Différents facteurs entrent en jeu.Nath62 a écrit :Le gros problème du nourrissage vient surtout qu'il est souvent nécessaire parce que l'apiculteur a trop pris dans les réserves des abeilles
On ne récolte jamais le miel
qui est dans le corps de ruche,
et qui constitue la réserve d'hiver.
Faire une récolte trop tardive peut
effectivement compromettre
le stockage du miel dans le corps.
Dans ce cas l'apiculteur a tord !
Poussé à l'extrême, on a le miel chinois.
Là bas, les apiculteurs nourrissent toute
l'année avec du sucre, transformant les ruches
en usines de transformation du sucre en miel.
Inutile de préciser que si ce miel est peu cher,
il n'a pas grand chose à voir avec un miel
naturel de nectar ou de miellat ...
Dans les régions de grande monoculture,
les apiculteurs pleurent très logiquement.
Pour simplifier un peu, il y a beaucoup
de ressources, mais pendant peu de temps !
Seule solution, la transhumance, parfois
longue distance, mais c'est lourd à gérer ...
Un autre facteur est la variété d'abeille.
Aujourd'hui, presque tous les apiculteurs
utilisent des "Buckfast" (ou assimilées),
croisement de l'abeille noire locale et
de l'abeille italienne, pour leur douceur
et leur productivité. Revers de la médaille,
ces abeilles gèrent moins bien la trève
hivernale (peut-être leur origine italienne)
et durant cette période critique réclament
beaucoup plus de nourriture ...
À noter que nos abeilles noires locales
sont aujourd'hui naturellement croisées
avec ces fameuses Buckfast qu'on trouve
absolument partout, au gré des essaimages
et des fécondations des reines dans la nature.
D'après les témoignages des vieux
apiculteurs, elle a perdu au passage
sa légendaire agressivité, tout en
conservant sa frugalité pendant l'hiver.
Comme j'ai récupéré des essaims
des deux variétés, je pourrais comparer
leur comportement l'hiver prochain ...