Parce que tous les collégiens et lycéens ne savent pas quel métier ils vont exercer, loin de là et parce que l'examen "sanctionne" aussi une culture générale nécessaire à une bonne compréhension du monde (les programmes se discutent... mais l'objectif est là).Pourquoi l'examen requiert-il d'apprendre des choses qui ne serviront jamais dans le métier qu'on veut faire?
Comment accompagner un enfant autiste léger ?
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Re: Comment accompagner un enfant autiste léger ?
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Re: Comment accompagner un enfant autiste léger ?
Ta définition est parfaite, Mars, parce qu'on espère du maximum de personnes un socle de connaissances qui les fait comprendre le monde autour d'eux. Parce que même non musicien, avoir quelques connaissances sur les oeuvres des grands compositeurs classiques, savoir que Bach en était un, savoir que Strauss a écrit pas mal de valses, ça fait partie de la culture générale, le mot générale est bien choisi.
Evidemment, c'est barbant à souhait quand on ne s'y intéresse pas mais c'est la règle (ce mot là, je sais plus en tirer partie que le mot obligatoire) et que lors de ton apprentissage, cette culture générale qui t'est apportée peut t'ouvrir des horizons auxquels tu ne penses pas, fermer aussi des portes (le stage en entreprise de mon fils en quatrième lui a fait comprendre que véto, ça ne serait pas son métier, juste un rêve de gamin), qu'un thème en classe va peut être t'entrainer sur des années de recherche sur le sujet, juste parce qu'il t'a parlé.
Après, il y a l'aspect "niveau d'études" nécessaire pour exercer tel ou tel métier, et si on vise un but, il faut s'en donnerles moyens, donc suivre le cursus demandé. Parce que c'est la règle et qu'il faut la suivre.
Evidemment, c'est barbant à souhait quand on ne s'y intéresse pas mais c'est la règle (ce mot là, je sais plus en tirer partie que le mot obligatoire) et que lors de ton apprentissage, cette culture générale qui t'est apportée peut t'ouvrir des horizons auxquels tu ne penses pas, fermer aussi des portes (le stage en entreprise de mon fils en quatrième lui a fait comprendre que véto, ça ne serait pas son métier, juste un rêve de gamin), qu'un thème en classe va peut être t'entrainer sur des années de recherche sur le sujet, juste parce qu'il t'a parlé.
Après, il y a l'aspect "niveau d'études" nécessaire pour exercer tel ou tel métier, et si on vise un but, il faut s'en donnerles moyens, donc suivre le cursus demandé. Parce que c'est la règle et qu'il faut la suivre.
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Re: Comment accompagner un enfant autiste léger ?
C'est à peu près ce que je voulais répondre, mais je ne l'aurais pas aussi bien dit...Mars a écrit :Parce que tous les collégiens et lycéens ne savent pas quel métier ils vont exercer, loin de là et parce que l'examen "sanctionne" aussi une culture générale nécessaire à une bonne compréhension du monde (les programmes se discutent... mais l'objectif est là).Pourquoi l'examen requiert-il d'apprendre des choses qui ne serviront jamais dans le métier qu'on veut faire?
Je rajoute que ce qui peut paraître inutile à un certain moment peut servir plus tard. Et si l'on demandait les matières que les lycéens veulent étudier, je pense que leur nombre se réduirait à une peau de chagrin !
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Re: Comment accompagner un enfant autiste léger ?
Il est possible de vouloir changer d'activités en cours de vie.
Il est aussi possible, en tout cas pour moi, d'accumuler les sources de motivation, vouloir en avoir toujours plus : aimer la mathématique, aimer l'informatique, aimer les langues, aimer la psychologie, aimer les échecs, aimer la salade, etc. Je ne sais pas si c'est le cas des Asperger en général.
Il est aussi possible, en tout cas pour moi, d'accumuler les sources de motivation, vouloir en avoir toujours plus : aimer la mathématique, aimer l'informatique, aimer les langues, aimer la psychologie, aimer les échecs, aimer la salade, etc. Je ne sais pas si c'est le cas des Asperger en général.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Comment accompagner un enfant autiste léger ?
Je me refuse catégoriquement à aimer les salsifis !freeshost a écrit :Il est aussi possible, en tout cas pour moi, d'accumuler les sources de motivation, vouloir en avoir toujours plus : aimer la mathématique, aimer l'informatique, aimer les langues, aimer la psychologie, aimer les échecs, aimer la salade, etc. Je ne sais pas si c'est le cas des Asperger en général.
Plus sérieusement, oui, j'éprouve la même envie de connaître plus de choses et de m'intéresser d'avantages à certains domaines. Mais, dans un sens, je ne choisis pas. Il suffit que je tombe sur un truc qui m'interpelle pour que je focalise toute mon attention dessus (dans n'importe quel domaine).
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Re: Comment accompagner un enfant autiste léger ?
Pourtant, comme le dit Mars, il y a des pays où il le système permet une spécialisation plus précoce. Je ne crois pas que dans ces pays, où on n'apprends pas les systèmes d'équations à deux inconnues pour devenir prof de musique, les gens soient moins cultivés, moins intelligents et comprennent moins le monde....je suis même plutôt sûre du contraire....
Perso, je n'ai jamais autant enrichi ma culture générale et ma connaissance du monde depuis que j'ai quitté l'école et appris par moi-même des tas de choses qui m'intéressait!
Pour reprendre l'exemple du chirurgien, à quelle occasion, dans l'exercice de son métier, aura-t-il besoin impérativement de savoir en quelle année est mort Beethoven ou de jouer un prélude de Bach? A priori jamais! De même, un prof de musique, dans l'exercice de ses fonctions, à quelle occasion aura-t-il la nécessité d'utiliser les systèmes d’équations à 2 inconnues, le théorème de Thalès ou le développement/factorisation? Encore une fois, jamais (même dans sa vie de tous les jours il n'en pas l'utilité...).
Je peux aussi dire combien de fois j'ai eu l'occasion d'utiliser ces choses (je parle des règles de maths sus-citées) hors de l'école: jamais.
Et tous ceux qui feront un autre métier que prof de maths, où ils n'utiliseront jamais ces choses, les oublieront, de même que quand on apprends une langue et qu'on ne la pratique jamais, au bout d'un moment, on perd ce qu'on a appris, malheureusement.
C'est à ce niveau là que ça me pose un problème: pourquoi le cursus pour tel ou tel métier oblige à apprendre des choses qui ne serviront jamais dans ledit métier (ni dans la vie quotidienne, pour certaines choses)?
Après, bien-sûr jusqu'à un certain niveau, ça sert, évidemment. Mais je crois qu'à partir du moment où on doit apprendre des choses qui objectivement, ne servent pas dans la vie de tous les jours, mais seulement dans certains métiers spécifiques, c'est qu'on est déjà dans la spécialisation alors que c'est sensé être le cursus général. ça aussi c'est pas logique.
[quote="Jonquille57]]Je rajoute que ce qui peut paraître inutile à un certain moment peut servir plus tard.[/quote]
Je regrette, ça dépends quoi. Quelqu'un qui ne fera jamais carrière dans les maths ou quoi que ce soit de similaire, objectivement et honnêtement, tu penses que le théorème de Thalès, qui lui semblait inutile, lui servira à quoi et quand?
Perso, je n'ai jamais autant enrichi ma culture générale et ma connaissance du monde depuis que j'ai quitté l'école et appris par moi-même des tas de choses qui m'intéressait!
ça, je suis d'accord. Et, opinion toute personnelle, j'adore ces deux compositeurs que je trouve très intéressant de connaître! Mais, objectivement, aussi intéressant soient-ils, penses-tu que ce serait sensé et indispensable d'imposer Bach, Strauss et cie, 8h par semaine, à des gens qui ne se destinent pas à une carrière musicale? C'est à ce niveau là que je n'arrive pas à comprendre. Je veux dire, je trouve aussi très intéressant de connaître la capitale du Tuvalu, d'apprendre à ne pas confondre une agaric des près comestible avec une psalliote jaunissante toxique ou de savoir quel animal court aussi vite qu' Usain Bolt. Mais ça ne me viendrait pas à l'idée de mettre ça au programme scolaire obligatoire de tout le monde, parce que je pense qu'on doit enseigner à l'école ce qui est objectivement utile de savoir, et laisser les gens apprendre volontairement ce qui est subjectivement intéressant de savoir!Nath62 a écrit :Parce que même non musicien, avoir quelques connaissances sur les oeuvres des grands compositeurs classiques, savoir que Bach en était un, savoir que Strauss a écrit pas mal de valses, ça fait partie de la culture générale, le mot générale est bien choisi.
Pour reprendre l'exemple du chirurgien, à quelle occasion, dans l'exercice de son métier, aura-t-il besoin impérativement de savoir en quelle année est mort Beethoven ou de jouer un prélude de Bach? A priori jamais! De même, un prof de musique, dans l'exercice de ses fonctions, à quelle occasion aura-t-il la nécessité d'utiliser les systèmes d’équations à 2 inconnues, le théorème de Thalès ou le développement/factorisation? Encore une fois, jamais (même dans sa vie de tous les jours il n'en pas l'utilité...).
Je peux aussi dire combien de fois j'ai eu l'occasion d'utiliser ces choses (je parle des règles de maths sus-citées) hors de l'école: jamais.
Et tous ceux qui feront un autre métier que prof de maths, où ils n'utiliseront jamais ces choses, les oublieront, de même que quand on apprends une langue et qu'on ne la pratique jamais, au bout d'un moment, on perd ce qu'on a appris, malheureusement.
C'est à ce niveau là que ça me pose un problème: pourquoi le cursus pour tel ou tel métier oblige à apprendre des choses qui ne serviront jamais dans ledit métier (ni dans la vie quotidienne, pour certaines choses)?
Après, bien-sûr jusqu'à un certain niveau, ça sert, évidemment. Mais je crois qu'à partir du moment où on doit apprendre des choses qui objectivement, ne servent pas dans la vie de tous les jours, mais seulement dans certains métiers spécifiques, c'est qu'on est déjà dans la spécialisation alors que c'est sensé être le cursus général. ça aussi c'est pas logique.
[quote="Jonquille57]]Je rajoute que ce qui peut paraître inutile à un certain moment peut servir plus tard.[/quote]
Je regrette, ça dépends quoi. Quelqu'un qui ne fera jamais carrière dans les maths ou quoi que ce soit de similaire, objectivement et honnêtement, tu penses que le théorème de Thalès, qui lui semblait inutile, lui servira à quoi et quand?
"L'autisme n'est pas contagieux et je trouve que c'est bien dommage d'ailleurs!" J. Schovanec
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Re: Comment accompagner un enfant autiste léger ?
moi aussi, mais c'est très subjectif! et encore une fois, ça ne constitue pas un argument pour le mettre au programme obligatoire de tout le monde!Syberia a écrit :Je me refuse catégoriquement à aimer les salsifis !freeshost a écrit :Il est aussi possible, en tout cas pour moi, d'accumuler les sources de motivation, vouloir en avoir toujours plus : aimer la mathématique, aimer l'informatique, aimer les langues, aimer la psychologie, aimer les échecs, aimer la salade, etc. Je ne sais pas si c'est le cas des Asperger en général.
Plus sérieusement, oui, j'éprouve la même envie de connaître plus de choses et de m'intéresser d'avantages à certains domaines. Mais, dans un sens, je ne choisis pas. Il suffit que je tombe sur un truc qui m'interpelle pour que je focalise toute mon attention dessus (dans n'importe quel domaine).
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Re: Comment accompagner un enfant autiste léger ?
Il m'arrive aussi de tomber sur un nouveau domaine qui m'interpelle pour que j'y consacre du temps à faire des recherches. Mais ce domaine ne remplace pas, du moins chez moi, les domaines précédemment abordés. Il s'y ajoute. Et j'entretiens ma curiosité.Syberia a écrit :Plus sérieusement, oui, j'éprouve la même envie de connaître plus de choses et de m'intéresser d'avantages à certains domaines. Mais, dans un sens, je ne choisis pas. Il suffit que je tombe sur un truc qui m'interpelle pour que je focalise toute mon attention dessus (dans n'importe quel domaine).
Il y a bien une époque où je ne suivais pas les cours d'histoire et de philosophie.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Comment accompagner un enfant autiste léger ?
Pour l'exemple des mathématiques, effectivement, je ne pense pas que ce qui soit important est de réciter n'importe quel théorème appris au collège ou au lycée une fois l'âge adulte atteint. Il me semble que les mathématiques servent plus à développer une certaine logique, une certaine façon de penser et de raisonner.
Sinon, je rajouterai que le savoir entraîne le savoir. Je veux dire par là que pour s'intéresser à un compositeur, il faut déjà connaître un minimum la musique ( savoir déjà que la musique classique existe ! ).
Pour s'intéresser à un pays, il faut aussi savoir qu'il existe, etc, etc....
Sinon, je rajouterai que le savoir entraîne le savoir. Je veux dire par là que pour s'intéresser à un compositeur, il faut déjà connaître un minimum la musique ( savoir déjà que la musique classique existe ! ).
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