Théâtre et autisme

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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bernard
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Re: Théâtre et autisme

Message par bernard »

Ole Ferme l'oeil a écrit :Où aurais.je abouti? et comment serai-je-considéré si plusieurs de ces "si" avaient été autre-chose que des "si"...
Peut-être aurai-je été interné dans un hôpital psychiatrique surchargé, et là...
Oui surement que cela aurait pu se passer comme tu le décris. J'ai un exemple concret autour de moi où le jeune homme est aujourd'hui réduit à l'état végétatif grâce aux médocs et l'appui d'un psychiatre qui lui a décerné un (faux) diag de schizo pour pouvoir mettre une croix dans une case qu'il connaissait (ce psy ne connait pas l'autisme, seulement la schizo).
C'est la société qui lui verse une indemnité pour ne surtout rien faire, lui qui aurait pu tant faire de choses (intérêt spécifique sur la bourse et les systèmes financiers, autodidacte en maths, etc ...). :hotcry:
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Marianne
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Re: Théâtre et autisme

Message par Marianne »

Ole Ferme l'oeil a écrit :Je m'inquiète, vous tenez quand même compte de son avis... si elle est non-verbale je suppose que le nombre de personnes alentour qui prennent le temps d'essayer de comprendre ce qu'elle a à dire (et même ayant conscience que le fait qu'elle est non-verbale ne veut pas dire qu'elle n'a rien à dire) est très restreint (ce qui leur donne un pouvoir sur elle assez inquiétant.) donc il est très important que ceux-ci respectent son avis. :?

Je comprends cette inquiétude (et quand je dis je comprends, c'est jamais à la légère, je comprends vraiment cette inquiétude) et je pense qu'elle est légitime, et les "professionnels en questions méritent d'être surveiller, et j'aimerais bien que l'on puisse scruter correctement le travail de tous ces individus, principalement sur un plan éthique,ça n'empêche pas que je pense toujours que les premiers concernés dans l'affaire devraient avoir leur mot à dire.
Marianne a écrit :
Autre chose: un jour, la mère d'un jeune d'un ESAT culturel me disait: " Bon, c'est bien qu'il fasse du théâtre, je suis contente pour lui, mais il ne va pas faire ça toute sa vie, qu'est-ce qu'il va faire après? ou: combien de temps cela va durer?"

Pourquoi-pas faire ça toute sa vie?, qu'en savez-vous?, personne ne peut savoir combien de temps ça va durer, et ça c'est valable pour les NTs comme pour les NATs, pour les valides en général comme pour les handys en général.

Bonjour,
J'ai un peu de temps, j'en profite!
Juste pour dire que dans ce cas, je ne fais que transmettre l'inquiétude que j'ai entendue de la part de cette mère, inquiétude légitime, se faisant du souci pour son fils, jeune autiste pas vraiment autonome. Que se passera-t-il si par exemple il se retrouve rejeté par le metteur en scène, qui trouve finalement qu'il ne joue pas assez bien, ou tout simplement qui décide qu'il n'a plus besoin de lui, qu'il y a quelqu'un qui est meilleur que lui, ou tout simplement qu'il en a marre de lui, etc ? Il me semble que dans un ESAT il y a la notion d'"atelier protégé". Je suis sûre que le genre de situation peut se produire ( et s'est déjà produite...) , et c'est là que je veux parler de l'éthique qui doit exister chez les professionnels qui s'occupent des jeunes autistes qui font du théâtre.
La question de savoir combien de temps cela va durer me semble très importante justement pour les personnes autistes; en tout cas, c'est ce que j'ai appris avec ma fille. Je ne pense pas que ce soit la même chose chez les uns et les autres.
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Marianne
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Re: Théâtre et autisme

Message par Marianne »

Ole Ferme l'oeil a écrit : Je suis très troublé, si elle manifeste qu'elle n'est pas d'accord, pourquoi prendre les décisions à sa place?

...la suite plus tard
Tout simplement parce que je prends soin d'elle. Exemple: Pauline est malade depuis dimanche dernier, une espèce de grippe, avec toux et écoulement du nez, fièvre entre 38 et 40°... Si je ne prenais pas la décision de l'obliger à se laver, à se changer, à manger, elle ne le ferait pas d'elle-même, vous comprenez ? Tout à l'heure, elle a mangé, et finalement elle était très contente et m'a fait un beau sourire. Je ne pense pas qu'elle m'en veuille de l'avoir obligée à sortir du lit. Souvent avec elle, je dois "initialiser", après ça roule! Voilà le genre de décisions que je prends tous les jours...
Joyeux Noël!
Marianne.
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Jean
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Re: Théâtre et autisme

Message par Jean »

Ole Ferme l'oeil a écrit :Je m'inquiète, vous tenez quand même compte de son avis... si elle est non-verbale je suppose que le nombre de personnes alentour qui prennent le temps d'essayer de comprendre ce qu'elle a à dire (et même ayant conscience que le fait qu'elle est non-verbale ne veut pas dire qu'elle n'a rien à dire) est très restreint (ce qui leur donne un pouvoir sur elle assez inquiétant.) donc il est très important que ceux-ci respectent son avis. :?
Tu as raison : c'est très important de tenir compte de l'avis de la personne concernée. Mais il faut aussi s'adapter en fonction de la façon dont elle arrive à s'exprimer.

Et de la compréhension de la situation : si nous n'arrivons pas à expliquer (= faire comprendre) cette situation, comment tenir compte de la réponse (ou non-réponse) à une question non compréhensible ?

Chacun doit s'adapter. On n'y arrive pas toujours...
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Ole Ferme l'oeil
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Re: Théâtre et autisme

Message par Ole Ferme l'oeil »

Je répondrais à ces diverses réponses plus tard, pour l'instant je vais poursuivre le fil de ma réponse inachevée précédente.
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Ole Ferme l'oeil
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Re: Théâtre et autisme

Message par Ole Ferme l'oeil »

suite de ce post: http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?p=46278#p46278
Où aurais.je abouti? et comment serai-je-considéré si plusieurs de ces "si" avaient été autre-chose que des "si"...
Peut-être aurai-je été interné dans un hôpital psychiatrique surchargé, et là bombardé de médicaments et de calmants, brisé par des méthodes autoritaires employées pour calmer mon côté rebelle, quelqu'un qui me verrait à ce moment ne me classerait probablement pas dans la catégorie: "brillant aspie, juste un peu excentrique et socialement maladroit.
Il me semble que la "forme d'autisme" que l'on a, n'est en fait qu'un paramètre parmi de nombreux autres dans la détermination de la catégorie dans laquelle on sera classé et des perspectives d'avenir que l'on aura.

En parlant d'ESAT justement, quand j'ai visité les chapiteaux turbulents, bien que tous les individus que j'ai rencontrés là-bas étaient différent les uns des autres et tous différents de moi, quand j'étais au milieu d'eux, le lien que je ressentais entre eux et moi était aussi fort que celui que j'ai pu ressentir avec les quelques aspies que j'ai eu l'occasion de rencontrer, j'ai évoqué cette expérience sur un autre topic:
http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?p=41076#p41076
[...] l'idée m'est venue en repensant au fameux Samedi, celui avec le café Asperger le matin et le Burn's Supper le soir.Rencontre avec des aspies et auties autour de midi, et le soir, danse au milieu d'autres neuro-atypiques également principalement dans le spectre autistique, dans les deux cas... je me sentais bien et à ma place... mais comment se fait-il que j'étais le seul autie à participer aux deux évènements... [...]
suite à venir...
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Jonquille57
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Re: Théâtre et autisme

Message par Jonquille57 »

Ole Ferme l'oeil a écrit : Peut-être aurai-je été interné dans un hôpital psychiatrique surchargé, et là bombardé de médicaments et de calmants, brisé par des méthodes autoritaires employées pour calmer mon côté rebelle,
C'est ce que nous avons connu avec Mysterio ( sauf que le service n'était pas surchargé : il s'agissait d'un service pour enfants ). Si nous ne l'avions pas retiré de cet endroit immonde, il serait peut-être aujourd'hui qualifié de schizo...et continuerait à être bourré de médicaments. D'où ma haine profonde contre les psys. Que les bons psys ( s'il en existe ), veuillent bien m'excuser... :roll:
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Murielle
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Re: Théâtre et autisme

Message par Murielle »

Hey Jonquille, tu sais qu'il en existe au moins un..... :wink: :love: :kiss:
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Jonquille57
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Re: Théâtre et autisme

Message par Jonquille57 »

Mais je suis certaine que lui me pardonnerait ! :mryellow:
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Ole Ferme l'oeil
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Re: Théâtre et autisme

Message par Ole Ferme l'oeil »

...suite...
Il est peut-être important que je précise que ma réaction forte, n'était pas celle d'un aspie outré en imaginant que l'on parlait de lui-même, j'étais bien conscient que ce n'était pas quelqu'un me ressemblant (du moins d'un point de vue extérieur) que vous aviez en tête...
Je suis d'avantage concerné que vous ne pourriez l'imaginer par le sujet, et ai de bonnes raisons de me sentir proche de ces gens, je vous en ai évoqué une partie plus haut, J'ai aussi des raisons personnelles...
J'ignore de quelle façon formuler ceci, je sais que la plupart des personnes évoquées ici sont plus visiblement handicapées que moi et en fait ce n'est pour moi qu'une raison supplémentaire pour appuyer mes propos.
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Idée
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Re: Théâtre et autisme

Message par Idée »

Anne Tismer, performer

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Idée
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Re: Théâtre et autisme

Message par Idée »

Je me rends compte que j'ai oublié de dire que Anne Tismer est asperger (je ne crois pas que ce soit mentionné dans la vidéo).

Quelques infos par ici : http://www.lesinrocks.com/2013/07/19/ar ... -11410404/
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AnneH
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Re: Théâtre et autisme

Message par AnneH »

Pour parler de l'autisme et du théâtre, je joue dans une troupe professionnelle. Le directeur et metteur en scène est au courant de mes difficultés et je n'hésite pas à lui demander des conseils quand je n'arrive pas à exprimer ce qu'il me demande (difficulté notamment à exprimer des émotions non verbales). Je peux dire sans me vanter que je suis aujourd'hui l'une des comédiennes qu'il choisit le plus souvent pour les pièces que nous représentons.
Il faut dire, néanmoins que le théâtre a toujours été l'un de mes intérêts restrictifs. Et depuis que j'en fais (j'ai commencé par des cours), j'ai beaucoup appris et évolué dans la communication. Je suis plus épanouie depuis.

Petit témoignage sur un sujet qui me tient à coeur.

Anne
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Re: Théâtre et autisme

Message par stef_asper »

Bonjour Anne,

Je pense en effet que le theatre c'est tres bon.

Je me suis inscrit à un cours avec la ville de Paris qui va debuter au mois de septembre.

Le theatre me permet de me "lacher", et aussi de faire face à mes peurs.
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Jean
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Re: Théâtre et autisme

Message par Jean »

Autistes et spectateurs dans le même bateau

LE MONDE | 22.01.2014
Image
"Nous", pièce chorégraphiée par Anatoli Vlassov pour neuf hommes autistes âgés de 27 à 40 ans.

Ils sont déjà là. Ils attendent. Ils entourent le public qui s'installe en cercle au centre du plateau. Ils le regardent tranquillement. Ce dispositif spectaculaire inversé – qui est venu voir qui ? – fait de Nous, pièce chorégraphiée par Anatoli Vlassov pour neuf hommes autistes âgés de 27 à 40 ans, une rencontre inhabituelle, inconfortable et belle.

Nous porte bien son titre. Nous sommes tous dans le même bateau, partageant l'espace, croisant le regard et assumant peu ou prou notre différence. Ici, les émotions des uns et des autres se lisent vite et sans garde-fou. Nous, interprété par ces neuf « handicapés, atypiques, pour changer peut-être l'opinion que certains ont sur l'autisme », comme l'assène Otto N'yap, l'un des danseurs, est un spectacle où la question de l'autre est cruciale.

Travailler avec des autistes est un défi que des chorégraphes relèvent. En 2008, Thierry Niang et l'écrivain Marie Desplechin imaginaient Au bois dormant. En 1996, Mathilde Monnier concevait L'Atelier en pièces à partir d'ateliers menés à l'hôpital de la Colombière, à Montpellier, puis le film Bruit blanc, réalisé avec Valérie Urréa, dans lequel elle danse avec une femme autiste, Marie-France Canaguier.

Anatoli Vlassov, qui a découvert la danse à travers l'improvisation et le travail de l'Américain Steve Paxton, mobilise son énergie dans des productions détonnantes. Depuis 2003, celui qui s'intéresse aux « démunis, dévalués, censurés » a élaboré des performances avec des éboueurs en France, des conducteurs de chasse-neige au Canada, des cireurs de chaussures en Bolivie. Nous résulte d'un atelier qu'il pilote depuis six ans avec les neuf hommes du spectacle dans le cadre de l'association Turbulences (Etablissement et service d'aide par le travail), destiné aux personnes handicapées, dans le 17e arrondissement, à Paris.

UNE MÉTHODE FONDÉE SUR L'ÉCOUTE ET L'OBSERVATION

Anatoli Vlassov a élaboré une méthode fondée sur l'écoute et l'observation. « Je pars de leurs propositions avant tout, souligne le chorégraphe. C'est leur différence qui impulse mon travail. Cela fait de l'atelier un espace de liberté et de confiance extrême, même s'il est évidemment très cadré. » Nombre d'a priori volent en éclats. « On dit souvent que les autistes ne se touchent pas, ce n'est pas vrai, dit-il. Ils adorent ça, ils ont besoin de ça. Dans la danse, on est sans arrêt en contact. Il était impossible de ne pas autoriser le toucher. En revanche, il a fallu travailler à le désexualiser. »

Avec Nous, Anatoli Vlassov voulait écharper le cliché de l'autisme, en faisant aussi basculer l'atelier de l'amateurisme au professionnalisme. Il a réussi. Précisément construit, composé, Nous est mené de bout en bout par les neuf interprètes, sans aucun accompagnement sur le plateau. Courses, grappes de corps, sauts, chutes, le déroulé est calé sur la musique. « Leur rapport au temps est différent du nôtre, explique Anatoli Vlassov. Il a fallu trouver des repères qui fonctionnent. Ce sont les changements de sons qui les guident dans l'enchaînement des séquences gestuelles. » Certains danseurs récitent au micro des textes écrits ou improvisés par eux, pour la pièce. Matthias Bloess s'est inspiré des jeux vidéo, Alexandre Miriel se téléporte dans une école ou un magasin de sport, qu'il décrit comme s'il y était.

D'abord conçu comme une forme courte présentée au concours Danse élargie 2012, à Paris, Nous a pris de l'ampleur. A l'enseigne du festival Faits d'hiver, partenaire du projet européen Integrance autour de la danse et du handicap, la pièce se jouera sous l'un des chapiteaux de l'association Turbulences. En attendant de tourner, qui sait, dans le réseau classique des théâtres, Anatoli Vlassov compte sur le financement participatif (Kisskissbankbank.com) pour finaliser son projet.

Nous, d'Anatoli Vlassov. Faits d'hiver, chapiteau Turbulences, 12-14, boulevard de Reims, Paris 17e. Le 24 et 25 janvier, à 20 heures. Tél. : 01-42-74-46-00.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans