Solitude, volonté d'indépendance, sociabilisation
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Je comprend ce que tu ressens Tugdual, c'est le plus gros dilemme de ma vie.
J'ai toujours cherché à être plus normale que la normalité juste pour pouvoir éprouver ce bonheur d'avoir un groupe d'ami avec qui passer des soirées qui puissent me faire ressentir cette chaleur en dedans.
Je me suis longtemps forcé à essayer de ressentir cette chose, comme si un mur invisible entre mon coeur et l'émotion était présente, je n'y suis jamais parvenu, ce qui était toujours une source de frustration intense et de déception. (suivie de crise de larme et de questionnement sans fin sur pourquoi je n'arrive pas à passer ce mur).
Avec le temps, je me suis faite à la solitude, pas spécialement que j'en suis ultra fan, juste parce que c'est stable émotionnellement et que ça m'évite de me confronter à mes difficultés pour me synchroniser avec les autres.
Mais si par miracle, je pouvais enfin briser le mur et accèder à la joie d'un plaisir partager avec un groupe d'ami, je le ferai.
J'ai toujours cherché à être plus normale que la normalité juste pour pouvoir éprouver ce bonheur d'avoir un groupe d'ami avec qui passer des soirées qui puissent me faire ressentir cette chaleur en dedans.
Je me suis longtemps forcé à essayer de ressentir cette chose, comme si un mur invisible entre mon coeur et l'émotion était présente, je n'y suis jamais parvenu, ce qui était toujours une source de frustration intense et de déception. (suivie de crise de larme et de questionnement sans fin sur pourquoi je n'arrive pas à passer ce mur).
Avec le temps, je me suis faite à la solitude, pas spécialement que j'en suis ultra fan, juste parce que c'est stable émotionnellement et que ça m'évite de me confronter à mes difficultés pour me synchroniser avec les autres.
Mais si par miracle, je pouvais enfin briser le mur et accèder à la joie d'un plaisir partager avec un groupe d'ami, je le ferai.
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Un bon moment à passer, c'est avec des fans (aussi fan que toi, voire plus) pendant un concert. On ne se connaît pas, mais on discute du groupe, de ses chansons, on chantonne, on s'amuse, on partage un verre, et on ne se connaît pas, on ne se demande même pas le prénom, mais on se reconnaît la face.
Puis quand le public chante en choeur, il n'y a rien de tel.
Puis quand le public chante en choeur, il n'y a rien de tel.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Par normalité, j'entends juste le plus grand nombre,Sylviane a écrit :La normalité ce n'est pas forcément aimer les réunions plus ou moins arrosées .
la plupart des gens (je n'y vois pas de jugement).
Et d'après mes observations, la grande majorité
des personnes aiment ces rencontres légères ...
Je n'en établis pas.Sylviane a écrit :Tu n'as pas établir d'échelle de valeur .
C'est seulement que je perçois ce bonheur collectif,
sans pour autant y accéder, j'en reste un spectateur.
C'est frustrant, et j'en suis peut-être bien jaloux ...
C'est tout à fait ça.Lou Morgan a écrit :J'ai toujours cherché à être plus normale que la normalité juste pour pouvoir éprouver ce bonheur d'avoir un groupe d'ami avec qui passer des soirées qui puissent me faire ressentir cette chaleur en dedans.
Ceci me rappelle le mariage de mon cousin ...Lou Morgan a écrit :Je me suis longtemps forcé à essayer de ressentir cette chose, comme si un mur invisible entre mon coeur et l'émotion était présente, je n'y suis jamais parvenu, ce qui était toujours une source de frustration intense et de déception. (suivie de crise de larme et de questionnement sans fin sur pourquoi je n'arrive pas à passer ce mur).
Oula ! Je crois que j'en ai déjà parlé quelque part,freeshost a écrit :Un bon moment à passer, c'est avec des fans (aussi fan que toi, voire plus) pendant un concert.
les concerts ne sont vraiment pas pour moi.
Tous ces inconnus qui envahissent mon espace ?
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Comme Tugdual, j'ai essayé et j'ai été définitivement déçu.freeshost a écrit :Un bon moment à passer, c'est avec des fans (aussi fan que toi, voire plus) pendant un concert. On ne se connaît pas, mais on discute du groupe, de ses chansons, on chantonne, on s'amuse, on partage un verre, et on ne se connaît pas, on ne se demande même pas le prénom, mais on se reconnaît la face.
Puis quand le public chante en choeur, il n'y a rien de tel.
C'est clairement trop bruyant (si je vais à un concert c'est pour écouter la musique pas les gens crier), trop de contact physique, trop d'odeur, trop de lumière qui partent dans tout les sens...
Ensuite, la plupart des gens sont sous produit (ça dépend les types de concert bien entendu) ou/et ont des comportements trop imprévisibles.
Le lancement des discussions sont trop intrusives dans la majorité des cas, ce qui me fait totalement paniquer.
Puis on se rend vite compte que les fans, ne sont pas intéressé par les mêmes choses dans ce qu'on aime...
Et que ce soit pour la musique, les jeux-vidéos, les jeux de rôles, la bande-dessinée, etc... j'ai toujours été confronté au fameux mur que j'ai décris plutôt avec les gens qui sont censé partager la même passion que moi....
Modifié en dernier par Lupine le jeudi 22 août 2013 à 23:16, modifié 1 fois.
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Est-ce que beaucoup d'Asperger sont ainsi ? (ne supportent pas cette promiscuité sonore, tactile, olfactive...)
Je me demande si je suis un Asperger, d'autant plus que j'aime les asperges (sauf quand je vais uriner ).
Je me demande si je suis un Asperger, d'autant plus que j'aime les asperges (sauf quand je vais uriner ).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Je cite ces deux phrases pour rebondir sur l'avis de Sylviane avec laquelle je suis d'accord.Par normalité, j'entends juste le plus grand nombre,
la plupart des gens (je n'y vois pas de jugement).
Et d'après mes observations, la grande majorité
des personnes aiment ces rencontres légères ...
Et si ce que tu perçois comme la normalité n'était que la partie émergée de l'iceberg ?
Bon, je suis une NT atypique et sauvage mais j'ai tout de même de très bonnes amies. Pour ces amies-là, les relations sociales ne consistent pas en "rencontres légères" mais en échanges plus profonds. Mon cercle d'amis me ressemble, en partie, c'est vrai, mais je constate que ce qui est "profond" dans les relations humaines ne fait pas l'objet d'étalage (sauf peut-être dans la littérature et certains films, mais, dans ce cas, ce n'est pas de l'étalage).
Pendant longtemps, je me suis dit qu'il "fallait" faire comme les autres, cad comme l'image qu'ils veulent bien renvoyer d'eux. Mais je n'y arrivais pas et je me sentais toujours décalée dans un groupe de "rencontres légères" comme tu dis.
A partir du moment où je me suis dit que, norme ou pas, l'important n'était pas de "faire comme si" mais d'être en cohérence avec soi-même, je me suis sentie libérée d'une énorme pression. Ca m'a pris 50 ans, cad, beaucoup trop de temps.
Que constitue l'essentiel de la vie pour toi ? La façon dont tu vis actuellement semble être l'aboutissement d'un long parcours et de réflexions approfondies.
Et si les vraies questions étaient : Est-ce que ça te coûte beaucoup de manquer des occasions de "bonheur collectif ? Est-ce que les relations amicales que tu peux entretenir à ta façon te semblent insuffisantes ?
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Personnellement je ne pourrais jamais aller à un concert (au théâtre ou au cinéma c'est déjà très difficile). Je crois que je ferais une crise de panique rien que dans la file d'attente. Cette année je vais devoir participer à des groupes de travail pour valider mon année universitaire (15 personnes environ) et j'appréhende déjà.freeshost a écrit :Est-ce que beaucoup d'Asperger sont ainsi ? (ne supportent pas cette promiscuité sonore, tactile, olfactive...)
NT avec faille narcissique.
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
@Mars: je pense qu'il est important de noter que ce qu'il appelle activité légère c'est ceci
(en me relisant j'ai l'impression de m’immiscer dans un échange entre vous et Tugdual de manière impoli, j'en suis désolée si c'est le cas....)
Avec vos amis, vous aimez surement aller au restaurant ou faire un repas ensemble, rire et plaisanter ensemble ou ce genre d'activité simple où on a du plaisir ensemble et que l'on partage en groupe non ?Tugdual a écrit :Ainsi, lorsque je vois des personnes "normales" passer
une soirée ensemble, partager un repas, plaisanter, rire,
chahuter, danser ... etc ... je vois bien que toutes ces personnes
prennent un immense plaisir pendant tous ces moments.
Mon problème est que j'arrive bien à percevoir et à concevoir
ce "plaisir d'être ensemble" chez les autres, plaisir qui me
fait bourgrement envie, mais que je ne le ressens pas,
pas plus que je ne le conçois, pour moi-même.
(en me relisant j'ai l'impression de m’immiscer dans un échange entre vous et Tugdual de manière impoli, j'en suis désolée si c'est le cas....)
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Mars, globalement tu as raison.
D'abord pour les "échanges plus profonds",
qui ont aussi ma préférence, mais pour lesquels
j'ai bien rarement trouvé d'interlocuteurs.
Quoiqu'il s'agisse ici d'un autre genre de plaisir,
ancré sur l'intellect, emplit de réflexions ...
Ma rationnalité m'a aussi joué des tours,
et j'ai vu des personnes s'écarter de moi
parce que je refusais les idées qu'elles voulaient
me voir accepter. Mais tout de même, pas question
d'admettre sans argument valable que "2+2=5" ...
Ensuite pour "être en cohérence avec soi-même".
C'est un travail que j'ai commencé il y a quelques
années, après la mort de ma grand-mère. Mais il me
reste beaucoup à faire dans ce domaine, car j'ai
fait tant d'efforts pour paraître "normal" que
je me sens, encore aujourd'hui, à l'intérieur
de moi-même, comme scindé en deux personnalités :
celle que je suis réellement, bien camouflée, et celle
que j'expose, très différente, plus passe-partout.
Peu à peu, je relâche le contrôle, et je tente
de rapprocher ce que j'expose de ce que je suis.
Je prévois qu'il va y avoir un peu de casse ...
Je suis effectivement en train de mettre en place,
après quelques ratés, ce qui constitue pour moi
"l'essentiel de la vie", c'est à dire un endroit
où je me sente bien, où je me sente chez moi.
Ça ne se fait pas sans mal, mais c'est chouette.
Indéniablement, c'est le plus beau moment de ma vie ...
mais c'est une période particulière, je n'ai guère
de temps libre. C'est avec un voisin, assez éloigné
(un kilomètre, et bien plus agé que moi), que j'ai
des discussions vraiment intéressantes, et avec lequel
je lâche le plus de lest, que je me contrôle moins.
Et puis je commence à voir passer Olivier ...
Cele ne me coûte (puisque je reste en dehors de cet état)
ni me manque (puisque je n'ai pas connu cet état).
C'est plus un ressenti, une envie, presque un fantasme.
Je me fais l'effet de quelqu'un, il y a deux cents ans,
qui regarde les oiseaux voler, et qui se dit que ça doit
vraiment être génial de voler librement, légèrement,
tout en sachant que c'est physiquement impossible ...
D'abord pour les "échanges plus profonds",
qui ont aussi ma préférence, mais pour lesquels
j'ai bien rarement trouvé d'interlocuteurs.
Quoiqu'il s'agisse ici d'un autre genre de plaisir,
ancré sur l'intellect, emplit de réflexions ...
Ma rationnalité m'a aussi joué des tours,
et j'ai vu des personnes s'écarter de moi
parce que je refusais les idées qu'elles voulaient
me voir accepter. Mais tout de même, pas question
d'admettre sans argument valable que "2+2=5" ...
Ensuite pour "être en cohérence avec soi-même".
C'est un travail que j'ai commencé il y a quelques
années, après la mort de ma grand-mère. Mais il me
reste beaucoup à faire dans ce domaine, car j'ai
fait tant d'efforts pour paraître "normal" que
je me sens, encore aujourd'hui, à l'intérieur
de moi-même, comme scindé en deux personnalités :
celle que je suis réellement, bien camouflée, et celle
que j'expose, très différente, plus passe-partout.
Peu à peu, je relâche le contrôle, et je tente
de rapprocher ce que j'expose de ce que je suis.
Je prévois qu'il va y avoir un peu de casse ...
Je suis effectivement en train de mettre en place,
après quelques ratés, ce qui constitue pour moi
"l'essentiel de la vie", c'est à dire un endroit
où je me sente bien, où je me sente chez moi.
Ça ne se fait pas sans mal, mais c'est chouette.
Indéniablement, c'est le plus beau moment de ma vie ...
Le fait est que je rencontre peu de monde ces temps-ci,Mars a écrit :Est-ce que les relations amicales que tu peux entretenir à ta façon te semblent insuffisantes ?
mais c'est une période particulière, je n'ai guère
de temps libre. C'est avec un voisin, assez éloigné
(un kilomètre, et bien plus agé que moi), que j'ai
des discussions vraiment intéressantes, et avec lequel
je lâche le plus de lest, que je me contrôle moins.
Et puis je commence à voir passer Olivier ...
En fait, cette question ne se pose pas dans ces termes.Mars a écrit :Est-ce que ça te coûte beaucoup de manquer des occasions de "bonheur collectif ?
Cele ne me coûte (puisque je reste en dehors de cet état)
ni me manque (puisque je n'ai pas connu cet état).
C'est plus un ressenti, une envie, presque un fantasme.
Je me fais l'effet de quelqu'un, il y a deux cents ans,
qui regarde les oiseaux voler, et qui se dit que ça doit
vraiment être génial de voler librement, légèrement,
tout en sachant que c'est physiquement impossible ...
Pas d'inquiétude Lou Morgan, c'est une discussion ouverte ...Lou Morgan a écrit :(en me relisant j'ai l'impression de m’immiscer dans un échange entre vous et Tugdual de manière impoli, j'en suis désolée si c'est le cas....)
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Mon mari a beaucoup de relations professionnelles mais aucun camarade et encore moins ( si c'était possible ) d'amis .
Il avoue en souffrir . Il souhaiterait connaitre la complicité d'une amitié virile .
En revanche il ne m'a jamais dit regretter de ne ressentir aucun plaisir à être en groupe . Les sorties avec des copains quand nous étions plus jeunes l'ennuyaient si nous n'avions pas un but bien précis ; escalade , canoë , ski .....Il n'envie pas l'amusement que certains semblent retirer de soirées et festivités .
Et comme dit Mars combien sont réellement heureux d'être là ? Quel pourcentage fait semblant pour correspondre à la norme et n'être pas exclus de la communauté humaine à laquelle ils s'identifient plus ou moins ?
"
un endroit
où je me sente bien, où je me sente chez moi.
Ça ne se fait pas sans mal, mais c'est chouette.
Indéniablement, c'est le plus beau moment de ma vie .. ".
Voilà qui fait plaisir à lire !
Il avoue en souffrir . Il souhaiterait connaitre la complicité d'une amitié virile .
En revanche il ne m'a jamais dit regretter de ne ressentir aucun plaisir à être en groupe . Les sorties avec des copains quand nous étions plus jeunes l'ennuyaient si nous n'avions pas un but bien précis ; escalade , canoë , ski .....Il n'envie pas l'amusement que certains semblent retirer de soirées et festivités .
Et comme dit Mars combien sont réellement heureux d'être là ? Quel pourcentage fait semblant pour correspondre à la norme et n'être pas exclus de la communauté humaine à laquelle ils s'identifient plus ou moins ?
"
un endroit
où je me sente bien, où je me sente chez moi.
Ça ne se fait pas sans mal, mais c'est chouette.
Indéniablement, c'est le plus beau moment de ma vie .. ".
Voilà qui fait plaisir à lire !
L'hypercritique est à la critique ce que la finasserie est à la finesse. » (Charles-Victor Langlois)
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
J'aime aussi les discussions "sensées" et moins celles qui me paraissent "superficielles" (et celles sur les choses qui ne m'intéressent pas, comme les voitures). Les discussions sensées, je les trouve surtout sur les forums sur l'internet. Chaque forum (un forum où on parle de mathématique, un forum où on parle de la langue française, un forum où on parle de politique, etc.) est un contexte où est mis en valeur l'objet de la discussion plus que la relation entre les interlocuteurs.Tugdual a écrit :D'abord pour les "échanges plus profonds", qui ont aussi ma préférence, mais pour lesquels j'ai bien rarement trouvé d'interlocuteurs. Quoiqu'il s'agisse ici d'un autre genre de plaisir, ancré sur l'intellect, emplit de réflexions ... Ma rationnalité m'a aussi joué des tours, et j'ai vu des personnes s'écarter de moi parce que je refusais les idées qu'elles voulaient me voir accepter. Mais tout de même, pas question d'admettre sans argument valable que "2+2=5" ...
Si des personnes s'écartent de moi parce qu'elles remarquent que je n'adhère pas à leurs idées ou à leurs manières de pensée, je n'insiste pas pour entretenir la relation. Je me tourne vers d'autres personnes. Je joue aux échecs avec des personnes ; je discute de mathématique avec d'autres ; je parle de bière avec d'autres ; je bavarde de linguistique avec encore d'autres ; etc. La démarche scientifique, l'esprit critique ainsi que la psychologie sociale et les sciences du langage m'aident beaucoup à décanter, différencier les types de discussions, les types d'argumentations.
Quant à la "cohérence", je prends mes distances avec elle car me semble être un facteur de réticence au changement. "A trop vouloir être cohérent, on se prive du changement." On opte pour le statu quo, on se sort difficilement des habitudes, on est moins enclin à l'ouverture d'esprit (qui n'est pas une fracture du crâne), on est plus sujet à un certain fatalisme (déresponsabilisant), qui ne rime pas avec liberté. D'un autre côté, la consistance permet de ne pas être trop influencé, influençable, de garder des points de repères. "Sans repère, on est vite repéré par les personnes influentes."
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Il me semble que ça partie des principaux soucis inhérent à l'Asperger.freeshost a écrit :Est-ce que beaucoup d'Asperger sont ainsi ? (ne supportent pas cette promiscuité sonore, tactile, olfactive...)
Je me demande si je suis un Asperger, d'autant plus que j'aime les asperges (sauf quand je vais uriner ).
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Bonnes questions ...Sylviane a écrit :Et comme dit Mars combien sont réellement heureux d'être là ? Quel pourcentage fait semblant pour correspondre à la norme et n'être pas exclus de la communauté humaine à laquelle ils s'identifient plus ou moins ?
Le soucis des forums, c'est que le temps y passe trop vite.freeshost a écrit :Les discussions sensées, je les trouve surtout sur les forums sur l'internet.
J'essaie donc de ne pas m'éparpiller ...
Effectivement. C'est ainsi que le vide s'étend ...freeshost a écrit :Si des personnes s'écartent de moi parce qu'elles remarquent que je n'adhère pas à leurs idées ou à leurs manières de pensée, je n'insiste pas pour entretenir la relation.
Par contre, cette façon de voir les choses m'échappe.freeshost a écrit :Quant à la "cohérence", je prends mes distances avec elle car me semble être un facteur de réticence au changement. "A trop vouloir être cohérent, on se prive du changement."
Je n'arrive pas à concevoir comment la cohérence s'oppose
au changement, à l'ouverture d'esprit ou à la liberté.
Pour ma part ce serait plutôt le contraire ...
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Bon, ce n'est pas si simple, mais la cohérence me semble se rapprocher de la consistance, vers la recherche de quelque chose de stable, et définitif, alors que la liberté accepte le fait qu'il n'y ait rien de définitif.
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Re: Peur de la solitude et volonté d'indépendance
Je suis NT, et pour moi l'essentiel est de savoir si on a plaisir ou pas à être en "société"...
Personnellement, je peux apprécier un repas au restau avec des relations "superficielles" par ce que ce moment-là s'y prête....Je profite, de l'instant présent..
Mais je préfère aussi de loin , me retrouver avec des gens que j'aime , que j'apprécie et avec qui je peux avoir des échanges intéressants et productifs. Une "petite" soirée avec de vrais amis , là j'adore.!
En revanche, si j'aime beaucoup la musique, je ne supporte pas la foule....
Je peux aussi apprécier d'avoir des moments RIEN que pour moi, seule...Histoire de décompresser.!
Tugdual, pourquoi ne pas créer (en plus des cafés -asperger d'Asperansa) des rencontres avec 2 ou 3 personnes avec qui tu t'entends bien? Chez toi ou ailleurs?
A un moment choisi, un lieu choisi et avec des personnes choisies?
Je comprends malgré tout le dilemme qui est le vôtre, entre avoir des amis, et la volonté d'être au calme....
Bon courage.!
Personnellement, je peux apprécier un repas au restau avec des relations "superficielles" par ce que ce moment-là s'y prête....Je profite, de l'instant présent..
Mais je préfère aussi de loin , me retrouver avec des gens que j'aime , que j'apprécie et avec qui je peux avoir des échanges intéressants et productifs. Une "petite" soirée avec de vrais amis , là j'adore.!
En revanche, si j'aime beaucoup la musique, je ne supporte pas la foule....
Je peux aussi apprécier d'avoir des moments RIEN que pour moi, seule...Histoire de décompresser.!
Tugdual, pourquoi ne pas créer (en plus des cafés -asperger d'Asperansa) des rencontres avec 2 ou 3 personnes avec qui tu t'entends bien? Chez toi ou ailleurs?
A un moment choisi, un lieu choisi et avec des personnes choisies?
Je comprends malgré tout le dilemme qui est le vôtre, entre avoir des amis, et la volonté d'être au calme....
Bon courage.!
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.