L'autisme : une bonne excuse ?
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
je travaille dans une entreprise pour personne avec difficulté a l'emploi . parfois un problème physique d'autre ont des problèmes mentales .
en 8 année de travail , je me suis beaucoup amélioré sur ce côté la . ça m'arrive encore de choquer du monde et de me faire corriger . c'est un avantage de travailler la . a force d'expérience j'arrive a comprendre un peu comment cela fonctionne . maintenant bien des fois je dois me retenir de dire des commentaires parce que je sais que les personnes vont mal réagir par rapport a mes propos . même si ce que je dis est la vérité .
Ce qui est frustrant est de ne rien dire pour ne pas frustrer une personne parce que je sais que l'autre personne est plus populaire que moi . même si j'ai raison , l'autre personne va faire passer son point de vue parce qu'elle est plus populaire .
en 8 année de travail , je me suis beaucoup amélioré sur ce côté la . ça m'arrive encore de choquer du monde et de me faire corriger . c'est un avantage de travailler la . a force d'expérience j'arrive a comprendre un peu comment cela fonctionne . maintenant bien des fois je dois me retenir de dire des commentaires parce que je sais que les personnes vont mal réagir par rapport a mes propos . même si ce que je dis est la vérité .
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
Mizton, j'aime aussi ta façon de voir les choses et cela m'a éclairé. Merci.
Par contre, ce qui me gêne, est que finalement, on cherche à éduquer nos enfants autistes selon la façon d'agir / de s'exprimer des NT, car ce sont eux qui sont en majorité et qui tirent les ficelles de notre monde... même si leur comportement est parfois très discutable.
Lorsque mon filston était plus petit, parfois, je trouvais que c'était son raisonnement, sa façon de voir les choses qui étaient justes, et non le comportement des autres enfants de son âge. Mais voilà, sa façon de faire n'était pas celle qui était compréhensible pour la plupart. Alors, il fallait lui apprendre à faire comme les autres, même si ce n'était pas la façon juste de faire ( enfin, selon moi, selon ma morale, selon mes pensées ).
Je me souviens des longues conversations que j'ai eues avec lui pour lui faire comprendre que tel mensonge n'était pas si grave que ça, alors que je lui avais toujours dit que ce n'était pas bien de mentir.
Maintenant, on lui apprend à ne pas rigoler de certaines choses, car ce n'est plus de son âge, cela montre une immaturité. Pourquoi ? Qui décide de quoi on peut rire ou non ? Par exemple, il y a eu une période où tous les humoristes racontaient des histoires en rapport avec le dessous de ceinture. Cela faisait rire tout le monde, personne n'était choqué. Si mon fils rigole d'une blague de gamins, on lui dit que cela ne se fait pas, que ce n'est pas de son âge... Qui décide de ce qui se fait ou non ? Et d'après quels critères ? Le monde des NT n'est pas parfait, alors pourquoi le prend-on comme modèle ?
Pour ma part, ( je suis NT ), il m'arrivait très souvent de penser trop tard à ce que j'avais dit lors d'une conversation. Je me disais que je n'aurais pas du dire cela car cela pouvait être mal interprété ou bien alors que cela ne se faisait pas. J'ai appris à me taire au lieu de dire des choses que je pouvais regretter.
Je me suis aussi toujours méfier des personnes qui travaillaient dans le commercial, car on ne sait jamais à quel point ces personnes sont sincères ou non.
Il y a tellement de choses qui se font parce que c'est comme ça et que personne ne peut vraiment expliquer. Mais ces choses sont rentrées dans les us et coutumes, alors, non seulement on les accepte mais on les copie.
Oui, je suis d'accord qu'il faut faire des efforts et que ces efforts sont plus importants pour les NAT que pour les NT, mais parfois, je me demande si ces efforts sont vraiment justifiés.
Par contre, ce qui me gêne, est que finalement, on cherche à éduquer nos enfants autistes selon la façon d'agir / de s'exprimer des NT, car ce sont eux qui sont en majorité et qui tirent les ficelles de notre monde... même si leur comportement est parfois très discutable.
Lorsque mon filston était plus petit, parfois, je trouvais que c'était son raisonnement, sa façon de voir les choses qui étaient justes, et non le comportement des autres enfants de son âge. Mais voilà, sa façon de faire n'était pas celle qui était compréhensible pour la plupart. Alors, il fallait lui apprendre à faire comme les autres, même si ce n'était pas la façon juste de faire ( enfin, selon moi, selon ma morale, selon mes pensées ).
Je me souviens des longues conversations que j'ai eues avec lui pour lui faire comprendre que tel mensonge n'était pas si grave que ça, alors que je lui avais toujours dit que ce n'était pas bien de mentir.
Maintenant, on lui apprend à ne pas rigoler de certaines choses, car ce n'est plus de son âge, cela montre une immaturité. Pourquoi ? Qui décide de quoi on peut rire ou non ? Par exemple, il y a eu une période où tous les humoristes racontaient des histoires en rapport avec le dessous de ceinture. Cela faisait rire tout le monde, personne n'était choqué. Si mon fils rigole d'une blague de gamins, on lui dit que cela ne se fait pas, que ce n'est pas de son âge... Qui décide de ce qui se fait ou non ? Et d'après quels critères ? Le monde des NT n'est pas parfait, alors pourquoi le prend-on comme modèle ?
Pour ma part, ( je suis NT ), il m'arrivait très souvent de penser trop tard à ce que j'avais dit lors d'une conversation. Je me disais que je n'aurais pas du dire cela car cela pouvait être mal interprété ou bien alors que cela ne se faisait pas. J'ai appris à me taire au lieu de dire des choses que je pouvais regretter.
Je me suis aussi toujours méfier des personnes qui travaillaient dans le commercial, car on ne sait jamais à quel point ces personnes sont sincères ou non.
Il y a tellement de choses qui se font parce que c'est comme ça et que personne ne peut vraiment expliquer. Mais ces choses sont rentrées dans les us et coutumes, alors, non seulement on les accepte mais on les copie.
Oui, je suis d'accord qu'il faut faire des efforts et que ces efforts sont plus importants pour les NAT que pour les NT, mais parfois, je me demande si ces efforts sont vraiment justifiés.
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
Le problème, à mes yeux, est que je ne trouve pas ce comportement logique. Lorsque je rectifie l'erreur ou l'imperfection que peut faire un professeur, ce n'est pas dans le but "d'étaler la ma science" ou le plaisir de contrecarrer quelqu'un qui est censé représenter une forme de Savoir. Je le fais dans l'unique obsession de partager avec les autres des données justes et vérifiables, et pour qu'ils ne soient pas induits en erreur. Quand je le fais, je ne pense pas à l'égo de la personne en face de moi, seulement à la justesse du propos. En fait, je m'en rends compte, que c'est comme si je vivais dans un monde d'abstractions pures, dénuée de tout contexte émotionnel, et que j'agençais ces abstractions de façon à ce qu'elles soient harmonieuses. Et lorsque l'on me rétorque que j'ai certainement vexé la réponse personne, j'ai l'impression que cette "bulle" éclate.Mizton a écrit :Là c'est pareil, je pense que ce qui énerve/vexe le prof en question, c'est pas d'être repris (encore que), mais de l'être devant les autres élèves, et donc d'être en quelque sorte discrédité, décrédibilisé devant les élèves. Mais c'est clair que faut pratiquer pour ne pas oublier ou perdre le coup de main (enfin de langue)
Modifié en dernier par Syberia le mardi 10 septembre 2013 à 11:41, modifié 1 fois.
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
C'est un grand problème et je te remercie de le soulever. De mon point de vue nous devons nous adapter simplement parce que la majorité a toujours raison, mais dans l'absolu il n'y a aucune Vérité.Jonquille57 a écrit :Qui décide de ce qui se fait ou non ? Et d'après quels critères ? Le monde des NT n'est pas parfait, alors pourquoi le prend-on comme modèle ?
Oui exactement ! Qu'est ce que ça fait du bien de lire que d’autres voient les choses comme moi.Syberia a écrit :Le problème, à mes yeux, est que je ne trouve pas ce comportement logique. Lorsque je rectifie l'erreur ou l'imperfection que peut faire un professeur, ce n'est pas dans le but "d'étaler la science" ou le plaisir de contrecarrer quelqu'un qui est censé représenter une forme de Savoir. Je le fais dans l'unique obsession de partager avec les autres des données justes et vérifiables, et pour qu'ils ne soient pas induits en erreur. Quand je le fais, je ne pense pas à l'égo de la personne en face de moi, seulement à la justesse du propos. En fait, je m'en rend compte, que c'est comme si je vivais dans un monde d'abstractions pures, dénuée de tout contexte émotionnel, et que j'agençais ces abstractions de façon à ce qu'elles soient harmonieuses. Et lorsque l'on me rétorque que j'ai certainement vexé la réponse, j'ai l'impression que cette "bulle" éclate.Mizton a écrit :Là c'est pareil, je pense que ce qui énerve/vexe le prof en question, c'est pas d'être repris (encore que), mais de l'être devant les autres élèves, et donc d'être en quelque sorte discrédité, décrédibilisé devant les élèves. Mais c'est clair que faut pratiquer pour ne pas oublier ou perdre le coup de main (enfin de langue)
Ce que je trouve vraiment incohérent et inutile, c'est que le prof en question soit plus interpellé par l'effet que ça produit sur les élèves que par la vérité et la connaissance...
A mon sens un monde moins débordé d'émotionnel serait un monde meilleur, plus cohérent, ou l'empathie serait basée sur une communication profonde et une réflexion basée sur des faits et non sur ce que je considère comme des susceptibilités exagérées. Oups . C'est comme ça que je le ressens, désolée.
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
Oui, ça me choque aussi. A la rigueur je peux comprendre que ce n'est pas agréable, mais sans plus. Lorsque l'on me fait remarquer que j'ai fait une erreur, j'essaye de comprendre en questionnant l'autre personne. Ainsi, j'apprends.Astragale a écrit :Ce que je trouve vraiment incohérent et inutile, c'est que le prof en question soit plus interpellé par l'effet que ça produit sur les élèves que par la vérité et la connaissance...
Une autre chose qui me paraît bizarre : lorsque je discute avec quelqu'un et que nous n'avons pas le même point de vue, il peut arriver que la discussion s'envenime et que le volume sonore monte sensiblement. Cependant, je ne vois pas cela comme un affrontement avec la personne en face, mais comme un... duel d'idées. A la suite de quoi je peux très bien aller boire un café avec cette personne et plaisanter sur autre chose. Toutefois j'ai remarqué que beaucoup de personnes (non-autistes à ce que j'ai pu constater) n'avaient pas la même façon de réagir. Lorsqu'ils se disputent à propos de quelque chose, cette animosité se retrouve dans tous leurs propos (comme si elle les poursuivait). Je ne peux m'empêcher de trouver ce comportement étrange. Mais je suppose qu'il s'agit de la différence entre les réponses abstraites et émotionnelles.
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
Incroyable Syberia . Je vais imprimer ces lignes et les faire lire à tout le monde autour de moi ! J'ai EXACTEMENT la même façon de voir les choses et le même souci. Je n'en reviens pas.Syberia a écrit :Astragale a écrit :Une autre chose qui me paraît bizarre : lorsque je discute avec quelqu'un et que nous n'avons pas le même point de vue, il peut arriver que la discussion s'envenime et que le volume sonore monte sensiblement. Cependant, je ne vois pas cela comme un affrontement avec la personne en face, mais comme un... duel d'idées. A la suite de quoi je peux très bien aller boire un café avec cette personne et plaisanter sur autre chose. Toutefois j'ai remarqué que beaucoup de personnes (non-autistes à ce que j'ai pu constater) n'avaient pas la même façon de réagir. Lorsqu'ils se disputent à propos de quelque chose, cette animosité se retrouve dans tous leurs propos (comme si elle les poursuivait). Je ne peux m'empêcher de trouver ce comportement étrange. Mais je suppose qu'il s'agit de la différence entre les réponses abstraites et émotionnelles.
"Cependant, je ne vois pas cela comme un affrontement avec la personne en face, mais comme un... duel d'idées" : combien de fois ai-je essayé de faire comprendre ça à ma famille et à mon mari... sans succès. Ils ne me croient simplement pas. C'est d'ailleurs ce que j'ai essayé d'expliquer sur un autre topic .
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
La relativité du sens en général est ma principale préoccupation 'chronique'.Astragale a écrit :..., mais dans l'absolu il n'y a aucune Vérité.
Oui, pareil, mais la communication profonde, si je la désire, si je l'entrevois, dans la pratique, avec les personne que l'on connais pas ou peu c'est parfois comme marcher sur des oeufs. Quand j'étais très jeune, j'ai dit à ma mère que je ne comprenais si les gens faisaient passer le travail avant le plaisir ou le plaisir avant le travail. car d'un coté le travail semble primordial, mais d'un autre coté, ce travail sert à pouvoir accéder à des plaisirs. Le travail sert le plaisir mais ce dernier est considéré moins important c'est un non sens. Ainsi ton professeur dira toujours que ce qui compte c'est la connaissance et la vérité mais dans les faits ses réactions seront sûrement différentes de ses conviction qui, par ailleurs seront profondes.Astragale a écrit :A mon sens un monde moins débordé d'émotionnel serait un monde meilleur, plus cohérent, ou l'empathie serait basée sur une communication profonde...
Parfaitement conscient de ça, c'est inhérent a bon nombres de discussions autour mes sujet d’intérêt. Seul ceux qui me connaissent bien savent que ce n'est pas de l'agressivité, que j'aime mon contradicteur. C'est bien le grand respect que j'ai pour ses opinions qui fait que je m'enflamme comme ça. Quand j'ai la sensation que mon interlocuteur est dans une erreur trop profonde, trop grave, c'est le contraire qui se produit, je suis extrêmement calme et évasif, je me limite à ponctuer son discours de 'ha bon', 'ha oui', 'peut être', 'qui sait'. je peux même lui faire croire que je suis en accord avec lui pour plus vite en terminer.Syberia a écrit :(...) que le volume sonore monte sensiblement. Cependant, je ne vois pas cela comme un affrontement avec la personne en face, mais comme un... duel d'idées.
J'ai eu ce problème avec des profs (contredire en cours) , pas jeune (enfin, si, aussi, mais c'était différent), mais plus ces dernières années. Il y a aussi une différence entre eux et nous, pour eux, distiller cette connaissance est aussi ce qui les fait manger. Il est normal que "l'instinct" prennent parfois le dessus. Nous devons faire l'effort de leur parler de ces choses là dans un cadre plus adéquat, hors des cours. (1 pt'i coup de YakaFokon de plus, désolé...)
Modifié en dernier par Mix78 le mardi 10 septembre 2013 à 12:38, modifié 2 fois.
« Il est acquis que l’on peut dire n’importe quoi tant que l’on ne prétend pas parler avec précision et avec raison. » Allen Newell (1927-1992)
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
Astragale a écrit :Incroyable Syberia . Je vais imprimer ces lignes et les faire lire à tout le monde autour de moi ! J'ai EXACTEMENT la même façon de voir les choses et le même souci. Je n'en reviens pas.Syberia a écrit :Astragale a écrit :Une autre chose qui me paraît bizarre : lorsque je discute avec quelqu'un et que nous n'avons pas le même point de vue, il peut arriver que la discussion s'envenime et que le volume sonore monte sensiblement. Cependant, je ne vois pas cela comme un affrontement avec la personne en face, mais comme un... duel d'idées. A la suite de quoi je peux très bien aller boire un café avec cette personne et plaisanter sur autre chose. Toutefois j'ai remarqué que beaucoup de personnes (non-autistes à ce que j'ai pu constater) n'avaient pas la même façon de réagir. Lorsqu'ils se disputent à propos de quelque chose, cette animosité se retrouve dans tous leurs propos (comme si elle les poursuivait). Je ne peux m'empêcher de trouver ce comportement étrange. Mais je suppose qu'il s'agit de la différence entre les réponses abstraites et émotionnelles.
"Cependant, je ne vois pas cela comme un affrontement avec la personne en face, mais comme un... duel d'idées" : combien de fois ai-je essayé de faire comprendre ça à ma famille et à mon mari... sans succès. Ils ne me croient simplement pas. C'est d'ailleurs ce que j'ai essayé d'expliquer sur un autre topic .
ça m'arrive... Et moi non plus je ne comprends pas pourquoi ça s'envenime facilement chez d'autres.. Je me suis disputée un nombre de fois.. incalculable avec mon beau père, débat d'idées (c'est exactement ça !) et l'instant d'après, nous papotions comme si de rien était. Il m'a même dit que lui par contre, appréciait ma franchise et que j'ose le contredire, et aller à la confrontation, parce qu'on pouvait vraiment débattre du coup, sans que pour autant, derrière, on s'en veuille au sens "général".
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
Et les autres ne comprennent pas non plus les motifs de mon 'exitation' (car il s'agit juste de çà pour moi).Et moi non plus je ne comprends pas pourquoi ça s'envenime facilement chez d'autres..
Je perds des gens très intéressant pour moi de cette façon. mon ami me l'a fait remarquer récemment.
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
A mon avis, heureusement que l' Homme réagit en fonction de ses sentiments, de ses émotions, sentiments et émotions qui ne sont d'ailleurs, par définition, pas dictés par l'objectivité. Sinon, nous fonctionnerions tous de la même façon, et c'est là que le monde serait vraiment très ennuyeux, non ?Astragale a écrit :
A mon sens un monde moins débordé d'émotionnel serait un monde meilleur, plus cohérent, ou l'empathie serait basée sur une communication profonde et une réflexion basée sur des faits et non sur ce que je considère comme des susceptibilités exagérées. Oups . C'est comme ça que je le ressens, désolée.
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
Les volets suivants de la communication subjective (non exhaustifs) comme: "tirer avantage d'autrui", "imposer sa volonté", "les règles c'est pour les autres," "mon avis est le seul qui compte" et "si t'es pas d'accord il y a la porte", eh bien ça vous paraîtra peut être étrange mais je pourrais très bien m'en passer.
Y compris en les remplaçant par des règles sociales plus strictes, arbitraires, mais que tout le monde respecte(rait).
[seconde phrase rajoutée pour éviter que mon message paraisse trop "engagé"].
Y compris en les remplaçant par des règles sociales plus strictes, arbitraires, mais que tout le monde respecte(rait).
[seconde phrase rajoutée pour éviter que mon message paraisse trop "engagé"].
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
@Jonquille: Je crois que c'est vrai et cela rejoint la difficulté qu'il y aurait à toujours raisonner en logique pour affronter la vie.
Les émotions et la subjectivité permettent de faire face à la relativité du sens.
Si je discute profondément, y compris avec moi-même, je m'aperçois que le sens peut être vu comme le pourquoi des choses.
Et que le sens des choses est (pour moi) une chaîne de pourquoi intriqués qui a une limite, en amont de cette limite il n'y a pas de pourquoi ou de sens.
Ou plutôt pas de sens auquel nous saurions accéder (Pourquoi l'univers? Non, l'univers est [et encore, pas de preuve au delà des sens...]).
Là il s'agit bien pour moi d'une croyance. de croire en la justesse de l'axiome 2 du théorème d'incomplétude de Gödel et du principe de causalité. Moi j'y crois et ça m'aide.
@Benoit: Oui mais tout le monde aurait peut être les même difficultés que moi à trouver une raison 'objective' de vivre. Mais c'est clair que parfois (souvent) je voudrais que cela soit comme tu le dis.
Les émotions et la subjectivité permettent de faire face à la relativité du sens.
Si je discute profondément, y compris avec moi-même, je m'aperçois que le sens peut être vu comme le pourquoi des choses.
Et que le sens des choses est (pour moi) une chaîne de pourquoi intriqués qui a une limite, en amont de cette limite il n'y a pas de pourquoi ou de sens.
Ou plutôt pas de sens auquel nous saurions accéder (Pourquoi l'univers? Non, l'univers est [et encore, pas de preuve au delà des sens...]).
Là il s'agit bien pour moi d'une croyance. de croire en la justesse de l'axiome 2 du théorème d'incomplétude de Gödel et du principe de causalité. Moi j'y crois et ça m'aide.
@Benoit: Oui mais tout le monde aurait peut être les même difficultés que moi à trouver une raison 'objective' de vivre. Mais c'est clair que parfois (souvent) je voudrais que cela soit comme tu le dis.
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
A moins que les relations sociales conflictuelles ne soient un de tes centres d'intérêts/d'approfondissement, je ne vois pas vraiment le rapport. Ce serait d'ailleurs inédit je pense, le centre d'observation de la vie neurotypique étant un site volontairement aspie-ironique.
Plus sérieusement, tu peux/veux détailler le pourquoi?
Plus sérieusement, tu peux/veux détailler le pourquoi?
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
La je sais pas c'est un peu vague comme question... Vu, en plus que tu estimes que je me paye la tête des gens("plus sérieusement, ...").Benoit a écrit :Plus sérieusement, tu peux/veux détailler le pourquoi?
Peut être n'est ce pas mon droit, mais je crois que tout les humains vivant en parfait accord car tous accordé sur le même sens donné aux chose est difficilement concevable dans la pratique. Désolé si je ne te semble pas à la hauteur de la discussion.
Je pense que tu as le sentiment que j'essaye maladroitement de simuler une intelligence qui me ferait défaut. Que cela t'a agacé. J'en prends note.
Ne penses tu pas que cela rejoint le topic du sujet le fait d'agacer les gens par sa façon de communiquer?
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Re: L'autisme : une bonne excuse ?
Je pense qu'on est en train de très mal partir là. Alors pour préciser je ne suis pas agacé et je pense encore moins que tu simules je ne sais trop quoi, et mon "plus sérieusement" correspond à ma façon de signaler que la phrase du dessus est de l'humour (connais tu l'institut en question?).
Ce qui m'a étonné c'est que tu semblais écrire que l'absence de conflits relationnels t'empêchent de trouver une raison "objective" de vivre.
Je trouve ça assez fort comme point de vue.
A lire ton dernier message, j'ai un peu plus l'impression que c'est à la diversité des points de vue, des façons de voir les choses que tu faisais allusion.
Donc pour préciser le mien, je n'ai absolument rien de mon côté contre le fait que les gens aient différents points de vue, bien au contraire.
Par contre, pour moi il s'agit d'une question de "fond", qu'il faut dissocier de la question de "forme".
On peut avoir des avis différents sans être dans le conflit et l'incompréhension, il n'y a rien qui oblige que le premier soit cause de la deuxième.
Voilà, j'espère être plus clair.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
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