Passionnés par la nature

[Astragale]

En Bretagne, le climat est vraiment trop humide.

Voilà ta réponse. Le climat de la Bretagne ne convient pas du tout aux tomates (97% d'humidité chez moi en ce moment). Le mildiou est partout et à moins de traiter il n'y a aucun moyen de l'empêcher.

[Rose]

Je ne crois pas qu'Entomo parlait de ça. Parce que ce n'est pas la culture de tomates hors saison qui peut rendre autonome...
Même avec traitement (bio bien sûr), vraiment trop humide. En fait perso, j'aime les tomates en été, en manger tout l'hiver, bof.
Je préfère une bonne soupe de potimaron avec quelques cocos de paimpol (oui, je les ai congelés, mais je ne culpabilise pas puisque je produis de l'électricité et je trouve que le congélo, c'est une bonne alternative; d'ailleurs les inuits auraient disparu sans le congélo ) et un peu de crème fraiche, une tartine de pain (complet, cuit dans ma cuisinière à bois, avec un blé local bio fraîchement moulu..)
Bon j'arrête, il m'arrive de manger une pizza quand mes enfants en visite insistent un peu...

[charles]

L'autonomie a un coût.
Pour la planète, car il faut produire les panneaux, les recycler. Pire pour les batteries, le liquide est toxique.
Se chauffer au bois, oui mais .... Cela fait 13 ans que j'ai un poêle à bois. On se foutait de moi au début car pourquoi s'embêter à couper du bois, le fendre, le ramener ... Alors que le gaz arrive directement dans la chaudière ? Mais aujourd'hui, je ne trouve plus de bois à moins de 70 euros la stère. Et impossible là ou je suis d'aller le chercher en forêt. Et puis il n'y a que des pins. Donc si tout le monde veux devenir autonome, le bilan carbone risque d'être une catastrophe. On veut même de la lignite pour alimenter le poêle ....

J'ai voulu aussi m'alimenter en eau. Le coût est exorbitant. Pour amortir la plus économe des installations il me faut 100 ans. Les fabriquants ont profité de la mode écologique pour augmenter les prix ou vendre des produits écolos qui ne le sont pas. Exemple, les citernes plastiques pour stocker l'eau. Du PVC, coûteux et polluant. Reste donc la solution béton mais a faire soit même ....
Sans compter que la législation ne suit pas et freine : il est interdit de puiser la nappe, et de rejeter cela dans les égouts. Il faut donc une installation type fosse sceptique, interdite dans certaine région. Sans parler que l'eau n'est pas potable sauf dans les régions non industrielles, non cultivée et loin des zones urbaines ... Et tout le monde ne peut habiter à la montagne pour avoir une source.

Cela fait 10 ans que j'étudie tout cela. Et je n'ai trouvé qu'une solution pour éviter de détruire la terre, de vivre en harmonie avec la nature, de me sentir bien et de laisser la terre respirer. Mais je n'ose pas le dire et cela ne peut être entendu. Cela ne peut s'inscrire dans la politique actuelle, notre culture et la pensée unique qui est celle qui profite au capitalistes .... Alors je suis triste de constater que l'on va dans le mur, on appuie même sur le champignon. Ce ne sera pas demain ou après demain mais ce sera ....

[Tugdual]

Je pense qu'Entomo parlait
d'autonomie énergétique.

J'avais étudié la chose, et trouvé
quelqu'un qui l'a réalisé :

• panneaux photovoltaïques de 2kWc ;
• batteries de 20kWh ;
• régulateur et onduleur 3kW.

Apparemment, c'est jouable
pour qui est économe.

Le problème est d'une part la durée
de vie des batteries (environ 15 ans),
et d'autre part celle des équipements
électroniques (régulateur, onduleur)
qui est du même ordre de grandeur
(et encore, avec de la super qualité).
Reste encore les soucis de recyclage ...

Pour info, les sources :

• le projet ;
• le retour.

L'autonomie en eau est plus facile
à réaliser. Quand on a une source
potable, c'est Bysance. Sinon, il reste
la récupération d'eau de pluie, mais
l'investissement est d'autant plus démesuré
qu'on est économe. Je connais tout
de même des gens qui l'ont fait.
Quelqu'un, pas loin de chez moi, a réalisé
lui-même sa citerne de 40 m³ en béton.

[Tugdual]

Au niveau du chauffage, le bois
a plusieurs avantages. Le plus
important est le côté renouvelable
de cette ressource, inépuisable
si on la gère correctement, ainsi
que son excellent bilan CO2.

Le gros inconvénient est la pollution
importante en cas de mauvaise
combustion (le fameux feu continu
tant vanté par les marchands de poeles).

Le top du top est le poele de masse,
qui combine un fort dégagement de
chaleur et une faible puissance, donc
un très grand confort (car la chaleur
est diffusée durant plusieurs heures,
principalement par rayonnement).

Sans compter un excellent rendement
et une très faible pollution, car les feux
se font systématiquement "à donf",
et un côté pratique, puisqu'on peut se
contenter d'une flambée par jour
(sauf périodes de très grand froid)

Par contre, leur faible puissance ne les
rend pas compatibles avec toutes les
maisons (si les déperditions de la maison
sont supérieures à la puissance du poele).

[charles]

L'autonomie a un coût.
Pour la planète, car il faut produire les panneaux, les recycler. Pire pour les batteries, le liquide est toxique.
Se chauffer au bois, oui mais .... Cela fait 13 ans que j'ai un poêle à bois. On se foutait de moi au début car pourquoi s'embêter à couper du bois, le fendre, le ramener ... Alors que le gaz arrive directement dans la chaudière ? Mais aujourd'hui, je ne trouve plus de bois à moins de 70 euros la stère. Et impossible là ou je suis d'aller le chercher en forêt. Et puis il n'y a que des pins. Donc si tout le monde veux devenir autonome, le bilan carbone risque d'être une catastrophe. On veut même de la lignite pour alimenter le poêle ....

J'ai voulu aussi m'alimenter en eau. Le coût est exorbitant. Pour amortir la plus économe des installations il me faut 100 ans. Les fabriquants ont profité de la mode écologique pour augmenter les prix ou vendre des produits écolos qui ne le sont pas. Exemple, les citernes plastiques pour stocker l'eau. Du PVC, coûteux et polluant. Reste donc la solution béton mais a faire soit même ....
Sans compter que la législation ne suit pas et freine : il est interdit de puiser la nappe, et de rejeter cela dans les égouts. Il faut donc une installation type fosse sceptique, interdite dans certaine région. Sans parler que l'eau n'est pas potable sauf dans les régions non industrielles, non cultivée et loin des zones urbaines ... Et tout le monde ne peut habiter à la montagne pour avoir une source.

Cela fait 10 ans que j'étudie tout cela. Et je n'ai trouvé qu'une solution pour éviter de détruire la terre, de vivre en harmonie avec la nature, de me sentir bien et de laisser la terre respirer. Mais je n'ose pas le dire et cela ne peut être entendu. Cela ne peut s'inscrire dans la politique actuelle, notre culture et la pensée unique qui est celle qui profite au capitalistes .... Alors je suis triste de constater que l'on va dans le mur, on appuie même sur le champignon. Ce ne sera pas demain ou après demain mais ce sera ....

@Tugdual : Tout ça est beau sur le papier mais .... Dit au dessus ...

[Tugdual]

@Tugdual : Tout ça est beau sur le papier mais .... Dit au dessus ...

Je pense être arrivé aux mêmes conclusions
que toi. En tout cas, j'ai opté pour la
diminution et l'optimisation des besoins.

Je dresse juste un genre d'état des lieux
en la matière, avec quelques exemples
concrets, c'est toujours intéressant ...

Pour la ressource en bois, on tombe
hélas dans le jeu de l'offre et de la
demande. La demande augmente, donc
les prix augmentent. C'est vrai pour le
bois brut, et encore plus pour les pellets.

Sans compter les effets de bord : alors
qu'on commençait tout juste à reconnaître
les bénéfices des haies, on voit maintenant
des propriétaires couper des chênes plusieurs
fois centenaires, juste pour quelques pépètes ...
Et d'autres remplacer leurs chênes par des
résineux, parce que ça pousse plus vite ...

[Astragale]

Je répondais uniquement au sujet des plantes bisannuelles qu'on cultive en annuelles.

[chawacee]

Le mildiou sur les tomates, pareil chez nous. Limitage de casse en paillant, mais je pense que la serre reste la seule alternative. Après, moi non plus je n'aime pas les manger hors saison. Je préfère m'adapter à ce qu'on trouve mois après mois.

On a 4 poules, plus jamais besoin d'acheter d'oeufs, elles consomment nos déchets végétaux (et les vers qu'on leur ramasse ou qu'on leur laisse piqueter dans les saisons "hors potager", vu qu'il n'est pas clôturé).

Sinon.. les spécialistes en énergie, on pensait géothermie pour notre future maison, qu'en pensez vous ?

[Tugdual]

Sinon.. les spécialistes en énergie, on pensait géothermie pour notre future maison, qu'en pensez vous ?

Tu veux parler de vraie géothermie,
ou également d'aérothermie ?

[Rose]

Je connais des personnes contentes de la géothermie et d'autres pas du tout... Je pense qu'il faut avoir (mais cela devrait être la base pour tous) une bonne isolation et un chauffagiste de confiance qui maîtrise vraiment bien le sujet.
Pour le bois, c'est vrai s'il faut l'acheter c'est cher, mais moins que la fée électricité. J'ai un petit bois, donc ça va... entre l'élagage et les arbres en fin de vie, trop serrés...
Mais il y a une chose, c'est que j'ai acheté il y a presque 27 ans, une bouchée de pain à l'époque. Beaucoup de maisons, villages étaient à vendre pas cher; la mode était de se construire une "maison neuve". J'ai même vu des gens continuer à vivre dans une "crèche" (terre battue, pas d'eau courante, feu dans la cheminée...) pour ne pas "user" leur maison neuve!!!
Et donc mes critères d'achat étaient un grand terrain, minimum 2 hectares, une source, et du bois. Pour moi c'était le basique. Et j'ai trouvé ce village à vendre depuis 10 ans.
Tous les ans, je replante des arbres, et je sème aussi... des glands, des châtaignes...
Donc tout dépend de la région où vous vivez; dans le midi, je ne pense pas (sauf si on est millionnaire) que cela soit faisable. Mais il y a des régions où c'est encore faisable, la Creuse, l'Indre... mais dans ce cas, il faut avoir son emploi indépendant du marché (à son compte comme Astragale par exemple)
Et bien sûr, ne pas vouloir vivre comme en ville, avec tout le confort. J'ai une cuisinière de masse et un poêle avec un grand rendement. Je fais attention à la consommation de bois, pas question d'avoir 24° chez moi. Ma famille ne me rend jamais visite en hiver.
Et il y a aussi les déconfitures!!! en 2013, aucun potimaron, pas d'aubergines non plus, ni d'oignon. Le printemps a été trop pluvieux pour nombre de légumes.
La meilleure solution c'est effectivement de moins consommer, et de ne pas gâcher.

[Rose]

L'aérothermie, c'est vraiment bruyant (enfin, pour moi), il y a obligatoirement un ventilateur. Mais c'est le même principe de récupération de kw.

[Tugdual]

Bon, allez, je fais un petit topo,
(faut pas me lancer sur ces sujets là) ...

À suivre ...

[chawacee]

J'attends le topo.

Je pensais géothermie (avec le sol).

Aérothermie, si c'est bruyant, même pas la peine.

J'ai déjà du mal avec la VMC chez des gens, je trouve ça terrible niveau bruit.

[charles]

Je connais des gens dans le massif central très content de la géothermie.
Il y a 2 solutions : une verticale et une horizontale.
La verticale consiste à aller chercher la chaleur à plusieurs dizaines de mètre sous terre. Avantage : peu de dégât dans le jardin, meilleur rendement, surtout dans des régions avec sources de chaleur. inconvénient : cher.
La solution horizontale consiste à épandre un tuyau à 2m de profondeur sur plusieurs dizaines de mètre dans le jardin. Avantage : moins couteux. inconvénient : une partie du jardin non utilisable pour y mettre des arbustes ou arbres. Creuser une tranchée dans tout le jardin : un carnage en rénovation. Le rendement moindre car la chaleur récupérée est certes constante mais équivalente à celle d'une cave, max 14°.

Après l'aérotherme est pour moi de la M.... Bruyant, cher et peu de rendement mais adaptée en rénovation.

Voilà, en construction neuve tu as l'embarra du choix et si tu as les moyens le vertical est le mieux, si tu n'as pas un terrain trop dur.