200 élèves handicapés en classes d'intégration
Hier, à Saint-Renan, au collège Saint-Stanislas, Alain Miossec, le nouveau recteur d'académie (au centre, avec le livre) a rencontré de jeunes handicapés bien intégrés dans leur établissement. Hier, à Saint-Renan, au collège Saint-Stanislas, Alain Miossec, le nouveau recteur d'académie (au centre, avec le livre) a rencontré de jeunes handicapés bien intégrés dans leur établissement.
Ces « unités » sont dans les collèges et lycées. Hier, le recteur d'académie, a visité deux classes. Dans le Finistère, cinq autres seront créées en septembre.
Des classes originales
« On voit mieux sur le terrain que depuis son bureau, à Rennes », reconnaissait le nouveau recteur d'académie. Hier, dans la région brestoise, Alain Miossec a visité deux Unités pédagogiques d'intégration (UPI). L'une est située au lycée public professionnel Vauban, à Brest. L'autre, au collège privé Saint-Stanislas, à Saint-Renan, créée il y a trois ans.
L'occasion de réaliser un premier bilan de ces classes récentes, dont l'originalité est qu'elles accueillent des jeunes handicapés dans des classes spécifiques, au sein des établissements classiques.
Dix élèves maximum
Les UPI (collège et lycée) comme les Clis (pour le primaire) sont issus de la loi de février 2005 qui permet à chaque jeune handicapé de pouvoir suivre une scolarité dans son école de quartier.
Le nombre d'élèves est limité à une dizaine. La classe est multiniveaux : de la 6e à la 3e par exemple. Et certains élèves suivent certains cours dans des classes ordinaires.
Parallèlement à ce système « collectif », certains handicapés sont intégrés directement, individuellement, dans les classes. Le collège privé de Saint-Renan accueille ainsi un jeune malvoyant, et une non-voyante accompagnée d'une auxiliaire de vie scolaire. C'est la Maison départementale des personnes handicapées qui décide de leur mode d'intégration.
Dans le Finistère
Actuellement, dans le Finistère, 200 élèves sont scolarisés en UPI. « Ces classes sont renforcées », a précisé le recteur. Cinq seront créés en septembre, quatre en collège et une dans un lycée professionnel quimpérois.
Le recteur a beaucoup rencontré
À Saint-Stanislas, Alain Miossec a salué les élèves de l'unité et leurs instituteurs spécialisés. Il a rencontré des délégués élèves de classes ordinaires. Il a également écouté des professionnels qui interviennent auprès des jeunes handicapés.
Hélène Cabon, mère de Vianney, en 3e, est satisfaite : « On a enfin trouvé une classe qui correspond à notre fils. Il a énormément progressé. Il fait ses leçons spontanément. Et il pense à son avenir ! »
Mais après le collège ?
Bilan positif donc. Reste une question. Quel devenir après le collège ? Il n'existe pas d'UPI dans les lycées généraux finistériens. Et les places sont limitées dans celle du lycée professionnel Vauban, à Brest. Un projet existe pour le lycée Foucauld à Brest mais pas avant 2010.
« Ce n'est pas qu'une question de moyens. Il faut des enseignants formés. Il est important de bien préparer un tel projet », précise Alain Miossec. Propos confirmés par Ronan Petton, chef d'établissement de Saint-Stanislas : « Chez nous, il a fallu deux ans pour monter le projet. Et tout s'est bien passé. Il n'y a eu aucun refus ».
Laurence GUILMO.
Ouest-France 18 mars 2009
http://www.brest.maville.com/actu/actud ... 2_actu.Htm
UPI - classes d'intégration
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Enseignement. Apprendre au-delà des handicaps
Unité pédagogique d'intégration(UPI): tel est le nom de ces classes pour enfants qui souffrent de handicaps cognitifs. Le collège Saint-Stanislas, à Saint-Renan, s'y essaie depuis 2006. Un succès.
Ronan Petton, le directeur du collège Saint-Stanislas, le répète car il y tient: «Je n'ai rencontré aucune résistance de quiconque à l'époque où nous avons discuté de l'ouverture d'une UPI dans l'établissement». Avant d'être ouverte à la rentrée 2006, cette classe spécialisée avait préalablement fait l'objet d'une étude menée en 2004 et validée par la Direction diocésaine de Quimper. Enseignants, personnels et parents y avaient donné un écho largement favorable.
Un enseignement adapté à l'individu
Présent hier, pour une visite de deux établissements du pays de Brest qui se sont engagés dans l'opération (le collège Saint-Stanislas et le lycée Vauban), le recteur d'académie de Rennes, AlainMiossec, ne peut qu'encourager ce type d'initiative: «Cela va dans le sens de la politique sur le handicap menée depuis 2005. Ces élèves souffrent de troubles cognitifs mais ils ont une intelligence "normale" et de vraies dispositions dans certaines matières».
Enseignement adapté
Répartis dans une classe de dix, ces enfants ont entre 12 et 16ans, et les troubles de communication sont, dans la majorité des cas, leur seule faiblesse. Pour Patrick Lamour, le directeur départemental diocésain, les UPI représentent «un dispositif d'intégration sociale à travers un enseignement adapté aux difficultés de l'individu». Dans les faits, certains de ces collégiens ou lycéens bénéficient, en plus, d'heures d'enseignement dans une classe classique. Le cours qui leur est alors dispensé est repris, après coup, par le professeur de l'UPI. Celui-ci s'assure ainsi que toutes les notions apprises ont été assimilées.
Cinq nouvelles structures en 2009
«Ce que nous faisons, explique Patrick Lamour, c'est du "cousu main". Les professeurs qui oeuvrent auprès de ces élèves sont spécialement formés et un auxiliaire de vie scolaire (AVS) les épaule». Le Finistère compte actuellement vingt établissements, collèges et lycées confondus, qui proposent une UPI. Cinq nouvelles classes de ce type vont être ouvertes à la rentrée 2009, dont une en lycée professionnel. «Le coût n'est pas si important que cela, précise Alain Miossec. Ce qu'il faut, avant tout, c'est que les conditions soient réunies pour que les enfants puissent bénéficier de fondations saines au sein de l'établissement». Un projet UPI ne se monte effectivement pas en un tournemain: «Il faut environ deux ans de travail pour qu'une UPI voie le jour»... Quoi qu'il en soit, l'école pour tous ne doit plus être un vain mot.
* Damien Goret 18 mars 2009
http://www.letelegramme.com/ig/generale ... 295232.php
Unité pédagogique d'intégration(UPI): tel est le nom de ces classes pour enfants qui souffrent de handicaps cognitifs. Le collège Saint-Stanislas, à Saint-Renan, s'y essaie depuis 2006. Un succès.
Ronan Petton, le directeur du collège Saint-Stanislas, le répète car il y tient: «Je n'ai rencontré aucune résistance de quiconque à l'époque où nous avons discuté de l'ouverture d'une UPI dans l'établissement». Avant d'être ouverte à la rentrée 2006, cette classe spécialisée avait préalablement fait l'objet d'une étude menée en 2004 et validée par la Direction diocésaine de Quimper. Enseignants, personnels et parents y avaient donné un écho largement favorable.
Un enseignement adapté à l'individu
Présent hier, pour une visite de deux établissements du pays de Brest qui se sont engagés dans l'opération (le collège Saint-Stanislas et le lycée Vauban), le recteur d'académie de Rennes, AlainMiossec, ne peut qu'encourager ce type d'initiative: «Cela va dans le sens de la politique sur le handicap menée depuis 2005. Ces élèves souffrent de troubles cognitifs mais ils ont une intelligence "normale" et de vraies dispositions dans certaines matières».
Enseignement adapté
Répartis dans une classe de dix, ces enfants ont entre 12 et 16ans, et les troubles de communication sont, dans la majorité des cas, leur seule faiblesse. Pour Patrick Lamour, le directeur départemental diocésain, les UPI représentent «un dispositif d'intégration sociale à travers un enseignement adapté aux difficultés de l'individu». Dans les faits, certains de ces collégiens ou lycéens bénéficient, en plus, d'heures d'enseignement dans une classe classique. Le cours qui leur est alors dispensé est repris, après coup, par le professeur de l'UPI. Celui-ci s'assure ainsi que toutes les notions apprises ont été assimilées.
Cinq nouvelles structures en 2009
«Ce que nous faisons, explique Patrick Lamour, c'est du "cousu main". Les professeurs qui oeuvrent auprès de ces élèves sont spécialement formés et un auxiliaire de vie scolaire (AVS) les épaule». Le Finistère compte actuellement vingt établissements, collèges et lycées confondus, qui proposent une UPI. Cinq nouvelles classes de ce type vont être ouvertes à la rentrée 2009, dont une en lycée professionnel. «Le coût n'est pas si important que cela, précise Alain Miossec. Ce qu'il faut, avant tout, c'est que les conditions soient réunies pour que les enfants puissent bénéficier de fondations saines au sein de l'établissement». Un projet UPI ne se monte effectivement pas en un tournemain: «Il faut environ deux ans de travail pour qu'une UPI voie le jour»... Quoi qu'il en soit, l'école pour tous ne doit plus être un vain mot.
* Damien Goret 18 mars 2009
http://www.letelegramme.com/ig/generale ... 295232.php