Hospitalisation
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- Prolifique
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Hospitalisation
Bonjour/Bonsoir,
je me permet d'écrire un message car étant depuis actuellement dans une dépression majeure m'empêchant de poursuivre ma formation cette semaine, l'équipe du centre de réhabilitation psycho-social m'a proposé avec insistance d'être hospitalisé.
Cette proposition qui m'effrayait un peu au départ, mais me paraissait judicieuse compte tenu de mes pulsions suicidaires, j'ai accepté, mais voilà, je commence à me sentir mieux depuis hier (beaucoup de repos depuis vendredi dernier, et reprise d'un rythme qui me convient avec cadre apaisant - conjoint, chiens, livre, ordinateur, chambre sensoriel qui commence à bien être aménagé) et j'ai une angoisse grimpante à l'idée de me retrouver loin de chez moi, entouré d'inconnu, pendant une semaine.
Je n'ai plus du tout envie d'être hospitalisé, même si dans le concept (voir un médecin sensibilisé au Spectre Autistique tout les jours) le problème de dormir dans un lit inconnu, d'avoir des repas surement pas adapté (je suis végétalienne...), de ne pas pouvoir voir mes chiens (dans une clinique je suppose que c'est interdis pour les gens phobiques ou allergiques...) et avoir un temps limité avec mon conjoint, ça me sur-angoisse...
Mais j'ai peur que l'équipe qui me suivent le prenne mal si je refuse, ou quelle est l'impression que je n'y met pas du mien pour m'en sortir, ou que je les irrite en leur faisant perdre un temps précieux...
Mais je préférerais faire comme cette semaine (c'est-à-dire aller les voir tout les jours, pendant 30 à 1h) car je commence tout juste à m'habituer à eux et rester chez moi dans un cadre que je contrôle totalement.
Je suis angoissé puissance mille au point que même avec du circadin dans l'nez je me suis réveillée et impossible de me rendormir...
Qu'est-ce que je dois faire ?
je me permet d'écrire un message car étant depuis actuellement dans une dépression majeure m'empêchant de poursuivre ma formation cette semaine, l'équipe du centre de réhabilitation psycho-social m'a proposé avec insistance d'être hospitalisé.
Cette proposition qui m'effrayait un peu au départ, mais me paraissait judicieuse compte tenu de mes pulsions suicidaires, j'ai accepté, mais voilà, je commence à me sentir mieux depuis hier (beaucoup de repos depuis vendredi dernier, et reprise d'un rythme qui me convient avec cadre apaisant - conjoint, chiens, livre, ordinateur, chambre sensoriel qui commence à bien être aménagé) et j'ai une angoisse grimpante à l'idée de me retrouver loin de chez moi, entouré d'inconnu, pendant une semaine.
Je n'ai plus du tout envie d'être hospitalisé, même si dans le concept (voir un médecin sensibilisé au Spectre Autistique tout les jours) le problème de dormir dans un lit inconnu, d'avoir des repas surement pas adapté (je suis végétalienne...), de ne pas pouvoir voir mes chiens (dans une clinique je suppose que c'est interdis pour les gens phobiques ou allergiques...) et avoir un temps limité avec mon conjoint, ça me sur-angoisse...
Mais j'ai peur que l'équipe qui me suivent le prenne mal si je refuse, ou quelle est l'impression que je n'y met pas du mien pour m'en sortir, ou que je les irrite en leur faisant perdre un temps précieux...
Mais je préférerais faire comme cette semaine (c'est-à-dire aller les voir tout les jours, pendant 30 à 1h) car je commence tout juste à m'habituer à eux et rester chez moi dans un cadre que je contrôle totalement.
Je suis angoissé puissance mille au point que même avec du circadin dans l'nez je me suis réveillée et impossible de me rendormir...
Qu'est-ce que je dois faire ?
Diagnostiqué(e) en février 2014.
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Re: Hospitalisation
Coucou Lou Morgan,
Et si tu leur faisais part comment tu sens les choses, de tes inquiétudes ? Peut-être en leur partageant tout simplement ce que tu viens d'écrire ici ?
En espérant que tu arrives à te rendormir.
Et si tu leur faisais part comment tu sens les choses, de tes inquiétudes ? Peut-être en leur partageant tout simplement ce que tu viens d'écrire ici ?
En espérant que tu arrives à te rendormir.
HP+SA
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Re: Hospitalisation
Bonjour
Désolée de te savoir aussi mal. Une hospitalisation n'est pas obligatoire. Pourquoi te faire hospitaliser si tu te sens mieux? Ce que tu fais en ce moment (hospitalisation de jour?) est très bien.
Tu ne leur fais pas perdre un temps précieux. Ils font leur travail, et leur travail c'est aussi de pratiquer des hospitalisations plus rentables, cela s'appelle la file active. Tu ne verras pas forcément plus de thérapeutes en étant hospitalisée.
Donc fais comme tu le sens, sans tenir compte de ce que te disent les soignants.
Si tu es chez toi, avec ta famille et que tu te sens mieux, les hospitalisations de jour sont tout de même privilégiées à l'heure actuelle, prix de revient moins élevé pour la sécu.
Bon courage Lou.
Désolée de te savoir aussi mal. Une hospitalisation n'est pas obligatoire. Pourquoi te faire hospitaliser si tu te sens mieux? Ce que tu fais en ce moment (hospitalisation de jour?) est très bien.
Tu ne leur fais pas perdre un temps précieux. Ils font leur travail, et leur travail c'est aussi de pratiquer des hospitalisations plus rentables, cela s'appelle la file active. Tu ne verras pas forcément plus de thérapeutes en étant hospitalisée.
Donc fais comme tu le sens, sans tenir compte de ce que te disent les soignants.
Si tu es chez toi, avec ta famille et que tu te sens mieux, les hospitalisations de jour sont tout de même privilégiées à l'heure actuelle, prix de revient moins élevé pour la sécu.
Bon courage Lou.
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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Re: Hospitalisation
Merci pour vos réponses.
Je pense que je vais en effet redire point par point ce que j'ai partagé ici. Mon conjoint va être présent lors du rendez-vous, j'espère que cela exprimer clairement mes angoisses.Idée a écrit :Coucou Lou Morgan,
Et si tu leur faisais part comment tu sens les choses, de tes inquiétudes ? Peut-être en leur partageant tout simplement ce que tu viens d'écrire ici ?
En espérant que tu arrives à te rendormir.
Oui il s'agit bien d'une hospitalisation de jour. Ce que tu dis me rassure un peu, je vais prendre mon courage à deux mains et leur dire ce que je ressens vraiment...Rose a écrit :Bonjour
Désolée de te savoir aussi mal. Une hospitalisation n'est pas obligatoire. Pourquoi te faire hospitaliser si tu te sens mieux? Ce que tu fais en ce moment (hospitalisation de jour?) est très bien.
Tu ne leur fais pas perdre un temps précieux. Ils font leur travail, et leur travail c'est aussi de pratiquer des hospitalisations plus rentables, cela s'appelle la file active. Tu ne verras pas forcément plus de thérapeutes en étant hospitalisée.
Donc fais comme tu le sens, sans tenir compte de ce que te disent les soignants.
Si tu es chez toi, avec ta famille et que tu te sens mieux, les hospitalisations de jour sont tout de même privilégiées à l'heure actuelle, prix de revient moins élevé pour la sécu.
Bon courage Lou.
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Re: Hospitalisation
Je pense aussi que c'est ce qu'il y aLou Morgan a écrit :Oui il s'agit bien d'une hospitalisation de jour. Ce que tu dis me rassure un peu, je vais prendre mon courage à deux mains et leur dire ce que je ressens vraiment...
de mieux à faire, en insistant d'une part
sur le fait que l'idée de cette hospitalisation
t'inquiète au plus haut point, et d'autre part
sur le fait que ton rythme actuel, au contraire
te fait beaucoup de bien ...
Logiquement, leur objetcif, c'est que tu ailles
mieux, que ce soit chez toi ou à l'hosto, il n'y
a pas de raison qu'ils ne soient pas à l'écoute ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Hospitalisation
C'est toi qui va mal, il te faut la prise en charge la plus adaptée possible... Alors si finalement cela ne doit pas passer par l'hospitalisation, tu es en droit de le revendiquer. Tu as le droit de changer d'avis.Mais j'ai peur que l'équipe qui me suivent le prenne mal si je refuse, ou quelle est l'impression que je n'y met pas du mien pour m'en sortir, ou que je les irrite en leur faisant perdre un temps précieux...
... S'ils le prennent mal, ce n'est pas ton problème... Ne t'encombre pas avec ce qu'ils pourraient penser.
Certaines personnes, pour aller mieux, ont besoin de se couper de leur environnement.
D'autres au contraire ont besoin de repos au sein de leur environnement.
Je comprends tout à fait que tu angoisses à l'idée d'être coupée du tien, je n'ai jamais pu accepter une hospitalisation à cause de ça... J'ai absolument besoin de mes repères.
C'est une problématique du SA je crois, explique leur, ils le comprendront.
Diagnostiquée Aspie, hpi et tda au cra fin 2013 à 29 ans.
1 enfant de 9 ans - Diag aspie au CRA en 2015
1 enfant de 9 ans - Diag aspie au CRA en 2015
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Re: Hospitalisation
Je te dirai attention.
Tu te sens mieux, tant mieux, c'est rassurant. Cependant, il peut il y avoir rechute. On peut même imaginer que tu te sentes mieux pour éviter l'hospitalisation.
Des personnes en dépression peuvent avoir une remontée d'humeur avant de replonger plus en profondeur.
Je ne te dis pas de te faire hospitaliser. Mais regarde sur le dernier mois au moins si tu t'es toujours senti mieux.
Je suis désolé si je te fais un peu peur, mais je préfère le dire que de ne pas le dire.
L'hospitalisation n'est pas anodine. Par contre, le fait de blesser ou non l'équipe soignante ne doit pas rentrer en compte.
L'équipe soignante est là pour te soigner. Elle est payée pour ce soin. Il ne s'agit pas d'un échange de bon procédé (vous m'aidez et en l'échange je m'hospitalise).
Ma sœur s'est faite hospitaliser durant un petit bout de temps durant les pires moments de son anorexie.
Je ne crois pas qu'elle le regrette.
Pour moi, l'équation est la suivante :
Vaut-il mieux que je reste dans le cadre que je me construis, que je connais, avec mon compagnon et une équipe soignante qui suit?
ou
Vaut-il mieux me mettre dans un environnement bien entouré mais destabilisant a priori, où certaines thérapies ou approches pourront être faites?
Bonne chance et bon courage.
Et quelque soit ton choix, bravo, parce qu'il n'est pas facile à faire.
Tu te sens mieux, tant mieux, c'est rassurant. Cependant, il peut il y avoir rechute. On peut même imaginer que tu te sentes mieux pour éviter l'hospitalisation.
Des personnes en dépression peuvent avoir une remontée d'humeur avant de replonger plus en profondeur.
Je ne te dis pas de te faire hospitaliser. Mais regarde sur le dernier mois au moins si tu t'es toujours senti mieux.
Je suis désolé si je te fais un peu peur, mais je préfère le dire que de ne pas le dire.
L'hospitalisation n'est pas anodine. Par contre, le fait de blesser ou non l'équipe soignante ne doit pas rentrer en compte.
L'équipe soignante est là pour te soigner. Elle est payée pour ce soin. Il ne s'agit pas d'un échange de bon procédé (vous m'aidez et en l'échange je m'hospitalise).
Ma sœur s'est faite hospitaliser durant un petit bout de temps durant les pires moments de son anorexie.
Je ne crois pas qu'elle le regrette.
Pour moi, l'équation est la suivante :
Vaut-il mieux que je reste dans le cadre que je me construis, que je connais, avec mon compagnon et une équipe soignante qui suit?
ou
Vaut-il mieux me mettre dans un environnement bien entouré mais destabilisant a priori, où certaines thérapies ou approches pourront être faites?
Bonne chance et bon courage.
Et quelque soit ton choix, bravo, parce qu'il n'est pas facile à faire.
3 mars 2016, Dr L : "Je n'ai aucun doute sur le fait que vous soyez autiste"
22 juillet 2016, diag effectué. TSA-SDI \o/
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Re: Hospitalisation
Merci Lita et Phi pour vos retours.
Je viens de sortir de mon rendez-vous avec la neuro-psy pour lui annoncer que l'idée de l'hospitalisation m'angoissait et que je me sentais de mieux en mieux jour après jour d'avoir enfin retrouver mon environnement positif (car avec ma formation je n'étais quasiment plus du tout chez moi et énormément d'excès de situation sociale parfois extrême).
L'ambiance à tout de suite changé et elle a insisté avec les arguments que tu as mis en avant Phi, j'ai néanmoins insisté sur le fait que je suis à peine en train de m'acclimater à l’hôpital et à l'équipe de soignant qui me suis, que l'idée de ne pas pouvoir dormir avec mes chiens et mon conjoint et de me retrouver dans un milieu sans aucun repère me faisait extrêmement paniqué (j'ai déjà vécu à l'écart de chez moi pendant une petite période, c'était crise de larme et tentative de fuite dès le premier soir).
J'ai bien sentie que ça l'a "contrariais" car ça l'a mettait dans une situation vis-à-vis de sa supérieure selon mon conjoint qui a insisté à l'échange, puis aussi parce qu'elle pense que même si ça allai un peu mieux maintenant, le fait de reprendre ma formation comme avant risquai juste de repousser la prochaine rechute. Mais j'ai toujours vécu comme ça, en état de dépression perpétuel avec des explosions de crises d'angoisse et un besoin de dormir. Mais maintenant que je sais pourquoi ça me fait ça (corrélation avec une grosse activité sociale mal géré, sur-compensation extrême...), je préfère que l'on travaille là-dessus sur le long terme, plutôt que d'être isolé des seules choses qui me maintienne en vie (ma meute, mon conjoint, ma chambre, mes livres, mes peluches...).
Je comprend son ressentie, son insistance et du coup je ressors de ce rendez-vous mitigé, car j'ai bien sentie que j'avais provoqué un sentiment négatif chez elle, je le traduis comme de la déception ou de l'irritation vis-à-vis de moi, et ça me braque complétement pour nos prochains rendez-vous.
Mais qu'est-ce que je dois faire du coup ? Ne plus m'écouter et suivre à la lettre ce qu'on me recommande ? Je n'en peux plus de me sentir comme une source perpétuel de déception de la part des gens qui me côtoient...
Je viens de sortir de mon rendez-vous avec la neuro-psy pour lui annoncer que l'idée de l'hospitalisation m'angoissait et que je me sentais de mieux en mieux jour après jour d'avoir enfin retrouver mon environnement positif (car avec ma formation je n'étais quasiment plus du tout chez moi et énormément d'excès de situation sociale parfois extrême).
L'ambiance à tout de suite changé et elle a insisté avec les arguments que tu as mis en avant Phi, j'ai néanmoins insisté sur le fait que je suis à peine en train de m'acclimater à l’hôpital et à l'équipe de soignant qui me suis, que l'idée de ne pas pouvoir dormir avec mes chiens et mon conjoint et de me retrouver dans un milieu sans aucun repère me faisait extrêmement paniqué (j'ai déjà vécu à l'écart de chez moi pendant une petite période, c'était crise de larme et tentative de fuite dès le premier soir).
J'ai bien sentie que ça l'a "contrariais" car ça l'a mettait dans une situation vis-à-vis de sa supérieure selon mon conjoint qui a insisté à l'échange, puis aussi parce qu'elle pense que même si ça allai un peu mieux maintenant, le fait de reprendre ma formation comme avant risquai juste de repousser la prochaine rechute. Mais j'ai toujours vécu comme ça, en état de dépression perpétuel avec des explosions de crises d'angoisse et un besoin de dormir. Mais maintenant que je sais pourquoi ça me fait ça (corrélation avec une grosse activité sociale mal géré, sur-compensation extrême...), je préfère que l'on travaille là-dessus sur le long terme, plutôt que d'être isolé des seules choses qui me maintienne en vie (ma meute, mon conjoint, ma chambre, mes livres, mes peluches...).
Je comprend son ressentie, son insistance et du coup je ressors de ce rendez-vous mitigé, car j'ai bien sentie que j'avais provoqué un sentiment négatif chez elle, je le traduis comme de la déception ou de l'irritation vis-à-vis de moi, et ça me braque complétement pour nos prochains rendez-vous.
Mais qu'est-ce que je dois faire du coup ? Ne plus m'écouter et suivre à la lettre ce qu'on me recommande ? Je n'en peux plus de me sentir comme une source perpétuel de déception de la part des gens qui me côtoient...
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Re: Hospitalisation
Coucou,
Je suis content que les arguments que je t'ai présenté t'ai permis d'anticiper.
Je ne peux évidemment pas prendre de décision pour toi. Et je ne crois pas que ce soit ce que tu demandes.
Dans ce type de situation, j'ai tendance à arrêter de réfléchir et à prendre une décision "à l'intuition", puis à me convaincre que c'est la bonne décision.
Pas idéal.
Selon toi, que pourrais t'apporter l'hospitalisation? Au delà de suivre les recommandations de l'équipe.
Selon toi toujours, quel est le risque de décevoir l'équipe?
Je compatis. Ce type de choix dépend souvent d'événements ou situations futurs. Dont on ne dispose pas dans le présent.
Courage.
Je suis content que les arguments que je t'ai présenté t'ai permis d'anticiper.
Je ne peux évidemment pas prendre de décision pour toi. Et je ne crois pas que ce soit ce que tu demandes.
Dans ce type de situation, j'ai tendance à arrêter de réfléchir et à prendre une décision "à l'intuition", puis à me convaincre que c'est la bonne décision.
Pas idéal.
Selon toi, que pourrais t'apporter l'hospitalisation? Au delà de suivre les recommandations de l'équipe.
Selon toi toujours, quel est le risque de décevoir l'équipe?
Je compatis. Ce type de choix dépend souvent d'événements ou situations futurs. Dont on ne dispose pas dans le présent.
Courage.
3 mars 2016, Dr L : "Je n'ai aucun doute sur le fait que vous soyez autiste"
22 juillet 2016, diag effectué. TSA-SDI \o/
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Re: Hospitalisation
Hello Lou Morgan,
Je pense que la chose la plus importante est de suivre ton "envie" du moment.
Pour moi la "bonne décision" c'est celle qui est accompagnée d'un petit "ouffff..." en arrière-plan. C'est à dire d'une détente, contrairement à celle qui déclenche tensions et mille questions.
Il semble clair que pour toi aujourd'hui, la Bonne Décision c'est de rester chez toi dans ton environnement. Je pense que tu as le droit de changer d'avis, même demain. La Bonne Décision d'aujourd'hui n'est pas forcément la Bonne Décision de demain.
En somme, tu as le droit de préférer rester chez toi ce soir mais de demander l'hospitalisation demain si tu sens que les choses ont changé.
Quant à la gestion de la déception des autres, j'oserais dire que c'est Leur problème et en aucun cas le tien. Tu ne vas quand même pas te faire hospitaliser pour faire plaisir à ton médecin ? Elle aimerait pouvoir te maitriser à 100% dans les temps qui viennent parce qu'elle a peur que tu fasses une bêtise semble t-il. Donc tu la laisses dans l'inconfort. Mais c'est son job de gérer ça. Ne renverse pas les rôles.
Enfin, mon expérience personnelle me dit que si tu es "raccord avec toi même", les autres te suivront.
Vis ta vis pour toi Lou Morgan, je te soutiens à fond.
Et viens nous donner des nouvelles très régulièrement !
Je pense que la chose la plus importante est de suivre ton "envie" du moment.
Pour moi la "bonne décision" c'est celle qui est accompagnée d'un petit "ouffff..." en arrière-plan. C'est à dire d'une détente, contrairement à celle qui déclenche tensions et mille questions.
Il semble clair que pour toi aujourd'hui, la Bonne Décision c'est de rester chez toi dans ton environnement. Je pense que tu as le droit de changer d'avis, même demain. La Bonne Décision d'aujourd'hui n'est pas forcément la Bonne Décision de demain.
En somme, tu as le droit de préférer rester chez toi ce soir mais de demander l'hospitalisation demain si tu sens que les choses ont changé.
Quant à la gestion de la déception des autres, j'oserais dire que c'est Leur problème et en aucun cas le tien. Tu ne vas quand même pas te faire hospitaliser pour faire plaisir à ton médecin ? Elle aimerait pouvoir te maitriser à 100% dans les temps qui viennent parce qu'elle a peur que tu fasses une bêtise semble t-il. Donc tu la laisses dans l'inconfort. Mais c'est son job de gérer ça. Ne renverse pas les rôles.
Enfin, mon expérience personnelle me dit que si tu es "raccord avec toi même", les autres te suivront.
Vis ta vis pour toi Lou Morgan, je te soutiens à fond.
Et viens nous donner des nouvelles très régulièrement !
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Re: Hospitalisation
La "solution" proposée par Astragale me semble idéale, si tant est que l'on puisse parler d'idéal dans ta situation.En somme, tu as le droit de préférer rester chez toi ce soir mais de demander l'hospitalisation demain si tu sens que les choses ont changé.
Je te souhaite plein de courage
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Hospitalisation
J'ai appris un truc salvateur Lou, nous ne sommes pas responsable des sentiments des autres, et surtout, tu n'as aucunement à te préoccuper des sentiments d'un professionnel qui est là pour t'aider. C'est SON boulot, ce n'est pas ton ami, peu importe de son ressenti. Crois-tu que tu sois son seul sujet de préoccupation ? Si ça se trouve tu es venu rajouter une "contrariété" dans sa journée après qu'elle ait renversé son café ce matin, que son chien ait rongé son capané, que son téléphone soit tombé... je n'en sais rien, mais tu n'es pas responsable, tu as été un élément de plus dans sa journée. J'ai vécu 30 ans avec une culpabilité permanante, j'ai aussi connu la dépression, les envies suicidaires, et une fois j'étais tellement au fond que je suis allée moi-même en hôpital psychiatrique pour ne pas me faire du mal... et la perspective d'être séparée de ma chienne a été radicale, je suis rentrée avec ma mère, j'ai abandonnée ma classe prépa, et la vie a continué Donc retrouve ton cadre protecteur et prends ton temps... et si vraiment tu ressens le besoin de plus, alors tu iras toi même chercher de l'aide.Lou Morgan a écrit :Je comprend son ressentie, son insistance et du coup je ressors de ce rendez-vous mitigé, car j'ai bien sentie que j'avais provoqué un sentiment négatif chez elle, je le traduis comme de la déception ou de l'irritation vis-à-vis de moi, et ça me braque complétement pour nos prochains rendez-vous.
Mais qu'est-ce que je dois faire du coup ? Ne plus m'écouter et suivre à la lettre ce qu'on me recommande ? Je n'en peux plus de me sentir comme une source perpétuel de déception de la part des gens qui me côtoient...
Manduleen
Neuro-pas-typique, HPI bilantée, diagnostiquée Syndrome Ehlers-Danlos (SED)... Deux loustics neuro-pas-typiques et SED aussi.
Neuro-pas-typique, HPI bilantée, diagnostiquée Syndrome Ehlers-Danlos (SED)... Deux loustics neuro-pas-typiques et SED aussi.
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- Prolifique
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Re: Hospitalisation
J'ai été hospitalisé 15j, puis 3 mois.
La première fois, j'ai fait comme toi, j'ai pensé aller mieux et j'ai demandé à sortir. Je suis retourné au boulot. Mais en fait, c'était juste ce que je ressens à chaque fois que c'est nouveau : de l'angoisse.
Je me suis autosuggéré que j'allais mieux et j'ai réussi à persuader la psy. De plus ils ne peuvent te garder si tu ne désires pas ... pour une dépression, sauf si il y a eu TS.
Finalement 1 mois plus tard j'ai demandé en urgence à y retourner, mais il n'y avait plus de place. J'ai du attendre et ce fut très long même si cela n'a duré qu'une semaine.
Alors, oui, je me suis ennuyé au début. Mais au fur et à mesure j'ai pris mes marques et je me suis senti protégé. Il y avait des exercices, des jeux, du sport .... et je voyais une psy au moins une fois par semaine. Mais le plus important a été de ne pas devoir supporter le quotidien et ses contraintes : ménage, repas, boulot ... tout. J'avais juste à m'occuper de moi. J'ai demandé une coupure le mercredi, et le week-end où je rentrais chez moi.
Cela a aussi permis à la famille de souffler.
Donc ne t'angoisse pas trop pour cela. Essaye de savoir si c'est ton angoisse qui te joue des tours. Ta psy a surement l'habitude de cela : un évitement comme ils disent.
Je ne conseille pas d'y aller, je te décris ce que j'ai vécu. A toi de voir. Tu peux aussi metter une option et demander à retarder ton entrée et voir.
La première fois, j'ai fait comme toi, j'ai pensé aller mieux et j'ai demandé à sortir. Je suis retourné au boulot. Mais en fait, c'était juste ce que je ressens à chaque fois que c'est nouveau : de l'angoisse.
Je me suis autosuggéré que j'allais mieux et j'ai réussi à persuader la psy. De plus ils ne peuvent te garder si tu ne désires pas ... pour une dépression, sauf si il y a eu TS.
Finalement 1 mois plus tard j'ai demandé en urgence à y retourner, mais il n'y avait plus de place. J'ai du attendre et ce fut très long même si cela n'a duré qu'une semaine.
Alors, oui, je me suis ennuyé au début. Mais au fur et à mesure j'ai pris mes marques et je me suis senti protégé. Il y avait des exercices, des jeux, du sport .... et je voyais une psy au moins une fois par semaine. Mais le plus important a été de ne pas devoir supporter le quotidien et ses contraintes : ménage, repas, boulot ... tout. J'avais juste à m'occuper de moi. J'ai demandé une coupure le mercredi, et le week-end où je rentrais chez moi.
Cela a aussi permis à la famille de souffler.
Donc ne t'angoisse pas trop pour cela. Essaye de savoir si c'est ton angoisse qui te joue des tours. Ta psy a surement l'habitude de cela : un évitement comme ils disent.
Je ne conseille pas d'y aller, je te décris ce que j'ai vécu. A toi de voir. Tu peux aussi metter une option et demander à retarder ton entrée et voir.
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- Prolifique
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Re: Hospitalisation
Je n'en sais rien, tout ce que j'ai compris c'est que j'aurai été suivie par un médecin tout les jours et que j'aurai eu accès à des activités de type relaxation, aptitude sociale etc... Comme j'ai besoin de connaitre les médecins avant de vraiment réussir à me lâcher (d'ailleurs j'ai déjà vraiment du mal à comprendre ce que l'on fait avec l'équipe actuelle et à leur parler de but en blanc...) et compte tenu que je supporte mal d'être arraché à mes habitudes, repères (mes chiens, mon conjoint, mon appartement, ma nourriture), je risque plus d'être dans une position d'animal sauvage en captivité qu'autre chose. Puis être entouré d'autre gens avec d'autre pathologie, je suis pas sur que ça sera vraiment reposant pour moi. Puis je n'ai même pas encore mon diagnostic et même s'ils me disent que j'appartiens au spectre autistique, je n'arrive pas à me sentir à l'aise ou légitime d'obtenir autant de prise en charge avant d'en être vraiment sur (si ça s'trouve je suis schizophrène ou bipolaire pour de vrai, pour le moment on en sait rien de manière officielle).phi a écrit : Selon toi, que pourrais t'apporter l'hospitalisation? Au delà de suivre les recommandations de l'équipe.
Le risque c'est qu'ils ne me prennent plus au sérieux, qu'ils me voient comme une emmerdeuse avec de la mauvaise volonté et qu'à chaque rendez-vous à venir il y ai une ambiance de mort.phi a écrit :Selon toi toujours, quel est le risque de décevoir l'équipe?
Mais la question ne se pose plus, j'ai refusé hier de me faire hospitaliser, et on a même annulé auprès de la clinique. Il y a eu une ambiance horrible mais peut-être que comme
Puis j'ai surtout besoin d'avoir une réponse pour ensuite avoir un suivie sur le long terme avec toujours la même personne (ma neuro-psy actuelle m'a annoncé qu'elle partait en avril, je ne sais donc pas qui va me suivre après, ce qui veut dire tout recommencer du début pour moi, car je suis trèèèèèès lente pour vraiment m'habituer aux gens....). J'ai besoin de repère, de sécurité, de stabilité.Manduleen a écrit : nous ne sommes pas responsable des sentiments des autres, et surtout, tu n'as aucunement à te préoccuper des sentiments d'un professionnel qui est là pour t'aider. C'est SON boulot, ce n'est pas ton ami, peu importe de son ressenti. Crois-tu que tu sois son seul sujet de préoccupation ? Si ça se trouve tu es venu rajouter une "contrariété" dans sa journée après qu'elle ait renversé son café ce matin, que son chien ait rongé son capané, que son téléphone soit tombé... je n'en sais rien, mais tu n'es pas responsable, tu as été un élément de plus dans sa journée.
Merci pour toutes vos réponses et votre attention en tout cas, ça me touche et me permet de réfléchir.
Diagnostiqué(e) en février 2014.
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Re: Hospitalisation
Je pense que tu as fait le bon choix, ton choix. Garde cette option (hospi) de côté, essaie de te renseigner sur ce que ça pourrait t'apporter en ayant préparé cette hospi si elle doit se produire. faire un break sans avoir autre que soi à penser peut être utile.... pour certains et dévastateurs pour d'autres (ou à certains moments). Habitue toi déjà à l'équipe soignante, vois s'il y a une personne stable là bas qui puisse être un repère même si certaines têtes changent.
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..