L'empathie
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Re: Empathie
Oui, Winston, ce que tu dis me correspond. C'est pour ça que j'ai demandé à ce que ma compagne m'accompagne au prochain rendez-vous, car elle me décrira mieux que moi-même.
Souvent je m'aperçois que les gens n'ont pas bien compris ce que je ressentais ou pensais, et c'est pour ça que j'ai besoin d'être aidé pour que les gens sachent comment je suis réellement... lorsque cela est nécessaire !
Pour diagnostiquer, pour éviter des malentendus,... c'est intéressant de bien comprendre l'autre. Mais dans la vie de tous les jours je veux continuer à voiler mes pensées et mes ressentis car cela me protège. Je suis un peu naif et ai tendance à dire ce que je pense qd je parle aux gens et ça m'a souvent joué des tours. Je suis prudent, et le fait que je puisse donner aux mots des sens variables est la solution que j'ai trouvée. Qd mes parents me demandent ce que je pense ou ce qu'untel pense (as-tu envie de venir ? as-t-elle envie de venir ? par exemple), je peux répondre une chose ou son contraire en fonction de la manière dont on me pose la question. Je sais que les gens ne fonctionnent pas comme ça, pas à ce point en tout cas.
J'ai des pensées, des désirs personnels, mais lorsque j'échange avec les autres j'ai l'impression de ne plus avoir de personnalité mais de louvoyer, de m'adapter en permanence, sauf qd je suis avec quelqu' un qui sait m'écouter selon mon schéma, c'est-à-dire qui accepte que je dise une chose puis ensuite le contraire (la plupart des gens c'est "tu as dis le contraire avant, t'es un menteur !")
Je pense que si j'ai de l'empathie (au sens où je comprend ce mot) c'est que, souffrant de ce que les gens me comprennent mal, j'ai été amené à savoir bien les écouter. A ne pas rester fixé sur ce qu'ils ont dit (comme j'aimerai que les gens ne restent pas fixé sur ce que j'ai dit) mais à vouloir comprendre davantage.
C'est aussi pour moi une manière de pouvoir dialoguer : reprendre la parole des autres, creuser.
Alors les gens me trouvent sensible, à l'écoute, attentionné. C'est ce qui fait que j'ai pu rencontrer des gens qui m'apprécient.
Je suis curieux de la psyché des gens. Moins des personnes normales que des personnes un peu à l'ouest.
Les personnes normales, trop souvent quand je les entend parler j'ai l'impression que la société parle à travers eux, que ce n'est pas eux.
Souvent je m'aperçois que les gens n'ont pas bien compris ce que je ressentais ou pensais, et c'est pour ça que j'ai besoin d'être aidé pour que les gens sachent comment je suis réellement... lorsque cela est nécessaire !
Pour diagnostiquer, pour éviter des malentendus,... c'est intéressant de bien comprendre l'autre. Mais dans la vie de tous les jours je veux continuer à voiler mes pensées et mes ressentis car cela me protège. Je suis un peu naif et ai tendance à dire ce que je pense qd je parle aux gens et ça m'a souvent joué des tours. Je suis prudent, et le fait que je puisse donner aux mots des sens variables est la solution que j'ai trouvée. Qd mes parents me demandent ce que je pense ou ce qu'untel pense (as-tu envie de venir ? as-t-elle envie de venir ? par exemple), je peux répondre une chose ou son contraire en fonction de la manière dont on me pose la question. Je sais que les gens ne fonctionnent pas comme ça, pas à ce point en tout cas.
J'ai des pensées, des désirs personnels, mais lorsque j'échange avec les autres j'ai l'impression de ne plus avoir de personnalité mais de louvoyer, de m'adapter en permanence, sauf qd je suis avec quelqu' un qui sait m'écouter selon mon schéma, c'est-à-dire qui accepte que je dise une chose puis ensuite le contraire (la plupart des gens c'est "tu as dis le contraire avant, t'es un menteur !")
Je pense que si j'ai de l'empathie (au sens où je comprend ce mot) c'est que, souffrant de ce que les gens me comprennent mal, j'ai été amené à savoir bien les écouter. A ne pas rester fixé sur ce qu'ils ont dit (comme j'aimerai que les gens ne restent pas fixé sur ce que j'ai dit) mais à vouloir comprendre davantage.
C'est aussi pour moi une manière de pouvoir dialoguer : reprendre la parole des autres, creuser.
Alors les gens me trouvent sensible, à l'écoute, attentionné. C'est ce qui fait que j'ai pu rencontrer des gens qui m'apprécient.
Je suis curieux de la psyché des gens. Moins des personnes normales que des personnes un peu à l'ouest.
Les personnes normales, trop souvent quand je les entend parler j'ai l'impression que la société parle à travers eux, que ce n'est pas eux.
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Re: Empathie
Devant l'expression de la joie ou la tristesse d'une personne notre cerveau réagit comme s'il s'agissait d'émotions que nous ressentions nous même. C'est ce que les chercheurs ont appelé "les neurones miroirs". Il semblerait que les autistes ont une déficience dans l'expression de ces neurones miroirs. C'est expliqué clairement dans le film "le cerveau d'Hugo" et Jean a sûrement un article scientifique à nous soumettre sur cette question
Pour t'aider Nathan, je vais essayer de te décrire mon comportement de NT bien que, à mon avis, je sois pas vraiment typique.
Tout comme Luna, le décès du père d'une collègue me laisse indifférente, je déteste ces manifestations d'hystérie collective.
De façon générale, ce qui touche les autres me laisse indifférente d'un point de vue émotionnel, mais pas du tout intellectuel. Je conçois intellectuellement la douleur et la souffrance de l'autre, j'ai appris à y répondre. Si qqun pleure, je dois avoir des paroles rassurantes, un contact physique qui l'apaisera. Je le sais donc je le fais mais uniquement avec les gens dont je suis proche. Mais si une vielle dame tombe dans la rue je vais quand même l'aider à se relever et m'assurer que tout va bien : paroles rassurantes, contact rassurant. Ce sont des conventions sociales apprises qui me permettent de ne pas me comporter en société comme une sauvage.
La joie est plus "contagieuse", les gens rient, je ris aussi si le propos est drôle bien sûr.
Par contre je suis hyper-émotive et des situations banales provoquent chez moi une émotion tout à fait incontrôlable : je pleure très souvent, et souvent pour des co.....ies. Ce n'est pas de l'empathie.
Je pleure énormément au cinéma, en lisant, quand je dois dire qqchose qui me tient à coeur. Pour moi ce n'est pas de l'empathie, mais de l'émotivité.
Mon compagnon (suspicion SA) ne manifeste aucune émotion, les traits de son visage sont figés. Mais l'autre jour à table, alors que je me plaignais de difficultés familiales réelles et complexes qui me touchent beaucoup, je l'ai vu filer vers la cuisine. En revenant, il a posé un carré de chocolat et un morceau de gâteau devant moi. C'est sa façon d'être empathique. Je suppose donc qu'il "voit" que j'ai de réelles émotions, mais il ne sait pas quoi faire face à ça.
Quand à l'amour, je suis d'accord avec Astragale, cela n'a rien à voir avec l'empathie.
Pour finir, il ne faudrait pas confondre l'empathie et la compassion (racine latine, qui veut dire "souffrir avec").
PS : Charles, quand une femme pleure, il faut la serrer dans tes bras. C'est tout.
Pour t'aider Nathan, je vais essayer de te décrire mon comportement de NT bien que, à mon avis, je sois pas vraiment typique.
Tout comme Luna, le décès du père d'une collègue me laisse indifférente, je déteste ces manifestations d'hystérie collective.
De façon générale, ce qui touche les autres me laisse indifférente d'un point de vue émotionnel, mais pas du tout intellectuel. Je conçois intellectuellement la douleur et la souffrance de l'autre, j'ai appris à y répondre. Si qqun pleure, je dois avoir des paroles rassurantes, un contact physique qui l'apaisera. Je le sais donc je le fais mais uniquement avec les gens dont je suis proche. Mais si une vielle dame tombe dans la rue je vais quand même l'aider à se relever et m'assurer que tout va bien : paroles rassurantes, contact rassurant. Ce sont des conventions sociales apprises qui me permettent de ne pas me comporter en société comme une sauvage.
La joie est plus "contagieuse", les gens rient, je ris aussi si le propos est drôle bien sûr.
Par contre je suis hyper-émotive et des situations banales provoquent chez moi une émotion tout à fait incontrôlable : je pleure très souvent, et souvent pour des co.....ies. Ce n'est pas de l'empathie.
Je pleure énormément au cinéma, en lisant, quand je dois dire qqchose qui me tient à coeur. Pour moi ce n'est pas de l'empathie, mais de l'émotivité.
Mon compagnon (suspicion SA) ne manifeste aucune émotion, les traits de son visage sont figés. Mais l'autre jour à table, alors que je me plaignais de difficultés familiales réelles et complexes qui me touchent beaucoup, je l'ai vu filer vers la cuisine. En revenant, il a posé un carré de chocolat et un morceau de gâteau devant moi. C'est sa façon d'être empathique. Je suppose donc qu'il "voit" que j'ai de réelles émotions, mais il ne sait pas quoi faire face à ça.
Quand à l'amour, je suis d'accord avec Astragale, cela n'a rien à voir avec l'empathie.
Pour finir, il ne faudrait pas confondre l'empathie et la compassion (racine latine, qui veut dire "souffrir avec").
PS : Charles, quand une femme pleure, il faut la serrer dans tes bras. C'est tout.
Neuro pas du tout typique, diagnostiquée hqi, ne souhaite pas faire de diagnostic SA
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Re: Empathie
Moi je confond empathie et compassion...
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Re: Empathie
C'est intéressant Nathan.
Mais au fond, peut-on avoir de la compassion sans empathie ?
Mais au fond, peut-on avoir de la compassion sans empathie ?
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Re: Empathie
Je m'interroge, les NT sont-ils vraiment empathiques ? (j'entends par là, ressentir ce que l'autre ressent).
Je ne vois pas comment cela est possible, en fait. J'arrive à saisir ce que les autres peuvent ressentir, mais je ne vois pas comment l'on pourrait ressentir la même chose, je me demande si l'empathie n'est tout simplement pas la capacité de comprendre ce que ressent l'autre personne, à défaut de pouvoir le ressentir pareillement.
Si une personne est triste, je comprends qu'elle l'est, mais ne suis pas triste pour autant, c'est pour tout le monde pareil, non ?
Je ne vois pas comment cela est possible, en fait. J'arrive à saisir ce que les autres peuvent ressentir, mais je ne vois pas comment l'on pourrait ressentir la même chose, je me demande si l'empathie n'est tout simplement pas la capacité de comprendre ce que ressent l'autre personne, à défaut de pouvoir le ressentir pareillement.
Si une personne est triste, je comprends qu'elle l'est, mais ne suis pas triste pour autant, c'est pour tout le monde pareil, non ?
Non-diag.
"Just another brick in the wall."
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Re: Empathie
Je suis d'accord avec toi Evolution. Mais je crois que finalement non, tout le monde n'est pas comme ça. Enfin d'après mes récentes investigations.
En fait il semblerait que les NT soient capables de ressentir quelque chose dans des situations sociales qui me laissent froide. J'ai toujours eu tendance à penser que la plupart des gens font montre d'une sensiblerie tout à fait excessive.
En revanche ils ne semblent aucunement concernés par des chose qui moi me bouleversent comme cette nouvelle mode venue de Chine où l'on met des petits animaux mourants dans des sacs étanches pour faire des porte-clés .
Je pense que ces deux empathies doivent être différentes. L'une purement fonctionnelle pour garantir la cohésion sociale, l'autre beaucoup plus profonde, liée à un respect fondamental de la vie et à une barrière très ténue entre soi et le reste du vivant.
En fait il semblerait que les NT soient capables de ressentir quelque chose dans des situations sociales qui me laissent froide. J'ai toujours eu tendance à penser que la plupart des gens font montre d'une sensiblerie tout à fait excessive.
En revanche ils ne semblent aucunement concernés par des chose qui moi me bouleversent comme cette nouvelle mode venue de Chine où l'on met des petits animaux mourants dans des sacs étanches pour faire des porte-clés .
Je pense que ces deux empathies doivent être différentes. L'une purement fonctionnelle pour garantir la cohésion sociale, l'autre beaucoup plus profonde, liée à un respect fondamental de la vie et à une barrière très ténue entre soi et le reste du vivant.
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Re: Empathie
Je peux citer l'exemple récent :evolution650HBn°2 a écrit :Je m'interroge, les NT sont-ils vraiment empathiques ? (j'entends par là, ressentir ce que l'autre ressent).
Je ne vois pas comment cela est possible, en fait. J'arrive à saisir ce que les autres peuvent ressentir, mais je ne vois pas comment l'on pourrait ressentir la même chose, je me demande si l'empathie n'est tout simplement pas la capacité de comprendre ce que ressent l'autre personne, à défaut de pouvoir le ressentir pareillement.
Si une personne est triste, je comprends qu'elle l'est, mais ne suis pas triste pour autant, c'est pour tout le monde pareil, non ?
Ma compagne en discutant avec une femme s'est mise à pleurer en racontant nos problèmes avec notre fille. La femme a aussi pleuré. Elle n'a pas pleuré parce que l'histoire est triste mais parce qu'elle a senti ma compagne triste.
Je ne sais pas si c'est ça l'empathie mais ça y ressemble. Dans un cas pareil, je n'aurais pas pleuré, j'aurais analysé puis trouver cela triste pour l'autre. J'aurais tenté de rassurer plutôt que ressentir.
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- Prolifique
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Re: Empathie
Etonnant..
Astragale, moi pas grand chose ne me touche en fait..
Charles, ah. Mais je pense que ça doit être un cas à part, ou alors c'est moi qui est un "souci", mais je ne crois pas.
En fait, je ne sais pas, mais cela m'étonne.
Astragale, moi pas grand chose ne me touche en fait..
Charles, ah. Mais je pense que ça doit être un cas à part, ou alors c'est moi qui est un "souci", mais je ne crois pas.
En fait, je ne sais pas, mais cela m'étonne.
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Re: Empathie
Franchement, je ne pense pas que cela soir un cas à part. J'ai pu aussi constater de l'empathie chez mon psy, qui un jour a eu la larme à l'œil et il a exprimé sa tristesse.evolution650HBn°2 a écrit :Etonnant..
Astragale, moi pas grand chose ne me touche en fait..
Charles, ah. Mais je pense que ça doit être un cas à part, ou alors c'est moi qui est un "souci", mais je ne crois pas.
En fait, je ne sais pas, mais cela m'étonne.
Ca semble aussi étrange pour moi que pour toi.
Un autre exemple mais je ne sais pas si cela illustre bien l'empathie : à l'école, dans la petite enfance, il suffit d'aller le jour de la rentrée. Quand un enfant se met à pleurer, c'est comme une réaction en chaine, d'autres pleurent.
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- Prolifique
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Re: Empathie
C'est vrai Charles, bon exemple que celui des enfants.
Bon eh bien, j'essaierai d'interroger des gens (bien que je ne vois pas comment lancer le sujet, ça peut faire bizarre "bonjour, dis, je me demandais, quand tu dis "je suis content pour toi", tu es vraiment content ou bien c'est par politesse ?" lol.
Ceci dit cela me laisse pensive.
Bon eh bien, j'essaierai d'interroger des gens (bien que je ne vois pas comment lancer le sujet, ça peut faire bizarre "bonjour, dis, je me demandais, quand tu dis "je suis content pour toi", tu es vraiment content ou bien c'est par politesse ?" lol.
Ceci dit cela me laisse pensive.
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Re: Empathie
C'est difficile car bien souvent les gens disent "je suis comptant pour toi" et ils s'en foutent totalement, à moins d'un ami ou la famille.
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Re: Empathie
Je vous lis et ça me révolte... pas vous biensur mais qu'on écarte d'un diag parce qu'on a quelques amis ou parce qu'on est un peu empathique. Ca prouve que les psys n'y connaissent rien... On ressent les choses mais c'est très dur d'expliquer comment.
Personnellement, je ne suis pas empathique en directe, une seule fois ça m'est arrivé d'une personne dont j'étais amoureuse (et pareillement j'ai plus jamais connu ce genre de sensation). Par exemple, je vais voir une scène très triste à la télé, ça peut me toucher (genre un rendez vous en terre inconnue ) mais si la personne se trouve devant moi, ça va rien me faire du tout. Quand j'étais ado, j'avais horreur de la fille qui se mettait à pleurer devant tout le monde pour se faire réconforter. Je savais jamais quoi dire et je regardais ça comme un spectacle de mauvais goût. Je sais pas pourquoi cette différence entre réalité et réalité différée si je puis dire. Peut-être parce que le moment présent devient trop intense pour moi et ça me coupe complètement. Quand ma mère pleure par exemple, je rigole mais c'est nerveux. Imaginez que c'est très mal pris. J'arrive pas à avoir de la peine pour elle alors qu'elle est en détresse et je m'en veux un peu.
Je dis par automatisme des choses qu'on dit dans ce genre de situations mais sans aucune conviction.
Si quelque chose de bien est arrivé à quelqu'un, si ça me concerne pas un peu directement ça va pas me faire grand chose. Mais parfois, quand c'est un sujet qui me tient à coeur, même si ça m'apporte rien, je peux être contente pour l'autre mais ça m'arrive pas souvent souvent hein...
Mais donc oui si le psy m'avait posé cette question, j'aurais dit oui.
Personnellement, je ne suis pas empathique en directe, une seule fois ça m'est arrivé d'une personne dont j'étais amoureuse (et pareillement j'ai plus jamais connu ce genre de sensation). Par exemple, je vais voir une scène très triste à la télé, ça peut me toucher (genre un rendez vous en terre inconnue ) mais si la personne se trouve devant moi, ça va rien me faire du tout. Quand j'étais ado, j'avais horreur de la fille qui se mettait à pleurer devant tout le monde pour se faire réconforter. Je savais jamais quoi dire et je regardais ça comme un spectacle de mauvais goût. Je sais pas pourquoi cette différence entre réalité et réalité différée si je puis dire. Peut-être parce que le moment présent devient trop intense pour moi et ça me coupe complètement. Quand ma mère pleure par exemple, je rigole mais c'est nerveux. Imaginez que c'est très mal pris. J'arrive pas à avoir de la peine pour elle alors qu'elle est en détresse et je m'en veux un peu.
Je dis par automatisme des choses qu'on dit dans ce genre de situations mais sans aucune conviction.
Si quelque chose de bien est arrivé à quelqu'un, si ça me concerne pas un peu directement ça va pas me faire grand chose. Mais parfois, quand c'est un sujet qui me tient à coeur, même si ça m'apporte rien, je peux être contente pour l'autre mais ça m'arrive pas souvent souvent hein...
Mais donc oui si le psy m'avait posé cette question, j'aurais dit oui.
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Re: Empathie
Idem !Djems a écrit :Je vous lis et ça me révolte... pas vous biensur mais qu'on écarte d'un diag parce qu'on a quelques amis ou parce qu'on est un peu empathique. Ca prouve que les psys n'y connaissent rien... On ressent les choses mais c'est très dur d'expliquer comment.
Personnellement, je ne suis pas empathique en directe, une seule fois ça m'est arrivé d'une personne dont j'étais amoureuse (et pareillement j'ai plus jamais connu ce genre de sensation). Par exemple, je vais voir une scène très triste à la télé, ça peut me toucher (genre un rendez vous en terre inconnue ) mais si la personne se trouve devant moi, ça va rien me faire du tout. Quand j'étais ado, j'avais horreur de la fille qui se mettait à pleurer devant tout le monde pour se faire réconforter. Je savais jamais quoi dire et je regardais ça comme un spectacle de mauvais goût. Je sais pas pourquoi cette différence entre réalité et réalité différée si je puis dire. Peut-être parce que le moment présent devient trop intense pour moi et ça me coupe complètement. Quand ma mère pleure par exemple, je rigole mais c'est nerveux. Imaginez que c'est très mal pris. J'arrive pas à avoir de la peine pour elle alors qu'elle est en détresse et je m'en veux un peu.
Je dis par automatisme des choses qu'on dit dans ce genre de situations mais sans aucune conviction.
Si quelque chose de bien est arrivé à quelqu'un, si ça me concerne pas un peu directement ça va pas me faire grand chose. Mais parfois, quand c'est un sujet qui me tient à coeur, même si ça m'apporte rien, je peux être contente pour l'autre mais ça m'arrive pas souvent souvent hein...
Mais donc oui si le psy m'avait posé cette question, j'aurais dit oui.
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Re: Empathie
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C'est difficile car bien souvent les gens disent "je suis comptant pour toi" et ils s'en foutent totalement, à moins d'un ami ou la famille.
La proximité ou les liens affectifs multiplient le "degré de contentement". C'est la même chose que pour les infos : on est plus touché par ce qui nous est proche (géographiquement ou affectivement) que par quelque chose de bien plus grave qui se passe très loin.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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- Prolifique
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Re: Empathie
Mars, mais, cela me turlupine, quand tu dis qu'ils sont vraiment contents, c'est-à-dire qu'ils sont aussi contents que si la bonne/mauvaise nouvelle leur arrivait à eux ? c'est un(e) contentement/tristesse placé sur le même mode ?
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