L'âge d'accès a la communication est je pense le même, autiste ou NT, jusque que cette communication a des buts et des cheminements différents. Et il y a peut être autant de buts et de cheminements différents dans les autismes qu'il existe d'autiste ? Si on prend les différence entre un "aspie", un "Kanner" et un NT, l'absence de trouble notable des facultés cognitive font que l'aspie pourra raisonner sur se qu'il perçoit, suivant un mode de raisonnement certes différent du NT, mais qui tendra vers le même résultat. L'autiste classifié de Kanner lui s'exprimera aussi mais ses facultés cognitives étant altérées, percevra inexorablement les choses différemment (<= a prendre avec des pincettes tout se que j'ai exprimé ici, parce qu'en lisant toutes les études, qu'elles soient cognitivo comportementalistes, psychanalytique, neurobiologique, on se rend compte que personne n'est sur de rien la dedans et qu'on explique pas encore tout ça, on ne fait jusqu'a présent que constater la différence et les variations sans en trouver ni le pourquoi, ni le comment)Jean a écrit :La différence porte sur l'âge d'accès à la communication orale. Cela entraîne logiquement des différences dans le langage (oral/écrit).
J'ai souvent entendu que la plus grosse difficulté des élèves (avec les profs de maths), c'est de ne pouvoir expliquer le raisonnement mathématique, car il n'était pas classique. Et que cette capacité à donner le raisonnement (et non seulement le résultat) devenait de plus en plus importante au fur et à mesure du cursus scolaire.
Est-ce qu'il est possible de faire travailler les élèves sur des questions de probabilités ? A partir de l’épidémiologie des troubles autistiques. Nombre d'élèves avec TSA dans un établissement. En tenant compte de ce qui est écrit sur leur scolarisation ... Écart entre établissements. Et "risque" de tomber sur un élève autiste doué en maths ... D'où risque de généraliser un cas rencontré par hasard (mais terriblement fascinant).
Pour ma part j'ai appris a expliquer mes raisonnements, parce que systématiquement j'ai été "poussé" a justifier tout mes actes (y compris hors mathématiques et enseignement scolaire), mais je me suis rendu compte que même ces justifications, pourtant a prendre sans sens "caché" au sens NT du termes sont sujettes a interprétations (!), souvent différentes, et tu rentre dans une spirale d'explication/justification de la justification. Ce n'est pas l'autiste qui décompose de lui même, mais le monde qui l'entoure qui le force a décomposer (!) et a poser des mots (souvent maladroit, mal utilisés) sur se qu'il ressent (!). Pour un aspie, c'est faisable, pour une autre forme d'autisme, c'est plus difficile. Si je devait résumer mon mode de fonctionnement rapport aux mathématiques, je dirai qu'il est "instinctif", je ne peut pas l'exprimer avec des mots, ou alors j'aurai du mal a expliquer pourquoi j'arrive au résultat exact rapidement sans effectuer de calculs, du moins dans un premier temps.
-La phrase mathématique. Comme toute forme de langage, les mathématiques possèdent un vocabulaire, une grammaire, des conjugaisons "propres". Qu'un autiste acquiert ce langage là, l'adopte plus qu'un autre (oral, cris, expression de se qui le gêne ...) ça me parait pas quelque chose d'exceptionnel. En revanche, qu'on détermine le degré autistique a l'âge d'accès, où sa qualité, ça, ça me sidère un peu plus.
-La dichotomie, recherche de moyenne analogique. Question "de base" : comment cherche t-on le point médian, la moyenne d'un volume indéterminé, non homogène ? Le jour ou j'ai sut répondre a cette question, j'ai pu expliquer mon (et pas celui d'un autre) mode de raisonnement mathématique : je raisonne par dichotomies successives et par recherche du point médian jusqu'a arriver a un résultat qui convient a toutes les phrases d'un problème mathématique. En calcul mental c'est très lent comme raisonnement, en revanche, dès qu'on va aborder les domaines du numérique, raisonnement en base autre que décimale, intégrales et dérivées, et autres calculs complexes, calculs sur des volumes, raisonnement spatial et géométrique, vue que la dichotomie et la recherche de simplification médiane est en quelque sorte le mode de raisonnement le plus basique en mathématique et que je n'ai appris qu'a l'utiliser "a fond" je vais avoir des performances plus élevées.
-Comment comprendre ce raisonnement et pourquoi il est plus "rapide" dans ces domaines ? Pour rechercher le point médian d'une droite (1 dimension) en mode "analogique", il faut chercher son point d'équilibre, test simple : prenez une petite barre, mettez deux doigts a chaque extrémité, et appliquez une force qui dépasse le point de frottement. Successivement vous verrez vos doigts se rapprocher l'un de l'autre et ils tendront a se rapprocher du point d'équilibre, qui est le point médian, vous pouvez appliquer ce raisonnement en 2 dimensions, en 3 dimensions, voir même en X dimensions (équations a X inconnues)
-Un problème complexe peut s'exprimer en 1 phrase > linéarisation. Si le problème ne s'explique pas en 1 phrase, alors j'atteins mes limites de raisonnement. Où je ne possède pas tout le vocabulaire mathématique pour réussir a linéarisation du problème. Facile dans les domaines de la physique, de linéariser (je suis un fan d'euler), plus difficile passé un certain stade où je doit expliquer que je doive avoir préalablement un ou des états d'équilibre avant de pouvoir raisonner <_<
Je digresse mais en gros, c'est comme ça que moi je raisonne (je fait l'impasse sur l'explication des sinesthésies qui me permettent de combler mon manque de rapidité en calcul mental, l'apprentissage de tables de calcul "rapide" etc ...)
http://webapps.fundp.ac.be/biostats/bio ... page8.html
http://www.mathworks.fr/products/simcon ... tion3.html
http://www.ulb.ac.be/di/map/gbonte/mods ... hase-4.pdf