Les aspies et le rapport au temps
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Les aspies et le rapport au temps
Non ce n'est pas un topic sur la météo
Le rapport au temps est un sujet profond qui peut être traité sous l'angle de la philosophie, de la psychologie, de l'astro-physique, de l'anthropologie.... etc...
Mais sous un angle plus pragmatique aussi. Voici l'anecdote :
Hier je reçois un sms de mon homme (présomption aspie, je rappelle pour ceux qui ne suivent pas ) où il me demande "comment va ton rhume". Gentil de prendre de mes nouvelles, non?
Sauf que si on remonte dans le temps, l'histoire peut s'écrire ainsi:
semaine 1 j'ai un bon rhume
semaine 2 il me demande (toujours par sms, on ne parle pas au téléphone, c'est trop une épreuve pour lui et pour moi par conséquence) "comment va ton rhume", je réponds "mieux, suis presque guérie"
semaine 3 je reçois à nouveau un sms "comment va ton rhume" je réponds qu'il est fini depuis la semaine d'avant, réponse "les semaines passent trop vite". OK.
semaine 4 (donc hier), je reçois donc un sms "comment va ton rhume" Je me dis "c'est de l'humour???" et lui demande s'il parle du prochain, mais non c'est bien de l'ancien "C'est terminé?" insiste-il
J'élimine la piste de l'idiotie congénitale, du passage dans une faille de l'espace-temps, de la prise de substances illicites et me rappelle qu'il a un smartphone dont l'agenda (à la maison) est branché sur un système d'alarme qui sonne dès qu'il doit faire un truc. Ca sonne souvent d'ailleurs...
J'en viens à la question qui me parait importante : quel rapport au temps ont les aspies?
Et comme d'habitude je vais adorer vos réponses qui me permettent d'en apprendre toujours plus
Le rapport au temps est un sujet profond qui peut être traité sous l'angle de la philosophie, de la psychologie, de l'astro-physique, de l'anthropologie.... etc...
Mais sous un angle plus pragmatique aussi. Voici l'anecdote :
Hier je reçois un sms de mon homme (présomption aspie, je rappelle pour ceux qui ne suivent pas ) où il me demande "comment va ton rhume". Gentil de prendre de mes nouvelles, non?
Sauf que si on remonte dans le temps, l'histoire peut s'écrire ainsi:
semaine 1 j'ai un bon rhume
semaine 2 il me demande (toujours par sms, on ne parle pas au téléphone, c'est trop une épreuve pour lui et pour moi par conséquence) "comment va ton rhume", je réponds "mieux, suis presque guérie"
semaine 3 je reçois à nouveau un sms "comment va ton rhume" je réponds qu'il est fini depuis la semaine d'avant, réponse "les semaines passent trop vite". OK.
semaine 4 (donc hier), je reçois donc un sms "comment va ton rhume" Je me dis "c'est de l'humour???" et lui demande s'il parle du prochain, mais non c'est bien de l'ancien "C'est terminé?" insiste-il
J'élimine la piste de l'idiotie congénitale, du passage dans une faille de l'espace-temps, de la prise de substances illicites et me rappelle qu'il a un smartphone dont l'agenda (à la maison) est branché sur un système d'alarme qui sonne dès qu'il doit faire un truc. Ca sonne souvent d'ailleurs...
J'en viens à la question qui me parait importante : quel rapport au temps ont les aspies?
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Re: Les aspies et le rapport au temps
Et bien le temps c'est un de mes principaux problème, j'ai ma propre notion du temps qui s'écoule, je ne sais jamais quelle heure il est ni quel jour on est, quelque fois je regarde le soleil pour me donner une indication, je ne me rappelle jamais de mon age et j'ai du mal a donner un age aux autres, j'ai une très bonne mémoire mais malheureusement pas a court terme, je pense que c'est lié, je suis incapable de dire ce que j'ai fais la veille ou le matin même ou même il y a une semaine, par contre je peux me remémorer il y a un ans ou même 30 ans en arrière.
Je peux également passer une journée entière à faire quelque chose et me rendre compte que c'est la fin d'aprem et que je n'ai rien fait d'autres.... je peux attendre a la poste 10 minutes et avoir eu l'impression que je suis resté une heure.... comme chez le psy je reste en moyenne 3/4 d'heure et j'ai l'impression que c'est 10 minutes,
Il est clair que pour moi le temps s'écoule différemment des autres personnes, en général tout est assez étaler dans le temps, l'instant ou par exemple je prend connaissance que je dois faire une démarche et le moment ou j'effectue cette démarche il peux se passer deux mois voir Six mois ou plus dans certain cas, c'est un gros problème pour la vie en société ou tout est synchronisé.
Je peux également passer une journée entière à faire quelque chose et me rendre compte que c'est la fin d'aprem et que je n'ai rien fait d'autres.... je peux attendre a la poste 10 minutes et avoir eu l'impression que je suis resté une heure.... comme chez le psy je reste en moyenne 3/4 d'heure et j'ai l'impression que c'est 10 minutes,
Il est clair que pour moi le temps s'écoule différemment des autres personnes, en général tout est assez étaler dans le temps, l'instant ou par exemple je prend connaissance que je dois faire une démarche et le moment ou j'effectue cette démarche il peux se passer deux mois voir Six mois ou plus dans certain cas, c'est un gros problème pour la vie en société ou tout est synchronisé.
Đī@gnőstįqué TSA
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Re: Les aspies et le rapport au temps
+1
tout pareil que Nova : je ne peux pas ecrire mieux
mon option, c'est de preparer l'agenda de manière hebdomadaire : agenda electronique entre les ordi et le smartphone (qui sonne), le planning visuel à mettre à jour apres chaque activités, utiliser un timer (pour tout et rien), me faire accompagner pour les papiers et donc les faire dans les temps (euh, ça, c'est important), ...
tout pareil que Nova : je ne peux pas ecrire mieux
mon option, c'est de preparer l'agenda de manière hebdomadaire : agenda electronique entre les ordi et le smartphone (qui sonne), le planning visuel à mettre à jour apres chaque activités, utiliser un timer (pour tout et rien), me faire accompagner pour les papiers et donc les faire dans les temps (euh, ça, c'est important), ...
TSA
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Re: Les aspies et le rapport au temps
Ah oui jamais pensé a utilisé un timer, faudrait que j'essaye,
Je rajouterais que mon manque de notion du temps fait que j'ai toujours l'impression d'être dans un univers parallèle, complètement pas en phase avec les autres personnes
Je rajouterais que mon manque de notion du temps fait que j'ai toujours l'impression d'être dans un univers parallèle, complètement pas en phase avec les autres personnes
Đī@gnőstįqué TSA
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Re: Les aspies et le rapport au temps
Je planifie tout, tout le temps, calendriers, agenda. Je suis une anxieuse du retard. J'arrive en avance au réunion et tourne en rond. En revanche, mon homme c'est tout le contraire. Toujours à se faire attendre.
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Re: Les aspies et le rapport au temps
Si je ne planifie pas, comme LaBoulette, j'ai la même embrouille que vous. Genre la lecture "je lis un petit peu", et quand je regarde ma montre "oups.... 1h30 de passés ?? mais quand donc ??"..
Souvent (trop) en avance, par peur d'être en retard, l'idée des retards possible me met dans une telle angoisse que j'essaie de tout faire très en avance..
La question des âges, des dates, pour moi.. trop complexe.. à vrai dire, j'ai souvent besoin de réfléchir un moment pour donner l'âge de mon compagnon, ou de ma mère ou mes soeurs, mais pas pour donner leur date de naissance et l'année. Juste que je ne calcule pas...
Idem pour mon âge à moi. Obligée de réfléchir chaque fois qu'on me demande "et.. quel âge avez vous ?"..... on me regarde d'ailleurs comme une abrutie quand je fais ça.
Souvent (trop) en avance, par peur d'être en retard, l'idée des retards possible me met dans une telle angoisse que j'essaie de tout faire très en avance..
La question des âges, des dates, pour moi.. trop complexe.. à vrai dire, j'ai souvent besoin de réfléchir un moment pour donner l'âge de mon compagnon, ou de ma mère ou mes soeurs, mais pas pour donner leur date de naissance et l'année. Juste que je ne calcule pas...
Idem pour mon âge à moi. Obligée de réfléchir chaque fois qu'on me demande "et.. quel âge avez vous ?"..... on me regarde d'ailleurs comme une abrutie quand je fais ça.
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
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Re: Les aspies et le rapport au temps
J'ai compris que sa plus grande angoisse n'était pas d'être en retard, mais de ne pas partir à l'heurechawacee a écrit :Souvent (trop) en avance, par peur d'être en retard, l'idée des retards possible me met dans une telle angoisse que j'essaie de tout faire très en avance..
Mais non, c'est pas la même chose
S'il a décidé qu'on partait à 9h00, c'est 9h00, mais pas à cause du retard possible, à cause des chiffres!!!
Pour le GPS c'est pareil, si le trajet prévu de A à B est de 2h00, faut qu'on mette 2h00
S'il me laisse conduire 30 min, c'est 30min.
Mais en fait je m'en fous complètement alors je le laisse faire
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Re: Les aspies et le rapport au temps
ça t'a aidé un peu? je sais pas si mon com est clair
Pour résumer grossièrement on peut dire que notre fonctionnement est régit par des lois qui n'entre pas en ligne de compte pour une personne neuro-typique et dans certain cas la notion du temps n'y échappe pas non plus ce qui ne veux pas dire que tous les aspi on un problème de notion de temps
Pour résumer grossièrement on peut dire que notre fonctionnement est régit par des lois qui n'entre pas en ligne de compte pour une personne neuro-typique et dans certain cas la notion du temps n'y échappe pas non plus ce qui ne veux pas dire que tous les aspi on un problème de notion de temps
Đī@gnőstįqué TSA
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Re: Les aspies et le rapport au temps
Pas de souci Nova, c'est très clair.
C'est surtout pour toi que c'est compliqué.
Après, rester plongé dans une activité qui plait et en perdre la notion du temps qui passe je ne pense pas que ce soit typiquement aspie. Si?
C'est surtout pour toi que c'est compliqué.
Après, rester plongé dans une activité qui plait et en perdre la notion du temps qui passe je ne pense pas que ce soit typiquement aspie. Si?
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Re: Les aspies et le rapport au temps
Cosima ton homme semble assez marrant Une surprise par jour ?
De mon côté ce problème de temps est générateur d'une très grande angoisse. Je suis consciente, parce que ça m'est arrivé enfant, que mon cerveau se "débranche" parfois. Soudain je regarde l'heure et je me demande où sont passé les deux heures précédentes. Je sais que cela arrive à tout le monde mais si je me laisse aller ça devient très très fréquent.
C'est à tel point que je me sais capable d'oublier des choses très importantes ce qui provoque chez moi le besoin de tout contrôler avec des listes de choses à faire et des remémorations régulières des points à ne pas oublier. Je précise que j'ai une mémoire d'éléphant avec des souvenirs qui remontent avant l'âge d'un an.
Quand ma fille était petite je passais parfois les heures précédent la sortie de l'école à "ne pas oublier la sortie de l'école". Je ne l'ai oubliée qu'une fois en 12 ans et je peux vous dire que ce jour là j'ai conduit très vite.
Je ne peux que (trop) comprendre les gens qui "oublient" leur enfant dans la voiture...
Cependant que je ne suis qu'en cours de diagnostic et que c'est peut-être autre chose. J'ai témoigné parce que ce sujet me parle vraiment, je n'ai pas pu m'en empêcher.
De mon côté ce problème de temps est générateur d'une très grande angoisse. Je suis consciente, parce que ça m'est arrivé enfant, que mon cerveau se "débranche" parfois. Soudain je regarde l'heure et je me demande où sont passé les deux heures précédentes. Je sais que cela arrive à tout le monde mais si je me laisse aller ça devient très très fréquent.
C'est à tel point que je me sais capable d'oublier des choses très importantes ce qui provoque chez moi le besoin de tout contrôler avec des listes de choses à faire et des remémorations régulières des points à ne pas oublier. Je précise que j'ai une mémoire d'éléphant avec des souvenirs qui remontent avant l'âge d'un an.
Quand ma fille était petite je passais parfois les heures précédent la sortie de l'école à "ne pas oublier la sortie de l'école". Je ne l'ai oubliée qu'une fois en 12 ans et je peux vous dire que ce jour là j'ai conduit très vite.
Je ne peux que (trop) comprendre les gens qui "oublient" leur enfant dans la voiture...
Cependant que je ne suis qu'en cours de diagnostic et que c'est peut-être autre chose. J'ai témoigné parce que ce sujet me parle vraiment, je n'ai pas pu m'en empêcher.
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Re: Les aspies et le rapport au temps
Pour répondre à la question que tu as posé concernant la représentation du temps de ton homme : je ne pense pas tant qu'il ne se rende pas compte que quatre semaines se sont passées, par contre, si vous parlez par sms, donc pas de présence au jour le jour, lui il enregistre les "données" des msgs ; en gros, il approfondit le sujet, et se dit sans doute "un rhume ça peut passer comme revenir, alors je me tiens au courant". C'est peut-être davantage parce qu'il se fait du souci pour toi (peut-être parce que pour lui-même un rhume dure toujours des semaines..).
Pour la question concernant la Représensation du Temps, et notamment celle des aspergers. J'aurais bien des choses à dire.
J'ai un partiel en Janvier de philosophie générale concernant la question du Temps. Pour vous dire que je suis pleinement dedans, et pourrai à l'avenir peut-être vous faire des topos sur.. par ex..
Heraclite,
Aristote,
Kant,
Hegel,
Bergson,
Heidegger,
Ricoeur,
et peut-être même Nietzsche.
Mais lier cela au syndrome asperger m’amènerait fort loin.
Même si j'aurais aimé compléter mon cours avec de la neuro.
Mais j'avais déjà à explorer la physique [relative, générale, quantique]
C'est en tous cas les révisions que je dois mener.
J'accepte volontiers de les mener avec vous [c'est à dire faire des résumés >> ça m'aide à comprendre/assimiler] !
Pour vous donner l'eau à la bouche :
Le temps est la substance dont je suis fait. Le temps est un fleuve qui m’entraine mais je suis le temps. C’est un tigre qui me déchire, mais je suis le tigre. C’est un feu qui me consume, mais je suis le feu !
Borges
Pour la question concernant la Représensation du Temps, et notamment celle des aspergers. J'aurais bien des choses à dire.
J'ai un partiel en Janvier de philosophie générale concernant la question du Temps. Pour vous dire que je suis pleinement dedans, et pourrai à l'avenir peut-être vous faire des topos sur.. par ex..
Heraclite,
Aristote,
Kant,
Hegel,
Bergson,
Heidegger,
Ricoeur,
et peut-être même Nietzsche.
Mais lier cela au syndrome asperger m’amènerait fort loin.
Même si j'aurais aimé compléter mon cours avec de la neuro.
Mais j'avais déjà à explorer la physique [relative, générale, quantique]
C'est en tous cas les révisions que je dois mener.
J'accepte volontiers de les mener avec vous [c'est à dire faire des résumés >> ça m'aide à comprendre/assimiler] !
Pour vous donner l'eau à la bouche :
Le temps est la substance dont je suis fait. Le temps est un fleuve qui m’entraine mais je suis le temps. C’est un tigre qui me déchire, mais je suis le tigre. C’est un feu qui me consume, mais je suis le feu !
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Re: Les aspies et le rapport au temps
C'est vrai que le temps passe vite ou lentement selon ce que l'on fait.
Pour ma part, le pire c'est lorsque je tape sur le clavier les paroles de chansons (ne me demandez pas pourquoi, j'adore faire cela) et que je me rends compte, arrivé 20 heures, que j'ai fait cela durant 6 heures.. ça, ça me fait peur.
Pour ce qui est en est de la notion du temps à proprement parler, je pense que celle-ci a ses variantes, même chez les neurotypiques (que je suis peut-être), lent, rapide, c'est selon les occupations, l'humeur, le temps (s'il y a beaucoup de vent - vraiment beaucoup - sur la terre, celui ci peut ralentir sa rotation et donc la journée sera plus longue qu'à l'habitude).
Pour ma part, le pire c'est lorsque je tape sur le clavier les paroles de chansons (ne me demandez pas pourquoi, j'adore faire cela) et que je me rends compte, arrivé 20 heures, que j'ai fait cela durant 6 heures.. ça, ça me fait peur.
Pour ce qui est en est de la notion du temps à proprement parler, je pense que celle-ci a ses variantes, même chez les neurotypiques (que je suis peut-être), lent, rapide, c'est selon les occupations, l'humeur, le temps (s'il y a beaucoup de vent - vraiment beaucoup - sur la terre, celui ci peut ralentir sa rotation et donc la journée sera plus longue qu'à l'habitude).
Non-diag.
"Just another brick in the wall."
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Re: Les aspies et le rapport au temps
@ n°2 : ici on a beaucoup de vent (le mistral) mais ça ne ralentie rien hélas
@ Astragale : en tout cas moi ça m'a fait rire Pour le reste moi aussi je suis capable de débrancher totalement que ce soit en réunion, en lisant, dans une discussion entre amis, c'est très problématique souvent. Il m'est arrivé une fois de décrocher complétement en conduisant (ben c'est dangereux oui!) et de me reconnecter sans reconnaître où j'étais . Cela m'a fait très peur
@ Maria : je serai assez intéressée par tes recherches et surtout pour Aristote, c'est un philosophe "qui me parle".
L'astro-physicien Etienne Klein a aussi écrit de bon livres de vulgarisation sur le temps (faut que je retrouve le titre)
@ Astragale : en tout cas moi ça m'a fait rire Pour le reste moi aussi je suis capable de débrancher totalement que ce soit en réunion, en lisant, dans une discussion entre amis, c'est très problématique souvent. Il m'est arrivé une fois de décrocher complétement en conduisant (ben c'est dangereux oui!) et de me reconnecter sans reconnaître où j'étais . Cela m'a fait très peur
@ Maria : je serai assez intéressée par tes recherches et surtout pour Aristote, c'est un philosophe "qui me parle".
L'astro-physicien Etienne Klein a aussi écrit de bon livres de vulgarisation sur le temps (faut que je retrouve le titre)
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Re: Les aspies et le rapport au temps
Oh ce que cette question me parle...
Le temps et moi : j'ai une alarme que je mets en route si je dois faire quelque chose d'important dans l'après midi, pour ne pas laisser passer l'heure de l'école.
Je ne petit déjeune pas, comme ça, au pire à 15 h 30, je me rends compte qu'il est l'heure de manger, pas pour l'heure qu'il est mais parce que je commence à avoir faim.
Je ne vois pas le temps passer, j'ai donc des horloges dans les deux pièces où je me pose dans la maison quand j'y suis, et 3 notions de l'heure dans le séjour, grosse horloge murale, la box et la petite horloge sur la table.
Je ne sais pas être à l'heure, je suis en avance, quoiqu'il arrive parce qu ej'ai tellement peur de louper l'heure que je me retrouve en avance.
Je loupe les jours d'anniv, sauf si j'ai mis une alerte calendrier, je ne sais jamais quel jour du mois on est (avec l'école, le jour de la semaine, c'est un peu plus facile de m'en souvenir quoique, parfois, j'ai des doutes...), j'essaie de me forcer à avoir cette info une fois par jour pour m'en souvenir mais... Je me suis rendue compte la semaine dernière, et parce qu'on parlait d'une échéance externe avec Patitox que Noël, c'est la semaine prochaine et les vacances scolaires cette fin de semaine. Déjà quand mon grand était petit, je découvrais qu'il était en vacances le vendredi soir.
Le temps passe rarement lentement pour moi (à part quand je n'ai rien à rien, je ne sais pas gérer l'inactivité), tout est chronophage, je m'enfouis dans mes occupations au point de perdre la notion du temps.
Je liste tout ce qui doit être fait dans la journée, dans la semaine, tous les "à faire" prévus pour ne rien louper. Mais j'oublie, je zappe, je me rends compte trop tard très (trop) souvent.
Le temps et moi : j'ai une alarme que je mets en route si je dois faire quelque chose d'important dans l'après midi, pour ne pas laisser passer l'heure de l'école.
Je ne petit déjeune pas, comme ça, au pire à 15 h 30, je me rends compte qu'il est l'heure de manger, pas pour l'heure qu'il est mais parce que je commence à avoir faim.
Je ne vois pas le temps passer, j'ai donc des horloges dans les deux pièces où je me pose dans la maison quand j'y suis, et 3 notions de l'heure dans le séjour, grosse horloge murale, la box et la petite horloge sur la table.
Je ne sais pas être à l'heure, je suis en avance, quoiqu'il arrive parce qu ej'ai tellement peur de louper l'heure que je me retrouve en avance.
Je loupe les jours d'anniv, sauf si j'ai mis une alerte calendrier, je ne sais jamais quel jour du mois on est (avec l'école, le jour de la semaine, c'est un peu plus facile de m'en souvenir quoique, parfois, j'ai des doutes...), j'essaie de me forcer à avoir cette info une fois par jour pour m'en souvenir mais... Je me suis rendue compte la semaine dernière, et parce qu'on parlait d'une échéance externe avec Patitox que Noël, c'est la semaine prochaine et les vacances scolaires cette fin de semaine. Déjà quand mon grand était petit, je découvrais qu'il était en vacances le vendredi soir.
Le temps passe rarement lentement pour moi (à part quand je n'ai rien à rien, je ne sais pas gérer l'inactivité), tout est chronophage, je m'enfouis dans mes occupations au point de perdre la notion du temps.
Je liste tout ce qui doit être fait dans la journée, dans la semaine, tous les "à faire" prévus pour ne rien louper. Mais j'oublie, je zappe, je me rends compte trop tard très (trop) souvent.
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..
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Re: Les aspies et le rapport au temps
Le temps est un concept angoissant pour moi et aussi fascinant. Il défile trop vite, en constante accélération. Car à 40 ans, 1 an c'est 2.5% de sa vie alors qu'à 20 ans il représente 5% de son temps.
Mon poème préféré et celui qui me met la boule au ventre : "L'Horloge" de Baudelaire. Un classique mais efficace. Tout y est dit. J'aimerais colelctionner les horloges, clepsydres, montres ... tout ce qui peut permettre de se représenter le temps qui coule, et qui nous entraîne au bout du rien.
Et je n'arrive pas à me représenter mon âge, et je suis obligé d'imaginer ce qu'était mon père au même âge. Car cela peut nuire dans mes relations aux autres. Par exemple, si j'ai l'occasion de rencontrer une fille d'une vingtaine d'année, j'ai tendance à être dans la séduction. Si je m'imagine mon père, alors je redescend sur terre et je me dis : "elle doit me voir comme un papy ou un gros pervers pépère"
Il en est de même avec des hommes de mon âge. Je me sens un ado quand je vois un type grisonnant, qui au final à mon âge. Je perd tous mes moyens.
Pour ce qui est des rdv, j'ai l'iphone. J'ai si peu de rdv que j'arrive à les retenir. Les rdv avec les amis, ça va, car 3 fois l'année, je peux encore retenir.
Par contre je suis incapable de situer un évènement dans l'histoire, et dans mon histoire personnelle.
Et je suis fasciné par le temps en tant que notion physique et astronomique mais aussi sur un plan plus philosophique, bien que je n'y connaisse rien en philo ! Ramener nos vie à l'échelle du temps astronomique me donne le vertige.
Mon poème préféré et celui qui me met la boule au ventre : "L'Horloge" de Baudelaire. Un classique mais efficace. Tout y est dit. J'aimerais colelctionner les horloges, clepsydres, montres ... tout ce qui peut permettre de se représenter le temps qui coule, et qui nous entraîne au bout du rien.
Et je n'arrive pas à me représenter mon âge, et je suis obligé d'imaginer ce qu'était mon père au même âge. Car cela peut nuire dans mes relations aux autres. Par exemple, si j'ai l'occasion de rencontrer une fille d'une vingtaine d'année, j'ai tendance à être dans la séduction. Si je m'imagine mon père, alors je redescend sur terre et je me dis : "elle doit me voir comme un papy ou un gros pervers pépère"
Il en est de même avec des hommes de mon âge. Je me sens un ado quand je vois un type grisonnant, qui au final à mon âge. Je perd tous mes moyens.
Pour ce qui est des rdv, j'ai l'iphone. J'ai si peu de rdv que j'arrive à les retenir. Les rdv avec les amis, ça va, car 3 fois l'année, je peux encore retenir.
Par contre je suis incapable de situer un évènement dans l'histoire, et dans mon histoire personnelle.
Et je suis fasciné par le temps en tant que notion physique et astronomique mais aussi sur un plan plus philosophique, bien que je n'y connaisse rien en philo ! Ramener nos vie à l'échelle du temps astronomique me donne le vertige.