SA versus Schizoïdie

[charles]

Une question :
Qu'est ce qui différencie le SA du trouble de la personnalité schizoïde ? C'est ce dernier trouble qui a été évoqué pour moi, et je m'interroge.

[evolution650HBn°2]

Le syndrôme asperger est génétique et inné tandis que la personnalité schizoïde est un trouble et se développe durant l'adolescence.

[Manichéenne]

En très très gros, je dirais que c'est toute la différence entre le manque d'intérêt pour les relations sociales, et le manque de capacité pour celles-ci.
A mon avis, le deuxième peut amener une mise en retrait qui laisse penser au premier. Et le premier peut provoquer le deuxième aussi, par manque d'entrainement. (je ne dis pas qu'un trouble provoque l'autre, mais peut induire en erreur)

[charles]

Alors différent du discours d'une psychologue vue hier. Pour elle on devient Aspie. Donc ??
Ceci dit, me voyant, elle me dit que je n'ai rien à voir avec l'autisme ou Asperger, car je parle bien et on arrive à échanger.
Ma compagne expliquant comment je suis à la maison, et en donnant plus de précision, elle a revu sa position en argumentant qu'elle venait justement de participer à une conférence où s'exprimée une Aspie. Elle fut surprise de constater que rien ne pouvait la différencier d'une personne "normale".
Et coïncidence, pendant notre entretien, un livre a glissé sur une étagère. Personne le l'a entendu sauf moi ....

Difficile de savoir si tous mes comportement sont apparus ou sont innés. Mes crises de rage ont toujours existé. Mes parents m'aspergeaient d'eau froide pour me calmer.
Le besoin de solitude, de rêver ont toujours été présents aussi. Mais j'avais des copains et copines en étant enfant et ado. J'étais plutôt apprécié et j'aimais aller à l'école.
Mais il y avait toujours un étrange sentiment d'être différent, et petit je me demandais vraiment si mes parents ne me cachaient pas quelque chose sur ma nature.

[evolution650HBn°2]

Je me demande si les aspies veulent réellement des relations sociales (bien que chacun soit différent, je l'entends bien) ou s'ils voudraient le vouloir.
Je m'explique, souvent lorsque des soirées à la fac étaient prévues je pensais deux choses en parallèle : "pars, fuis, soirée horrible en perspective" et cette aversion était vraiment très forte (beaucoup de gens, donc beaucoup de bruit, surement des éléments imprévisibles etc), mais de l'autre, j'aurais voulu vouloir y aller.
Et je me rends compte que pour beaucoup de choses je voudrais vouloir, mais ne le veux pas. Je voudrais vouloir avoir un copain, mais je ne le veux pas, je voudrais vouloir aimer sortir mais je n'aime pas ça etc etc.

[Benoit]

Alors différent du discours d'une psychologue vue hier. Pour elle on devient Aspie. Donc ??

Donc tu as intérêt à aller voir quelqu'un d'autre qui soit plus au fait de la question.
A mon avis bien sûr.

[Laura Ingalls]

Alors différent du discours d'une psychologue vue hier. Pour elle on devient Aspie. Donc ??

Donc tu as intérêt à aller voir quelqu'un d'autre qui soit plus au fait de la question.
A mon avis bien sûr.

pareil!

[charles]

Je me demande si les aspies veulent réellement des relations sociales (bien que chacun soit différent, je l'entends bien) ou s'ils voudraient le vouloir.
Je m'explique, souvent lorsque des soirées à la fac étaient prévues je pensais deux choses en parallèle : "pars, fuis, soirée horrible en perspective" et cette aversion était vraiment très forte (beaucoup de gens, donc beaucoup de bruit, surement des éléments imprévisibles etc), mais de l'autre, j'aurais voulu vouloir y aller.
Et je me rends compte que pour beaucoup de choses je voudrais vouloir, mais ne le veux pas. Je voudrais vouloir avoir un copain, mais je ne le veux pas, je voudrais vouloir aimer sortir mais je n'aime pas ça etc etc.

C'est ça !

Pour le nouvel an, j'aimerais aimer me retrouver entre amis. Ca à l'air d'être sympa ! Et puis si les gens le font c'est que c'est bien.
J'aimerais aussi avoir un meilleur ami, ça semble super ! Mais j'ai pas envi de devoir gérer la relation.

[Tugdual]

Alors différent du discours d'une psychologue vue hier. Pour elle on devient Aspie. Donc ??
Ceci dit, me voyant, elle me dit que je n'ai rien à voir avec l'autisme ou Asperger, car je parle bien et on arrive à échanger.

Jusque là, ta psy n'a pas l'air d'y connaître grand chose.

Ma compagne expliquant comment je suis à la maison, et en donnant plus de précision, elle a revu sa position en argumentant qu'elle venait justement de participer à une conférence où s'exprimée une Aspie. Elle fut surprise de constater que rien ne pouvait la différencier d'une personne "normale".

Mais tout espoir ne semble pas perdu,
si ton cas l'incite à se mettre à niveau ...

Pour le nouvel an, j'aimerais aimer me retrouver entre amis. Ca à l'air d'être sympa ! Et puis si les gens le font c'est que c'est bien.
J'aimerais aussi avoir un meilleur ami, ça semble super ! Mais j'ai pas envi de devoir gérer la relation.

J'aurais pu dire tout ça !

D'ailleurs je crois que c'est fait ...
C'était dans cette discussion :

Ainsi, lorsque je vois des personnes "normales" passer
une soirée ensemble, partager un repas, plaisanter, rire,
chahuter, danser ... etc ... je vois bien que toutes ces personnes
prennent un immense plaisir pendant tous ces moments.

Mon problème est que j'arrive bien à percevoir et à concevoir
ce "plaisir d'être ensemble" chez les autres, plaisir qui me
fait bourgrement envie, mais que je ne le ressens pas,
pas plus que je ne le conçois, pour moi-même.

[Mars]

Il est clair que la psy que tu as rencontrée fait partie de la grande masse de psys français qui n'a pas encore évolué.
C'est pas gagné

[evolution650HBn°2]

Tugdual et Charles, tout pareil pour moi.
Et c'est frustrant et pénible de constater que ce qui a l'air d'être source de grand bonheur est pour nous l'équivalent d'un quasi cauchemar.
Souvent, ne serait-ce que dans les films, lorsqu'il y a par exemple une soirée entre amis d'organisée, je les envie, et en même temps je m'imagine là-bas et sais que cela ne me procurerait rien de positif. Et pourtant, j'aimerais tellement pouvoir partager ses instants, être aussi heureuse qu'eux le sont à ce moment là.

Pour ce qui est du/de la meilleur(e) ami(e) j'y ai réfléchi et comme je le disais dans mon post de présentation, j'aimerais en avoir un(e) mais quand je songe à tous les efforts que cela demande, à tous les sacrifices qu'il faut faire, je me demande si le jeu en vaut vraiment la chandelle.
Ou alors, il me faudrait un ami qui me parle uniquement lorsque j'ai envie de parler, qui ne m'appelle pas à l'improviste pour me demander d'aller boire un café, qui ne m'impose rien mais qui doit être là pour moi lorsque je le veux (soit très rarement), qui ne me parle pas de lui en tant que tel mais de ce qu'il a pu découvrir dans un domaine qui m'intéresse.. Un robot, en fait.
Je dois être très égoïste.

[meï]

et bien en fait je me rends compte que pour une aspie j'ai enormement de chance.
j'ai de amies (peu mais vraies), une meilleure amie (que je connais depuis 29 ans! on s'est rapproché ces dernières années.) et une grande joie a l'idée de les voir , pour un diner, ou on refait le monde chaque fois.(là on en a prevu un vendredi prochain..pour Noel.)
mais ce diner, souvent, reste "chez nous, petit comité, et je peux m'en aller quand je veux, je n'ai aucune pression ni obligation, et ca oui j'aime.je n'eprouve aps de fatigue durant ces moments, sauf si ça dure par ex (ou je m'en vais dormir.) ou si je suis ps bien je le dis, c'est aussi simple que ça,.
les autres situations sociales , toutes les autres, me stressent oui par contre. deja quand il fat qu'on aille hors de la maison..et surtout quand la tablée est consequente. la clairement c'est corvée.et meme si j'apprecie les gens (certains) et le but de cette reunion, ca reste energivore.
mais vraiment quand je vous lis je me pense très chanceuse déjà!

[evolution650HBn°2]

J'en avais une aussi, la seule avec qui j'avais réussi à entretenir quelque chose d'à peu près stable, je faisais beaucoup d'efforts car ses passions n'étaient pas les miennes, et tandis qu'elle s'étalait longuement dessus, j'étais très laconique quant aux miennes.
C'est étonnant, en fait, car je n'avais jamais envie de la voir mais réussissais à faire les efforts nécessaires.
Du jour au lendemain elle n'a plus donné signe de vie (normalement c'est moi qui fait ça..), j'ai été très en colère contre elle, et le suis encore aujourd'hui même si étrangement je crois que cela m'arrange, finalement.
Mais avant, c'était elle qui me faisait me dire "non tu n'es pas seule au monde", maintenant je n'ai plus aucun ami, et le fait d'en être conscient est difficile. Cela fait "pauvre fille".

Meï tu as su trouver la personne qui te correspondait/convenait, vous devez être sur la même longueur d'onde, comme on dit, et c'est effectivement une bonne chose, je pense, de pouvoir se ressourcer et vivre des moments de plaisir avec quelqu'un d'autre que soi.

[charles]

En fait, ce n'est pas ma psy. Se plus elle est psychologue et pas médecin. Nous la voyons pour régler un problème relationnelle avec notre fille ... tiens donc
Et une histoire assez incroyable de manipulation et secte. Je raconterai cela sur mon profil.

J'ai voulu savoir si elle pouvait me conseiller et savoir si mon comportement pourrait être une cause à des problèmes chez ma fille. Je connaissais la réponse, car comment est-ce que cela pourrait être autrement ?
Je ne trouve pas cette psy particulièrement intelligente et capable de m'aider. Mais sa réaction montre bien à quel point d'une aprt le SA est méconnu, même en fac, et comment je peux paraître normal. Heureusement ma compagne était là pour expliquer que je n'étais pas comme à la maison, et que même mon vocabulaire était surprenant. J'emploie des mots savants, médicaux alors que je ne faisais pas ça à la maison.

Pour ma part, je vois un psychiatre, lui intelligent mais je pense peu réactif. Je le garde car c'est le seul avec je peux parler et depuis le temps notre relation est devenu amicalement transférentiel ! Mais je me vois mal aller en soirée avec lui.
C'est l'ami idéal Je l'appelle, on se voit, on discute, je paye et je n'ai pas à l'accueillir chez moi, tout est planifié .... Ca me fait penser aux relations qu'entretiennent les homes avec certaines femmes pour éviter d'avoir les inconvénients de la vie de couple ....

[charles]

et bien en fait je me rends compte que pour une aspie j'ai enormement de chance.
j'ai de amies (peu mais vraies), une meilleure amie (que je connais depuis 29 ans! on s'est rapproché ces dernières années.) et une grande joie a l'idée de les voir , pour un diner, ou on refait le monde chaque fois.(là on en a prevu un vendredi prochain..pour Noel.)
mais ce diner, souvent, reste "chez nous, petit comité, et je peux m'en aller quand je veux, je n'ai aucune pression ni obligation, et ca oui j'aime.je n'eprouve aps de fatigue durant ces moments, sauf si ça dure par ex (ou je m'en vais dormir.) ou si je suis ps bien je le dis, c'est aussi simple que ça,.
les autres situations sociales , toutes les autres, me stressent oui par contre. deja quand il fat qu'on aille hors de la maison..et surtout quand la tablée est consequente. la clairement c'est corvée.et meme si j'apprecie les gens (certains) et le but de cette reunion, ca reste energivore.
mais vraiment quand je vous lis je me pense très chanceuse déjà!

Est-ce aussi une aspie ?