Qu'en pensez-vous ?

[Inovo]

________________

[Benoit]

Pour éviter d'aller chercher dans les livres de plus de 100 pages, tu peux déjà te référer au guide écrit par J. Schovanec.

Asperansa doit aussi en avoir un mais je ne sais pas s'il est approprié aux adultes. (Celle là fait vraiment trop "pour les jeunes" à mon gout.) Il y en a d'autres (y compris en américain) sur le fil de l'emploi.

Ca peut être une bonne base dont tu t'appropries (en ajoutant et supprimant si besoin) le contenu.

e:En VF, tu peux aussi jeter un coup d'oeil là, il y a une brève synthèse en début de doc.

[malala]

La liste est longue, beaucoup trop longue.
Ça fait un peu peur, c'est une succession de : fatigue intense...grande difficulté (répété 4 fois)...lenteur...incapacité...anxiété...etc...que des termes très négatifs. Si ta directrice le reçoit tel quel, elle va se dire: mais qu'est-ce qu'on va faire de lui ?
Je crois qu'il serait mieux de ne parler que des taches qui te pose problème au travail, expliquer pourquoi (le diag et uniquement les difficultés liées à ces taches et en des termes pas trop négatifs) et proposer des aménagements. Il faut lui amener en même temps des propositions (soit aménagement, soit changement de poste).
Et ne pas oublier tes qualités et les taches dans lesquelles tu es très performant ( une note de positif pour terminer )

[Etienne]

J'en pense:

Ta patronne c'est une drh et elle fonctionne avec un vocabulaire précis.

Tu pressente les choses sous une forme passionnelle.Et dans les rapports drh/salaries, c'est a éviter.

Je te rétique ça ce matin ,quand j'aurais accès a un outil informatique.

[Inovo]

_________________

[Inovo]

_____________________

[Tugdual]

Je pense qu'un coming out ne doit
surtout pas être fait dans l'impulsion.

Ton diagnostic est tout récent, alors
laisse mijoter tout ça quelques mois,
ta réflexion élovuera encore d'ici là ...

Ça serait la différence invisible, comme on dit joliment, mais aussi la différence indicible ?

Il me semble que dans notre bonne société,
le coming-out est à double tranchant.

D'un côté il permet, avec de la chance,
un poste de travail adapté, et donc un meilleur
quotidien (ce qui n'est pas négligeable).

D'un autre côté, une telle étiquette peut influer
négativement sur l'évolution d'une carrière.
Par exemple, est-ce qu'un employé reconnu
handicapé se verrait proposer d'entrer
dans le capital de sa société ? J'en doute ...

D'où l'intérêt de bien peser le pour et le contre ...

Tout ce qui est administratif, papiers, formulaires, tableaux excel, c'est un monde étranger pour moi, une langue étrangère.

Je te comprends parfaitement.

Pour ce que tu évoques du côté juridique,
il me semble que cela relève d'un avocat
spécialisé dans le droit des affaires (nous
faisions régulièrement appel à l'un d'eux
dans la société où je travaillais).

C'est peut-être une idée à creuser : faire
appel à un avocat pour préparer au moins
des modèles de documents. Cela a un coût,
mais c'est aussi beaucoup de temps gagné ...

[Benoit]

Mais quand même, là, on touche là à un paradoxe. Plusieurs livres et personnes nous encouragent à faire notre coming out, expliquer de quoi l'on souffre, notre différence.

Simple hypothèse, peut être parce qu'ils n'en voient pas toutes les conséquences? (surtout s'il ne s'agit pas d'autistes).

[malala]

Mais s'il s'agit de présenter le syndrome d'Asperger d'une manière totalement édulcorée, sexy, et en mettant surtout l'accent sur les points positifs, ça ne sert à rien, surtout face à des gens dont strictement 100 % ne connaissent rien au SA et ne veulent surtout rien en connaitre.

Nous devrions pouvoir, nous devrions pouvoir être en droit de leur dire exactement ce que c'est, en quoi ça consiste, en dresser un portrait objectif. Sinon, où est l'intérêt de dire aux autres que l'on est Asperger ? Nulle part.

Oui, mais là, tu n'as fait un portrait très objectif....Tu n'as mis en avant que tes problèmes et avec un vocabulaire très appuyé.
Imagine que ta directrice reçoive ta liste telle quelle; dans sa tête, tu deviens quelqu'un qui n'a que des difficultés dans tout ce qu'on va lui demander, quelqu'un qui devient très dur à gérer.
Si tu as réussi à faire ce travail pendant 30 ans, c'est parce que tu es compétent, ne l'oublie pas.

Le terme "édulcoré" n'est pas adapté ; il faut le présenter de manière moins passionnel (comme l'a fait remarquer Etienne) mais avec un vocabulaire précis, réfléchi, objectif et seulement les points qui posent problème au travail.

Et surtout ce qui manque dans ton courrier:
- Tes qualités, Tes points forts (tu n'est pas un poids mort, tu es efficient dans pleins de domaines et il faut qu'ils le sachent)
- Une proposition (adaptation du poste ou changement de poste) pour ne pas qu'ils se disent, très embêtés : "mais que va-t-on faire de lui !". Non, ils ont sous les yeux une proposition claire et précise pour que la collaboration continue en tenant compte de tes difficultés.

J'espère que tu sortiras rapidement ce cet épisode dépressif : peut-être qu'un arrêt de travail serait nécessaire pour te rétablir un peu...
Bon courage !

[Inovo]

______________________

[Etienne]

Simple hypothèse, peut être parce qu'ils n'en voient pas toutes les conséquences? (surtout s'il ne s'agit pas d'autistes).

Pourquoi en parler? Pour éviter d'être stygmatiser dans la mauvaise case et de subir les mefets de préjugés handiphobes.Cela suppose l'aptitude de l'interlocuteur d'en face à la tolérance,à l'écoute de l'autre.Et force est de constater que ce n'est pas toujours le cas.Donc le dire,peut au contraire renforcer encore plus l'exclusion.

Mais s'il s'agit de présenter le syndrome d'Asperger d'une manière totalement édulcorée, sexy, et en mettant surtout l'accent sur les points positifs, ça ne sert à rien, surtout face à des gens dont strictement 100 % ne connaissent rien au SA et ne veulent surtout rien en connaitre.

Nous devrions pouvoir, nous devrions pouvoir être en droit de leur dire exactement ce que c'est, en quoi ça consiste, en dresser un portrait objectif. Sinon, où est l'intérêt de dire aux autres que l'on est Asperger ? Nulle part.

Je comprends ce que tu ressends.Et d'ailleurs c'est assez paradoxal,soit disant en méritocratie de subir ce genre de traitements.Mais je reviendrais sur ce point dans un autre poste.



Tu est fonctionnaire territorial.Sans nier ta situation de détresse professionnelle,tu ne peux pas agir sur un coup de tête.Au mieux,tu aura l'indifférence,au pire tu peux être renvoyé pour insubordination(qui est une faute disciplinaire et grave).

Il existe une seule chargée des finances pour toute la direction des musées de cette ville. On m'a demandé de réaliser moi-même ces marchés alors que cette personne est déjà là justement en principe pour prendre en charge ce genre de tâches, sans doute pour ne pas encore alourdir ce qu'elle a elle-même à faire, étant seule pour un service important et très actif.

Tu as quel poste exactement? Es ce que cette personne exerce des reponsabilités d'encadrement en plus d'être chargé de mission?

Il va te falloir avertir ta hierarchie avec un courrier par accusé de réception.

Il faut que tu expose:

les faits

Pourquoi objectivement cette sistuation t'empêche d'assurer ce à quoi tu a été nommé

Des propositions concrètes

Après tu attends la réponse.

Et si tu n'a pas de réponses sous cinqs jours ou qu'elle n'est pas satisfaisante,il te faut demander une demande de mutation en sachant que comme tu est fonctionnaire territoriale,il faudra que tu recommence des demandes de candidature et que l'embauche n'est pas automatique.Dans la fonction publique d'état c'est encore autre chose.

[Benoit]

Simple hypothèse, peut être parce qu'ils n'en voient pas toutes les conséquences? (surtout s'il ne s'agit pas d'autistes).

Pourquoi en parler? Pour éviter d'être stigmatiser dans la mauvaise case et de subir les méfaits de préjugés handiphobes.Cela suppose l'aptitude de l'interlocuteur d'en face à la tolérance,à l'écoute de l'autre.Et force est de constater que ce n'est pas toujours le cas.Donc le dire,peut au contraire renforcer encore plus l'exclusion.

Nous sommes donc d'accord, les gens qui préconisent le coming out (ou le font pour la personne intéressée, ce qui est encore pire) ignorent (ou font semblant d'ignorer) une partie de la réalité.

[Etienne]

Disons qu'ils ont trouve une place et en parler ne change rien a leur situation.

Mais ceux qui en cherche ont surtout intérêt a travailler sur comment être bien considère( ce quibsuppose de savoir ce que veux l'autre et ses mots magiques).

[Cailla]

J'espère que tu sortiras rapidement ce cet épisode dépressif : peut-être qu'un arrêt de travail serait nécessaire pour te rétablir un peu...

Je pense aussi. Il faut du temps pour être bien et pouvoir analyser les choses correctement. J'ai été mise en arrêt pour épuisement nerveux un mois il y a bien des années, cela m'a fait le plus grand bien à plusieurs niveaux. En sortant de là je savais ce que je voulais et ne voulais plus. Je savais que je quitterai mon boulot et ce qu'il fallait mettre en place pour que ce soit possible et que je ne saute pas 'dans le vide'. Ce qui fut fait.

[Inovo]

_________________