C'est un terrible drame familial qui s'est déroulé la semaine dernière à Reims. Un homme a tué son fils autiste avant de se donner la mort. Sa femme, en stade terminal d'une grave maladie, est décédée deux jours après avoir appris la nouvelle.
TROIS mêmes noms sur le registre des décès de l'état civil… Trois noms, ceux d'une même famille, tous morts la semaine dernière à Reims. Le drame resté discret jusqu'à présent est apparu hier au grand jour à travers un vulgaire acte administratif : David Cathrin, 34 ans, André Cathrin, 63 ans, et Nadine Cathrin, 59 ans, sont décédés dans la semaine du 9 au 15 février.
Si aucune information n'avait filtré jusqu'à présent, c'est que ces morts, aussi terribles soient-elles, n'entraînent aucune ouverture d'information judiciaire. L'ensemble des « protagonistes » étant décédé, l'action publique est en effet éteinte.
Selon les éléments de l'enquête réalisée sur les lieux du drame et dans l'entourage des victimes, la découverte des corps s'est faite le lundi 9 février, 4 rue de Turenne dans le quartier Val-de-Murigny à Reims. Au cinquième étage de l'immeuble, les voisins ont vu débarquer dans l'après-midi pompiers et policiers. À l'intérieur, derrière la porte A, le corps d'un homme, André Cathrin, avec une arme à feu à ses côtés. Dans la chambre, son fils mort, tué par la même arme à feu. « Il s'agit d'un drame familial », explique Madeleine Simoncello, la procureur de la République. « L'enquête a montré que l'homme a tué son fils malade avant de mettre fin à ses jours. La mère était atteinte d'une grave maladie et elle est morte deux jours après qu'on lui ait annoncé ce drame. ».
André Cathrin, était coiffeur et tenait un petit salon de quartier dans la rue Marie-Stuart à proximité du centre-ville. Son fils, David, était touché par les symptômes de l'autisme tandis que sa femme, Nadine, était hospitalisée pour une grave maladie au stade terminal.
Difficile de savoir ce qui a motivé le geste du père.
Peut-être la douleur et le poids de voir partir sa femme et de se retrouver seul à gérer la maladie de
son fils…
Rue de Turenne hier, c'était en tout cas la stupeur chez les voisins.
Dans le quartier du Val-de-Murigny, la famille Cathrin résidait dans un petit immeuble de six étages situé au numéro 4 de la rue.
Le drame qui s'y est déroulé n'a perturbé ni le calme, ni le quotidien des autres riverains. Peu de personnes ont eu vent de la tragédie qui a eu lieu à quelques mètres de chez eux.
« Non honnêtement, je n'étais pas au courant de cette histoire. Je n'en ai même pas entendu parler par d'autres voisins c'est incroyable ! » s'étonne cette femme qui habite un immeuble voisin. Pire encore, dans l'immeuble même, personne n'a rien vu ni même entendu, que ce soit au rez-de-chaussée, au 3e étage ou au 4e, à croire même que rien ne s'est passé. « Oui je l'ai appris mais je n'en sais pas plus que cela. Ici on se parle peu. Je n'ai rien entendu » raconte une voisine.
« Je connaissais le père de vue mais ça s'arrêtait à des échanges de politesse « bonjour », « au revoir » mais rien de plus » explique une jeune femme du 4e étage.
« Je n'ai même pas entendu de coup de feu » ajoute-t-elle.
Une autre voisine de la famille avait été interpellée la semaine dernière par un regroupement de véhicules avec des gyrophares.
« Oui la semaine dernière, j'ai vu plein de voitures de police et des camions de pompiers, mais je ne m'imaginais pas qu'une telle histoire avait eu lieu dans notre quartier. C'est fou ! »
Une auxiliaire de vie qui travaille pour une personne âgée dans le même immeuble raconte que la dame pour qui elle travaille connaissait le fils.
« Mais d'après ce qu'elle m'a raconté, elle n'était pas au courant de la mort de celui-ci. Elle pensait même que seul le père était décédé. »
En fait, il était trois. Trois d'une même famille, unis dans la douleur et dans la mort…
Thierry Accao-Farias, Fabrice Curlier, Corinne Lange et Grégoire Amir-Tahmasseb
drame
-
- Modératrice
- Messages : 8311
- Enregistré le : vendredi 21 octobre 2005 à 15:02
- Localisation : finistère
Merci Michèle pour cette information bien triste.
Asperansa vient d'avoir, à ce sujet, un message d'Anne Vialèle d'APIPA 51. Elle connaissait ce jeune homme, c'était même son modèle il y a quelques années, car il travaillait. La famille a pris des distances vis à vis de l'association et Anne n'avait plus de leurs nouvelles. Lire cet article a été très douloureux pour elle et les membres de son association. Il semble que le père a craint de ne pas pouvoir faire face du fait de la maladie grave de son épouse.
Encore un exemple malheureux qui montre, si besoin est, l'importance de constituer un réseau et de se serrer les coudes.
Asperansa vient d'avoir, à ce sujet, un message d'Anne Vialèle d'APIPA 51. Elle connaissait ce jeune homme, c'était même son modèle il y a quelques années, car il travaillait. La famille a pris des distances vis à vis de l'association et Anne n'avait plus de leurs nouvelles. Lire cet article a été très douloureux pour elle et les membres de son association. Il semble que le père a craint de ne pas pouvoir faire face du fait de la maladie grave de son épouse.
Encore un exemple malheureux qui montre, si besoin est, l'importance de constituer un réseau et de se serrer les coudes.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
-
- Prolifique
- Messages : 621
- Enregistré le : lundi 14 novembre 2005 à 11:03
- Localisation : quimper
je ne savais pas pour l'histoire du couple.
Cet article m'a touchée car je me dis que ça peut encore arriver .
Oui heureusement comme tu dis qu'on doit se serrer les coudes ..
Tant qu'il y aura des personnes comme toi , des associations comme celle ci l'espoir est permis.
bisous Chris
michelle.
Cet article m'a touchée car je me dis que ça peut encore arriver .
Oui heureusement comme tu dis qu'on doit se serrer les coudes ..
Tant qu'il y aura des personnes comme toi , des associations comme celle ci l'espoir est permis.
bisous Chris
michelle.
Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance,
Que lorsque nous aimons
-
- Intarissable
- Messages : 5139
- Enregistré le : samedi 30 décembre 2006 à 22:05
- Localisation : Yvelines
Que c'est triste et dur de lire cette histoire.
Je suis trés consciente que cela peut nous arriver, manque de structure, manque de comprehension, manque de repit, manque d'aide humaine, manque de prise en charge....... On demande, on nous reponds "argent" ce n'est pas de l'argent que je veux, c'est quelqu'un qui prends ma place de temps en temps!!
Je peux tout a fait comprendre ce pere, je me demande bien ce qui arrivera a mon fils si on etait pas la.
Je suis trés consciente que cela peut nous arriver, manque de structure, manque de comprehension, manque de repit, manque d'aide humaine, manque de prise en charge....... On demande, on nous reponds "argent" ce n'est pas de l'argent que je veux, c'est quelqu'un qui prends ma place de temps en temps!!
Je peux tout a fait comprendre ce pere, je me demande bien ce qui arrivera a mon fils si on etait pas la.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Sur le site de l'AFG, commentaire de l'article de l'Union :
le 19 février 2009 à 15h45, fanreims a écrit :
ça me chagrine particulièrement car je connaissais ces 3 personnes. J'avais fréquenté David lorsque nous étions au Lycée St-Michel et nous faisions quelques sorties ensemble. Depuis 10 ans, nous nous étions perdu de vue, mais je connaissais la tâche difficile qu'avait ses parents à s'occuper de David. C'est un drame familial dans l'indifférence la plus totale ! ça me fait peur cette société !
le 19 février 2009 à 20h27, nanou58 a écrit :[APIPA-ASPERGER]
Je connaissais David, en fait c'était un jeune homme autiste mais d'une forme légère le syndrome d'Asperger dit aussi Autisme de Haut niveau, et il travaillait. Je ne l'avais pas vu depuis 3 ans, mais à une époque il était mon moteur car pour moi symbole de la réussite sociale, moi qui ai un fils comme David. Je savais sa maman malade mais je n'arrivais plus à avoir de ses nouvelles. C'est une histoire très triste. David aurait pu avoir un accompagnement, son papa aurait pu avoir de l'aide ; dommage qu'il n'ait jamais repris contact avec moi et pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé de garder le contact. Il y a un service d'accompagnement pour les personnes atteintes du S d'Asperger qui est justement en train de se mettre en place. C'est trop dommage.Je n'oublierai jamais David.
le 20 février 2009 à 10h45, adevinval a écrit :
J'ai connu David quand il a commencé à France Télécom au 12, plus exactement. Il avait un comportement normal, sauf qu'il ne communiquait pas avec les autres. Je me souviens de lui mangeant sa pomme dans la cuisine avec nous mais sans nous regarder, ni nous parler. Nous savions qu'il avait été embauché comme travailleur handicapé. Beaucoup de mes collègues critiquaient sa façon d'être, et étant maman d'une fille gravement handicapée, je leur disais que j'aurais bien voulu que ma fille soit comme lui. A savoir que j'avais aussi des soucis avec mon petit dernier mais qu'aucun diagnostique n'avait encore été posé, puis je suis partie au 712 et perdu de vue David. J'ai appris que mon petit avait le Syndrome d'Asperger par la suite (trouble apparenté à l'autisme sans déficience intellectuelle). J'ai intégré une association et j'en suis venue à parler de David en disant : "je suis presque sûre qu'il a le SA" et quelque temps plus tard, je les retrouvais lui et ses parents dans notre association. Hélas, ils n'y sont pas restés. Nous sommes en train de travailler pour la prise en charge des adultes atteints du SA qui n'est pas une maladie mais un handicap. Je pense qu'avant d'intégrer nos enfants dans des structures dites "normales", il faut faire de l'information auprès de toutes les personnes qui côtoient nos enfants (profs, élèves, patrons, collègues). Les Asperger peuvent très bien s'intégrer si seulement on leur donne une chance de le faire. Il ne suffit de leur donner du travail, il faut aussi un entourage scolaire ou professionnel bienveillant et à l'écoute.
L'Union 20 février : Henri Hureaux et son épouse connaissaient cette famille, en tant que responsables au sein de l'association des familles d'enfants handicapés des Postes et télécoms section Marne : « Cette famille était venue trouver l'association, il y a trois ans, me semble-t-il, pour deux raisons principales : d'une part, elle voulait faire reconnaître officiellement l'autisme de David, et elle voulait aussi que la maman soit reconnue comme sa curatelle ». D'après eux, David souffrait d'un autisme léger ; il était capable de s'insérer dans le monde professionnel et de fait, il avait trouvé un travail au service des renseignements téléphoniques d'Orange (l'union avait d'ailleurs consacré un article à David sous cet angle en 2005, à l'occasion de la journée de l'autisme). « Mais ses collègues ne savaient pas qu'il était autiste, confie Mme Hureaux, et du coup on se moquait souvent de lui à son travail, à cause de sa façon de s'exprimer notamment, ce qui chagrinait beaucoup la mère. Celle-ci était aussi très inquiète pour l'avenir de son fils qui n'avait pas de notion de veille ou sommeil, ni de chaud ou froid, ni du danger… »
Le 20 février 2009 à 11h46, mamietitine a écrit :
Je suis une collègue et amie de David Cathrin. J'ai été choquée par votre article insinuant que l'on se moquait de lui à son travail. Nous avons aidé David à s'intégrer du mieux possible parmi nous. D'ailleurs, c'est ce qui s'est passé, David était un garçon très gentil, il faisait très bien son travail et il était respecté de ses collègues. Au début quand il est arrivé, son responsable au travail l'a aidé un maximum, il a toujours été là pour lui. Je ne suis qu'une simple employée, mais j'admire la façon dont David a été accueilli parmi nous, même quand le centre de renseignements téléphonique a été fermé, David est venu avec nous. Il nous a suivi et une place lui a été réservée pour qu'il puisse continuer à poursuivre son activité habituelle. David, à son travail n'avait pas de problèmes d'élocution et il travaillait parfaitement. Je ne peux pas laisser passer cela, car pour nous, David n'était pas handicapé, c'était simplement notre collègue. J'ai perdu mon fils unique, chaque jour je pense à lui, et pour David qui avait à peu près le même âge que mon fils, il aura toujours une place au fond de mon coeur. Beaucoup de collègues ont été profondément choqués par le décès brutal de David et je suis sûre que beaucoup auront sans doute une pensée pour lui. Je ne peux pas cautionner ce que vous laissez entendre dans votre article du vendredi 20 février. CE COMMENTAIRE A ÉTÉ MODÉRÉ
le 20 février 2009 à 16h37, fanreims a écrit :
Je suis tout à fait d'accord avec le commentaire de mamietitine. J'ai connu David lorsqu'il était au Lycée, nous faisions quelques sorties ensemble et puis nous nous sommes perdus de vue. Mais je gardais de lui, un homme gentil et s'exprimant fort bien. Bien aidé par ses parents, je n'avais pas d'a priori pour qu'il ne s'insère pas correctement dans notre société. Chose qu'il a su faire avec brio. Quand on note dans votre article du 19/02 que je cite "Qu'est ce qui a pu inciter ce geste ? en parlant du père" Il faut un peu se mettre dans la peau de ces parents et que, malgré l'aide apportée, la Vie reste fragile. Adieu David.
Ci-dessous des messages à la suite des articles de hier 19 février et d'aujourd'hui 20 février : avec ces informations, je suis mal à l'aise pour tirer des conclusions sur le "traitement" des autistes. Et je n'arrive pas à exprimer ce que je veux dire.Ce qui est arrivé là peut arriver dans chaque famille. Quel serait l’avenir d’un adulte qui n’a eu de ressource pour veiller sur lui que ses parents et pour lesquels ont sait que 90% n’ont pas de solution adaptée en France. Voir son enfant devenu adulte rejoindre l’hôpital psychiatrique est insupportable, pour mémoire, il suffit de voir le film/reportage réalisé par Sandrine Bonnaire sur sa sœur qui après 5 ans de psychiatrie est devenue une loque, alors que c’était une jeune femme pétillante avant son séjour d’internement. Les autistes ne sont pas des fous, et ils n’ont pas leur place à l’hôpital psychiatrique. Malheureusement, ils n’ont pas de place quasi-nulle part parce que La France, de façon collective, n’a pas le courage d’investir sur ces personnes dont les droits les plus fondamentaux sont bafoués. Ce cas est révélé par la presse mais malheureusement il n’est pas isolé. C’est un véritable scandale. Nous avons bonne mine de vouloir aller des leçons à l’étranger. Mais c’est sûr, les autistes ne font pas de grève. Ils ne manifestent pas dans la rue, ils ne brulent pas des voitures. Non, les familles, issues de tous les milieux sociaux, sont trop affaiblies et le combat de survie au quotidien pour compenser ce manque de solutions les anéanti.
le 19 février 2009 à 15h45, fanreims a écrit :
ça me chagrine particulièrement car je connaissais ces 3 personnes. J'avais fréquenté David lorsque nous étions au Lycée St-Michel et nous faisions quelques sorties ensemble. Depuis 10 ans, nous nous étions perdu de vue, mais je connaissais la tâche difficile qu'avait ses parents à s'occuper de David. C'est un drame familial dans l'indifférence la plus totale ! ça me fait peur cette société !
le 19 février 2009 à 20h27, nanou58 a écrit :[APIPA-ASPERGER]
Je connaissais David, en fait c'était un jeune homme autiste mais d'une forme légère le syndrome d'Asperger dit aussi Autisme de Haut niveau, et il travaillait. Je ne l'avais pas vu depuis 3 ans, mais à une époque il était mon moteur car pour moi symbole de la réussite sociale, moi qui ai un fils comme David. Je savais sa maman malade mais je n'arrivais plus à avoir de ses nouvelles. C'est une histoire très triste. David aurait pu avoir un accompagnement, son papa aurait pu avoir de l'aide ; dommage qu'il n'ait jamais repris contact avec moi et pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé de garder le contact. Il y a un service d'accompagnement pour les personnes atteintes du S d'Asperger qui est justement en train de se mettre en place. C'est trop dommage.Je n'oublierai jamais David.
le 20 février 2009 à 10h45, adevinval a écrit :
J'ai connu David quand il a commencé à France Télécom au 12, plus exactement. Il avait un comportement normal, sauf qu'il ne communiquait pas avec les autres. Je me souviens de lui mangeant sa pomme dans la cuisine avec nous mais sans nous regarder, ni nous parler. Nous savions qu'il avait été embauché comme travailleur handicapé. Beaucoup de mes collègues critiquaient sa façon d'être, et étant maman d'une fille gravement handicapée, je leur disais que j'aurais bien voulu que ma fille soit comme lui. A savoir que j'avais aussi des soucis avec mon petit dernier mais qu'aucun diagnostique n'avait encore été posé, puis je suis partie au 712 et perdu de vue David. J'ai appris que mon petit avait le Syndrome d'Asperger par la suite (trouble apparenté à l'autisme sans déficience intellectuelle). J'ai intégré une association et j'en suis venue à parler de David en disant : "je suis presque sûre qu'il a le SA" et quelque temps plus tard, je les retrouvais lui et ses parents dans notre association. Hélas, ils n'y sont pas restés. Nous sommes en train de travailler pour la prise en charge des adultes atteints du SA qui n'est pas une maladie mais un handicap. Je pense qu'avant d'intégrer nos enfants dans des structures dites "normales", il faut faire de l'information auprès de toutes les personnes qui côtoient nos enfants (profs, élèves, patrons, collègues). Les Asperger peuvent très bien s'intégrer si seulement on leur donne une chance de le faire. Il ne suffit de leur donner du travail, il faut aussi un entourage scolaire ou professionnel bienveillant et à l'écoute.
L'Union 20 février : Henri Hureaux et son épouse connaissaient cette famille, en tant que responsables au sein de l'association des familles d'enfants handicapés des Postes et télécoms section Marne : « Cette famille était venue trouver l'association, il y a trois ans, me semble-t-il, pour deux raisons principales : d'une part, elle voulait faire reconnaître officiellement l'autisme de David, et elle voulait aussi que la maman soit reconnue comme sa curatelle ». D'après eux, David souffrait d'un autisme léger ; il était capable de s'insérer dans le monde professionnel et de fait, il avait trouvé un travail au service des renseignements téléphoniques d'Orange (l'union avait d'ailleurs consacré un article à David sous cet angle en 2005, à l'occasion de la journée de l'autisme). « Mais ses collègues ne savaient pas qu'il était autiste, confie Mme Hureaux, et du coup on se moquait souvent de lui à son travail, à cause de sa façon de s'exprimer notamment, ce qui chagrinait beaucoup la mère. Celle-ci était aussi très inquiète pour l'avenir de son fils qui n'avait pas de notion de veille ou sommeil, ni de chaud ou froid, ni du danger… »
Le 20 février 2009 à 11h46, mamietitine a écrit :
Je suis une collègue et amie de David Cathrin. J'ai été choquée par votre article insinuant que l'on se moquait de lui à son travail. Nous avons aidé David à s'intégrer du mieux possible parmi nous. D'ailleurs, c'est ce qui s'est passé, David était un garçon très gentil, il faisait très bien son travail et il était respecté de ses collègues. Au début quand il est arrivé, son responsable au travail l'a aidé un maximum, il a toujours été là pour lui. Je ne suis qu'une simple employée, mais j'admire la façon dont David a été accueilli parmi nous, même quand le centre de renseignements téléphonique a été fermé, David est venu avec nous. Il nous a suivi et une place lui a été réservée pour qu'il puisse continuer à poursuivre son activité habituelle. David, à son travail n'avait pas de problèmes d'élocution et il travaillait parfaitement. Je ne peux pas laisser passer cela, car pour nous, David n'était pas handicapé, c'était simplement notre collègue. J'ai perdu mon fils unique, chaque jour je pense à lui, et pour David qui avait à peu près le même âge que mon fils, il aura toujours une place au fond de mon coeur. Beaucoup de collègues ont été profondément choqués par le décès brutal de David et je suis sûre que beaucoup auront sans doute une pensée pour lui. Je ne peux pas cautionner ce que vous laissez entendre dans votre article du vendredi 20 février. CE COMMENTAIRE A ÉTÉ MODÉRÉ
le 20 février 2009 à 16h37, fanreims a écrit :
Je suis tout à fait d'accord avec le commentaire de mamietitine. J'ai connu David lorsqu'il était au Lycée, nous faisions quelques sorties ensemble et puis nous nous sommes perdus de vue. Mais je gardais de lui, un homme gentil et s'exprimant fort bien. Bien aidé par ses parents, je n'avais pas d'a priori pour qu'il ne s'insère pas correctement dans notre société. Chose qu'il a su faire avec brio. Quand on note dans votre article du 19/02 que je cite "Qu'est ce qui a pu inciter ce geste ? en parlant du père" Il faut un peu se mettre dans la peau de ces parents et que, malgré l'aide apportée, la Vie reste fragile. Adieu David.
-
- Intarissable
- Messages : 5139
- Enregistré le : samedi 30 décembre 2006 à 22:05
- Localisation : Yvelines
J'ai beaucoup de mal aussi Jean, et je pense que mon message etait un peu "gauche"je suis mal à l'aise pour tirer des conclusions sur le "traitement" des autistes. Et je n'arrive pas à exprimer ce que je veux dire.
Dans le texte on parle du film de Bonnaire.. je crois que je n'ai jamais eté aussi touché par ce que j'ai vue de toute ma vie. Je voyais Loic, et je ne voulais pas, je ne veux pas, une structure come celle la pour lui.
Non, c'est faux!! Loic etait comme Sabine en sortant de HP, aussi drogué, aussi "enfant", aussi perdue, on l'a ramené autant que possible vers nous, (vous serez trés etonné de le voir maintenant!!)et je ne veux pas qu'on detruit cela, qu'on detruit sa vie!
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
-
- Intarissable
- Messages : 5139
- Enregistré le : samedi 30 décembre 2006 à 22:05
- Localisation : Yvelines
-
- Intarissable
- Messages : 11097
- Enregistré le : vendredi 21 octobre 2005 à 11:05
- Localisation : Plougastel-Daoulas
C'est un drame affreux qui ne peut laisser aucun d'entre nous indifférent....
LA douleur , le rejet, les maladies, l'indifférence et le manque de moyens financiers et HUMAINS surtout ont eu raison de cette famille.!
C'est à hurler de rage, d'impuissance....
LA douleur , le rejet, les maladies, l'indifférence et le manque de moyens financiers et HUMAINS surtout ont eu raison de cette famille.!
C'est à hurler de rage, d'impuissance....
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.