L'autisme, un problème de théorie de l'esprit ?

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Mizton
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Re: L'autisme, un problème de théorie de l'esprit ?

Message par Mizton »

Nova a écrit :exemple récent, il était midi et demi aujourd'hui même et on a une discussion avec ma copine, dans la discussion je lui dit :

-" dés le matin................"
et la elle me dit
-"ba c'était pas le matin c'était à midi"
je lui dit
-"non c'était à 11h30"
elle me dit
-"ba 11h30 c'est comme si c'était midi"
je lui dit
-"Non 11h30 c'est encore le matin"
elle me dit
-"Arrêtes la tu chipotes pour pas grand chose"

Je chipote pour pas grand chose...! voila ce qu'un NT est capable de dire quand il a tort même quand on vient lui démontrer le contraire à l'instant.....
Nova, le truc c'est que selon le contexte, la notion de "matin" peut changer. C'est la différence entre la prise des mots au pied de la lettre, au premier degré quoi, et de prendre les mots en fonction du contexte....
Par exemple (je ne dis pas que ça s'applique à la discussion ac ta copine car je n'en sais rien, mais je veux juste illustrer qu'elle n'a pas forcément tort), si tu te lève à 5h du matin.... En soit c'est le matin. Mais quand il fait nuit et que d'hab tu te lèves vers 8h (et qu'il fait jour), selon le contexte et le point de vue, 5h du matin ça peut être la nuit...............bref. Donc si tu te lèves à 5h, et que tu déjeunes "le midi" à... 11h30.... Ben 11h30 ça devient "midi", le temps où tu déjeunes et prends ton "repas du midi"... midi n'étant pas synonyme de 12h d'ailleurs, si on s'amuse à prendre les choses au premier degré :p, mais "mi journée".... Or tout dépend à quelle heure tu commences ta journée....

Autre chose, concernant l'ami-e qui pleure et que Voile de Chine n'a pas consolé-e car en réagissant comme il apprécie qu'on fasse pour lui (euh, pardon Voile de Chine si tu es une femme, j'ai un doute soudainement. :oops: ), c'est vrai que dans le doute, on peut avoir tendance à aller vers la personne voir ce qui va pas, et lui laisser le choix ou non d'être laissée seule, en demandant simplement : tu veux en parler ou tu préfères rester seule ?
ça évite les impairs. Moi je suis comme toi, je préfère être seul si je vais mal, mais comme tout le monde n'est pas comme "soi"... Autant poser la question, ça coute rien, et aucun risque de commettre un impair. Si la personne veut rester seule, soit elle part, soit elle le dit. Si elle veut de la compagnie, soit elle le dit, soit elle n'osera pas mais ne dira pas non plus de partir (au pire, en cas de doute, un "tu es sur que tu ne veux pas que je reste avec toi ?" permet d'assurer le coup.)

Pour la "correction d'erreur interprétée comme étant méprisante/du foutage de gueule etc, je pense - par expérience - que ça ne vient pas tant de la correction même, mais de la façon dont c'est fait. Du ton employé. Du langage non-verbal qui y est associé. Or il est possible que quand vous le faites, ça peut être mal interprété de part un langage corporel/non-verbal approximatif ou mal maitrisé. Par exemple, si tu le dis avec un air pincé, ou sans expression, froidement, ou d'un air exaspéré, ou alors au contraire avec un petit sourire suffisant ou un air condescendant "bah non ! voyons, c'est ça !" baah ça peut mal passer.... Mon copain par exemple a tendance, qd il le fait, à me corriger de façon que je trouve particulièrement agressive... Son visage et le ton de sa voix me disent aussi clairement que s'il les prononçaient : "t'es con ou quoi c'est évident ! oO"! ....
On ne peut pas demander à un anglophone de ne pas comprendre l'anglais. On ne peut pas lui demander d'ignorer tout ce qui sera dit en anglais (et qu'il entendra et comprendra) juste parce que "la personne qui parle ne pense pas ce qu'elle dit". Ben là c'est pareil, on ne peut pas demander à un non-aspie de couper une part de sa compréhension, la part PRINCIPALE de la communication même. On ne peut pas dire "ferme ton cerveau, tes yeux et tes oreilles à ce langage que tu reçois car il n'est pas maitrisé donc il te fera mal interpréter." C'est pas possible. On peut apprendre certainement à relativiser ce qu'on ressent sur le coup (car personnellement quand il me parle ainsi ça m'affecte. ça me blesse, je me sens agressé, rabaissé, et qui plus est par la personne que j'aime................) et essayer de ne pas en tenir rigueur.. Mais l'information a été transmise et reçue.....

Je sais pas si ce que je dis est très clair. Je peux essayer d'éclaircir si besoin. Mais je pense qu'il serait salutaire pour tout le monde d'arrêter de systématiquement considérer que les NTs sont susceptibles et ne font que mal interpréter. Car l'inverse est aussi vrai, car putain des aspies susceptibles et paranos ça existe bel et bien, qui lisent un "je me fous de ta gueule" quand il y a un simple sourire (dont le langage non-verbal est maitrisé j'entends) et qui ont tendance à n'entendre que le négatif et occulter tout le positif ou ce qui ne les arrange pas....
Car ouais, la mauvaise-foi, la susceptibilité ou la parano n'est pas "une caractéristique exclusivement NT"... elle est surement juste humaine.... présente davantage chez certains que chez d'autres, un point c'est tout. :wink:
Compagnon NPTT (neuro-pas-très-typique) d'aspicot :) -> HPI confirmé
Et Annihilator assumé :p
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Akamiaou
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Re: L'autisme, un problème de théorie de l'esprit ?

Message par Akamiaou »

Si c'est très clair.
En ce qui me concerne, le matin, c'est quand JE me lève. Et comme je me lève après midi, en général, le matin commence chez moi après midi. :lol:
Sur ces points-là, c'est mon compagnon qui me reprend.
Et moi qui m'énerve, parce que nous n'avons pas la même notion du mot et qu'il ne me comprend pas.
Diagnostic positif reçu en mai au CRA de Limoges !
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Nova
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Re: L'autisme, un problème de théorie de l'esprit ?

Message par Nova »

lol si tu te leves après midi c'est plus LE matin mais TON matin^^
Đī@gnőstįqué TSA
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Betta splendens
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Re: L'autisme, un problème de théorie de l'esprit ?

Message par Betta splendens »

Tout d’abord je tient à préciser que mon but n'était nullement de déclencher une guerre NT/NAT, mais d'essayer de comprendre pourquoi, selon moi, la théorie d’absence de théorie de l'esprit pour expliquer les difficulté sociale de l'autisme, est fausse pour beaucoup, car pour comprendre l'autre il faut pouvoir se mettre mentalement à ça place, ce qui est très difficile si l'autre en question ne fonctionne pas comme moi.

J'ai prit l'exemple des animaux, mais j'aurais put en prendre d'autre, car ce modèle s'applique en faite a beaucoup de fonctionnement différent.

Pour le terme de NT , ce n'est pas ma faute si ce terme est, par définition, le terme appliquer pour définir les non autistes, et je suis d'accord pour dire que ce terme n'est peut être pas très bien choisit car les différences neurologique ne s'arrête pas à l'autisme: dyslexie, HIP, trouble de l'attention, dyspraxie, syndrome de la Tourette et j'en passe (et en plus il est possible que je cumule moi même certaines de ces caractéristiques, en plus du SA)

Quand je reproche quelque chose a quelqu'un, cela ne signifie nullement que je le considère comme un con, un égoïste, et j'en passe. J'ai régulièrement des problèmes de compréhensions avec des gens avec lequel je m'entent très bien, ma mère en est un belle exemple.

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Autre chose, concernant l'ami-e qui pleure et que Voile de Chine n'a pas consolé-e car en réagissant comme il apprécie qu'on fasse pour lui (euh, pardon Voile de Chine si tu es une femme, j'ai un doute soudainement.  :oops: ), c'est vrai que dans le doute, on peut avoir tendance à aller vers la personne voir ce qui va pas, et lui laisser le choix ou non d'être laissée seule, en demandant simplement : tu veux en parler ou tu préfères rester seule ?
Merci du conseil et j'en tendrait compte,c'est ce qui m'aide à progresser, car avec ma mère justement j'ai un autre exemple: une fois ma sœur c'est blessée et je ne l'ai pas du-tout aider. quand ma mère ma poser la question du pourquoi. Je lui ai dit qu'elle avait l'aire contente (et c'était vrai) et que je n'avais pas comprit qu'elle avait besoin d'aide (et quand plus de ça je n'ai pas moi même le réflexe naturel de rechercher de l'aide dans cette situation), elle ne ma pas engueuler mais que la prochaine fois que quelqu'un se blesse de l'aider, sans tenir compte de la présence de sourire et de rire.

Essayer de comprendre pourquoi il y a un bug c'est quand même plus constructif qu'une engueulade (en plus cela ne marche pas avec moi, puisque quand on m’engueule à tord, je fait la sourde oreille, je n'aime pas renter dans les conflits, cela ne fait pas partie de mon caractère et c'est rare que je m'énerve, par contre quand ça explose euh......attention)

J'essaye d' améliorer mon comportement social en regardant les autres faire aussi, comme par exemple regarder ma mère asseoir mon frère, en pleine crise d'hypoglycémie, de force sur une chaise et lui apporter un verre de sirop pure. J'ai prit note car une fois je me suis trouver face a la m^me situation, lui en crise en train d'essayer de se servir un verre de sirop en en foutant partout, j'ai essayer de l'aider mais je n'ai pas insister car il m'en a empêcher en m'insultant( je n'ai pas prit compte de ces insultes puisque je sais très bien qu'il n'était pas dans sont état normale).

Tient j'en profite aussi pour dire un truc qui peut être utile a d'autre, mais si par hasard un de vois amis diabétique prend brusquement le comportement d'un mec bourrer, ou qu'un type dans la rue a le comportement d'un mec bourrer sans empester l'alcool. Vérifier que ce n'est pas en faite un diabétique en train de faire une crie d'hypoglycémie. Car pour l'avoir vue, les deux se ressemble beaucoup, et si on ne fait rien cela peut être vite grave. Mon frère lui même c'est déjà fait avoir (il a crue l'être car cette état c'est déclencher après avoir bu un verre, mais a comprit que non quand il a constater que son état s'améliorait en mangeant du sucre)

(sinon pour l'autre question, je suis une femme )

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"ferme ton cerveau, tes yeux et tes oreilles à ce langage que tu reçois car il n'est pas maîtrisé donc il te fera mal interpréter."
Je te rejoint sur ce point justement et je pense qu'il faudrait davantage tenir compte de ce que dise les autistes avant de faire des interprétation et des théories erroné, cela évitera notamment au psyk que j'ai prit ici comme exemple , de faire des théorie complètement abracadabrante. Ils devraient laisser un peu plus de coter les bouquin de Lacan et Freud et lire un peu plus de témoignage de personne autistes, cela leur fera le plus grand bien.

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Car l'inverse est aussi vrai, car putain des aspies susceptibles et paranos ça existe bel et bien, qui lisent un "je me fous de ta gueule" quand il y a un simple sourire (dont le langage non-verbal est maîtrisé j'entends) et qui ont tendance à n'entendre que le négatif et occulter tout le positif ou ce qui ne les arrange pas....
Situation que j'ai également rencontrer et que je comprend, je me souvient d'un jeune aspie, collégien, qui avait une description très noir des gens normaux et qui ne voulais surtout pas révéler qu'il était aspie.
Je le comprenait car a la même période j'aurais tenue le même discourt. mais entre temps j'ai eu le temps de connaitre des gens normaux très bien, qui ne se sont pas moquer quand je leur ai révéler mon aspergitude. Alors je généralise moins , enfin moins, car cela m'est arriver au court d'une période de déprime, et je me suis rendus compte après que j'avais beaucoup noircit les choses.

En ce moment, depuis mon expérience négative avec le chien de ma mère (qui veux me dévorer quand je le regarde car il se sent menacer par mon regard fixe)je suis moins en confiance qu'avant quand je suis avec des chiens. Bon certes, j'ai maintenant prit conscience que mon regard fixe peut être un problème pour certains chien, mais le problème venait aussi du fait qu'il avait été maltraiter .

Ma mère s'en est séparer d'ailleurs, un chien que l'on est obliger de tenir à l'écart et museler en permanence pour éviter un accident, c'est pas génial quand même.

Et puis le problème de la généralisation par le clivage non autiste/aspie, j'en ai conscience. N’empêche qu'il faut bien des termes aussi pour classer des choses qui se ressemble et mieux les étudier. Si j’étudie le comportement des chats par exemple, je constate que beaucoup de chat n'aiment pas se faire caresser le ventre. J'ai lut quelque par que cela viendrait du fait que leur mère utilise le mordillement du ventre comme punition (je ne garantit pas cette info, elle est vielle et probablement déformer). Doit je en conclure que tous les chats déteste qu'on leur gratte le ventre . Ben non, j'en connait qui adore. Les chats sont comme les humains, ils ont leur caractère et particularité propre.
(Et hélas dans mon exemple leur demander gentiment ne marchera pas, il faut essayer, à vos risque et périls! (ils mordent pour montrer leur mécontentement, si ils commence n'insister pas car cela peut vite dégénérer) )
Neuro-atypique (TSA) diagnostiquée à 21 ans, plusieurs soupçon de TSA dans la familles, un cousin diagnostiqué et 2 cousines en attentes de diagnostique.
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Astragale
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Re: L'autisme, un problème de théorie de l'esprit ?

Message par Astragale »

Je vois exactement les choses de la même façon que Nova.
Et j'ajouterais même que si tout le monde utilisait les mots selon leur sens précis et voyait les faits tels qu'ils sont et non selon leur interprétation personnelle la vie serait plus facile. Pas seulement pour les aspies, elle serait plus facile pour tut le monde. Je pense que les projections individuelles de tout un chacun sont une énorme (La) source de conflit.
Aspie HPI

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