Le rapport au plaisir
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Re: Le rapport au plaisir
Le rapport au plaisir...
Compliqué chez moi.
J'ai très très peu de souvenirs d'enfance SAUF l'énorme sensation de plaisir que j'avais genre les matins de noël pour découvrir les cadeaux, la lecture d'un livre qui m'aurait transcendée pour la première fois....
La musique tout de même arrive parfois à me faire verser une larme (quand je suis déjà faible à ce moment), ou à faire battre mon coeur plus fort.
De là à prendre vraiment un plaisir comme LE plaisir enfantin.. non. Et globalement, ça me manque, j'envie l'innocence et l'entièrereté des mômes. C'est même pour ça que j'attends noël là, pour voir les yeux de mes deux loulous briller en découvrant les paquets au matin. Le reste, finalement.. je m'en fous, ça ne m'apporte rien..
Je me dis que néanmoins, c'est vraiment la notion de "plaisir" en elle-même qui peut prêter à confusion..
Je trouve ça agréable de me faire caresser l'intérieur du coude (super frustrée.. on ne me le fait plus..), je trouve certains paysages beaux, mes enfants dans les bras (moi ils ont encore du temps jusqu'à l'adolescence), mais de là à ce que ça me déclenche un gros plaisir, non.
Compliqué chez moi.
J'ai très très peu de souvenirs d'enfance SAUF l'énorme sensation de plaisir que j'avais genre les matins de noël pour découvrir les cadeaux, la lecture d'un livre qui m'aurait transcendée pour la première fois....
La musique tout de même arrive parfois à me faire verser une larme (quand je suis déjà faible à ce moment), ou à faire battre mon coeur plus fort.
De là à prendre vraiment un plaisir comme LE plaisir enfantin.. non. Et globalement, ça me manque, j'envie l'innocence et l'entièrereté des mômes. C'est même pour ça que j'attends noël là, pour voir les yeux de mes deux loulous briller en découvrant les paquets au matin. Le reste, finalement.. je m'en fous, ça ne m'apporte rien..
Je me dis que néanmoins, c'est vraiment la notion de "plaisir" en elle-même qui peut prêter à confusion..
Je trouve ça agréable de me faire caresser l'intérieur du coude (super frustrée.. on ne me le fait plus..), je trouve certains paysages beaux, mes enfants dans les bras (moi ils ont encore du temps jusqu'à l'adolescence), mais de là à ce que ça me déclenche un gros plaisir, non.
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
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Re: Le rapport au plaisir
C'est très logique. Nos professionnels du marketingcharles a écrit :Je pense même que le plaisir est le moteur principal de notre société. c'est la recherche de plaisir qui fait consommer. Il n'y a pas un pan de la société où je ne vois pas le plaisir en arrière plan.
passent leur vie à faire miroiter un plaisir futur, histoire
de provoquer le désir de posséder des objets, de pratiquer
une activité, de voyager, et que sais-je encore ...
Ne serait-ce pas parce que tu perçois bien la faussetécharles a écrit :Je le vois mais il ne me touche pas et me fait même souffrir comme un membre fantôme !
de ce plaisir omniprésent vendu par le marketing ?
Pas si peu de choses que ça ...charles a écrit :Alors, il me reste quoi : peu de choses, mais finalement l'essentiel. Un bon repas, les caresses, les parfums, l'amour (l'état pas le sexe) et le charme féminin (toujours pas le sexe, juste un sourire, un beau regard, un geste, une attitude, la grâce ...). Je ne trouve rien d'autre, ou si peut-être, les câlins de mes enfants, mais c'est du passé car ado, il ne faut compter dessus .
Comme Nath et Astragale, j'ai dans l'idée
que tu n'as pas fini d'identifier les sources
de plaisir qui te sont réellement propres.
En ce qui me concerne, c'est un travail que
j'ai commencé à presque quarante ans.
Il me semble d'ailleurs que les sources
de plaisir, si petites soient-elles, sont
à cultiver, et ne demandent qu'à s'épanouir ...
Que reste-t-il de ce ménage ...
J'ai envie de distinguer deux types de plaisirs.
D'abord ceux qui, potentiellement envahissants,
restent cohérents avec mon système de valeurs.
Ensuite ceux qui peuvent m'amener à titiller,
voire outrepasser mon système de valeurs.
Par exemple, bien que très respectueux des lois
par nature, la moto m'entraîne (très !) facilement
à ne pas respecter les limitations de vitesse,
ou certains marquages au sol ...
Pour les premiers :
- la vue de beaux paysages, en randonnée ...
- l'écoute de musique, tranquillement, chez moi ...
- le visionnage d'une vidéo, pareil, tranquille ...
- la perspective d'une soirée peinard
avec un bon bouquin et un bon whisky ... - un début de journée, comme ce matin,
devant le forum, avec une réserve de café
et un de mes chats qui ronronne sur mes genoux ... - résoudre un problème, quel qu'il soit : passer
du temps à y réfléchir, envisager tous les aspects,
et enfin, trouver une solution (la réalisation m'importe peu) ... - un petit tour à la plage, où je peux alterner baignade
et séchage/bronzage/lecture (je dis "petite" car j'évite
les vacances, les week-ends, les fortes chaleurs de midi,
dont je n'y vais qu'en milieu d'après-midi, 3 à 4 heures max) ... - un massage dans de bonnes conditions ...
- une virée en moto sur des petites routes viroleuses ...
- le sexe, qui déborde joyeusement ma sacro-sainte logique ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Le rapport au plaisir
Beaucoup de chose me parlent dans ce que tu décris.chawacee a écrit :Le rapport au plaisir...
Compliqué chez moi.
J'ai très très peu de souvenirs d'enfance SAUF l'énorme sensation de plaisir que j'avais genre les matins de noël pour découvrir les cadeaux, la lecture d'un livre qui m'aurait transcendée pour la première fois....
La musique tout de même arrive parfois à me faire verser une larme (quand je suis déjà faible à ce moment), ou à faire battre mon coeur plus fort.
De là à prendre vraiment un plaisir comme LE plaisir enfantin.. non. Et globalement, ça me manque, j'envie l'innocence et l'entièrereté des mômes. C'est même pour ça que j'attends noël là, pour voir les yeux de mes deux loulous briller en découvrant les paquets au matin. Le reste, finalement.. je m'en fous, ça ne m'apporte rien..
Je me dis que néanmoins, c'est vraiment la notion de "plaisir" en elle-même qui peut prêter à confusion..
Je trouve ça agréable de me faire caresser l'intérieur du coude (super frustrée.. on ne me le fait plus..), je trouve certains paysages beaux, mes enfants dans les bras (moi ils ont encore du temps jusqu'à l'adolescence), mais de là à ce que ça me déclenche un gros plaisir, non.
J'ai ce souvenir du plaisir de Noël, l'attente des cadeaux pour ensuite profiter de ceux-ci ensuite. Aujourd'hui, il n'en reste rien, juste une vision d'horreur. Rien que ce matin, au marché, dire "bonnes fêtes" me coute, et entendre aussi cela. Voir les files de gens qui se préparent à cela ....
J'envie l'innocence et je profite un peu celle-ci à travers mes nièces encore petites. Je n'ai pas besoin de jouer à être quelqu'un d'autre avec, et tout est limpide, net, clair et simple.
Pour ce qui est des caresses : l'intérieur des bras ..... le meilleur.
@Tugdual : oui, je ressens cette fausseté, surtout en ce moment !
Résoudre un problème, quel qu'il soit est une vraie source de satisfaction, a postériori, mais sur le moment, ça ne génère rien. C'est ainsi pour pas mal d'activité. Si je prend l'exemple de l'abris de jardin, je n'ai ressenti aucun plaisir à le faire. Visser, porter, clouer .... pas marrant. Ce qui m'a plu c'est d'avoir concrétiser un projet, matérialiser une idée et sans compétence, avoir tout appris seul. Alors je suis "presque" satisfait d'avoir réussi, presque car les détails m'empêchent d'être totalement satisfait. Mais Est-ce du plaisir ? Rien à voir avec ce plaisir enfantin que je retrouve pas.
Modifié en dernier par charles le samedi 21 décembre 2013 à 10:54, modifié 1 fois.
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Re: Le rapport au plaisir
On se cause en connaisseurs !
Pour l'organisation des fêtes en elles-mêmes, je suis une grande fan des achats sur internet (pas de magasins bondés, pas de file d'attente interminable, de gens partout), que je fais à mon rythme.
J'ai coupé les ponts avec les 3/4 de ma famille (parents principalement), donc, moins de gens à qui je dois souhaiter ça.
Et on fait le repas ailleurs (ça me va, c'est en milieu connu, avec des personnes en qui j'ai confiance).
Cette année, en plus, comme depuis l'année dernière, mon homme organise un départ "vacances" la semaine du 31 décembre, comme ça, pas à ruminer de pensées noires.
Cette année, la neige, la première découverte de la montagne pour les enfants.
Encore une fois, là, le plaisir espéré, c'est leur regard émerveillé devant la beauté de la montagne et de la neige toute blanche, puis leur rire quand on fera de la luge.
Pour l'organisation des fêtes en elles-mêmes, je suis une grande fan des achats sur internet (pas de magasins bondés, pas de file d'attente interminable, de gens partout), que je fais à mon rythme.
J'ai coupé les ponts avec les 3/4 de ma famille (parents principalement), donc, moins de gens à qui je dois souhaiter ça.
Et on fait le repas ailleurs (ça me va, c'est en milieu connu, avec des personnes en qui j'ai confiance).
Cette année, en plus, comme depuis l'année dernière, mon homme organise un départ "vacances" la semaine du 31 décembre, comme ça, pas à ruminer de pensées noires.
Cette année, la neige, la première découverte de la montagne pour les enfants.
Encore une fois, là, le plaisir espéré, c'est leur regard émerveillé devant la beauté de la montagne et de la neige toute blanche, puis leur rire quand on fera de la luge.
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
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Re: Le rapport au plaisir
Profite bien de ces vacances avec les enfants. Les voir heureux peut être une source de plaisir. Ainsi, n'ayant pas ce ressenti, j'aime en donner, et c'est cela qui m'a poussé à chanter et partager ma voix.chawacee a écrit :On se cause en connaisseurs !
Pour l'organisation des fêtes en elles-mêmes, je suis une grande fan des achats sur internet (pas de magasins bondés, pas de file d'attente interminable, de gens partout), que je fais à mon rythme.
J'ai coupé les ponts avec les 3/4 de ma famille (parents principalement), donc, moins de gens à qui je dois souhaiter ça.
Et on fait le repas ailleurs (ça me va, c'est en milieu connu, avec des personnes en qui j'ai confiance).
Cette année, en plus, comme depuis l'année dernière, mon homme organise un départ "vacances" la semaine du 31 décembre, comme ça, pas à ruminer de pensées noires.
Cette année, la neige, la première découverte de la montagne pour les enfants.
Encore une fois, là, le plaisir espéré, c'est leur regard émerveillé devant la beauté de la montagne et de la neige toute blanche, puis leur rire quand on fera de la luge.
Je fais aussi les achats sur le net. Mais ce matin, il fallait tout de même aller au marché pour se nourrir. Je n'y vais pas par "plaisir" mais parce qu'objectivement les produits sont mieux et souvent moins cher. Par contre, il faut se "farcir" les gens qui y vont pour discuter. J'ai vu un gars ce matin, discuter avec le marchand, rire grossièrement et qui a passé son temps à bien regarder si tout autour de lui, on l'entendait bien. Alors ça, ça m'horripile.
Moi, je vais chez les parents. Donc rien à faire. C'est des scrupules à le dire : je ne trouve aucun plaisir à y aller, mais ça me soulage bien de ne rien faire. Comme je fais tout le reste de l'année ....
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Re: Le rapport au plaisir
Là que je suis seule avec les enfants 2 jours et demi, j'avoue qu'on mange pour se "nourrir", sans notion de plaisir particulier. Faire à manger est une corvée que je délègue bien volontiers, (malgré que j'apprécie la bonne nourriture. D'ou le côté pratique de partir à noël, belle maman est une pro à ce sujet, elle va tout gérer, et ça me va).
Enfin bon.. j'espère que tu trouvera des moments de bien-être durant ces fêtes néanmoins.
Enfin bon.. j'espère que tu trouvera des moments de bien-être durant ces fêtes néanmoins.
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
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Re: Le rapport au plaisir
Merci. Il y aura au moins un bon moment .... le retourchawacee a écrit :Là que je suis seule avec les enfants 2 jours et demi, j'avoue qu'on mange pour se "nourrir", sans notion de plaisir particulier. Faire à manger est une corvée que je délègue bien volontiers, (malgré que j'apprécie la bonne nourriture. D'ou le côté pratique de partir à noël, belle maman est une pro à ce sujet, elle va tout gérer, et ça me va).
Enfin bon.. j'espère que tu trouvera des moments de bien-être durant ces fêtes néanmoins.
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Re: Le rapport au plaisir
..............
Modifié en dernier par kilmister le lundi 23 juin 2014 à 20:30, modifié 1 fois.
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Re: Le rapport au plaisir
Y'a pas un ptit coté depressif dans l'idée de ne prendre plaisir a rien? oue st ce que c'est juste que tu prends plaisirs pour d'autre choses que les autres?charles a écrit :Je propose cette discussion, je dois dire un peu égoïstement.
Une de mes difficultés est de ressentir le plaisir. Mis à part les fondamentaux primitifs (et encore), c'est une notion, un sentiment, un ressenti qui m'est étranger.
Et vous ?
Qu'est ce que ca veut dire prendre du plaisir. J'apprecie certaines choses c'est tout.
Avez vous du plaisir en regardant un paysage ?
Certains paysages de calme et d'horizon m'apporte de la sereinité. Oui
En faisant des achats ?
Non pas vraiment
En écoutant la musique, en allant au ciné, au théâtre, à l'opéra ?
Avec la musique (certaines musique) je ressent des émotions
Le cine ca passe le temps
Le theatre j'y vais pas trop
L'opera j'aime bien
Avec vos enfants ?
J'aime quant ils m'accueillent le soir quant je vais chercher a la garderie et qu'il me saute au cou
J'aime les voir heureux
Après y'a aussi pas mal de moment penible avec des enfants
En rentrant chez vous ?
Si ma maison est bien ranger ca me plait; mais je crois que c'est surtout si la maison est mal rangée que ca m'angoisse
Dans la piscine ?
J'ai froid
En vacances ?
n'avoir rien a faire c'est simpa
Dans le sport ?
Ca defoule
....
J'aime surtout reussir des choses
Pour ma part, c'est au mieux pas désagréable ! Et j'en souffre beaucoup en famille. Eux aiment aller se balader, partir faire du tourisme, s'extasie devant un beau paysage, adorent se prélasser dans la piscine, aller au bord de la plage. Alors je me contraints à les suivre parfois mais je m'ennuie et c'est la déprime en rentrant car encore une fois, je me rend compte que ça doit rendre heureux, mais je n'y ai pas accès.
Je pense même que le plaisir est le moteur principal de notre société. c'est la recherche de plaisir qui fait consommer. Il n'y a pas un pan de la société où je ne vois pas le plaisir en arrière plan. Je le vois mais il ne me touche pas et me fait même souffrir comme un membre fantôme !
Maman bizarroïde d'un grand ado de 16 ans (EIP TDA) et d'un ado de 14 ans Asperger TDAH.
Tous différents , tous humains!
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Re: Le rapport au plaisir
Je sais que c'est difficile à concevoir et qu'il est plus simple de se dire que pas de plaisir = dépression.
A chaque fois cela me mine un peu car je ne me sens pas dépressif, car j'ai connu la dépression et je sais ce que l'on ressens alors. Ca n'a rien à voir.
Le manque de plaisir peut amener la dépression, ça, je conçois.
Il est possible que je ne décode pas le plaisir au moment où il est.
Et il est possible que j'ai une forme de plaisir plus discrète, marginale ....
Je peux faire un parallèle avec le "goût" au sens large. Je suis incapable de dire qu'elle couleur j'aime, ou je préfère. Je suis incapable de dire si un paysage est beau. Je suis même incapable de qualifier le paysage, de le décrire d'un point de vue subjectif ou émotionnel.
Mais je suis capable d'apprécier une belle fille, de la décrire ce que je ressens.
Peut-être qu'il en va de même avec le plaisir. Je ne ressens pas "le" plaisir commun, celui qu'il faut avoir pour être dans la société. Je ne suis pas comme ces hommes qui bavent devant une belle voiture, qui aiment la glisse, la vitesse, la boisson, la fumette, la "baise", un match, le dernier iPhone, la dernière PS4, le dernier jeu, un bon film de baston ... Je trouve tout cela artificiel, du formatage .... Peut-être parce que je ne ressens rien. Je suis trop éloigné de mes sens. Peut-être Est-ce lié à mon enfance, où il était mal venu d'exprimer ses sentiments, qu'il fallait retenir ses pleurs aux coups de ceintures ....
Alors je compense autrement : par la réalisation, la création, provoquer le plaisir chez les autres. Il me reste tout de même les plaisirs primitifs : manger, amour et sexe !
Les autres plaisirs ne seraient-ils pas de pures "produits" de notre société moderne et urbaine ?
Si je prend le ski pour exemple. Une vieille personne que j'ai connu vivait en montagne. Elle skiait pour se déplacer, ou utilisait les raquettes. Mais elle ne supportait plus la neige, car vivre à la merci de la météo, devoir prévoir du stock, sortir en pleine tempête était trop pénible. Alors , elle ne comprenait pas ses gens qui payaient des fortunes pour venir skier, se retrouver bloqué en station, sur la route ..... pour avoir du plaisir là où pour elle s'était un calvaire.
Je ressens souvent cela pour pas mal d'activité dites de loisir.
Alors, est-ce que ressentir cela, est être dépressif, lucide, différent ... ?
Faut-il que je me fasse psychanalyser pour enfin apprécier la voile, le ski, le foot, le jogging, la moto, l'alcool, l'iMac, la plage, les ch'ti à Miami ..... ?
A chaque fois cela me mine un peu car je ne me sens pas dépressif, car j'ai connu la dépression et je sais ce que l'on ressens alors. Ca n'a rien à voir.
Le manque de plaisir peut amener la dépression, ça, je conçois.
Il est possible que je ne décode pas le plaisir au moment où il est.
Et il est possible que j'ai une forme de plaisir plus discrète, marginale ....
Je peux faire un parallèle avec le "goût" au sens large. Je suis incapable de dire qu'elle couleur j'aime, ou je préfère. Je suis incapable de dire si un paysage est beau. Je suis même incapable de qualifier le paysage, de le décrire d'un point de vue subjectif ou émotionnel.
Mais je suis capable d'apprécier une belle fille, de la décrire ce que je ressens.
Peut-être qu'il en va de même avec le plaisir. Je ne ressens pas "le" plaisir commun, celui qu'il faut avoir pour être dans la société. Je ne suis pas comme ces hommes qui bavent devant une belle voiture, qui aiment la glisse, la vitesse, la boisson, la fumette, la "baise", un match, le dernier iPhone, la dernière PS4, le dernier jeu, un bon film de baston ... Je trouve tout cela artificiel, du formatage .... Peut-être parce que je ne ressens rien. Je suis trop éloigné de mes sens. Peut-être Est-ce lié à mon enfance, où il était mal venu d'exprimer ses sentiments, qu'il fallait retenir ses pleurs aux coups de ceintures ....
Alors je compense autrement : par la réalisation, la création, provoquer le plaisir chez les autres. Il me reste tout de même les plaisirs primitifs : manger, amour et sexe !
Les autres plaisirs ne seraient-ils pas de pures "produits" de notre société moderne et urbaine ?
Si je prend le ski pour exemple. Une vieille personne que j'ai connu vivait en montagne. Elle skiait pour se déplacer, ou utilisait les raquettes. Mais elle ne supportait plus la neige, car vivre à la merci de la météo, devoir prévoir du stock, sortir en pleine tempête était trop pénible. Alors , elle ne comprenait pas ses gens qui payaient des fortunes pour venir skier, se retrouver bloqué en station, sur la route ..... pour avoir du plaisir là où pour elle s'était un calvaire.
Je ressens souvent cela pour pas mal d'activité dites de loisir.
Alors, est-ce que ressentir cela, est être dépressif, lucide, différent ... ?
Faut-il que je me fasse psychanalyser pour enfin apprécier la voile, le ski, le foot, le jogging, la moto, l'alcool, l'iMac, la plage, les ch'ti à Miami ..... ?
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Re: Le rapport au plaisir
Bonsoir,
Je ressens tout à fait ça. Parfois, un signe anodin me rappelle une époque, un évènement, et me remémore ce que je n'avais pas ressenti à l'époque. Et je me dis "là, c'était agréable". Mais du mieux que je me souvienne, ce n'était pas si clair au moment ou ça se passait. J'arrive un peu mieux maintenant à déceler les signes du plaisir (ou du bonheur, qui sait) et en profiter un tout petit peu plus sur le moment. C'est une démarche consciente - encore une.charles a écrit :Il est possible que je ne décode pas le plaisir au moment où il est.
Bon, ben je vais aller manger, moi...charles a écrit :Il me reste tout de même les plaisirs primitifs : manger, amour et sexe !
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Re: Le rapport au plaisir
N'aurait-ce pas à voir aveccharles a écrit :Mais Est-ce du plaisir ? Rien à voir avec ce plaisir enfantin que je retrouve pas.
un excès de contrôle de soi ?
Un excès d'intellectualisation ?
Je connais aussi pas mal de situationscharles a écrit :Je peux faire un parallèle avec le "goût" au sens large. Je suis incapable de dire qu'elle couleur j'aime, ou je préfère. Je suis incapable de dire si un paysage est beau. [...]
où j'ai du mal à faire le point, décider
si j'apprécie vraiment ou pas ... Mais
j'ai réussi à établir quelques évidences.
Quand même ! Tout espoir d'appréciercharles a écrit :Mais je suis capable d'apprécier une belle fille, de la décrire ce que je ressens.
certains aspects de la vie n'est pas perdu ...
Tu as oublié la période "planche à voile",charles a écrit :Faut-il que je me fasse psychanalyser pour enfin apprécier la voile, le ski, le foot, le jogging, la moto, l'alcool, l'iMac, la plage, les ch'ti à Miami ..... ?
le parapente, la plongée (au bout du monde,
dans une mer chaude, sinon ça ne compte pas),
les plus jeunes ont aussi connu le skate-board ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Le rapport au plaisir
Nous recherchons les plaisirs, simplement parce que nous nommons plaisir ce que nous recherchons (Epicure) ...
Je trouve que cette citation résume tout
@Tugdual : en effet, je pense qu'un excès de contrôle et d'intellectualisation m'a éloigné de mes émotions. Je "ressens" aussi cela. Les détails, la rationalisation, la recherche de compréhension me coupent du "monde". Je suis en fait prisonnier et seul en moi
@WinstonWolfe : je vais aussi manger. Pour le sexe, on verra après
Je trouve que cette citation résume tout
@Tugdual : en effet, je pense qu'un excès de contrôle et d'intellectualisation m'a éloigné de mes émotions. Je "ressens" aussi cela. Les détails, la rationalisation, la recherche de compréhension me coupent du "monde". Je suis en fait prisonnier et seul en moi
@WinstonWolfe : je vais aussi manger. Pour le sexe, on verra après
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Re: Le rapport au plaisir
Pitié, nonFaut-il que je me fasse psychanalyser pour enfin apprécier la voile, le ski, le foot, le jogging, la moto, l'alcool, l'iMac, la plage, les ch'ti à Miami ..... ?
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Le rapport au plaisir
Euh, je suis pareille et pas trop envie de changer. Suis je vraiment si à part que ça ?charles a écrit : Faut-il que je me fasse psychanalyser pour enfin apprécier la voile, le ski, le foot, le jogging, la moto, l'alcool, l'iMac, la plage, les ch'ti à Miami ..... ?
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..