pourquoi

[cachou2607]

[/BONJOUR
color]je voudrais savoir pourquoi est'ce si compliqué dans notre vie d'autiste pour se faire comprendre alors que tout parait très clair dans notre tête lorsque l'on s'explique?
JE NE C PAS SI vous allez comprendre..

[Nova]

Oui je crois qu'on a un peu tous cette sensation, même quand j'explique très clairement ma vision sur un sujet ou un evenement je reste incompris, j'ai finis par me faire à ça même si je me sens un peu seul contre le monde, c'est aussi pourquoi nous sommes sur un forum, étant avec nos semblable on se comprend un peu mieux

[Pupuce]

...............

[Astragale]

Pfffff Cachou2607 ça c'est vraiment LE symptôme récurrent super pénible.
Le problème principal vient à mon avis du fait que nous voyons les choses de façon intellectuelle et selon les faits alors que la plupart des gens sont émotionnels. Ils ne captent et ne passent dans leur moulinette que ce qui les arrange et les intéressent.
Il est vraiment difficile d'avoir une conversation sur un sujet donné sans subir d'interprétations et de changements de sujets...

[Idée]

je voudrais savoir pourquoi est'ce si compliqué dans notre vie d'autiste pour se faire comprendre alors que tout parait très clair dans notre tête lorsque l'on s'explique?
JE NE C PAS SI vous allez comprendre..

Je comprends trop bien...
C'est une problématique récurrente par chez moi aussi... Je n'ai pas de réponse claire à ce propos. Lorsque j'étais en thérapie c'était un sujet qui revenait constamment (la peur de ne pas être comprise et l'impression de ne pas arriver à me faire comprendre). J'ai toujours l'impression d'avoir du mal à communiquer, pourtant il m'a été dit par diverses personnes et dans divers contextes que je suis quelqu'un de très articulée (sauf que malgré mon articulation, je conserve ce sentiment d'arriver difficilement à me faire comprendre... ou alors il m'arrive d'être surprise, pensant que j'arrive à me faire comprendre et me rendant compte que non...)

C'est réellement quelque chose de problématique et ne sais pas comment le résoudre.

[normal]

faut pas s'affoler , le probleme de l'incommunicabilité n'est pas l'apanage des autistes
et l'expression "dialogue de sourds " l'illustre bien
nous ne savons pas forcement mesurer le degré d'entendement de celui qui est en face d'où notre coté enfonceur de portes ouvertes ( ce post en est un bon exemple )

[Astragale]

faut pas s'affoler , le probleme de l'incommunicabilité n'est pas l'apanage des autistes
et l'expression "dialogue de sourds " l'illustre bien
nous ne savons pas forcement mesurer le degré d'entendement de celui qui est en face d'où notre coté enfonceur de portes ouvertes ( ce post en est un bon exemple )

"Pas s'affoler"... Même si tu as raison Normal, je me demande si le sentiment que décrit Cachou ne t'es pas inconnu...

[Nova]

oui l'impression d'être toujours seul est très frustrante, moi des fois ça me met dans un état de frustration total, on se sent impuissant, ça peut affoler certain effectivement

[Loup]

Peut-être parce que pour nous, les choses sont claires, et pas forcément pour eux.
Parfois, c'est à cause d'un problème de communication. Il y a toujours des personnes avec qui ça ne passe pas.
Parfois, c'est peut-être aussi nous qui n'utilisons pas le bon vocabulaire, les bonnes tournures de phrases, et ça peut paraître abrupt.

Normal essayait peut-être de dire que tout n'est pas à cause de l'autisme, en partie, bien sûr. Celui en face n'a pas obligatoirement les clés pour comprendre, nous, on a pas le recul nécessaire. C'est comme essayer de parler chinois à un allemand. Même si les choses paraissent limpides, ce n'est pas toujours le cas.
On peut se servir de la métaphore d'un étranger arrivant dans un pays pour l'autisme. Les codes sociaux ne sont pas les mêmes, le langage non plus. Mais on peut aussi inverser et imaginer que celui en face ne comprend pas ce qu'on raconte.

En gros, sans dire à chaque fois que c'est à cause d'un truc extérieur, il faut se demander pourquoi ça ne marche pas, est-ce la personne? Est-ce moi? Aucun des deux, juste une incompatibilité? Le recul nous fait souvent défaut, mais ça s'apprend. Prendre les choses sous un autre angle, gérer la frustration.
Ça m'arrive souvent, et je dois souvent batailler pour arriver à expliquer mon travail aux autres, c'est pénible, des fois, énervant. L'utilisation de la métaphore n'est pas trop mal en général...

[Tempus Fugit]

j'avais souvent ce problème et je l'ai encore. avant je prenais tout au sens littéral. mais j'ai appris a décrypter les expressions du visage et du corps. le problème c'est que j'ai tellement bien appris a les décrypter que je ne pouvais plus du tout parler. d'une par ce que ce que dit la personne est en désaccord ( souvent) avec les expressions de son visage ou de son corps et d'autre pas si en plus elle parle par sous entendu, je suis larguée. je me suis souvent trouvé a "lire" le corps de l'autre sans entendre ce qu'il me dit ou vis versa. et j'ai du subir des situation kafkaïenne a cause de ca. par ce que ca ne concorde pas toujours et la je ne sais plus qui croire, est ce que je crois les paroles ou les gestes? j'en sais rien. parfois les paroles mentent et le corps dis la vérité, parfois c'est le contraire. et du coup parfois la personne voulait me mentir, mais je lisais ce que disais son corps, alors je lui disais non c'est pas ca, et la personne se met en colère, ou alors des fois, je veux dire un truc, mais comme je n'exprime rien physiquement la personne comprend de travers.
bref, je n'ai toujours rien compris et les autres non plus n'arrivent pas a me comprendre. et si ca se trouve je répond complètement a coté de la question initial

[Idée]

La difficulté à se faire comprendre peut parfois avoir de petites conséquences, mais elle peut aussi en avoir d'importantes, notamment lorsqu'il s'agit de communiquer avec efficacité un problème de santé rencontré.

[Loup]

Oui, c'est difficile à faire comprendre ça...
Transmettre ses besoins...

[Idée]

C'est une des raisons qui m'avait motivée à faire une évaluation (à laquelle je n'ai pas pu accéder jusqu'à présent).

[bidouille]

Je ressent aussi ca, et pourtant je ne pense pas être autiste.

[Astragale]

@ Bidouille : Bien sûr, tout le monde peut se sentir incompris, c'est certainement un des situations les plus fréquentes : à l'adolescence, lorsque l'on a une différence visible, handicap ou maladie, une couleur de peau différente ou même lorsque l'on es plongé dans un milieu très différent.

Je pense que le problème d’incompréhension autistique est non seulement quasi permanent et non lié à des situations particulières mais aussi beaucoup plus fort. Il s'agit vraiment d'une différence "culturelle" qui conduit à des malentendus et des interprétations souvent douloureuses.

Le fossé est non seulement d'une profondeur insondable mais il est tout le temps présent.

J'ai deux petits exemples tout à fait anodins mais qui montrent bien la différence d'approche et la création d'un malentendu :

J'ai emmené mon chat, malade, chez le véto. J'ai questionné longuement le véto pour comprendre, par intérêt pour mon chat mais surtout par intérêt "scientifique". A la fin du rendez-vous le véto m'a dit que j'étais beaucoup trop inquiète et qu'il fallait que j'arrête de m'angoisser comme ça.

J'ai fait exactement la même expérience chez un médecin (sans le faire exprès bien entendu ; je pose toujours beaucoup trop de questions semble t-il). Le médecin s'est énervé et a commencer à affirmer d'une voix forte qu'il connaissait son métier et que je n'allai pas le lui apprendre.

Des exemples comme celui-là je peux en ajouter un à chaque fois que je parle plus de 15 minutes avec quelqu'un... Je ne me sens pas "incomprise", il y a seulement un abîme permanent entre "les gens" et moi.

Sauf ici.