Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
Est-ce que nous pensons à la mort ?
Je ne peux pas répondre pour les autres, je peux juste répondre sur mon propre ressenti.
Depuis lundi, c'est quelque chose qui m'a fait bien réfléchir :
4h20 du matin, mon chat Yonyon décède. Il avait une leucémie et il était stable depuis un moment pourtant. Il a fait un arrêt cardiaque et m'a appelé juste avant. le temps que j'aille le caresser, 1 minute après, c'était terminé.Jje l'ai mis dans une panière avec un serviette de bain en dessous et je l'ai amené dans le grand lit. Les autres minous ont pu lui faire les adieux et on a redormi ensemble une bonne heure et demi. ca aurait été plus tragique si j'avais dû l'amener chez le vétérinaire le faire "endormir", la culpabilité m'aurait cisaillée des semaines entières.
11h20 le même jour, dermatologue : il semblerait que je sois l'"heureuse" propriétaire (en plus d'un psoriasis en goutte pas courant) d'un carcinome, soit un cancer de la peau, situé sur l'aile du nez, premier RV chez le chirurgien le 3 septembre. Il y aurait plus de "chance" que ça soit un basocellulaire (le genre, un coup de bistouri, des points de suture, pas de métastases et on n'en entend plus parler) qu'une saloperie plus grave qui nécessiterait une chirurgie plus lourde, des radiations, une chimio une vérification de métastases, mais ça je ne le saurai qu'au dernier moment. Ca m'a tout de suite fait penser à Romuald. Je me suis dit que si c'était vraiment mauvais, je mettrai toute mes affaires en ordre et je m'occuperai de trouver une ou des bonnes familles pour mes chats. Je ne les ai pas sauvé de la rue pour les faire euthanasier ensuite. Je vais dans le tragique, hein, mais je me dis qu'il vaut mieux prévoir. Ca n'est certainement rien, mais au niveau angoisse, je croque des spasmines comme des smarties pour me calmer.
Toujours le même jour, un drame familial en Bretagne. Je ne reviendrai que brièvement là dessus, ceux qui ont FB et sont abonnés à la page d'Asperansa connaissent mon point de vue extérieure (de femme "écoeurante"/ moi je dirai juste que dans certaines circonstances, mon "parfois manque d'empathie me permet d'avoir un regard extérieur sur certaines questions sans être embarrassée de sentiments d'attachement) . Bizarrement, on dirait qu'un tabou s'est mis en place même si les gens ont leur opinion sur la question des enfants et qu'ils ne pouvaient pas s'exprimer sur le sujet, comme si , ce que l'on osait penser, "salissait" la mémoire de personnes qui avaient accompli de belles choses et donné de l'espoir à d'autres de leur vivant. Etre mort, ça ne signifie pas automatiquement que tout ce que l'on a fait était bon, ça n'élève pas les gens au rang de saint, c'était des êtres humains qui avaient leurs bons côtés comme des zones d'ombres angoissantes. C'est juste mon avis perso, hein ?
Sur ce, il faudrait que je reposte des photos. Depuis près de 3 semaines, je fais 7h de catsitting / jour (crèche fermée pour 3 semaines et ils arrêtent les contrats des CDDs avant et les reprennent juste après). Les seuls moments où je peux souffler c'est de retrouver mes chats et de travailler mes photos.
Je ne peux pas répondre pour les autres, je peux juste répondre sur mon propre ressenti.
Depuis lundi, c'est quelque chose qui m'a fait bien réfléchir :
4h20 du matin, mon chat Yonyon décède. Il avait une leucémie et il était stable depuis un moment pourtant. Il a fait un arrêt cardiaque et m'a appelé juste avant. le temps que j'aille le caresser, 1 minute après, c'était terminé.Jje l'ai mis dans une panière avec un serviette de bain en dessous et je l'ai amené dans le grand lit. Les autres minous ont pu lui faire les adieux et on a redormi ensemble une bonne heure et demi. ca aurait été plus tragique si j'avais dû l'amener chez le vétérinaire le faire "endormir", la culpabilité m'aurait cisaillée des semaines entières.
11h20 le même jour, dermatologue : il semblerait que je sois l'"heureuse" propriétaire (en plus d'un psoriasis en goutte pas courant) d'un carcinome, soit un cancer de la peau, situé sur l'aile du nez, premier RV chez le chirurgien le 3 septembre. Il y aurait plus de "chance" que ça soit un basocellulaire (le genre, un coup de bistouri, des points de suture, pas de métastases et on n'en entend plus parler) qu'une saloperie plus grave qui nécessiterait une chirurgie plus lourde, des radiations, une chimio une vérification de métastases, mais ça je ne le saurai qu'au dernier moment. Ca m'a tout de suite fait penser à Romuald. Je me suis dit que si c'était vraiment mauvais, je mettrai toute mes affaires en ordre et je m'occuperai de trouver une ou des bonnes familles pour mes chats. Je ne les ai pas sauvé de la rue pour les faire euthanasier ensuite. Je vais dans le tragique, hein, mais je me dis qu'il vaut mieux prévoir. Ca n'est certainement rien, mais au niveau angoisse, je croque des spasmines comme des smarties pour me calmer.
Toujours le même jour, un drame familial en Bretagne. Je ne reviendrai que brièvement là dessus, ceux qui ont FB et sont abonnés à la page d'Asperansa connaissent mon point de vue extérieure (de femme "écoeurante"/ moi je dirai juste que dans certaines circonstances, mon "parfois manque d'empathie me permet d'avoir un regard extérieur sur certaines questions sans être embarrassée de sentiments d'attachement) . Bizarrement, on dirait qu'un tabou s'est mis en place même si les gens ont leur opinion sur la question des enfants et qu'ils ne pouvaient pas s'exprimer sur le sujet, comme si , ce que l'on osait penser, "salissait" la mémoire de personnes qui avaient accompli de belles choses et donné de l'espoir à d'autres de leur vivant. Etre mort, ça ne signifie pas automatiquement que tout ce que l'on a fait était bon, ça n'élève pas les gens au rang de saint, c'était des êtres humains qui avaient leurs bons côtés comme des zones d'ombres angoissantes. C'est juste mon avis perso, hein ?
Sur ce, il faudrait que je reposte des photos. Depuis près de 3 semaines, je fais 7h de catsitting / jour (crèche fermée pour 3 semaines et ils arrêtent les contrats des CDDs avant et les reprennent juste après). Les seuls moments où je peux souffler c'est de retrouver mes chats et de travailler mes photos.
Luna TMG
http://www.flickr.com/photos/lunatmg/?details=1 / détails
https://www.flickr.com/photos/lunatmg// vue d'ensemble
"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
J'espère sincèrement, Luna, qu'il s'agit d'un truc bénin et que tout se passera bien pour toi.
NT avec faille narcissique.
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
A propos de chat, j'en ai vu un hier mort au bord d'une route. Les mouches gazouillaient au-dessus de lui.
Cela me fait penser à me faire incinérer : c'est plus écologique que le cercueil et la tombe.
Cela me fait penser à me faire incinérer : c'est plus écologique que le cercueil et la tombe.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
Mon chat est parti pour l'incinération individuelle, 144e, et je récupère ses cendres la semaine prochaine. Tout mes chats sont incinérés et j'ai leurs cendres dans des boites métalliques à la maison. Et le jour où je mourrai, je me ferai incinérer et on mélangera tout avec les cendres de mes chats.
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
Dur début de semaine pour toi, Luna ...
de mes parents est mort dans mes bras.
Cela m'avait sacrément secoué ...
Outre le fait que c'est une énorme dépense d'énergie,
le plus souvent non renouvelable, cela rompt le cycle
de la vie, qui se termine par un dépérissement,
certes peu agréable à concevoir, mais qui ensuite
abouti à l'humus, source de vie nouvelle ...
Dans l'idéal, j'aimerais être enterré sans cercueil,
dans un simple drap (comme les musulmans),
dans un jardin ou un parc, et qu'on plante
un jeune arbre au dessus de moi.
Mais ce bon sens est inconcevable pour
l'administration, qui interdit ce genre de chose ...
Pourtant cela aurait de la gueule.
Vous imaginez ces nouveaux cimetières :
de vastes forêts où il ferait bon se promener ...
Ce serait autre chose que ces amoncellements
de pierre, de marbre, de ciment, ornés de fleurs
artificielles, et visités guère plus qu'une fois par an ...
Il y a quelques années, le berger allemandLuna a écrit :4h20 du matin, mon chat Yonyon décède.
de mes parents est mort dans mes bras.
Cela m'avait sacrément secoué ...
Luna a écrit :11h20 le même jour, dermatologue : il semblerait que je sois l'"heureuse" propriétaire (en plus d'un psoriasis en goutte pas courant) d'un carcinome, [...]
Tout pareil ...Syberia a écrit :J'espère sincèrement, Luna, qu'il s'agit d'un truc bénin et que tout se passera bien pour toi.
Ça se discute ...freeshost a écrit :Cela me fait penser à me faire incinérer : c'est plus écologique que le cercueil et la tombe.
Outre le fait que c'est une énorme dépense d'énergie,
le plus souvent non renouvelable, cela rompt le cycle
de la vie, qui se termine par un dépérissement,
certes peu agréable à concevoir, mais qui ensuite
abouti à l'humus, source de vie nouvelle ...
Dans l'idéal, j'aimerais être enterré sans cercueil,
dans un simple drap (comme les musulmans),
dans un jardin ou un parc, et qu'on plante
un jeune arbre au dessus de moi.
Mais ce bon sens est inconcevable pour
l'administration, qui interdit ce genre de chose ...
Pourtant cela aurait de la gueule.
Vous imaginez ces nouveaux cimetières :
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Ce serait autre chose que ces amoncellements
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TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
S'il y a des possibilités plus écologiques, je suis partant, quitte à partir au compost.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
Bonjour,
Je me permets de répondre, bien que non diagnostiqué.
Je me permets de répondre, bien que non diagnostiqué.
Aussi. J'ai beaucoup pleuré dans les mois qui ont suivi le décès de mes grands-parents.Syberia a écrit : [...] La mort de mes proches m'angoisse.
Idem.Syberia a écrit : Mais en ce qui concerne ma propre mort je n'ai aucun problème avec ça, je sais que je vais mourir un jour, peut-être bientôt ? peut-être dans des dizaines d'années ? je n'en sais rien. Toutefois cette idée ne me terrifie pas.
Modifié en dernier par Spica le lundi 19 septembre 2016 à 18:48, modifié 9 fois.
Non diagnostiqué TSA.
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
Je partage entièrement ton avis.Dans l'idéal, j'aimerais être enterré sans cercueil,
dans un simple drap (comme les musulmans),
dans un jardin ou un parc, et qu'on plante
un jeune arbre au dessus de moi.
Mais ce bon sens est inconcevable pour
l'administration, qui interdit ce genre de chose ...
Pourtant cela aurait de la gueule.
Vous imaginez ces nouveaux cimetières :
de vastes forêts où il ferait bon se promener ...
Ce serait autre chose que ces amoncellements
de pierre, de marbre, de ciment, ornés de fleurs
artificielles, et visités guère plus qu'une fois par an ...
Quant à toi, Luna, je te fais de gros bisous et t'envoie un mail.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
Et y a-t-il des Asperger et des non-Asperger qui préfèrent ne pas y penser ? "Penser à la mort, ça me fait le même effet qu'un détraqueur."
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
J'ai vérifié ma boite, je n'ai pas eu de mail, Mars.
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
J'ai très peur de la mort, ne plus être rien, ne plus penser.J'essai de ne pas trop y penser mais j'ai vécu 45 ans et j'ai l'impression que ce ne sera pas assez d'en vivre encore autant, que ma vie est bien trop courte. J'ai eu une vie très difficile jusqu'à mon diagnostic, je vis un peu mieux maintenant, j'espère mieux vivre mes prochaines années et je trouve que je n'aurais pas assez le temps d'en profiter.Je voudrais qu'on me donne plus de temps en bonne santé, 130 à 150 ans par exemple.Ensuite, je déteste moi aussi les cimetières tels qu'ils sont faits en France. En plus on vous enterre pour une durée limitée à moins de pouvoir payer sa concession pour une durée illimitée ce qui ne sera pas le cas pour moi.Je préférerais être enterré dans un grand parc où les gens seraient heureux de se promener, de faire du jogging ou de jouer au ballon, qu'il y est plein d'arbres, de plantes et de fleurs. Il y auraient seulement des petites plaques sur le sol avec une photo, le nom, le prénom, la date de naissance et de mort et éventuellement un petit texte sur la personne décédée, sa profession, ses centres d'intérêts...
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
freeshost a écrit :Et y a-t-il des Asperger et des non-Asperger qui préfèrent ne pas y penser ? "Penser à la mort, ça me fait le même effet qu'un détraqueur."
ça n'a pas vraiment d'effet sur moi , pour le peu que ma mère mourrait demain , j'en verrais l'aspect financier qui serait avantageux pour moi ce qui me ferait un sourire en coin . de la a pleurer de chaude l'arme pour elle . non , pour moi ce n'est qu'une étape de la vie .
le seul côté de la mort qui m'intéresse , c'est le paranormal du côté de la chose . les fantômes , les esprits . l'autre dimension d'après la mort .
philippe diagnostiqué syndrome asperger .
vivant au Québec
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
Je ne sais pas si je suis autiste ou pas, mais voilà comment je vis cette question:
Ma propre mort: Je ne sais plus si j'y pensais quand j'étais jeune, à 25 ans j'en ais pris conscience et ça m'a fait comme un électrochoc. J'étais désemparé, cela à duré une semaine ou deux. Après cela à considérablement changé ma façon de voir la vie en général. je me sentais moins impliqué. Dans une certaine mesure cela à calmé les angoisses qui concernaient ma peur de rater ma vie ou des aspects de celle ci. D'une façon générale les choses grave me sont semblé moins graves.
Mes proches: J'ai eu relativement peu de décès dans ma famille. J’aimais beaucoup ma grand mère maternelle, elle est morte quand j'avais dix ans. On m'à emmené en promenade pour m'en parler. Je n'ai pas réagi et je n'était pas triste. Je n'avais pas encore intégré que je ne la reverrais plus. Devant l'étonnement et le désarroi de mes proches je me suis senti obligé de pleurer et j'ai pleuré. Quelques jours ou semaines plus tard j'ai percuté que je ne la reverrais plus jamais et j'étais très peiné. Durant cette période je me suis senti monstrueux au regard de mes propres réactions. Lors des autres disparitions d'êtres chers, même histoire à part que je percutais tout de suite que je ne reverrais plus le proche. Si je suis triste cela ne se voit pas à moins que je simule. je suis obligé de le faire pour les autres mais je me sens coupable de le faire. D'ailleurs je suis triste mais pas ému, plus en colère.
Les autres: J'ai tendance à ne rien ressentir quand la télé m'apprends une catastrophe. Ce monde me semble receler d'une telle injustice et de tellement de souffrances que je n'arrive pas à m'émouvoir pour l'une ou l'autre catastrophe. Je ne peux pas trop penser à ces injustices sinon j'ai l'impression que tout perd son sens et que plus rien d'autre compte. je perds trop en motivation. Donc je me force à ne pas y penser.
[edit]Pour la dernière question: je ne pense jamais à ma mort mais je ne l'oublie jamais, elle est comme un petit point là bas, au centre de mon horizon.[/edit]
Ma propre mort: Je ne sais plus si j'y pensais quand j'étais jeune, à 25 ans j'en ais pris conscience et ça m'a fait comme un électrochoc. J'étais désemparé, cela à duré une semaine ou deux. Après cela à considérablement changé ma façon de voir la vie en général. je me sentais moins impliqué. Dans une certaine mesure cela à calmé les angoisses qui concernaient ma peur de rater ma vie ou des aspects de celle ci. D'une façon générale les choses grave me sont semblé moins graves.
Mes proches: J'ai eu relativement peu de décès dans ma famille. J’aimais beaucoup ma grand mère maternelle, elle est morte quand j'avais dix ans. On m'à emmené en promenade pour m'en parler. Je n'ai pas réagi et je n'était pas triste. Je n'avais pas encore intégré que je ne la reverrais plus. Devant l'étonnement et le désarroi de mes proches je me suis senti obligé de pleurer et j'ai pleuré. Quelques jours ou semaines plus tard j'ai percuté que je ne la reverrais plus jamais et j'étais très peiné. Durant cette période je me suis senti monstrueux au regard de mes propres réactions. Lors des autres disparitions d'êtres chers, même histoire à part que je percutais tout de suite que je ne reverrais plus le proche. Si je suis triste cela ne se voit pas à moins que je simule. je suis obligé de le faire pour les autres mais je me sens coupable de le faire. D'ailleurs je suis triste mais pas ému, plus en colère.
Les autres: J'ai tendance à ne rien ressentir quand la télé m'apprends une catastrophe. Ce monde me semble receler d'une telle injustice et de tellement de souffrances que je n'arrive pas à m'émouvoir pour l'une ou l'autre catastrophe. Je ne peux pas trop penser à ces injustices sinon j'ai l'impression que tout perd son sens et que plus rien d'autre compte. je perds trop en motivation. Donc je me force à ne pas y penser.
[edit]Pour la dernière question: je ne pense jamais à ma mort mais je ne l'oublie jamais, elle est comme un petit point là bas, au centre de mon horizon.[/edit]
Modifié en dernier par Mix78 le mardi 27 août 2013 à 23:02, modifié 1 fois.
« Il est acquis que l’on peut dire n’importe quoi tant que l’on ne prétend pas parler avec précision et avec raison. » Allen Newell (1927-1992)
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
La mort des autres ? En fait, je trouve injuste que les gens meurent s'ils n'ont pas atteint l'âge "normal", c'est à dire au moins 80 ans, mieux une centaine d'années après j'avoue que je ne ressens pas grand chose d'autre. Je me suis sentie mal et impuissante et déstabilisée pendant environ 2 ans tout au long de la maladie de mon père et sachant qu'il allait mourir parce qu'il souffrait beaucoup, qu'il n'avait que 67 ans et toujours pour les mêmes raisons : j'aurais voulu qu'il ne souffre pas, il était trop jeune pour mourir, cela me perturbait de changer mes habitudes, aller le voir souvent et par période à l'hôpital, devoir m'occuper de ma mère... après il est mort, j'étais un peu triste et j'ai du reprendre un autre rythme sans mon père avec ma mère à gérer.
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Re: Est-ce que les autistes et Asperger pensent à la mort ?
Pour ma part, il m'arrive de pleurer par "contagion". Les autres personnes pleurent dans les alentours, puis ça me fait pleurer, d'autant plus que l'histoire est réelle. Une histoire triste mais fictive me fera moins pleurer, à moins qu'elle ne me semble réaliste (et réalisable).
Il peut m'arriver souvent de ne pas ressentir tout de suite (sur le moment) le sentiment de tristesse (ou de colère), mais après quelques cogitations d'une nuit (insomnies ou cauchemars).
Un facteur qui contribue à me faire moins pleurer (voire pas du tout) est le fait que la mort est, jusqu'à preuve du contraire, un aboutissement qu'aucun être vivant n'a, jusqu'alors, pu éviter.
Les circonstances de la mort pourront éventuellement éveiller en moi le sentiment de révolte (mort criminelle).
La mort met tout le monde d'accord.
Il peut m'arriver souvent de ne pas ressentir tout de suite (sur le moment) le sentiment de tristesse (ou de colère), mais après quelques cogitations d'une nuit (insomnies ou cauchemars).
Un facteur qui contribue à me faire moins pleurer (voire pas du tout) est le fait que la mort est, jusqu'à preuve du contraire, un aboutissement qu'aucun être vivant n'a, jusqu'alors, pu éviter.
Les circonstances de la mort pourront éventuellement éveiller en moi le sentiment de révolte (mort criminelle).
La mort met tout le monde d'accord.
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