Peur des regards
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Peur des regards
Avez vous des difficultés à supporter que les autres vous regardent ?
J'entends souvent dire que les aspers ont des difficultés à regarder les autres dans les yeux, c'est mon cas aussi, mais que pensez vous du regard des autres qui se porte sur vous ?
Je me souviens un jour etant ado je me suis promené dans une foret la nuit. C'etait une foret de sapins, bien sombre. Alors je me suis apercu que quand on rentre bien profond dans la foret il fait tellement noir qu'on ne voit meme plus les etoiles. Alors je là dans ce noir total et je me suis senti bien, comme si je faisais partie moi aussi de la foret, je ressentais un calme interieur extraordinaire.
Chez moi à Paris j'habite en rez de chaussée. Quand je suis venu je ne me suis pas méfié mais petit à petit j'ai eu de plus en plus de mal à supporter le regard des autres, en effet en rez de chaussée meme si on peut atténuer avec un voilage nous sommes exposés au regard des gens qui passent.
Ca m'a tellement géné que pendant deux ans j'ai laissé mes volets fermés. Les voisins se sont inquiétés. Le proprietaire est meme venu faire une visite.Mais c'est juste que je m'etais crée ma grotte.
J'aimerais vivre à l'etage le plus elevé d'un immeuble, dans un endroit style grenier, de préférence avec des mur et des poutres en bois. Et je construirais mon chez moi comme une sorte de hutte dans la foret.
Et en regardant par ma fenetre je ne verrais que les toits.
J'entends souvent dire que les aspers ont des difficultés à regarder les autres dans les yeux, c'est mon cas aussi, mais que pensez vous du regard des autres qui se porte sur vous ?
Je me souviens un jour etant ado je me suis promené dans une foret la nuit. C'etait une foret de sapins, bien sombre. Alors je me suis apercu que quand on rentre bien profond dans la foret il fait tellement noir qu'on ne voit meme plus les etoiles. Alors je là dans ce noir total et je me suis senti bien, comme si je faisais partie moi aussi de la foret, je ressentais un calme interieur extraordinaire.
Chez moi à Paris j'habite en rez de chaussée. Quand je suis venu je ne me suis pas méfié mais petit à petit j'ai eu de plus en plus de mal à supporter le regard des autres, en effet en rez de chaussée meme si on peut atténuer avec un voilage nous sommes exposés au regard des gens qui passent.
Ca m'a tellement géné que pendant deux ans j'ai laissé mes volets fermés. Les voisins se sont inquiétés. Le proprietaire est meme venu faire une visite.Mais c'est juste que je m'etais crée ma grotte.
J'aimerais vivre à l'etage le plus elevé d'un immeuble, dans un endroit style grenier, de préférence avec des mur et des poutres en bois. Et je construirais mon chez moi comme une sorte de hutte dans la foret.
Et en regardant par ma fenetre je ne verrais que les toits.
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Re: Peur des regards
Je ne peux pas dire qu'un regardstef_asper a écrit :J'entends souvent dire que les aspers ont des difficultés à regarder les autres dans les yeux, c'est mon cas aussi, mais que pensez vous du regard des autres qui se porte sur vous ?
insistant me mette vraiment à l'aise.
Mais je crois que c'est surtout
parce que je me demande ce que
ça veut dire et que je ne sais
pas, alors, quelle attitude adopter ...
Dans mon précédent logementstef_asper a écrit :Quand je suis venu je ne me suis pas méfié mais petit à petit j'ai eu de plus en plus de mal à supporter le regard des autres, en effet en rez de chaussée meme si on peut atténuer avec un voilage nous sommes exposés au regard des gens qui passent.
(un lotissement) c'était un soucis.
D'un côté le regard des passants
dans la rue était gênant, surtout
parce qu'il m'imposait de faire
attention à ce que je faisais
dans ma maison, histoire de
ne pas me faire trop remarquer ...
Mais d'un autre côté, en fermant
les volets je me sentais enfermé ...
Désormais je n'ai pas de volets,
mais seuls les arbres et les oiseaux
peuvent m'apercevoir. J'espère
qu'il ne se plaigneront pas ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Peur des regards
Par exemple j'ai beaucoup de difficultés à accepter le desir de l'autre.
Avec ma psy ce printemps une seance nous avons mis le doigt sur des points anxiogenes pour moi et à la fin de la seance elle a dit : "c'est du bon travail"
Alors je lui en ai voulu et quelques seances plus tard je lui ai dis que j'avais l'impression de n'etre pour elle qu'un objet d’étude.
Je perçois le désir de l'autre comme "anxiogene" ou toxique, et ca provoque chez moi un effondrement de mon desir propre.
Je prefere ne pas avoir de desir que d'affronter celui de l'autre. "Dans mon monde" je suis toujours d'accord avec moi meme, c'est plus pratique.
Avec ma psy ce printemps une seance nous avons mis le doigt sur des points anxiogenes pour moi et à la fin de la seance elle a dit : "c'est du bon travail"
Alors je lui en ai voulu et quelques seances plus tard je lui ai dis que j'avais l'impression de n'etre pour elle qu'un objet d’étude.
Je perçois le désir de l'autre comme "anxiogene" ou toxique, et ca provoque chez moi un effondrement de mon desir propre.
Je prefere ne pas avoir de desir que d'affronter celui de l'autre. "Dans mon monde" je suis toujours d'accord avec moi meme, c'est plus pratique.
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Re: Peur des regards
Comme Tugdual, je ne peux pas dire que le regard d'autrui me gêne particulièrement (comme je suis souvent seule dans mon coin ou la tête dans un livre, je ne m'en aperçois même pas). En revanche si je remarque que quelqu'un me regarde avec insistance alors je deviens vite parano (car je n'arrive pas à interpréter ses intentions).
C'est comme pour les appels téléphoniques, j'ai besoin de m"imaginer le comportement de la personne au bout du fil pour savoir comment réagir en conséquence, c'est pourquoi je ne réponds qu'aux personnes que je connais assez bien car je peux mimer dans mon esprit leur comportement en fonction des mots qu'ils prononcent (j'ai pour cela recourt à ma banque de données comportementales et aux statistiques). En revanche un inconnu n'a aucune chance de m'avoir au téléphone, aucune.
C'est comme pour les appels téléphoniques, j'ai besoin de m"imaginer le comportement de la personne au bout du fil pour savoir comment réagir en conséquence, c'est pourquoi je ne réponds qu'aux personnes que je connais assez bien car je peux mimer dans mon esprit leur comportement en fonction des mots qu'ils prononcent (j'ai pour cela recourt à ma banque de données comportementales et aux statistiques). En revanche un inconnu n'a aucune chance de m'avoir au téléphone, aucune.
NT avec faille narcissique.
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Re: Peur des regards
Sans avoir "peur" des regards des autres, c'est normal de vouloir se préserver.
Par exemple, dans un bureau, il faut éviter que les espaces de circulation passent derrière le bureau de quelqu'un (sinon, on ne maîtrise pas le regard des autres : horreur des open space).
PS : je vais déplacer le sujet dans "espace TED", où il est plus approprié.
Par exemple, dans un bureau, il faut éviter que les espaces de circulation passent derrière le bureau de quelqu'un (sinon, on ne maîtrise pas le regard des autres : horreur des open space).
PS : je vais déplacer le sujet dans "espace TED", où il est plus approprié.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Peur des regards
Cette peur du regard de l'autre me parle totalement, de mon côté je commence à comprendre pourquoi j'en suis arrivée au point d'éviter au maximum de quitter mon appartement à cause de cette angoisse permanente que me provoque la simple projection d'un regard croisé dans la rue. C'est comme si j'avais peur que leur regard me scan et découvrir la mascarade que je joue pour paraitre le plus normale possible, ce qui les mènerait à me rejeter voir à m'attaquer pour annihiler l'erreur du système que je suis. Ça vient de mes expériences passées assez traumatisante auprès des autres dans l'enfance, l'adolescence et le début de l'âge adulte. Mais plus profondément cette gêne vis-à-vis du regard de l'autre viens aussi de ma difficulté à traduire ce que veut ou attend l'autre au travers de son regard...stef_asper a écrit :Par exemple j'ai beaucoup de difficultés à accepter le desir de l'autre.
Avec ma psy ce printemps une seance nous avons mis le doigt sur des points anxiogenes pour moi et à la fin de la seance elle a dit : "c'est du bon travail"
Alors je lui en ai voulu et quelques seances plus tard je lui ai dis que j'avais l'impression de n'etre pour elle qu'un objet d’étude.
Je perçois le désir de l'autre comme "anxiogene" ou toxique, et ca provoque chez moi un effondrement de mon desir propre.
Je prefere ne pas avoir de desir que d'affronter celui de l'autre. "Dans mon monde" je suis toujours d'accord avec moi meme, c'est plus pratique.
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Re: Peur des regards
Pour ma part, je n'ai pas de difficulté pour soutenir le regard des personnes avec qui j'ai noué quelque complicité. C'est plus avec les personnes inconnues (croisées dans la rue) que j'ai de la difficulté. En même temps, comme nous ne faisons que nous croiser, ça ne dure pas longtemps. Mais tout cela ne m'empêche pas de sortir de chez moi. Bon, avec mes prises de connaissances (scientifiques, éthiques, etc.), il y a des complicités que j'aimerais dénouer. Comme je le disais dans une autre discussion, je décline de plus en plus les invitations lorsque je sais qu'il va s'agir d'alcool (dont nous connaissons les méfaits) ou de musique électronique (pas mon genre, assourdissant), tout comme si un parti politique m'invitait à venir à leur réunion/fête. D'ailleurs, j'aime de moins en moins les fêtes : il y a toujours de l'alcool en jeu (simplement sur la table), et beaucoup de personnes ont de la misère à imaginer une fête sans alcool. Bon, il m'est arrivé aussi de faire des bêtises sous l'effet de l'alcool.
Par contre, les personnes qui nous regardent dans le bus pendant tout un trajet, ça fait dur. "Hey, t'as quoi à m'rgarder d'même ?" "T'es pas cap' de lire un livre ?" Au moins, les personnes qui tapotent leurs iPhones ne nous assiègent pas. "You don't need me.", que j'aurais envie de leur dire, mais ça serait peut-être un peu abrupt.
A priori, je dirais que je n'ai pas de problème avec les personnes avec qui nous jouons deux rôles complémentaires : acheteur-vendeur, répétiteur-élève, policier-fautif, client-serveuse, locataire-concierge.
A priori, je me dis que même si beaucoup de regards étaient tournés vers moi, ça ne me poserait pas de problème si je savais pourquoi ils étaient tournés vers moi. Si je jouais de la musique sur scène (musique d'avenir, donc), je saurais que les personnes me regardent pour mieux m'écouter.
Mais je me heurterais à une difficulté : je ne voudrais pas soutenir le regard d'une seule personne, pour ne pas la mettre dans l'embarras et que les autres ne soient pas jalouses. "Pourquoi moi ?" "Pourquoi lui/elle ?" Je ne veux pas faire de favoritisme.
L'autre de mes difficultés est, quand je discute avec une personne, est le regard des personnes hors de la conversation. Font-elles partie de mes allocutaires (interlocuteurs) ? Dois-je en tenir compte dans ma conversation ? (d'où mon intérêt pour les sciences du langage)
Par contre, les personnes qui nous regardent dans le bus pendant tout un trajet, ça fait dur. "Hey, t'as quoi à m'rgarder d'même ?" "T'es pas cap' de lire un livre ?" Au moins, les personnes qui tapotent leurs iPhones ne nous assiègent pas. "You don't need me.", que j'aurais envie de leur dire, mais ça serait peut-être un peu abrupt.
A priori, je dirais que je n'ai pas de problème avec les personnes avec qui nous jouons deux rôles complémentaires : acheteur-vendeur, répétiteur-élève, policier-fautif, client-serveuse, locataire-concierge.
A priori, je me dis que même si beaucoup de regards étaient tournés vers moi, ça ne me poserait pas de problème si je savais pourquoi ils étaient tournés vers moi. Si je jouais de la musique sur scène (musique d'avenir, donc), je saurais que les personnes me regardent pour mieux m'écouter.
Mais je me heurterais à une difficulté : je ne voudrais pas soutenir le regard d'une seule personne, pour ne pas la mettre dans l'embarras et que les autres ne soient pas jalouses. "Pourquoi moi ?" "Pourquoi lui/elle ?" Je ne veux pas faire de favoritisme.
L'autre de mes difficultés est, quand je discute avec une personne, est le regard des personnes hors de la conversation. Font-elles partie de mes allocutaires (interlocuteurs) ? Dois-je en tenir compte dans ma conversation ? (d'où mon intérêt pour les sciences du langage)
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Peur des regards
Je suis gênée par le regard des autres quand je leur parle parce que bien souvent, c'est une grande interrogation : que veut dire ce regard ? Approbation ? Désapprobation ? Intérêt ou non ? Tant que la personne ne me dit rien, c'est un peu flou. En dehors d'une conversation, si je sens un regard insistant sur moi, cela peut m'inquiéter. Pourquoi ce regard, que veut il dire ? Je me demande parfois si c'est une personne que je suis censé reconnaître. Habituellement je m'arrange pour me mettre hors de son regard.
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Re: Peur des regards
C'est peut-être un peu hors sujet car ce dont je m'apprête à parler n'est pas lié à la peur du regard, mais concerne le regard.
Je ne sais pas si je vais arriver à faire comprendre ce que je souhaite communiquer.
Je crois ne pas avoir trop de difficultés avec le regard lors d'une conversation brève, usuelle ou technique (ça reste à vérifier, mais je n'ai rien remarqué de particulier à ce niveau). Par contre, je soutiens mal le regard lorsque je suis dans un contexte où j'ai à parler de moi, de ce que je pense, de ce que je sens ou ressens. Ça semble être lié à une histoire de "contact". En fait, j'ai comme deux possibilités. Soit je suis en contact avec ce qui se passe à l'extérieur ou soit je suis en contact avec ce qui se passe à l'intérieur. Mais je ne sais pas faire les deux en même temps. Pour être en contact avec ce qu'il se passe dans mon monde intérieur (autant au niveau de mes sensations physiques que de mes émotions) j'ai besoin de "couper le contact" avec l'extérieur. En fait, j'ai remarqué que beaucoup d'informations me parviennent de façon visuelle et sensorielle. Si je suis en contact avec mon écran mental et mes sensations, je ne suis plus attentive à ce qui se passe dans l'environnement. Et au contraire, lorsque mon attention se porte sur ce qu'une autre personne dit ou sur l'environnement, je ne suis plus en contact avec les images et les sensations qui me proviennent de l'intérieur. Je trouve très difficile de gérer les "allers-retours" d'une conversation soutenue en direct.
Lorsque j'étais jeune étudiante, ça m'a posé quelques ennuis. Il est arrivé à plusieurs reprises que des enseignants pensent que je ne suivais pas leur cours parce que je ne les regardais pas et que je gribouillais dans mes cahiers. En fait, quand je gribouille (petits dessins) cela accroit mon attention à ce qui se dit, cela m'aide à enregistrer. Je suis au contraire dans un état de concentration très grand. Je fais la même chose au téléphone ou quand j'écoute une vidéo informative sur le net qui n'a pas beaucoup de contenu visuel. Dans une petite boîte, j'ai rangé de nombreux gribouillis faits au fil des ans sur des petits cartons ou des bouts de papiers.
Toute petite j'avais des problèmes avec le regard. En fait, je baissais la tête et coupais complètement le contact lorsque des étrangers me parlaient (je ne leur répondais pas (et ne les entendais même pas...)). En fait, le livre Aspergirls de Rudy Simone décrit très bien ce genre de coupure (en anglais on parle de shutdown, de mutisme). Brigitte Harrisson aussi décrit quelque chose qui se rapproche de ce dont je parle, une difficulté à faire fonctionner plusieurs canaux sensoriels en même temps.
Désolée stef_asper de répondre à ton sujet un peu à côté...
Je ne sais pas si je vais arriver à faire comprendre ce que je souhaite communiquer.
Je crois ne pas avoir trop de difficultés avec le regard lors d'une conversation brève, usuelle ou technique (ça reste à vérifier, mais je n'ai rien remarqué de particulier à ce niveau). Par contre, je soutiens mal le regard lorsque je suis dans un contexte où j'ai à parler de moi, de ce que je pense, de ce que je sens ou ressens. Ça semble être lié à une histoire de "contact". En fait, j'ai comme deux possibilités. Soit je suis en contact avec ce qui se passe à l'extérieur ou soit je suis en contact avec ce qui se passe à l'intérieur. Mais je ne sais pas faire les deux en même temps. Pour être en contact avec ce qu'il se passe dans mon monde intérieur (autant au niveau de mes sensations physiques que de mes émotions) j'ai besoin de "couper le contact" avec l'extérieur. En fait, j'ai remarqué que beaucoup d'informations me parviennent de façon visuelle et sensorielle. Si je suis en contact avec mon écran mental et mes sensations, je ne suis plus attentive à ce qui se passe dans l'environnement. Et au contraire, lorsque mon attention se porte sur ce qu'une autre personne dit ou sur l'environnement, je ne suis plus en contact avec les images et les sensations qui me proviennent de l'intérieur. Je trouve très difficile de gérer les "allers-retours" d'une conversation soutenue en direct.
Lorsque j'étais jeune étudiante, ça m'a posé quelques ennuis. Il est arrivé à plusieurs reprises que des enseignants pensent que je ne suivais pas leur cours parce que je ne les regardais pas et que je gribouillais dans mes cahiers. En fait, quand je gribouille (petits dessins) cela accroit mon attention à ce qui se dit, cela m'aide à enregistrer. Je suis au contraire dans un état de concentration très grand. Je fais la même chose au téléphone ou quand j'écoute une vidéo informative sur le net qui n'a pas beaucoup de contenu visuel. Dans une petite boîte, j'ai rangé de nombreux gribouillis faits au fil des ans sur des petits cartons ou des bouts de papiers.
Toute petite j'avais des problèmes avec le regard. En fait, je baissais la tête et coupais complètement le contact lorsque des étrangers me parlaient (je ne leur répondais pas (et ne les entendais même pas...)). En fait, le livre Aspergirls de Rudy Simone décrit très bien ce genre de coupure (en anglais on parle de shutdown, de mutisme). Brigitte Harrisson aussi décrit quelque chose qui se rapproche de ce dont je parle, une difficulté à faire fonctionner plusieurs canaux sensoriels en même temps.
Désolée stef_asper de répondre à ton sujet un peu à côté...
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Re: Peur des regards
Bonjour,
Parfois, c'est mon conjoint qui pense que je ne l'écoute pas quand il me raconte des chose parce que je ne le regarde pas dans les yeux.
Je n'ai pas de gêne particulière ou de peur à regarder dans les yeux (sauf avec certaines personnes, surtout les femmes), mais j'ai plus de mal à me concentrer sur la conversation si je regarde dans les yeux.
Finalement, j'ai moins de mal à écouter si je fais quelque chose de mes mains, ou si je porte mon regard sur quelque chose de quelconque comme des enfants qui courent dehors, quelque chose en mouvement. Ce qui fais penser l'inverse à l'interlocuteur qui me pense distraite, alors que au contraire, c'est quand je suis le regard que je suis distraite.
Bref, ça créé parfois un léger malentendu voire malaise.
Je précise que j'ignore si je suis SA ou TED. J'ai une vie plutôt bien intégrée, on va dire (ça n'a pas toujours été le cas), mais une multitude de petites choses de ce genre qui peuvent faire penser à quelque chose de cet ordre.
Alors parfois, je joue à celle qui écoute en soutenant les regard et en opinant de la tête (mais généralement, c'est une tromperie, car c'est spécialement là que je n'écoute pas).
Je suis inscrite sur le site plus par rapport au cas de mon fils. Le concernant, il soutient les regards, mais comme moi, ce n'est pas forcément quand on crois capter son attention que c'est réel et vice-versa.
Parfois, c'est mon conjoint qui pense que je ne l'écoute pas quand il me raconte des chose parce que je ne le regarde pas dans les yeux.
Je n'ai pas de gêne particulière ou de peur à regarder dans les yeux (sauf avec certaines personnes, surtout les femmes), mais j'ai plus de mal à me concentrer sur la conversation si je regarde dans les yeux.
Finalement, j'ai moins de mal à écouter si je fais quelque chose de mes mains, ou si je porte mon regard sur quelque chose de quelconque comme des enfants qui courent dehors, quelque chose en mouvement. Ce qui fais penser l'inverse à l'interlocuteur qui me pense distraite, alors que au contraire, c'est quand je suis le regard que je suis distraite.
Bref, ça créé parfois un léger malentendu voire malaise.
Je précise que j'ignore si je suis SA ou TED. J'ai une vie plutôt bien intégrée, on va dire (ça n'a pas toujours été le cas), mais une multitude de petites choses de ce genre qui peuvent faire penser à quelque chose de cet ordre.
Alors parfois, je joue à celle qui écoute en soutenant les regard et en opinant de la tête (mais généralement, c'est une tromperie, car c'est spécialement là que je n'écoute pas).
Je suis inscrite sur le site plus par rapport au cas de mon fils. Le concernant, il soutient les regards, mais comme moi, ce n'est pas forcément quand on crois capter son attention que c'est réel et vice-versa.
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Re: Peur des regards
@ Jean :
L'aquarium c'est une structure en verre transparent avec une table et une chaise dedans qui est située juste à l'entrée de l'entreprise c'est à dire le lieu le plus visible de l'entreprise. Et c'est ca qu'il appelle s'isoler
@ Lou Morgan :
Et en me surprotégeant (par exemple en laissant mes volets fermés tres longtemps) c'est l'inverse qui se produit : j'attire l'attention sur moi.
Je comprends le regard qui scan, moi le regard de l'autre me neutralise, il me fige et me dépossède de moi même. Il m'enferme dans quelques chose qui n'est pas moi.
Il n'y a pas que son regard mais aussi sa main.
Les rares expériences amoureuses que j'ai eu j'ai eu beaucoup de difficultés à me laisser toucher.
je suis capable de faire des bisous ou des caresses mais dejà c'est bizarre car je le fais comme un travail. Je fais ca froidement, mais j'en retire quand meme une satisfaction (celle du travail bien fait).
Par contre des que l'autre met la main sur moi immédiatement je me fige. C'est comme si j’étais paralysé. Et celle qui en rajoute une couche en voulant me faire des "petites gâteries" pour me "décoincer" ca empire les choses. Je la rejette carrément.
Accepter la main de l'autre sur moi ne vas pas du tout de soi. C'est comme si j'avais une affaire à regler avec cette main avant de pouvoir l'accepter sur moi.
Les jours qui suivent "l'amour" c'est une impression tres bizarre d'avoir été un objet, comme une sorte de viol dans le sens d'une dépossession de soi.
Pour l'homme la sensualité et la sexualité sont censées etre des choses simples (l'homme est censé avoir toujours envie).
Alors si je dis à une femme que pour moi c'est tres compliqué en général je ne suis même pas cru.
Le fameux problème des open space ....je me souviens dans mon précédent travail le chef nous avait dit : "si un jour vous ressentez le besoin de vous isoler vraiment alors vous pouvez aller dans l'aquarium."Par exemple, dans un bureau, il faut éviter que les espaces de circulation passent derrière le bureau de quelqu'un (sinon, on ne maîtrise pas le regard des autres : horreur des open space)
L'aquarium c'est une structure en verre transparent avec une table et une chaise dedans qui est située juste à l'entrée de l'entreprise c'est à dire le lieu le plus visible de l'entreprise. Et c'est ca qu'il appelle s'isoler
@ Lou Morgan :
C'est tout à fait ca pour moi. Je sais que je ne suis pas capables de faire certaines choses considérées comme "normales", en meme temps je peux aussi sentir ou comprendre des choses que les autres ne remarquent pas.... Alors je me considere comme une cible. Comme si dévoiler mon être véritable impliquait forcement que les autres allaient m'obliger à renoncer à moi même.C'est comme si j'avais peur que leur regard me scan et découvrir la mascarade que je joue pour paraitre le plus normale possible, ce qui les mènerait à me rejeter voir à m'attaquer pour annihiler l'erreur du système que je suis
Et en me surprotégeant (par exemple en laissant mes volets fermés tres longtemps) c'est l'inverse qui se produit : j'attire l'attention sur moi.
Je comprends le regard qui scan, moi le regard de l'autre me neutralise, il me fige et me dépossède de moi même. Il m'enferme dans quelques chose qui n'est pas moi.
Il n'y a pas que son regard mais aussi sa main.
Les rares expériences amoureuses que j'ai eu j'ai eu beaucoup de difficultés à me laisser toucher.
je suis capable de faire des bisous ou des caresses mais dejà c'est bizarre car je le fais comme un travail. Je fais ca froidement, mais j'en retire quand meme une satisfaction (celle du travail bien fait).
Par contre des que l'autre met la main sur moi immédiatement je me fige. C'est comme si j’étais paralysé. Et celle qui en rajoute une couche en voulant me faire des "petites gâteries" pour me "décoincer" ca empire les choses. Je la rejette carrément.
Accepter la main de l'autre sur moi ne vas pas du tout de soi. C'est comme si j'avais une affaire à regler avec cette main avant de pouvoir l'accepter sur moi.
Les jours qui suivent "l'amour" c'est une impression tres bizarre d'avoir été un objet, comme une sorte de viol dans le sens d'une dépossession de soi.
Pour l'homme la sensualité et la sexualité sont censées etre des choses simples (l'homme est censé avoir toujours envie).
Alors si je dis à une femme que pour moi c'est tres compliqué en général je ne suis même pas cru.
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Re: Peur des regards
J'ai habité en rez-de-chaussée un an avec les volets fermés Et c’était vraiment pareil : j’avais besoin de ma « grotte »
C'est oppressant d'avoir tout le tems du passage avec des inconnus devant chez soi.
Depuis que j’ai un enfant autiste, j’ai appris à ne plus tenir compte du regard des autres
(sinon on ne sortirait jamais puisqu’un enfant différent est toujours regardé de manière différente, soit par sympathie, soit par malveillance)
Je conçois très bien ce que tu dis sur la dépossession de son corps.
J’ai été la « possession » de quelqu’un pendant quelques années et je n’aimais pas du tout qu’il me touche. Ca me rendait malade.
Je ne crois pas que ce soit différent pour un homme ou une femme. C’est certainement moins bien accepté qu’un homme le dise,
comme c’est moins bien accepté qu’un homme pleure, qu’un homme soit au foyer etc … c’est affaire de préjugés.
De mon point de vue, si une femme ne comprend pas cette sensibilité même quand tu l’expliques, alors ce n’est peut être pas
quelqu’un avec qui une relation peut se créer. Il y a une notion de respect de l'autre qui ne peut pas faire l'objet de compromis.
Avec mon compagnon, cela a pris des mois pour que je m'habitue à son contact. Je suis très câlin et très bisous mais
plutôt comme avec une peluche alors cela a pris du temps et de la patience pour que je m'habitue à vivre une vraie vie de couple.
A peu près un an il me semble.
Hors sujet -- Comme Laboulette sur ce point et je ne suis pas SA ou TED mais j’ai quelques traits.
(j’ai toujours fait soit du dessin, soit lire un livre pendant les cours, il n’y avait pas de tél portable à l’époque mais aujourd’hui j’imagine ce que ca donnerais )
C'est oppressant d'avoir tout le tems du passage avec des inconnus devant chez soi.
Depuis que j’ai un enfant autiste, j’ai appris à ne plus tenir compte du regard des autres
(sinon on ne sortirait jamais puisqu’un enfant différent est toujours regardé de manière différente, soit par sympathie, soit par malveillance)
Je conçois très bien ce que tu dis sur la dépossession de son corps.
J’ai été la « possession » de quelqu’un pendant quelques années et je n’aimais pas du tout qu’il me touche. Ca me rendait malade.
Je ne crois pas que ce soit différent pour un homme ou une femme. C’est certainement moins bien accepté qu’un homme le dise,
comme c’est moins bien accepté qu’un homme pleure, qu’un homme soit au foyer etc … c’est affaire de préjugés.
De mon point de vue, si une femme ne comprend pas cette sensibilité même quand tu l’expliques, alors ce n’est peut être pas
quelqu’un avec qui une relation peut se créer. Il y a une notion de respect de l'autre qui ne peut pas faire l'objet de compromis.
Avec mon compagnon, cela a pris des mois pour que je m'habitue à son contact. Je suis très câlin et très bisous mais
plutôt comme avec une peluche alors cela a pris du temps et de la patience pour que je m'habitue à vivre une vraie vie de couple.
A peu près un an il me semble.
Hors sujet -- Comme Laboulette sur ce point et je ne suis pas SA ou TED mais j’ai quelques traits.
Dans le cadre de mes études, cela a été un problème car je passai pour une fainéante puisque je dessinai à tous mes courslaboulette a écrit :Je n'ai pas de gêne particulière ou de peur à regarder dans les yeux (sauf avec certaines personnes, surtout les femmes), mais j'ai plus de mal à me concentrer sur la conversation si je regarde dans les yeux.
Finalement, j'ai moins de mal à écouter si je fais quelque chose de mes mains, ou si je porte mon regard sur quelque chose de quelconque comme des enfants qui courent dehors, quelque chose en mouvement. Ce qui fais penser l'inverse à l'interlocuteur qui me pense distraite, alors que au contraire, c'est quand je suis le regard que je suis distraite.
(j’ai toujours fait soit du dessin, soit lire un livre pendant les cours, il n’y avait pas de tél portable à l’époque mais aujourd’hui j’imagine ce que ca donnerais )
Maman d'un seul petit gars né en 2005, autiste.
"By giving away what we want most (love, money, gratitude), we create a greater abundance of the very commodity we seek. What goes around comes around." ~ Barry Neil Kaufman
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Re: Peur des regards
Au fait, comment se fait-il que le regard soit si important ?
- Comment se fait-il que beaucoup de personnes neurotypiques veulent que nous les regardions quand nous parlons avec elles ? ou même (surtout ?) quand nous ne parlons pas avec elles ?
- Comment se fait-il que beaucoup de personnes Asperger n'arrivent pas à soutenir le regard avec une autre personne ? ou même (surtout ?) quand nous ne parlons pas avec elles ? (alors qu'il n'y a pas forcément de raison d'être gêné) Pour ma part, c'est plus "éblouissant" qu'une lampe de poche.
Question plus précise et dont la réponse varie d'une personne à l'autre :
Avec quelles personnes avez-vous de la difficulté à soutenir le regard ?
Avec quelles personnes n'avez-vous pas de difficulté à soutenir le regard ?
Est-ce que cela dépend de certains facteurs contextuels ? de votre confiance et votre complicité entre cette personne et vous ? de l'intensité de la relation ? de si vous êtes en train de lui parler ou non ?
Et si vous regardez une personne avec les jumelles, de loin ? Elle oriente le regard vers vous mais ne vous voit pas (elle n'a pas de jumelles). Arrivez-vous à soutenir ce regard à sens unique même s'il peut vous paraître à double-sens ?
Avez-vous trouvé des trucs ou des méthodes ou stratégies pour réduire voire faire disparaître cette gêne du regard (à double-sens) ?
- Comment se fait-il que beaucoup de personnes neurotypiques veulent que nous les regardions quand nous parlons avec elles ? ou même (surtout ?) quand nous ne parlons pas avec elles ?
- Comment se fait-il que beaucoup de personnes Asperger n'arrivent pas à soutenir le regard avec une autre personne ? ou même (surtout ?) quand nous ne parlons pas avec elles ? (alors qu'il n'y a pas forcément de raison d'être gêné) Pour ma part, c'est plus "éblouissant" qu'une lampe de poche.
Question plus précise et dont la réponse varie d'une personne à l'autre :
Avec quelles personnes avez-vous de la difficulté à soutenir le regard ?
Avec quelles personnes n'avez-vous pas de difficulté à soutenir le regard ?
Est-ce que cela dépend de certains facteurs contextuels ? de votre confiance et votre complicité entre cette personne et vous ? de l'intensité de la relation ? de si vous êtes en train de lui parler ou non ?
Et si vous regardez une personne avec les jumelles, de loin ? Elle oriente le regard vers vous mais ne vous voit pas (elle n'a pas de jumelles). Arrivez-vous à soutenir ce regard à sens unique même s'il peut vous paraître à double-sens ?
Avez-vous trouvé des trucs ou des méthodes ou stratégies pour réduire voire faire disparaître cette gêne du regard (à double-sens) ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Peur des regards
Rien que l'idée d'habiter au rez de chaussée en ville me donne des sueurs froides. Je ne pourrais tout simplement pas.
Je ressens les choses un pu de la même façon que toi Stef-Asper. Le regard et le désir des autres étaient une intrusion pour moi. J'ai également beaucoup travaillé ce problème en thérapie et j'arrive maintenant à être capable d'opposer un NON calme et réfléchis ce qui a diminué cette insupportable sensation de pression.
J'aime par dessus tout qu'on me fiche la paix et qu'on fasse comme si je n'étais pas là. Et je ne suis jamais aussi bien qu'en haut d'une montagne ou au fin fond d'une forêt... seule.
Je me demande toujours aussi ce que pensent les gens, mais qu'ils me regardent ou pas...
Je ressens les choses un pu de la même façon que toi Stef-Asper. Le regard et le désir des autres étaient une intrusion pour moi. J'ai également beaucoup travaillé ce problème en thérapie et j'arrive maintenant à être capable d'opposer un NON calme et réfléchis ce qui a diminué cette insupportable sensation de pression.
J'aime par dessus tout qu'on me fiche la paix et qu'on fasse comme si je n'étais pas là. Et je ne suis jamais aussi bien qu'en haut d'une montagne ou au fin fond d'une forêt... seule.
Je me demande toujours aussi ce que pensent les gens, mais qu'ils me regardent ou pas...
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Re: Peur des regards
Perso j'ai vraiment fait attention à ça en choisissant mon appart', tout mais pas le rez-de-chaussée.
Il n'est certes pas aussi haut que je l'aurais souhaité dans l'idéal, mais pas non plus au rez-de-chaussée (il y a un synonyme ?).
J'aurais fait la même chose que toi, volets fermés..
Comme dit Tugdual, cela "impose" de faire attention à ce que l'on fait.
Lou Morgan, je comprends et approuve totalement ton message.
Cela doit être horrible de se dire que, même chez soi, l'on ne peut pas être soi à 100%
Envie de s'allonger par terre ? Non on ne peut pas, un passant pourrait appeler les pompiers pensant qu'il y a un mort..
Plus tard j'ai évolué (même si j'avoue que ce désir de vivre "en sauvage" ne m'a pas quitté) et l'imaginais dans une cité, au 15ème étage.
Pour ce qui est du regard, je n'aime pas trop regarder les gens dans les yeux, souvent je regarde à côté, même si parfois je fais des efforts.
Le pire, c'est avec ma chef qui a tendance à fixer les gens à qui elle parle, et son regard me met vraiment très mal à l'aise, ce qui a tendance à me faire rire. Parce qu'en plus, quand elle regarde, elle bouge les yeux de gauche à droite, comme si elle lisait dans ton regard.
Du coup quand elle me regarde, je rigole :s Je ne me suis pas encore pris de réflexions mais si je n'arrive pas à changer ça, je pense que ça viendra.
J'ai tenté l'astuce du "regarde entre les deux yeux" car il parait qu'en faisant cela, la personne pense qu'on la regarde fixement alors que non, ça me semblait être une bonne astuce. Mais pareil, impossible de ne pas rire, c'est même pire, car je me dis "mais qu'est-ce que tu es en train de faire ? n'importe quoi !" et ça m'ennuie autant que ça m'amuse.
Comme disait Lou Morgan, et ça rejoint ce que je disais dans un de mes posts, est présente la peur que l'autre voit ce que je (nous ?) suis/sommes réellement, à savoir un imposteur qui sauve les apparences mais qu'il n'y a au fond rien de vrai, tout de construit.
C'est la raison pour laquelle j'ai du mal à lire "les NT sont superficiels et pensent trop souvent au paraitre", parce que si c'est l'apanage des NT, alors très clairement je suis NT, car le paraitre est pour moi très important, même si je sais pertinemment qu'il est plus que superflu.
D'ailleurs je ne comprends pas comment des Aspergers peuvent dire cela, car de ce que j'ai pu lire par ci par là, c'est justement l'un des traits Aspergers que de tout faire pour sauver ces apparences et sembler normal.
Bon, j'ai encore (et toujours) dévié sur le message de départ, mais tout ça pour dire, Stef, que je comprends ce que tu dis.
Il n'est certes pas aussi haut que je l'aurais souhaité dans l'idéal, mais pas non plus au rez-de-chaussée (il y a un synonyme ?).
J'aurais fait la même chose que toi, volets fermés..
Comme dit Tugdual, cela "impose" de faire attention à ce que l'on fait.
Lou Morgan, je comprends et approuve totalement ton message.
Cela doit être horrible de se dire que, même chez soi, l'on ne peut pas être soi à 100%
Envie de s'allonger par terre ? Non on ne peut pas, un passant pourrait appeler les pompiers pensant qu'il y a un mort..
Pareil. Petite, lorsque j'imaginais mon chez moi, je le voyais dans une cabane dans un arbre, en pleine jungle, entourée de singes.J'aimerais vivre à l'etage le plus elevé d'un immeuble, dans un endroit style grenier, de préférence avec des mur et des poutres en bois. Et je construirais mon chez moi comme une sorte de hutte dans la foret.
Et en regardant par ma fenetre je ne verrais que les toits.
Plus tard j'ai évolué (même si j'avoue que ce désir de vivre "en sauvage" ne m'a pas quitté) et l'imaginais dans une cité, au 15ème étage.
Pour ce qui est du regard, je n'aime pas trop regarder les gens dans les yeux, souvent je regarde à côté, même si parfois je fais des efforts.
Le pire, c'est avec ma chef qui a tendance à fixer les gens à qui elle parle, et son regard me met vraiment très mal à l'aise, ce qui a tendance à me faire rire. Parce qu'en plus, quand elle regarde, elle bouge les yeux de gauche à droite, comme si elle lisait dans ton regard.
Du coup quand elle me regarde, je rigole :s Je ne me suis pas encore pris de réflexions mais si je n'arrive pas à changer ça, je pense que ça viendra.
J'ai tenté l'astuce du "regarde entre les deux yeux" car il parait qu'en faisant cela, la personne pense qu'on la regarde fixement alors que non, ça me semblait être une bonne astuce. Mais pareil, impossible de ne pas rire, c'est même pire, car je me dis "mais qu'est-ce que tu es en train de faire ? n'importe quoi !" et ça m'ennuie autant que ça m'amuse.
Comme disait Lou Morgan, et ça rejoint ce que je disais dans un de mes posts, est présente la peur que l'autre voit ce que je (nous ?) suis/sommes réellement, à savoir un imposteur qui sauve les apparences mais qu'il n'y a au fond rien de vrai, tout de construit.
C'est la raison pour laquelle j'ai du mal à lire "les NT sont superficiels et pensent trop souvent au paraitre", parce que si c'est l'apanage des NT, alors très clairement je suis NT, car le paraitre est pour moi très important, même si je sais pertinemment qu'il est plus que superflu.
D'ailleurs je ne comprends pas comment des Aspergers peuvent dire cela, car de ce que j'ai pu lire par ci par là, c'est justement l'un des traits Aspergers que de tout faire pour sauver ces apparences et sembler normal.
Bon, j'ai encore (et toujours) dévié sur le message de départ, mais tout ça pour dire, Stef, que je comprends ce que tu dis.
Non-diag.
"Just another brick in the wall."
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