Service militaire

[Inovo]

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[Etienne]

Je n'ai pas connu le service militaire mais la JAPD.

Premier élément qui m'a paru déstabilisant:croiser d'anciens harceleurs connus.Et je me suis retenu parce qu'étant en caserne je voulais éviter l'incident.

2ème élément:le petit déjeuner dégeulasse.

3ème élément: en plein tests j'ai eut une diahrée monstrueuse ou j'ai du interompre.On m'a fait continuer pendant la pause,j'ai mis n'importe quoi j'avais plus de jus.

4ème élément:Questions pratiques à quelques gradés ou j'enchaine deux questions différentes.Et ca n'a pas plu donc je me suis fait engueullé.Une sur les tireurs d'élites,l'autre sur le GIGN...

5ème élément:séance de tir lamentable ou j'avais pas des conditions optimales pour viser et tirer.Je savais juste recharger le famas,en appliquant simplement ce que j'ai vu dans rainbow six 3.

6è me élément:une séance lamentable de réanimation ou je voualais appliquer mais bon comme partenaire masculin,ca a posé des problèmes.

Une journée ou j'ai été dégouté de l'armée et ou j'ai vraiment vu son pire visage.Une journée perdu qui m'a épuisé ou d'ailleurs je n'ai pas eut envie de répondre aux questions.Et bien sûr courrier surprise ou j'étais deytecté analphabète.Manque de bol,quelques mois après,j'ai eut mon bac de français et d'histoire haut le main(12/20 en écrit,14/20 à l'oral, 15/20 à l'oral).

Après je suis partit de lycée et j'étais bien content,j'en pouvais plu de ses enfants terribles de parents lacheurs...

[Tugdual]

J'ai testé aussi cette réjouissance, en 1987-1988.

En ce qui me concerne, je l'ai fait en 1982-1983, dans un régiment semi-disciplinaire à 13 km de Belfort.

Un régiment semi-disciplinaire !
Je n'ose pas imaginer l'horreur ...

Aux trois jours (qui n'ont durés qu'une journée),
ils voulaient que je fasse l'école des officiers,
mais la durée du service aurait alors été de 18 mois
(au lieu de 12). De même, j'avais regardé de près
le statut d'objecteur de conscience, mais deux
choses m'ont fait reculer :

• la durée, également de 18 mois ;
• le fait qu'alors j'aurais eu toutes les chances de
  devoir enseigner, ce qui m'aurait posé problème.

Je me suis donc résigné à un service normal,
qui avait l'avantage de ne durer "que" 12 mois ...

J'ai eu de la chance, puisque je me suis retrouvé
dans les Transmissions, beaucoup plus calmes.
Il y avait bien quelques agités dans l'encadrement,
mais vus les témoignages de plusieurs des collègues
de ma promo de l'IUT, je n'ai pas à me plaindre.

Le plus dur : la promiscuité (pas de coin pour soi),
la rigueur militaire (en fait bien bancale), l'atmosphère
"petit chef" à tous les niveaux de la hiérarchie
(chacun est petit chef de quelqu'un), l'esprit
concierge/midinette de l'encadrement avec
sans arrêt des rumeurs sur untel et untel,
les semaines de garde effectivement ...

J'en ai retiré deux choses : le permis de conduire
des poids lourds, et l'apprentissage du morse.
Car plutôt que choisir la section des "cryptos",
ce qui était apparemment plus "classe", j'ai choisi
la section de la télégraphie à l'ancienne, ce qui
m'a permis de passer deux mois à apprendre
le morse (toujours deux mois de gagnés).

Je trouvais assez cocasse de communiquer
en "longues-brèves" au moment même où
les réseaux de communication cellulaires,
modernes, cryptés, étaient en plein essort.
Autre avantage, comme les communications
en morse étaient à la fois plus lentes et un peu
méprisées de l'encadrement, on était peinards
dans notre coin pendant les manoeuvres.

Mais que de temps perdu pour vraiment rien ...

J'ai bien rencontré quelques personnes sympas,
mais je n'ai pas réussi à garder le contact,
et c'est tout juste s'il me reste une ou deux
anecdotes marrantes de toute cette période ...

[Inovo]

Tiens j'aurais bien aimé être dans les télécommunications, j'ai toujours aimé ce petit monde (radio, tsf, tout ça.)

Je n'ai pas pu passer de permis.

Moi aussi j'avais passé les tests pour être EOR mais j'ai ensuite refusé parce que je ne voulais pas avoir à commander. Et puis manque de bol je me suis quand même retrouvé chef d'une "équipe de "servants". Le régiment était le 74ème régiment d’artillerie nucléaire. J'aurais peut-être mieux fait d'accepter, j'aurais été moins exposé.

je découvre qu'il a même une page WIKIPEDIA :

http://fr.wikipedia.org/wiki/74e_r%C3%A ... artillerie

[Tugdual]

Je n'ai pas pu passer de permis.

Dans la section que j'avais choisie (le morse),
c'était tout simplement indispensable.
Encore un mois de gagné pour ce permis !

Anecdote : on fonctionnait avec une paire
de petits camions, le premier avec l'émetteur
radio et une remorque (groupe électrogène),
et un second avec le récepteur et une cabine
pour travailler. Pourquoi deux camions ?
Parce que la puissance d'émission de
l'émetteur était de 1 KW (l'antenne faisait
12 mètres de haut), à comparer avec
les 2 ou 4 W des téléphones portables ...
Malheur aux électro-sensibles ...

Moi aussi j'avais passé les tests pour être EOR mais j'ai ensuite refusé parce que je ne voulais pas avoir à commander.

C'était aussi une des raisons.
Par la suite, après les classes, ils sont
revenus à la charge pour que je fasse
je ne sais plus quel truc pour devenir
"caporal", (et par la suite "sergent"),
mais j'ai une nouvelle fois refusé.

je découvre qu'il a même une page WIKIPEDIA :

Je n'aurais même pas pensé à chercher !
Mais j'ai trouvé aussi une page sur le 51ème RT ...

"Transmetteur Tugdual. À vos ordres, chef !"
Si c'est pas n'importe quoi ...

[Inovo]

J'aurais adoré travailler dans ton camion émetteur. Quand j'étais petit je bricolais des radios avec des composants glanés ici et là. Je m'y suis même remis il y a pas longtemps avec des jeux achetés sur eBay : "Le Jeune radio" de GéGé dans différentes versions. C'était une de mes obsessions quand j'avais 10-12 ans.

Moi aussi j'ai fini sergent, dans mon régiment on disait maréchal des logis

[Benoit]

En grande partie grâce aux études longues, j'ai eu droit à une forme de traitement de faveur (status de scientifique) à une affectation de planqués (service inter-armées dans une base aérienne, dans le baraquement il n'y a avait que des scientos et des aspirants).

Ca ne m'a pas empêché de passer par les classes (même raccourcies) qui ont été un des épisodes les plus difficiles de mon existence, et rétrospectivement je me demande si le S.A. n'aurait pas constitué une cause légitime d'exemption.
En tout cas tout autant que les simulateurs classés P4 en dépit de brillantes études, réformés grâce à une orgie de café, à un comportement faf' (simulé) et/ou le bon vouloir du psy.

[Inovo]

Je me souviens avoir été aux "3 jours" plein de bonne volonté. J'avais soufflé comme un fou dans leur appareil de mesure, j'étais tout à fait d'accord pour faire mon service, j'imaginais ça comme des espèces de grandes vacances un peu bêtes avec plein de sport. J'ai vite déchanté évidemment en arrivant dans l'Est.

Ça oui j'ai fait du sport, je me suis à demi détruit un genou en courant comme un dingue dans le terrain d'entrainement du régiment, une route à peine carrossable pour un 4x4, remplie de grosses pierres et de trous. Il fallait courir très vite, au risque d'en crever, parce que j'étais dans la B2 (batterie 2) et que la B2 détenait le titre de champion du cross du régiment depuis plusieurs années. Donc il était interdit de courir lentement. Je me souviens encore d'avoir eu au cul le capitaine de la batterie qui estimait que j'étais trop lent.

Excusez-moi mais quelle bande de sinistres connards. Je garde de la haine pour les gens rencontrés pendant cette période, à part... un, un sergent qui avait compris mes difficultés et avait l'air tout apitoyé. La seule personne humaine que j'aie rencontré là-bas.

En revanche, j'ai quelques bons souvenirs des classes, pas les classes pour les hommes du rang, mais celles pour devenir maréchal des logis, on était dirigé par un major très sympa, qui n'avait jamais voulu passer officier pour pouvoir continuer à faire le métier qu'il aimait faire (ah oui, ça fait une 2ème personne sympathique !)

Mais du coup j'ai quand même été obligé de finir P4, c'était la seule solution pour fuir ce bourbier. Heureusement ça ne m'a pas posé de problème ensuite pour entrer dans la fonction publique. J'ai seulement passé une contre-expertise psychiatrique.

[arthus]

Je ne garde pas un bon souvenir de cette période , surtout des classes qui duraient deux mois et permettaient aux petits chefs de punir des chambrées entières parce que un seul fusil était "mal " nettoyé etc ... On restait inoccupés au bas des bâtiments pendant de longs moments ( j'avais toujours de la lecture petit format sur moi !) ...Puis ensuite je me suis retrouvé "scientifique du contingent " dans le 48e RT de Montargis et j'ai eu un bureau tranquille partagé avec des gars calmes et pas stupides ...on a fêté " la quille " par une beuverie monumentale dont je me souviens encore . C'était plutôt intéressant comme job , je recevais des sous-officiers qui rédigeaient un mémoire et je les aidais à corriger leur texte , à s'exprimer en bon français etc ... Il y avait une grande bibliothèque que personne n'avait le temps ou l'envie de fréquenter et je pouvais y aller et emprunter des bouquins sans limite . J'ai préparé mon concours en lisant ainsi sans être trop interrompu . Il y avait des journées ( ça j'appréciais !) ou je ne voyais quasiment personne ( sauf à l'appel du matin et aux repas...ou il fallait faire un gros effort pour s'intéresser aux conversations ) . Je n'appréciais pas les week-ends de garde dans cette caserne ou il n'y avait rien à garder ...Cette caserne 'était pour moi un microcosme absurde , ces 12 mois au total m'ont semblé très longs , tout le monde semblait trouver ce temps interminable et inutile ...