Et le top du top, c'est que
tu aies pris du plaisir ...

Moi le tout premier contact ne me pose pas de problèmes à conditions que ce soit quelque chose d'assez formel, socialement parlant. Par exemple demander l'heure à quelqu'un dans la rue ou allez acheter sa baguette à la boulangerie ne me pose pas de problème. Ensuite quand la conversation s'anime assez vite je me sens vide, j'ai rien à dire. Surtout les discussion de type comptoir qui me prennent assez vite la tete.Mon problème se situe avant même qu'il y ait une discussion, dans le fait même "d'aller vers les autres" (un manque d'impulsion ou de naturel...)
Le cadre artistique est bien je pense pour les aspers en general, que ce soit creer ou ressentir envers les oeuvres des autres. Dans l'art on s’affranchit des conventions alors quand à la base on est différent de la norme ca libère. Personnellement je ne pratique pas une activité mais j'ai une assez grosse sensibilité artistique.Cet été je me suis fixée comme objectif social de me rendre à quelques reprises à des conférences données par des artistes
En ce qui me concerne on m'a souvent dit que j’étais quelqu'un de timide, ou réservé. Et je l'ai cru pendant longtemps. Alors je me faisais des "challenges" : oser adresser la parole à untel.....D'une certaine manière je suis devenue timide par la force des choses
Je m'étais fait la même réflexion à propos du mariage : pourquoi se marier quand on s'aime ? et je ne vois comme réponses actuelles que des considérations financières.stef_asper a écrit :Ce qui m'etonne enormement c'est que quand on entend les gens parler de leur famille ils ont tous une femme et des enfants merveilleux. Sans compter le poisson rouge. A croire que pour certains la famille est juste une facon d'afficher une facade sociale. Alors que vers 30 ans quand j'ai vu petit à petit les gens se caser autour de moi j'ai pas compris pourquoi ils y attachaient autant d'importance...
Lorsque l'on me demande si j'ai des difficultés à aborder les gens, je réponds généralement non, car je n'ai pas peur d'autrui. En revanche, on m'a fait plusieurs fois la réflexion que je paraissais froide, hautaine, snob (parfois agressive) alors que je ne pense pas l'être. J'ai même eu l'occasion de me voir filmée à une conférence de maths (qui m'intéressait énormément) et, selon ma mère et des amis j'avais l'air de m'ennuyer ferme et d'être en colère (alors que ce n'était pas du tout le cas). Peut-être que l'une des différences entre le SA et la timidité est une mauvaise synchronisation des émotions et de leur expression ?stef_asper a écrit :Et il s'est produit ensuite je pense, souvent une sorte de renoncement, la perte de confiance dans le fait que je peux correspondre à ce que les autres attendent. ce qui apparait de l’extérieur comme de la timidité ou de l’indifférence.
C'est qu'il est tellement bon !Lilas a écrit :Et je me rabat immanquablement sur le buffet.
C'est ca aussi pour moi. Lorsque je constate que des petits groupes de discussion se sont formés je me dis : mais pourquoi des groupes se sont formés comme ca ? Et je ne sais jamais vers quel groupe aller. Quelquefois pour masquer ma gene je me rabats sur les petits foursEt donc, pour reprendre l'exemple du pot entre collègues : je n'ai pas peur d'y aller, je n'ai pas peur de mes collègues, mais je suis incapable d'y trouver ma place
Oui c'est ca. A croire que nous les aspers nous sommes des obsédés du contrôle. Il y a une part de vérité, mais plus que de vouloir controler c'est plutôt éviter de rentrer dans la methodologie de quelqu'un d'autre. C'est ca qui est vraiment dur pour moi. Rentrer dans le moule de ce que quelqu'un d'autre a décidé. Ce qui équivaut à renoncer à "être". En même temps j'ai besoin de sentir une presence bienveillante. Mais distante.Je ne pense pas car, dans le même contexte de pot, je me suis trouvée, il n'y a pas si longtemps, en position d'organisatrice et d'animatrice d'un quizz avec distribution de cadeaux... et j'étais à l'aise
Oui d'accord aussi. C'est pour ca que je me suis lancé comme travailleurs indépendant il y a 7 ans, une activité de conseil et de formation dans mon domaine. Quand j’annonçais que je voulais "créer ma boite" les gens étaient époustouflés. Moi qui suis tout le temps effacé par rapport au groupe, c'est la vision exterieure que je donne. Mais contrairement à l'impression que je donne je suis capable de prendre un certain niveau de risque, de m'exposer un peu. Alors mettre en place mon environnement de travail, mes méthodes de travail, tenir ma compta, me trouver mes clients, tout cela ne m'a pas fait peur. Au contraire les premiers temps j' ai senti une immense libération, celle d'avoir "trouvé ma voie". J'avais suivi un petit stage de création d'entreprise, et un participant créait dans le même domaine que moi alors on se suivait. Les 6 premiers mois il s'est mis une pression et un stress terrible et il a abandonné. Par ce qu'il a vu que c'était pas son truc.Une attitude à manier avec prudence et parcimonie, mais peut-être une clé pour permettre une meilleure relation aux autres ?
vraiment pareilLilas a écrit : Et donc, pour reprendre l'exemple du pot entre collègues : je n'ai pas peur d'y aller, je n'ai pas peur de mes collègues, mais je suis incapable d'y trouver ma place.
Même sans qu'il soit question de participer aux conversations, je ne sais jamais où me mettre. Je n'arrive pas à intégrer un groupe plutôt qu'un autre, je ne sais pas à quel moment boire ou manger, à quel moment changer de groupe, comment réagir quand une personne arrive dans le groupe ou le quitte... C'est l'horreur. Et je me rabat immanquablement sur le buffet.