Conseils et ressources pour l'emploi

[Etienne]

Malheureusement c'est difficile aussi pour les jeunes diplômes parce que :

Les dispositifs avantageux n'ont pas été penses pour des étudiants aspies.

De trop nombreux préjuges et surtout une focalisation excessive sur l'autisme infantile empêche de se faire entendre et écouter.

Si un trop petit nombre va aux études supérieurs c'est a l'educ nationale qui faut s'en prendre.Toute une génération même plusieurs ont connu un enseignement plus ou moins équivalent a une broyeuse d'énergie ...

J'entends bien ce qui est dit.On ne propose rien aux adultes non qualifies parce que eux aussi comme les diplômes n'ont pas de porte parole.Et Mr faites pas croire que la concertation du plan 3 autisme l'a fait,c'est le nô man's land total.Ceux qui ont élabore le plan n'ont pas consulte les bonnes personnes.

Qu'est ce que je propose?

Bah des petites choses sans surcout comme la refonte du code du handicap et du décret du 6 novembre 2007 fixant les barèmes d'evaluation.

Et le tout applicable par décret.Pour obliger l'administration a nous changer de cases.

[Benoit]

Je crois qu'on en a déjà parlé, le problème de la qualification ne résout qu'une partie du problème pour ceux des autistes qui n'ont pas d'appétence ou de compétence (un peu la même chose) pour les questions "sociales".

Il me semble qu'il se développe des accompagnants spécialisés pour les TED en entreprise, je comprends qu'il y en a qui doivent émerger du marigot de la "guérison infantile", mais il y en a qui appliquent les méthodes anglo saxones (ils feraient peut être mieux de se documenter sur la différence entre l'emploi français et l'emploi anglosaxon, qui n'a rien d'un modèle sur le plan international).

Au moins avec un accompagnant, un jeune en poste à la possibilité de former sur le tas son accompagnant en mode gagnant gagnant (ou de le virer s'il est inaccessible à la raison, mais il faudrait vraiment être obtus). Lui servir de relais de parole pour exprimer son fonctionnement au minimum. (Encore une fois, la loi est du côté de l'accompagné).

Il y aurait beaucoup à dire sur les dérives de l'éducation entre "de mon temps..." et maintenant, et ce n'est pas le fil pour ça en plus.

[Etienne]

Benoit: pas trop d'angélisme...

Les bonnes intentions ne remplacent pas les actes.

Les accompagnants Ted je vois pas de quoi tu parle...

Enfin bref le ministère du handicap est en train de négocier et va t'avoir un sérieux décadrage....

[Etienne]

Benoit: pas trop d'angélisme...

Les bonnes intentions ne remplacent pas les actes.

Les accompagnants Ted je vois pas de quoi tu parle...

Enfin bref le ministère du handicap est en train de négocier et va t'avoir un sérieux recadrage .

[Jean]

Malheureusement c'est difficile aussi pour les jeunes diplômes parce que :

Les dispositifs avantageux n'ont pas été penses pour des étudiants aspies.

Le guide sur le handicap des présidents d'université ne consacre qu'une à 2 lignes aux autistes.

[Benoit]

Malheureusement c'est difficile aussi pour les jeunes diplômes parce que :
Les dispositifs avantageux n'ont pas été penses pour des étudiants aspies.

Le guide sur le handicap des présidents d'université ne consacre qu'une à 2 lignes aux autistes.

Est-ce que c'est si important de remonter aux présidents?

Je ne sais pas si c'est généralisé, mais plusieurs "rencontres régionales de l'autisme" (au moment de la grande cause) se sont tenues dans des locaux universitaires, avec intervention de l'hôte (en général pour souligner qu'il y a de plus en plus d'étudiants handicapés et déplorer le "manque" d'aspies).
Ces personnes là, il faut les prendre au mot.

Les accompagnants Ted je vois pas de quoi tu parle...

Accompagnants, aidants, auxiliaire de travail pour adultes, il y en a une palanquée des noms.

Ces gens qui sont là pour faire "l'intermédiaire" entre les aspies et le monde extérieur au travail. (inclusion, quand tu nous tiens...) Les neurotypiques trouvent toujours des contournements compliqués pour éviter de régler les problèmes.

[Jean]

Est-ce que c'est si important de remonter aux présidents?

Bon à connaître, quand même :

• - la charte université handicap
  - le guide de l’accompagnement de l’étudiant handicapé à l’université / 128 pages.

Voir page 51 (sur 128):

Par ailleurs, l’altération de certaines interactions sociales associée à des habiletés cognitives parfois au-dessus de la moyenne peut être observée. C’est le cas chez des étudiants diagnostiqués comme « syndrome d’Asperger » pour lesquels l’acquisition des compétences sociales, et non des diplômes, pose parfois difficulté.

[Etienne]

Benoit : oui je comprends mieux.

Elles peuvent toujours feindre de savoir mais ça fera plus de gens qui vont partir de la France...

Je le sais trop bien qu'on trouve un tas de prétextes : le climat social est deseltere en France, on est plus prompt aux conflits qu'à la coopération.

Pour une fois que c'est dans l'intérêt des boites françaises

Jean: Depuis la révolution francaise, l'élite francaise a horreur de la différence ...

Je suis toujours étonne que le problème persiste.Quand vous voyez que la France fut le dernier pays a interdire le travail de nuit et des enfants en 1885.Idem pour l'impôt progressif mis en place seuleument en 1914, on a voulu assure l'egalite de droits car on avait fait la révolution....

[Benoit]

Je suis remonté dans le chapitre pour voir si par hasard il n'aurait pas mieux valu être rattaché à la catégorie psychique.
Eh ben franchement pas.

Sérieusement, je suis le seul à penser qu'il y a un "glissement" dans la formulation quand on quitte le domaine des handicaps "physiques" (c'est combien de %s du total déjà?)

[Etienne]

Benoit: un glissement?

Trop léger c'est surtout que de considérer le SA comme un handicap mental au lieu d'un handicap sensoriel ça renforce les préjuges.Voilà t'ira toucher ton aah, tant pis si tu peux te faire embaucher a cause de préjuges administratifs et sociaux...

Mais quel pays:au lieu de faire bosser c'est la collectivité qui paye.

[Benoit]

Benoit: un glissement?

On passe de truc ou machine a besoin d'aides techniques pour la lecture/la participation au TP à l'espèce de débile qui est dans le déni de sa condition.

J'exagère sans doute mais c'est l'impression que ça me donne.

l’acquisition des compétences sociales, et non des diplômes, pose parfois difficulté.

C'est tellement lapidaire comme formulation que je ne sais pas comment commencer une réponse.

Est-ce qu'il sous entend qu'on peut acquérir des diplômes sans compétences sociales? Rien que les épreuves orales et les travaux collectifs on fait comment?
Ou alors il reconnait un certain niveau de compétences sociales compatibles du diplôme et déplore le manque de certaines autres (=le fait de ne pas penser comme un neurotypique). Si c'est le cas, je pense que ça ne fait pas partie du curriculum donc de quoi je me mêle ?

[Jean]

Benoît : tu poses bien la question. Si les diplômes pouvaient être acquis sans compétences sociales, l'université n'aurait pas beaucoup besoin de se poser la question de l'adaptation.

Ces quelques lignes sur 120 pages montrent bien qu'il y a encore fort à faire dans l'université.

[Benoit]

C'est rien de le dire, on m'avait rapporté un cas récent (étudiant dont on convoque les parents pour les encourager à le changer de cursus dans la semaine après réception de l'information sur son handicap).

Là je comprends mieux.

[Etienne]

Benoît : tu poses bien la question. Si les diplômes pouvaient être acquis sans compétences sociales, l'université n'aurait pas beaucoup besoin de se poser la question de l'adaptation.

Ces quelques lignes sur 120 pages montrent bien qu'il y a encore fort à faire dans l'université.

Y'a aussi les classes prépas,les écoles d'ingénieurs,tous les établissements sans exception.

Non mais l'adaptation est une chose dans les études,c'est aussi important en stages.Me faites pas croire,qu'on va passer toute sa vie professionnelle a lutter contre soi même parce que celui qui nous a embauché n'a pas envie de se rendre compte de nos difficultés et ne tolère pas nos manifestations sensorielles(hyper acouisie, intolérance aux bruits,kynesthesie,ect....).Sinon faut nous filler des doses massives d'endorphine et de prosac,comme ça on aura tellement la consistance d'un légume qu'on sera devenu amnesyque.

C'est rien de le dire, on m'avait rapporté un cas récent (étudiant dont on convoque les parents pour les encourager à le changer de cursus dans la semaine après réception de l'information sur son handicap).

Ah bon? Et c'est quel université? Tient j'aimerais bien voir ce que l'unef et les jeunes socialistes en pensent de ça...

Quoique j'ai la réponse :"on ne gère pas les cas particuliers,c'est pas notre boulot.T'as qu'a créer ton association et résoudre le problème"

De la part de ceux qu'on va élire.Socialistes handiphobes ou socialistes?

[Jean]

7apoitiers.fr N°187 - du mercredi 9 au mardi 15 octobre 2013 - page 5
Montamisé, l’autisme apprivoisé [ ]

Clément Duvart, 20 ans, est le premier autiste du département à bénéficier d’un Contrat d’avenir. La mairie de Montamisé vient de l’embaucher, pour un an renouvelable, à la cantine de l’école Charles-Choisie.

Ses grands yeux clairs ont parfois du mal à vous fixer. Perdus dans l’horizon de pensées elles-mêmes insondables. Comme nombre de personnes souffrant d’autisme, Clément a la communication difficile. Mais chez lui, tout est rigueur, précision et ponctualité. Autant de qualités qui, depuis son immersion dans le monde du travail, ont fait la joie de tous ses maîtres de stages.

Au restaurant SPRC de Saint-Benoît, où il œuvra dix mois à mi-temps, comme au sein de la cantine scolaire de Neuville-de-Poitou ou du RU Rabelais, le jeune Montamiséen n’a jamais failli dans sa mission. « A ses 16 ans, a on découvert qu’il aimait cuisiner, rappelle Laurent, son papa. Depuis, c’est un besoin. Et je peux vous dire que lorsqu’il est au travail, il n’a rien d’un autiste.» L’été dernier, au terme d’une année de stage à la cantine de l’école Charles-Choisie, l’idée est venue aux parents de Clément de solliciter la Mairie de Monta-misé et la Mission locale d’insertion du Poitou. « Visiblement, le personnel de l’école était satisfait de mon fils, poursuit la maman, Laurence. Lorsque sa maladie a été diagnostiquée, il n’avait que 3 ans. Dès lors, notre souci a toujours été de favoriser son intégration dans la société dite « normale ». Pour la première fois, l’opportunité s’est donc offerte de lui ouvrir les portes de la vraie vie active, avec un contrat rémunéré. »

CÉCITÉ SOCIALE
La proposition fut adoptée à l’unanimité, à la mi-septembre, par le conseil municipal. Pour un contrat d’avenir de 22h par semaine, payé sur la base du Smic. Le grand saut a été effectué en début de semaine dernière. Et, visiblement, Clément est aux anges. « Même s’il échange très peu avec ses collègues, il connaît sur le bout des doigts les tâches qui lui sont confiées, éclaire Laurent. L’épluchage des légumes et la mise en place des entrées froides et des desserts le matin, l’entretien et la plonge après le repas. Tout est réglé comme du papier à musique. »Tenue de cuistot sur le râble, Clément a « signé » un contrat d’un an, renouvelable deux fois. Pour sa famille, comme pour Théo, l’éducateur du Sessad-Ted(*) qui le suit régulièrement, cette première départementale est un message d’espoir à adresser à tous les parents d’enfants autistes. «J’assimile la maladie de mon fils à une cécité sociale, poursuit le papa, membre historique de l’association Autisme Vienne. Ce contrat est peut-être un pas de géant effectué vers l’autonomie. Que Clément puisse un jour vivre seul, oui, je commence à y penser. Même si le chemin est encore long.»

Du côté de la Mairie de Montamisé, l’embauche de Clément est, là encore, pain bénit. Puisse sa démarche, novatrice, donner des idées à d’autres.

(*) Dans la Vienne, le Service d’éducation Spéciale et de soins à domicile des Troubles envahissants du comportements existe depuis 2006