[Doc] À ciel ouvert (Marianne Otero)

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pifpof
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par pifpof »

Jean a écrit :
Si j'ai bien compris (en consultant le lien), la projection à laquelle pifpof a assité s'est faite en présence de Marianne Otero.
J'étais à Nantes, elle n'étais pas présente. C'étais l'une des intervenantes du centre des courtils, je ne me souvient pas de son nom, qui a les cheveux court et coiffés en arrière. (je regrette vraiment de ne pas avoir pris mon bloc notes avec mon cerveau de poules, le stylo et le papier font une excellente prothèse).

Ne pas interdire le film, me parais le plus judicieux, par contre demander à ce que des précisions soient ajouté, me parais raisonnable, et logique. C'est tourné en Belgique donc pas la même législation (diagnostiques !!!), bien mettre le doigt que eux ne s'occupe pas de l'éducatif. Ce n'est pas avec un atelier théâtre que les enfants apprennent à lire et à écrire. Et bien redonner aux parents et aux école spécialisés leurs places et surtout leurs contribution.
pifpof
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par pifpof »

nicolew a écrit :Au courtil, les enfants sont scolarisés, et d'après cette phrase, pas sur place:
Scolarité dans différentes écoles de la région, ordinaires ou spécialisées. Temps scolaire partiel, complet ou provisoirement interrompu. Formation professionnelle et Stages d’apprentissage.
Ne faut-t-il pas un diagnostic pour le dossier MDPH?
L’ouverture d’un dossier à l’AWIPH (1) pour les belges ou à la MDPH (2) pour les français est nécessaire.
je commence à structurer mes idées
1 - avec diagnostic, on n'a pas le droit de dire folie ou psychose.
2 - Ce courtil n'est ni plus ni moins qu'un home, qui fait garderie et dit qu'il fait des soins.
Le courtil s'attribue les progrès qui en réalité, sont dus à l'école.
3 - Pourquoi la tricherie marche sur le public : On utilise des mots très forts comme folie. le public s'attend donc à un lieu fermé, à des grilles, des liens, des médocs. Ici, il n'y a que des activités standards de loisirs qui plaisent aux enfants qui sont souriants. Donc, c'est vraiment un progrès par rapport à ce qu'ils s'attendent en entrant dans la salle de cinéma.
:bravo:

Pour le rapport aux médocs il n'est pas oublié dans le film, on voit avant le couché un soignant qui donnent la pipette comme on donne le sein, belle image, mais l'acte est loin d'être anodin. On ne sait pas le contenue mais ils font mention à plusieurs reprise du Risperdal, mais là je n'en parlerais pas car je n'y connais rien même si la fiche du médoc calme un peu quand même.
http://www.doctissimo.fr/medicament-RISPERDAL.htm
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Murielle
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Murielle »

Et si on envoyait un mail aux cinémas qui diffusent cette saleté?
Les prévenir du danger?
Des recommandations de HAS?
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Jean
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Jean »

Je ne suis pas triste de l'interdiction du spectacle de Dieudonné, mais je n'ai pas envie de me lancer dans ce genre de démarche.

J'ai quelques doutes sur son efficacité à terme.

Je préfère privilégier le débat, même vigoureux.

Contacter les cinémas est une bonne option : je n'ai pas envie de leur demander de ne pas diffuser le film. Seulement de permettre un débat dans des conditions correctes.

Pour prendre l'exemple de Plougastel-Daoulas, je vois bien comment des personnes vont se victimiser, alors qu'elles frétilleront de plaisir d'avoir attiré l'attention sur elles. Mais lorsqu'une de ces personnes étaient au pouvoir dans un système de soins, elle a carrément foutu à la porte un enfant autiste parce que les parents avaient demandé un diagnostic au CRA de Brest.
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nicolew
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par nicolew »

Il faut effectivement prévenir les propriétaires des salles.
De toutes façons, ils ont déjà eu la leçon de l'autre son de cloche.
Quand j'étais lycéenne et que j'ai du apprendre, "à chacun sa vérité" de Pirandello, je ne pensais pas qu'un jour je serai confrontée à une situation identique.
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Jean
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Jean »

La critique de Premiere (1) En France, les équipes de thérapeutes des centres spécialisés accompagnent chaque jour des enfants psychotiques. Mariana Otero a posé sa caméra dans l’une de ces institutions afin de donner à voir ce combat contre la maladie. La réalisatrice met en perspective les scènes de la vie quotidienne de ces jeunes patients, avec les interprétations que le personnel soignant attribue à leurs gestes pour que ceux-ci fassent sens à nouveau. Révélant une réalité crue et parfois tragique, le regard qu’elle porte n’en demeure pas moins tendre, optimiste et salutaire.

Le Monde ( Isabelle Regnier ) S'ils apparaissent d'abord comme des territoires étrangers, des monades impénétrables, les enfants finissent, insensiblement, par s'ouvrir, comme s'ils invitaient le spectateur dans leur monde. C'est dans ce mouvement d'ouverture que résident l'intérêt et la beauté du film.

Toutlecine.com ( Laure Croiset ) Un documentaire qui prend le temps de s'élever à hauteur d'enfants et accorde une place privilégiée aux mots et à la parole juste. Après Entre nos mains, Mariana Otero confirme son talent de documentariste et sa capacité à s'inscrire au-delà du visible.

Positif ( Pascal Binetruy ) La caméra s'immisce au coeur des réunions de synthèse et le discours éclaire d'un jour nouveau le comportement d'un enfant (...). Mais, en dépit de l'intérêt du film, il est difficile d'y souscrire sans réserve en raison d'une construction parfois trop flottante.

Les Inrocks ( Serge Kaganski ) La documentariste a promené sa caméra dans un centre pour enfants psychotiques, le Courtil. On ressort de son film enrichi, ému et presque joyeux.

La Croix ( Arnaud Schwartz ) Après Entre nos mains , Mariana Otero livre un documentaire passionnant

Télérama ( Blottière Mathilde ) Un documentaire sensible et intelligent sur une institution pour enfants psychotiques. Ou comment les soignants développent une approche thérapeutique qui s'adapte à chacun. A la bonne distance, Mariana Otero invite à poser un autre regard sur la différence.

Le Canard Enchainé ( David Fontaine ) Ce film est a placer dans la lignée du film bouleversant que Sandrine Bonnaire avait réalisé sur sa soeur autiste.
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Anty28
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Anty28 »

L'idéal serait plutôt d'attaquer le film sur ses "coulisses" plutôt que ce qui est montré à l'écran. On a déjà rassemblé des éléments qui pourraient aller dans ce sens, de plus.
http://ineakis.blogspot.fr/

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Jean
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Jean »

« A ciel ouvert » : la cinéaste, la caméra et les enfants
LE MONDE | 07.01.2014
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Une scène du film documentaire français et belge de Mariana Otero, "A ciel ouvert".

Remarquée en 2003 pour Histoire d'un secret, beau documentaire dans lequel elle perçait un secret de famille sur fond d'avortement clandestin, Mariana Otero n'avait plus donné de nouvelles ensuite jusqu'à 2010, quand est sorti Entre nos mains. Dans ce dernier film, elle rendait compte de l'aventure des employés d'une entreprise de lingerie en faillite qui, en décidant de la racheter pour la transformer en SCOP, prenaient leur propre vie en main.

Tourné au Courtil, une institution psychiatrique située en Belgique, dans laquelle les intervenants, s'inspirant de la théorie lacanienne et des principes de la psychanalyse institutionnelle, œuvrent à fournir aux enfants un environnement dans lequel ils puissent s'épanouir, A ciel ouvert est son troisième long-métrage. Il confirme que Mariana Otero est une cinéaste patiente, qui prend le temps qu'il faut pour modeler ses idées, sa matière, jusqu'à ce qu'elles trouvent leur juste forme.

Il révèle en même temps la cohérence de son travail qui, film après film, creuse un sillon ténu, à la lisière de l'intime et du social. Dans chacun de ses films, la même alchimie est à l'œuvre, qui canalise la charge émotionnelle, souvent violente, des histoires de ses personnages en les inscrivant dans un contexte institutionnel, historique ou politique plus large. Et qui leur donne une coloration vibrante particulière.

Dès le premier plan, où l'on voit Amina, 7 ans environ, assénant à la cinéaste qu'elle a bien l'intention, elle aussi, de se procurer une caméra quand elle sera plus grande, et de filmer ce qui l'entoure, le principe du film est donné. Amina s'adresse à Mariana, la réalisatrice, comme le feront régulièrement les enfants dans ce documentaire. Dans la séquence suivante, une petite fille touche la lentille de l'appareil, dans celle d'après, un garçon fait un doigt d'honneur à la caméra.
Image
Une scène du film documentaire français et belge de Mariana Otero, "A ciel ouvert".

UNE PRÉSENCE DANS SES FILMS ASSUMÉE

Mariana Otero a toujours assumé sa présence dans ses films, comme pour signifier la transformation que celle-ci opère nécessairement sur le réel. Mais la manière dont la cinéaste s'inscrit dans celui-ci est différente. L'affirmation de sa présence ne relève pas seulement de la prévention éthique ; c'est le socle du film.

Dans cette institution où le rapport des enfants au réel ne va pas de soi, et où il est au centre de toutes les attentions, l'intrusion d'une étrangère bouleverse l'écosystème. Il suffit de voir ce qui arrive quand débarque un nouvel enfant : sa présence au déjeuner, le premier jour, déchaîne chez ses camarades de tablée un concert de cris ininterrompus, insupportable, qui force les adultes à déplacer une partie du groupe dans une autre pièce.

En redéfinissant les places relatives de chacun, le nouveau pensionnaire a brouillé leurs repères, suggérera une des intervenantes au cours d'une des sessions hebdomadaires au cours desquelles les adultes du Courtil partagent leurs expériences et en débattent. Ce cri collectif donnait le sentiment qu'ils ne formaient plus qu'un corps unique, indifférencié.

Image
Une scène du film documentaire français et belge de Mariana Otero, "A ciel ouvert".

Au Courtil, la parole est reine. Pour favoriser l'épanouissement des enfants, qu'ils soient autistes ou psychotiques, les adultes tentent de comprendre leur rapport au monde comme on déchiffrerait une langue étrangère. Et à y répondre en s'y adaptant. S'ils travaillent à plusieurs, explique l'un d'eux, c'est « pour ne pas être le “grand autre” qui veut jouir des petits sujets psychotiques mais essayer d'être un “petit autre”, c'est-à-dire un semblable ». Autre principe qui en découle : avoir « une demande nulle » vis-à-vis de ces enfants, et avoir soi-même « quelqu'un au-dessus qui dit “tu dois faire ça, tu ne dois pas faire ça” »… Sinon « on ne peut rien faire avec un sujet psychotique. Soit il nous tape, soit il devient l'objet, un objet déchet ».

Une grande douceur se dégage, de fait, des rapports entre enfants et intervenants, mais aussi de l'atmosphère générale, de la lumière, de la nature qui entoure cet ancien grand corps de ferme dont les pensionnaires passent une partie de leur temps à flâner, à jardiner, à jouer avec la terre, les végétaux, les animaux.

L'INTÉGRATION DE LA CINÉASTE DANS L'INSTITUTION

Le film entre progressivement dans leur monde, donnant à le comprendre par un subtil travail de montage entre des scènes de vie quotidienne filmées avec tendresse et empathie, une belle attention aux gestes, aux expressions, et d'autres captées en entretien, ou pendant des réunions, où se distille une précieuse part de pédagogie sur la psychose, sur les concepts de base de la théorie lacanienne, que la réalisatrice développe largement par ailleurs dans A ciel ouvert, entretiens – Le Courtil, l'invention au quotidien, un livre d'entretiens qu'elle a conduits avec une des intervenantes, Marie Brémond, et dont la parution (Buddy Movies, 127 p., 12 euros) accompagne la sortie du film.
Image
Une scène du film documentaire français et belge de Mariana Otero, "A ciel ouvert".

S'ils apparaissent d'abord comme des territoires étrangers, des monades impénétrables, les enfants finissent, insensiblement, par s'ouvrir, comme s'ils invitaient le spectateur dans leur monde. C'est dans ce mouvement d'ouverture que résident l'intérêt et la beauté du film.

Comment advient-il ? Le temps passé avec les enfants joue son rôle. La parole de ces adultes qui les entourent, qui cherchent sans relâche à comprendre la singularité de leur rapport au monde, donne des clés supplémentaires. Sans doute ce mouvement traduit-il, aussi, l'intégration de la cinéaste dans l'institution. En trouvant sa place parmi ces enfants, elle instaure avec eux un rapport de confiance. Quelque chose de leur douleur, de leurs talents, de leur personnalité, devient alors sensible, partiellement compréhensible, bouleversant.
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Jean
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Jean »

Télérama: Un subconscient à ciel ouvert, ça ressemble à quoi ? A Alysson, hantée par des insectes imaginaires, perturbée à l'idée de « ce qui se passe » sous sa peau. Ou bien à Evanne, obligé de violenter son corps pour se délester du poids qui l'écrase... Après Histoire d'un secret et Entre nos mains, la documentariste Mariana Otero continue à filmer sa passion pour les autres. Ceux à qui elle se confronte, cette fois, sont radicaux, désarmants, voire inquiétants : la cinéaste a cerné, des mois durant, l'une des facettes de la folie...

A la frontière franco-belge, le Courtil, une institution fondée par un disciple de Lacan, accueille des enfants et des adolescents psychotiques, aux pathologies lourdes : autisme et schizophrénie. Mais la délicatesse de la réalisatrice lui permet de ne pas les observer comme des « cas ». Lors d'une scène de repas ou d'une sortie au jardin, elle saisit leur rapport au monde et nous invite à les regarder non comme des malades en souffrance, mais comme des énigmes à déchiffrer. Au fil des réunions de travail des soignants, elle saisit, aussi, la singularité et la souplesse d'une approche thérapeutique fondée sur la créativité — ateliers de théâtre, de cuisine... Bref, à chaque instant, elle trouve la bonne distance. Elle est en empathie, tout simplement. — Mathilde Blottière

Mathilde Blottière

On peut commenter. Voir celui de JC Maleval :
D’emblée la caméra se porte sur des enfants touchants qui ne semblent pas si différents des autres. Beaucoup s’étonneront que leurs bizarreries soient prises au sérieux par les intervenants alors que dans tant d’autres lieux elles sont considérées comme l’expression d’un handicap voire comme des manipulations. Pourtant ces enfants-là ne sont pas si différents : ils ont des peurs avec lesquelles ils essaient de composer et ils ont des centres d’intérêt qui leur importent. Ils s’orientent certes difficilement dans le monde, mais ils le font à partir de leurs inventions singulières. Celles-ci sont favorisées au Courtil et non considérées comme des obstacles à l’apprentissage. Ce n’est pas l’enfant qui doit s’y adapter aux plans de développement, mais l’institution qui cherche à s’adapter à sa singularité. Mariana Otero montre que les intervenants s’interrogent en permanence sur leur pratique et sur le fonctionnement de chaque enfant. Ils font le pari qu’une socialisation des enfants est possible en s’appuyant sur leurs inventions. C’est celui-là même qu’a fait récemment une mère américaine d’un enfant autiste semblable dans sa petite enfance à ceux rencontrés au Courtil. Il lui a fallu lutter pour l’arracher à l’éducation spécialisée, qui considérait ses centres d’intérêt comme des obstacles aux apprentissages. C’est en s’appuyant sur les talents précoces de son enfant autiste qu’il est devenu à 15 ans chercheur en physique. Elle conclut son formidable récit (Barnett K. L’étincelle. Fleuve noir. 2013) en constatant qu’il est difficile de faire confiance à son enfant pour trouver son propre chemin, surtout quand des spécialistes nous répètent tous les jours qu’il doit entrer dans une boîte rigide. Ces spécialistes-là ne sont pas ceux qui se rencontrent au Courtil, mais ceux qui prônent exclusivement des méthodes d’apprentissage contraignantes. Selon ces derniers elles seraient plus scientifiques que les approches institutionnelles inspirées par la psychanalyse. Pourtant la Haute Autorité de Santé conclut en 2012 qu’aucune méthode n’est validée scientifiquement. Celles que veulent imposer les autorités françaises, conseillées par Autisme France, en se fondant sur les statistiques qui leur sont les plus favorables, connaissent un taux d’échec supérieur à 50%. Certains enfants acceptent les méthodes d’apprentissage contraignantes et en tirent quelques profits ; d’autres refusent toute maîtrise, ce sont souvent ceux qui sont admis au Courtil, leurs progrès ne sont pas moindres. Dans ce contexte d’incertitude quant au traitement des enfants autistes ou psychotiques, certains commentaires du magnifique travail de M. Otero, inspirés des thèses d’Autisme France, sont d’une violence choquante. Allez voir « À ciel ouvert » c’est un acte de lutte contre l’intolérance.

J-C Maleval.
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Tugdual
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Tugdual »

Ce film semble une excellente propagande
magnifiquement basée sur le pathos.

Ça me paraît très dangereux et tout
à la fois extrèmement difficile à contrer.

Imaginez le clampin moyen qui sort de
la projection dans l'état d'esprit que
décrivent les critiques. Si quelqu'un arrive
pour détruire la belle histoire qu'il vient de
voir, il y a fort à parier qu'il résistera à bloc,
et qu'aucun message ne passera.

Merdum ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
nicolew
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par nicolew »

ça y est, compte nom me lance sur le film.

Pifpof, toi qui a vu le film, peux tu confirmer mes doutes :

Comme, ni dans l'interview de Marianne Otero à france culture, ni sur le site du film, les mots autisme ou autiste n'apparaissent jamais.
Je suppose, mais peut être à tord, que le mot autisme n'est pas prononcé dans le film. Si c'est vrai, je pourrai utiliser l'expression "déni de l'autisme"

Peut-t-on dire que les intervenants ne font ni plus ni moins que ce que font les parents pendant les heures de loisirs ou des moniteurs de colonie de vacances?

merci
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Anty28
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par Anty28 »

Franchement, Maleval n'a pas de leçon à donner. C'est un psychanalyste caricatural.

Ce qu'on reproche à ce film, avant tout, ce n'est pas ce qu'il montre, mais tout ce qui est caché derrière.
http://ineakis.blogspot.fr/

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nicolew
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par nicolew »

Anty28 a dit
Ce qu'on reproche à ce film, avant tout, ce n'est pas ce qu'il montre, mais tout ce qui est caché derrière.
Je pense qu'il faut même , en plus, quoi qu'on écrive ou dise, bien faire remarquer dès le début
- qu'il n'y a pas de maltraitance dans le film
- qu'il y a une grande disponibilité et grande gentillesse et patience des "intervenants". Ils entament des discussions avec les enfants, leur procurent des activités ludiques (ou supposées rassembler l'image du corps, mais qui restent dans l'ordinaire). Noter aussi que le film donne l'impression qu'il y a au moins un intervenant par enfant, demander si c'est la réalité.
Ensuite, ajouter les "mais"
- Mais on parle de folie, etc alors que, selon toutes probabilités, il s'agit d'autisme plutôt léger. Autisme, mot qui n'est jamais prononcé.
je ne sais pas si, à ce moment là, on peut dire que l'autisme est un problème de communication...)
- Mais les enfants du Courtil sont des français qui sont scolarisés en Belgique pour recevoir l'enseignement adapté à l'autisme (citer PECS, ABA?), qui, pour le gouvernement Belge relève de l'éducation. C'est la limite du système Belge où la prise en charge adaptée s'arrête à la sortie de l'école. Pour les petits français, il faut donc un acceuil le soir.
Je trouve qu'après une journée d'école, les enfants ont besoin de repos et de loisirs, et le Courtil en temps que lieu de repos et de loisirs tel que présenté dans le film me semble idéal. Le problème est le discours psychanalytique et le déni de l'existence de l'école.
nicolew
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par nicolew »

couttilferme.jpg
Ce ne serait pas le lieu du film?
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
nicolew
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Re: "A ciel ouvert" - Marianne Otero

Message par nicolew »

Je ne sais pas si c'est lié :
Mme Carlotti : « Ces expatriations de handicapés français en Belgique sont choquantes »
http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html

La dignité due aux handicapés mentaux
http://www.lemonde.fr/sante/article/201 ... is&xtcr=13


6500 français avec un handicap mental ont choisi une structure d'accueil wallonne
http://www.rtbf.be/info/regions/detail_ ... id=8173048
Deux types de maisons d’accueil

Il y a d’abord les asbl, ou structures publiques, agréées et subventionnées par l’AWIPH. Dans ce cas, les subventions sont versées annuellement et peuvent atteindre jusqu’à 50.000€ par personne et par an.

Il est également possible d’ouvrir une maison d’accueil en obtenant -toujours de l’AWIPH- ce qu’on appelle une autorisation de prise en charge. Il n’est pas question ici d’agrément ou de subventions, ces maisons vont donc chercher leurs subsides en France où la subvention est allouée par personne et par jour dans une fourchette qui se situe entre 140 et 300€ selon l’importance de cette prise en charge.