gens qui arrivent à faire ça.
D'ailleurs, ça m'a été beaucoup reproché sur certains lieux où l'on me caractérise d'adulescente.
Manger une pizza le soir ? Moi aussi ça me réjouit ! Et le must du must, manger le gratin de ma mère. Je ne m'en lasserai jamais, c'est une des choses qui me met le plus en joie je crois ^^
J'adore faire des puzzles, regarder des dessins animés et des séries, lire des romans, jouer aux jeux de société... d'ailleurs le reportage sur notre café nous décrit bien sous cet angle.
"Les autres ont rangé leurs jeux au placard, eux non".

Je suis incapable de travailler, de m'occuper de ma maison, moi c'est ça qui me fascine. Les gens qui arrivent à faire ça.
Diagnostic positif reçu en mai au CRA de Limoges !
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Re: Asperger et maturité
Akamiaou a écrit :
Je suis incapable de travailler, de m'occuper de ma maison, moi c'est ça qui me fascine. Les gens qui arrivent à faire ça.
idem

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Re: Asperger et maturité
Si je m'occupe de ma maison c'est uniquement par ce que c'est obsessionnel chez moi. Je peux passer des heures a faire les plan d'un placard ou a calculer le pliage d'un drap pour qu'il soit rangé au millimètre près dans le placard.Akamiaou a écrit : Je suis incapable de travailler, de m'occuper de ma maison, moi c'est ça qui me fascine. Les gens qui arrivent à faire ça.
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Re: Asperger et maturité
Merci pour vos réponses que je lis avec soin, bien que je ne sache pas vraiment quoi répondre.
En fait, j'ai l'impression qu'il s'agit d'un choix à effectuer ; si on travaille, on ne peut pas être en couple, si on est en couple, on ne peut pas travailler, car cela serait trop à gérer. Bien sur, et certains témoignages le prouvent, ce n'est pas impossible, mais dans sa globalité je vois la chose ainsi.
Personnellement, je travaille, si en plus je devais être en couple et donc supporter une présence arrivée chez moi, le burn-out se ferait trèèèès rapidement.
Je suis impressionnée par la faculté qu'ont certains (aspie ou NT, pareillement) à travailler, avoir des enfants, une vie de couple, des amis. Je ne vois pas comment il est possible de tout cumuler sans péter un câble ni ressentir une quelconque fatigue..
En fait, j'ai l'impression qu'il s'agit d'un choix à effectuer ; si on travaille, on ne peut pas être en couple, si on est en couple, on ne peut pas travailler, car cela serait trop à gérer. Bien sur, et certains témoignages le prouvent, ce n'est pas impossible, mais dans sa globalité je vois la chose ainsi.
Personnellement, je travaille, si en plus je devais être en couple et donc supporter une présence arrivée chez moi, le burn-out se ferait trèèèès rapidement.
Je suis impressionnée par la faculté qu'ont certains (aspie ou NT, pareillement) à travailler, avoir des enfants, une vie de couple, des amis. Je ne vois pas comment il est possible de tout cumuler sans péter un câble ni ressentir une quelconque fatigue..
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Re: Asperger et maturité
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Modifié en dernier par Pupuce le lundi 20 novembre 2017 à 10:49, modifié 1 fois.
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"J'aurais pas été besoin" Nikos Aliagas, philosophe grec des Lumières
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Re: Asperger et maturité
ou alors un compagnon qui gère les truc achi chiant qu'on n'arrive pas a gérer. par ce que bon tant qu'a avoir une vie de couple autant que ca serve a quelque chose! 

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Re: Asperger et maturité
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Modifié en dernier par Pupuce le lundi 20 novembre 2017 à 12:26, modifié 1 fois.
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