Recherches sur le bumétanide
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Merci beaucoup Jean pour cette réponse.
C'est à moi de choisir, c'est sur. Je ne suis pourtant pas frileuse avec les médicaments. Mes garçons prennent de la ritaline depuis des années, et je n'ai aucun problème avec ça. Mais la différence bien sur c'est qu'en ce qui concerne le methylphenidate (ritaline), on a 40 ans de recul sur les enfants, et on connait très bien les risques; il est donc facile pour moi de faire un calcul bénéfice/risques et inconvénients. Dans le cas de mes garçons, y a pas photo; les bénéfices de la ritaline sont largement supérieurs aux inconvénients et aux risques. Le problème est pour moi l'inconnu. Impossible de faire ce calcul bénéfices/risques et inconvénients car on ne connait tout simplement pas la moitié de l'équation. Ce qui pose tout de même un problème d'éthique important. Mes garçons fonctionnent assez bien (scolarité normale, voire brillante; ils semblent heureux: ils ont des amis; et leurs handicaps, à force d'innombrables heures de thérapie comportementale (ABA), sont devenus "invisibles". (Bien entendu, cela ne veux pas dire que "tout va bien": l'anxiété est omniprésente, avec les risques de dépression, sans oublier les problèmes d'organisation, planification, etc.., ainsi qu'un manque d'intuition sociale qui ont globalement dans leur ensemble le potentiel de pourrir la vie...). Mais je me dis que si j'étais un adulte à leur place avec leur niveau de difficultés, je ne prendrais peut être pas ce risque avec ma santé..et donc pourquoi leur ferais je prendre ce risque la? Enfin bref, il n'y a sans doute pas de réponse à ces questions. Il faudra suivre mon intuition, et ça c'est pas toujours clair et fastoche..
C'est à moi de choisir, c'est sur. Je ne suis pourtant pas frileuse avec les médicaments. Mes garçons prennent de la ritaline depuis des années, et je n'ai aucun problème avec ça. Mais la différence bien sur c'est qu'en ce qui concerne le methylphenidate (ritaline), on a 40 ans de recul sur les enfants, et on connait très bien les risques; il est donc facile pour moi de faire un calcul bénéfice/risques et inconvénients. Dans le cas de mes garçons, y a pas photo; les bénéfices de la ritaline sont largement supérieurs aux inconvénients et aux risques. Le problème est pour moi l'inconnu. Impossible de faire ce calcul bénéfices/risques et inconvénients car on ne connait tout simplement pas la moitié de l'équation. Ce qui pose tout de même un problème d'éthique important. Mes garçons fonctionnent assez bien (scolarité normale, voire brillante; ils semblent heureux: ils ont des amis; et leurs handicaps, à force d'innombrables heures de thérapie comportementale (ABA), sont devenus "invisibles". (Bien entendu, cela ne veux pas dire que "tout va bien": l'anxiété est omniprésente, avec les risques de dépression, sans oublier les problèmes d'organisation, planification, etc.., ainsi qu'un manque d'intuition sociale qui ont globalement dans leur ensemble le potentiel de pourrir la vie...). Mais je me dis que si j'étais un adulte à leur place avec leur niveau de difficultés, je ne prendrais peut être pas ce risque avec ma santé..et donc pourquoi leur ferais je prendre ce risque la? Enfin bref, il n'y a sans doute pas de réponse à ces questions. Il faudra suivre mon intuition, et ça c'est pas toujours clair et fastoche..
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
J'ai trouvé des références à un article :
Ben-Ari Y, Tyzio R. Is it safe to use a diuretic to treat seizures early in development ? Epilepsy Curr. 2011 Nov;11(6):192-5
Est-il sûr d'utiliser un diurétique pour traiter des crises précoces dans le développement?
L'article est en ligne :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3220423/
Ben-Ari Y, Tyzio R. Is it safe to use a diuretic to treat seizures early in development ? Epilepsy Curr. 2011 Nov;11(6):192-5
Est-il sûr d'utiliser un diurétique pour traiter des crises précoces dans le développement?
L'article est en ligne :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3220423/
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
L’article que tu viens de poster de Ben-Ari est une réponse à l’article suivant, qui globalement dit que si on donne de la Bumetanide a des fetus ou nouveaux nés, cela cause des altérations dans le cortex et de type schizophrénie. Gloups. Voici l’article :
Blocking Early GABA Depolarization with Bumetanide Results in Permanent Alterations in Cortical Circuits and Sensorimotor Gating Deficits Doris D. Wang and Arnold R. Kriegstein http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3041010/
Evidemment quand tu es en train de te demander si tu vas donner de la bumétanide à tes enfants, ca peux te faire faire une pause… Du coup, j’ai contacté directement l’auteur de cet article, Arnold Kriegstein, en lui demandant si la bumetanide pouvait théoriquement altérer le cortex et causer de la schizophrénie avec des cerveaux plus matures, par exemple un cerveau d’un enfant de 8 ans. Voici ce qu’il m’a répondu :
“Thank you for your email. In our study we found an effect of bumetanide only in mice that were in the perinatal period, that is around the time of birth. However, mice are born at a relatively immature stage compared to humans; a newborn mouse is more like a third trimester human fetus. As a result, our findings may possibly relate to a newborn or premature human infant, but would not likely apply to an 8 or 12 year old child. The early circuits that we think may be affected by bumetanide treatment are already formed by the age of your sons, and therefore beyond the stage at which they could be altered by the drug. Of course, I cannot claim that bumetanide is entirely safe, but our findings are unlikely to apply in the case of your children. I hope this is of help to you in making your decision.” Arnold Krigestein. Arnold R. Kriegstein MD, PhD
John G. Bowes Distinguished Professor in Stem Cell and Tissue Biology
Director, The Eli and Edythe Broad Center of Regeneration Medicine and Stem Cell Research at UCSF
UCSF School of Medicine
Donc..c’est rassurant.
Sinon, sur le même thème, je t’invite si tu ne l’as toujours pas fait, à lire l’article sur les travaux de Ben-Ari et Lemonnier posté le site de SFARI, et surtout, les commentaires sur ces articles, notamment celui de Ben-Ari lui-même, qui ne semble vraiment pas content de la manière dont ses recherches sur le bumétanide ont été traités par certains journalistes outre-atlantique.
http://sfari.org/news-and-opinion/news/ ... for-autism
A savoir que la fondation SFARI est sans doute un des organismes pour la recherche sur l’autisme le plus pointu, et à savoir aussi que l’équipe de Ben-Ari a reçu des subventions de SFARI pour leur recherche. Catherine Lord (LA grande spécialiste mondiale de l’autisme, celle qui a crée l’ADOS) est très dure vis-à-vis des travaux de Ben-Ari et EL : elle considère les résultats « minuscules » (« puny »), et ça je ne le comprends pas. Comment considérer qu’un passage d’autisme sévère à autisme moyen ou léger sur l’échelle du CARS peut être considéré comme « minuscule » ? Peut être y a-t-il des éléments que je ne comprends pas, notamment sur la façon dont a été utilisée le CARS et qui biaiserait les résultats...Enfin bref, la réponse de Ben-Ari à ces critiques est intéressante.
Je pense que, en ce qui concerne la toxicité de la bumétanide à long terme sur les enfants, il faut tout simplement que j’accepte l’état de fait : il n’y a pas d’étude, donc pas de réponse avant au moins 10 ans (recul nécessaire) et donc quand on saura si c’est ok ou non, et bien il sera trop tard (dans le sens ou mes enfants seront adultes).
Jean, sais tu si il y a des familles pour qui l’effet du Bumétanide a été vraiment spectaculaire ? J’ai parcouru tous les posts sur ce sujet sur ce forum, et il semble que les témoignages font état de résultats en fait assez modestes. Deux d’entre eux (un adulte et un adolescent) ont d’ailleurs arrêté le traitement au bout de deux ans. Il serait en tout cas intéressant d’avoir plus de témoignages sur ce sujet.
Blocking Early GABA Depolarization with Bumetanide Results in Permanent Alterations in Cortical Circuits and Sensorimotor Gating Deficits Doris D. Wang and Arnold R. Kriegstein http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3041010/
Evidemment quand tu es en train de te demander si tu vas donner de la bumétanide à tes enfants, ca peux te faire faire une pause… Du coup, j’ai contacté directement l’auteur de cet article, Arnold Kriegstein, en lui demandant si la bumetanide pouvait théoriquement altérer le cortex et causer de la schizophrénie avec des cerveaux plus matures, par exemple un cerveau d’un enfant de 8 ans. Voici ce qu’il m’a répondu :
“Thank you for your email. In our study we found an effect of bumetanide only in mice that were in the perinatal period, that is around the time of birth. However, mice are born at a relatively immature stage compared to humans; a newborn mouse is more like a third trimester human fetus. As a result, our findings may possibly relate to a newborn or premature human infant, but would not likely apply to an 8 or 12 year old child. The early circuits that we think may be affected by bumetanide treatment are already formed by the age of your sons, and therefore beyond the stage at which they could be altered by the drug. Of course, I cannot claim that bumetanide is entirely safe, but our findings are unlikely to apply in the case of your children. I hope this is of help to you in making your decision.” Arnold Krigestein. Arnold R. Kriegstein MD, PhD
John G. Bowes Distinguished Professor in Stem Cell and Tissue Biology
Director, The Eli and Edythe Broad Center of Regeneration Medicine and Stem Cell Research at UCSF
UCSF School of Medicine
Donc..c’est rassurant.
Sinon, sur le même thème, je t’invite si tu ne l’as toujours pas fait, à lire l’article sur les travaux de Ben-Ari et Lemonnier posté le site de SFARI, et surtout, les commentaires sur ces articles, notamment celui de Ben-Ari lui-même, qui ne semble vraiment pas content de la manière dont ses recherches sur le bumétanide ont été traités par certains journalistes outre-atlantique.
http://sfari.org/news-and-opinion/news/ ... for-autism
A savoir que la fondation SFARI est sans doute un des organismes pour la recherche sur l’autisme le plus pointu, et à savoir aussi que l’équipe de Ben-Ari a reçu des subventions de SFARI pour leur recherche. Catherine Lord (LA grande spécialiste mondiale de l’autisme, celle qui a crée l’ADOS) est très dure vis-à-vis des travaux de Ben-Ari et EL : elle considère les résultats « minuscules » (« puny »), et ça je ne le comprends pas. Comment considérer qu’un passage d’autisme sévère à autisme moyen ou léger sur l’échelle du CARS peut être considéré comme « minuscule » ? Peut être y a-t-il des éléments que je ne comprends pas, notamment sur la façon dont a été utilisée le CARS et qui biaiserait les résultats...Enfin bref, la réponse de Ben-Ari à ces critiques est intéressante.
Je pense que, en ce qui concerne la toxicité de la bumétanide à long terme sur les enfants, il faut tout simplement que j’accepte l’état de fait : il n’y a pas d’étude, donc pas de réponse avant au moins 10 ans (recul nécessaire) et donc quand on saura si c’est ok ou non, et bien il sera trop tard (dans le sens ou mes enfants seront adultes).
Jean, sais tu si il y a des familles pour qui l’effet du Bumétanide a été vraiment spectaculaire ? J’ai parcouru tous les posts sur ce sujet sur ce forum, et il semble que les témoignages font état de résultats en fait assez modestes. Deux d’entre eux (un adulte et un adolescent) ont d’ailleurs arrêté le traitement au bout de deux ans. Il serait en tout cas intéressant d’avoir plus de témoignages sur ce sujet.
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Je me suis mis en tête de traduire la page de la SFARI sur le sujet. C'est d'ailleurs dans la 1ère réposne de Ben Ari que j'ai trouvé les références de l'article.
Si la SFARI finance les recherches futures sur le sujet - et ce n'est pas symbolique -, c'est sur recommandation du Pr Fombonne qui est venu enquêter à Brest.
L'étude publiée ne poste que sur une utilisation sur 3 mois.
Une autre étude est terminée, basée sur les IRM, et concernera des adultes qui ont pris du Burinex sur un an : en attente de publication.
Si la SFARI finance les recherches futures sur le sujet - et ce n'est pas symbolique -, c'est sur recommandation du Pr Fombonne qui est venu enquêter à Brest.
L'étude publiée ne poste que sur une utilisation sur 3 mois.
Une autre étude est terminée, basée sur les IRM, et concernera des adultes qui ont pris du Burinex sur un an : en attente de publication.
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Petite guerre d'égo entre les équipes de recherche ...koala a écrit : A savoir que la fondation SFARI est sans doute un des organismes pour la recherche sur l’autisme le plus pointu, et à savoir aussi que l’équipe de Ben-Ari a reçu des subventions de SFARI pour leur recherche. Catherine Lord (LA grande spécialiste mondiale de l’autisme, celle qui a crée l’ADOS) est très dure vis-à-vis des travaux de Ben-Ari et EL : elle considère les résultats « minuscules » (« puny »), et ça je ne le comprends pas. Comment considérer qu’un passage d’autisme sévère à autisme moyen ou léger sur l’échelle du CARS peut être considéré comme « minuscule » ? Peut être y a-t-il des éléments que je ne comprends pas, notamment sur la façon dont a été utilisée le CARS et qui biaiserait les résultats...Enfin bref, la réponse de Ben-Ari à ces critiques est intéressante.
L'étude de Wang et Kriegstein met surtout en évidence qu'il ne faut pas faire n'importe quoi ... En gros si on donne du bumetanide pendant la grossesse, alors on a des chances de provoquer une schizophrénie. Est-ce si étonnant ?
La réponse de Ben-Ari est rassurante sur les effets du bumetanide (et assez cassante sur le sérieux de l'étude de Wang et Kriegstein).
Néanmoins, il est impossible de connaître les effets à long terme ...
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Dans la lettre de l'ARAPI, une présentation de la découverte (suite à une conférence de Y. Ben Ari à l'université de l'ARAPI en 2007) : voir sur le sujet Dr Lemonnier écarté du CRA.
D'autres sujets traitent du bumétanide :
Mission vidage des Ions Chlore engagée...
BURINEX : effet bénéfique important sur quelqu’un? ?
Burinex : heure du 2eme mg
D'autres sujets traitent du bumétanide :
Mission vidage des Ions Chlore engagée...
BURINEX : effet bénéfique important sur quelqu’un? ?
Burinex : heure du 2eme mg
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Brest ville - Le Télégramme - 13 juin 2013
Médecine. Le laboratoire de neurosciences inauguré
Le laboratoire de neurosciences créé en janvier 2012 associe recherches fondamentale et clinique et ambitionne de rejoindre l'Inserm. Hier, ses locaux ont été inaugurés.
La peau, ses relations avec le système nerveux, certains cancers et aussi l'autisme sont les champs d'investigation du laboratoire de neurosciences EA4685, qui inaugurait hier ses locaux à la faculté de médecine, en présence du président de l'UBO, Pascal Olivard, du directeur général du CHRU, Philippe El Saïr, et du doyen de la faculté de médecine, le Pr Christian Berthou.
Laboratoires P2 et P3
Des travaux ont été financés par le CHRU pour 300.000 € et par l'UBO pour 400.000 €. Ces montants concernent aussi d'autres réaménagements de laboratoires qui ont dû quitter le bâtiment de l'I3S (Institut de synergie des sciences de la santé) à l'hôpital Morvan. Ce bâtiment de l'I3S a été repris par le CHRU, qui va le détruire et envisage de créer des parkings. « À l'origine, le laboratoire comptait 24 personnes à sa création, en janvier 2012. Aujourd'hui, l'équipe dispose de 44 membres, chercheurs issus de la faculté de médecine, de la faculté des sciences, de Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) et du CHRU », précise le Pr Laurent Misery, dermatologue et directeur du laboratoire de neurosciences. La rénovation des locaux a permis de créer des bureaux et, surtout, des laboratoires P2 et P3. Ce dernier ne sera achevé qu'avec l'installation d'un appareil de 20.000 €, un autoclave, qui reste encore à financer par l'UBO. « Lorsque l'on fait de la culture cellulaire, le risque est de contaminer son échantillon par d'autres bactéries ou des moisissures indésirables. Le laboratoire P2 permet de protéger les cultures de cellules. Le P3 protège, en plus, l'extérieur de ce qui peut être manipulé à l'intérieur, grâce à un système de pression et dépression. C'est utile si vous manipulez des cellules transformées par un virus ou par un gène et que vous voulez éviter que cette cellule ne sorte dans la nature. Même si nous ne sommes pas dans quelque chose de dangereux pour la santé de la population, on préfère éviter que cela ne sorte », précise le Pr Jean-Luc Carré, directeur-adjoint du laboratoire de neurosciences.
Prurit et douleur
Les démangeaisons (le prurit, en terme médical) ou la douleur sont les thèmes de prédilection du laboratoire de neurosciences, qui s'intéresse aussi aux effets d'un diurétique sur les symptômes de l'autisme. « Nous avons répondu à un appel d'offres de création d'un département hospitalier universitaire (DHU) en neurosciences avec Rennes, Nantes et Angers. Et nous allons travailler pour pouvoir demander, à terme, un label unité Inserm », ajoute le Pr Laurent Misery.
Catherine Le Guen
Les relations entre la peau et le système nerveux intéressent le laboratoire de neurosciences installé à la faculté de médecine.
Médecine. Le laboratoire de neurosciences inauguré
Le laboratoire de neurosciences créé en janvier 2012 associe recherches fondamentale et clinique et ambitionne de rejoindre l'Inserm. Hier, ses locaux ont été inaugurés.
La peau, ses relations avec le système nerveux, certains cancers et aussi l'autisme sont les champs d'investigation du laboratoire de neurosciences EA4685, qui inaugurait hier ses locaux à la faculté de médecine, en présence du président de l'UBO, Pascal Olivard, du directeur général du CHRU, Philippe El Saïr, et du doyen de la faculté de médecine, le Pr Christian Berthou.
Laboratoires P2 et P3
Des travaux ont été financés par le CHRU pour 300.000 € et par l'UBO pour 400.000 €. Ces montants concernent aussi d'autres réaménagements de laboratoires qui ont dû quitter le bâtiment de l'I3S (Institut de synergie des sciences de la santé) à l'hôpital Morvan. Ce bâtiment de l'I3S a été repris par le CHRU, qui va le détruire et envisage de créer des parkings. « À l'origine, le laboratoire comptait 24 personnes à sa création, en janvier 2012. Aujourd'hui, l'équipe dispose de 44 membres, chercheurs issus de la faculté de médecine, de la faculté des sciences, de Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) et du CHRU », précise le Pr Laurent Misery, dermatologue et directeur du laboratoire de neurosciences. La rénovation des locaux a permis de créer des bureaux et, surtout, des laboratoires P2 et P3. Ce dernier ne sera achevé qu'avec l'installation d'un appareil de 20.000 €, un autoclave, qui reste encore à financer par l'UBO. « Lorsque l'on fait de la culture cellulaire, le risque est de contaminer son échantillon par d'autres bactéries ou des moisissures indésirables. Le laboratoire P2 permet de protéger les cultures de cellules. Le P3 protège, en plus, l'extérieur de ce qui peut être manipulé à l'intérieur, grâce à un système de pression et dépression. C'est utile si vous manipulez des cellules transformées par un virus ou par un gène et que vous voulez éviter que cette cellule ne sorte dans la nature. Même si nous ne sommes pas dans quelque chose de dangereux pour la santé de la population, on préfère éviter que cela ne sorte », précise le Pr Jean-Luc Carré, directeur-adjoint du laboratoire de neurosciences.
Prurit et douleur
Les démangeaisons (le prurit, en terme médical) ou la douleur sont les thèmes de prédilection du laboratoire de neurosciences, qui s'intéresse aussi aux effets d'un diurétique sur les symptômes de l'autisme. « Nous avons répondu à un appel d'offres de création d'un département hospitalier universitaire (DHU) en neurosciences avec Rennes, Nantes et Angers. Et nous allons travailler pour pouvoir demander, à terme, un label unité Inserm », ajoute le Pr Laurent Misery.
Catherine Le Guen
Les relations entre la peau et le système nerveux intéressent le laboratoire de neurosciences installé à la faculté de médecine.
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Ouest-France - Brest - 13 juin 2013
Le laboratoire de neurosciences ouvre ses portes - Brest
À partir de la gauche, le Professeur Christian Berthou, doyen de la faculté de médecine, Philippe El Sair, directeur du CHU et Pascal Olivard, président de l'UBO, lors de l'inauguration des nouveaux locaux, hier mercredi.
Il rassemble sur un même site des chercheurs de l'université et de la faculté de médecine. Le nouveau pôle vise l'excellence et une reconnaissance à la hauteur de ses ambitions.
Pourquoi ? Comment ?
Qu'est-ce que le laboratoire de neurosciences de Brest (LNB) ?
C'est une nouvelle structure qui rassemble des chercheurs issus de la faculté de médecine, de la faculté de sciences, de celle de Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) et du Centre hospitalier universitaire de Brest.
Créé en janvier 2012, le LNB compte 44 membres, soit déjà près du double de son effectif initial. Son directeur est le Professeur Laurent Misery, dermatologue, et son directeur adjoint le Professeur Jean-Luc Carré, spécialiste en biochimie.
Qu'est-ce qu'on y fait ?
D'une part de la recherche clinique, principalement en dermatologie, neurologie, neurochirurgie et pédopsychiatrie. D'autre part de la recherche fondamentale, avec essentiellement des cultures de cellules. Il s'agit notamment de cocultures (1) de cellules épidermiques et de neurones, ainsi que des cocultures de cellules de l'oreille.
Le LNB travaille sur les sensations anormales, en particulier le prurit (démangeaisons) ou les douleurs inexpliquées. L'essentiel de ses travaux concerne les relations entre la peau et le système nerveux.
Quelle est la particularité de ce laboratoire ?
Il associe des cliniciens du centre hospitalier et des chercheurs de l'université qui ont une optique très fondamentale. Ces chercheurs collaborent ensemble dans un but appliqué. « Ainsi, quand on travaille sur le système nerveux, c'est pour comprendre comment le stress peut agir sur la peau», détaille le Professeur Laurent Misery, son directeur. Le laboratoire aborde aussi sous un angle novateur l'autisme ou les techniques neurochirurgicales.
Rare dans l'Ouest, il disposera prochainement d'un laboratoire confiné de type P3 qui permettra de travailler sur des agents potentiellement dangereux dans de bonnes conditions de sécurité.
Où est-il installé ?
La nécessité de libérer des locaux dans le CHRU (ancien Institut de synergie des sciences et de la santé couramment appelé I3S), a amené l'université de Bretagne occidentale à construire un nouveau laboratoire dans l'aile A du 3 e étage de la faculté de médecine de Brest.
L'aménagement de ce plateau de 365 m 2 , avec la redistribution d'une partie de l'unité de génétique et d'imagerie médicale, a coûté 700 000 €.
Quels sont les principaux objectifs du LNB ?
Le laboratoire a entrepris un travail de recentrage et d'excellence ayant pour but de demander le label « Unité Inserm » dans quelques années.
En partenariat avec Rennes, Nantes et Angers, le LNB a aussi postulé pour devenir un département hospitalo-universitaire en neurosciences clinique. L'obtention serait un facteur d'attractivité pour la structure, mais il n'est pas seul sur les rangs. Trois autres services du CHU de Brest ont demandé la labellisation. La réponse sera connue en fin d'année.
(1) Culture en un même milieu de différents types de cellules.
Sabine NICLOT-BARON.
Le laboratoire de neurosciences ouvre ses portes - Brest
À partir de la gauche, le Professeur Christian Berthou, doyen de la faculté de médecine, Philippe El Sair, directeur du CHU et Pascal Olivard, président de l'UBO, lors de l'inauguration des nouveaux locaux, hier mercredi.
Il rassemble sur un même site des chercheurs de l'université et de la faculté de médecine. Le nouveau pôle vise l'excellence et une reconnaissance à la hauteur de ses ambitions.
Pourquoi ? Comment ?
Qu'est-ce que le laboratoire de neurosciences de Brest (LNB) ?
C'est une nouvelle structure qui rassemble des chercheurs issus de la faculté de médecine, de la faculté de sciences, de celle de Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) et du Centre hospitalier universitaire de Brest.
Créé en janvier 2012, le LNB compte 44 membres, soit déjà près du double de son effectif initial. Son directeur est le Professeur Laurent Misery, dermatologue, et son directeur adjoint le Professeur Jean-Luc Carré, spécialiste en biochimie.
Qu'est-ce qu'on y fait ?
D'une part de la recherche clinique, principalement en dermatologie, neurologie, neurochirurgie et pédopsychiatrie. D'autre part de la recherche fondamentale, avec essentiellement des cultures de cellules. Il s'agit notamment de cocultures (1) de cellules épidermiques et de neurones, ainsi que des cocultures de cellules de l'oreille.
Le LNB travaille sur les sensations anormales, en particulier le prurit (démangeaisons) ou les douleurs inexpliquées. L'essentiel de ses travaux concerne les relations entre la peau et le système nerveux.
Quelle est la particularité de ce laboratoire ?
Il associe des cliniciens du centre hospitalier et des chercheurs de l'université qui ont une optique très fondamentale. Ces chercheurs collaborent ensemble dans un but appliqué. « Ainsi, quand on travaille sur le système nerveux, c'est pour comprendre comment le stress peut agir sur la peau», détaille le Professeur Laurent Misery, son directeur. Le laboratoire aborde aussi sous un angle novateur l'autisme ou les techniques neurochirurgicales.
Rare dans l'Ouest, il disposera prochainement d'un laboratoire confiné de type P3 qui permettra de travailler sur des agents potentiellement dangereux dans de bonnes conditions de sécurité.
Où est-il installé ?
La nécessité de libérer des locaux dans le CHRU (ancien Institut de synergie des sciences et de la santé couramment appelé I3S), a amené l'université de Bretagne occidentale à construire un nouveau laboratoire dans l'aile A du 3 e étage de la faculté de médecine de Brest.
L'aménagement de ce plateau de 365 m 2 , avec la redistribution d'une partie de l'unité de génétique et d'imagerie médicale, a coûté 700 000 €.
Quels sont les principaux objectifs du LNB ?
Le laboratoire a entrepris un travail de recentrage et d'excellence ayant pour but de demander le label « Unité Inserm » dans quelques années.
En partenariat avec Rennes, Nantes et Angers, le LNB a aussi postulé pour devenir un département hospitalo-universitaire en neurosciences clinique. L'obtention serait un facteur d'attractivité pour la structure, mais il n'est pas seul sur les rangs. Trois autres services du CHU de Brest ont demandé la labellisation. La réponse sera connue en fin d'année.
(1) Culture en un même milieu de différents types de cellules.
Sabine NICLOT-BARON.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Bonjour a tous
Je suis la maman d un petit garçon de 2 ans et 8 mois diagnostiqué autiste léger par le CRA de nice.
Nous avons reçu un courrier qui nous invite à une réunion d information pour la mise en place d un essai clinique sur le bumetanide.
Si vous le souhaitez je vous tiendra informés de cet essai. je ne sais bien entendu pas encore si nous en ferons partie, ni même si nous accepterons.
En tous cas votre forum m a bien aidée a en savoir plus, donc merci a vous.
Je suis la maman d un petit garçon de 2 ans et 8 mois diagnostiqué autiste léger par le CRA de nice.
Nous avons reçu un courrier qui nous invite à une réunion d information pour la mise en place d un essai clinique sur le bumetanide.
Si vous le souhaitez je vous tiendra informés de cet essai. je ne sais bien entendu pas encore si nous en ferons partie, ni même si nous accepterons.
En tous cas votre forum m a bien aidée a en savoir plus, donc merci a vous.
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Les lecteurs du forum sont bien sûr intéressés par toute information sur le sujet.
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Bonjour Uxiane
Oui oui bien sur nous sommes intéressés par votre expérience. Et bravo pour le diagnostic à 2 ans 8 mois! C'est vraiment tôt, surtout pour de l'autisme léger, et une grande chance pour votre enfant et votre famille. Bon courage et tenez nous informés par l'essai clinique.
Oui oui bien sur nous sommes intéressés par votre expérience. Et bravo pour le diagnostic à 2 ans 8 mois! C'est vraiment tôt, surtout pour de l'autisme léger, et une grande chance pour votre enfant et votre famille. Bon courage et tenez nous informés par l'essai clinique.
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Lannion - 10 juillet 2013 - Le Télégramme
Pendant deux jours, une trentaine de personnes ont suivi la formation de soutien scolaire pour enfants avec autisme animée par Lydie Laurent, formatrice Adaptation scolaire et scolarisation des enfants handicapés.
Un chèque de 1. 500 € pour la recherche
Lundi, l'association Autisme Trégor Goëlo (ATG) a remis un chèque d'un montant de 1.500 € au Dr Éric Lemonnier.
L'ATG reçoit, chaque année, plusieurs dons et aides pour son développement. Une partie est réservée à la recherche, car selon eux, la prise en charge reste difficile. Depuis 2009, le Dr Éric Lemonnier travaille activement sur la recherche de traitement pour les personnes atteintes d'autisme. L'autisme est une maladie encore méconnue. Elle touche 110.000 enfants en France et n'est quasiment diagnosticable qu'à partir de l'âge de 3 ans.
Un espoir peut-être
L'année dernière déjà, le Dr Éric Lemonnier faisait partie de l'équipe qui aurait découvert un traitement révolutionnaire. Les chercheurs s'étaient intéressés aux niveaux de chlore dans les cellules du cerveau. Ils sont différents en fonction de leur degré de maturation. Selon eux, les autistes auraient une concentration de chlore intracellulaire élevée au niveau des neurones corticaux, ce qui empêcherait cette maturation. Les chercheurs se sont intéressés à un diurétique, le bumétanide, qui permet de bloquer ce niveau de chlore. L'étude a été très concluante, les parents d'enfants participant à ce projet, ont noté des améliorations très rapidement.
Pendant deux jours, une trentaine de personnes ont suivi la formation de soutien scolaire pour enfants avec autisme animée par Lydie Laurent, formatrice Adaptation scolaire et scolarisation des enfants handicapés.
Un chèque de 1. 500 € pour la recherche
Lundi, l'association Autisme Trégor Goëlo (ATG) a remis un chèque d'un montant de 1.500 € au Dr Éric Lemonnier.
L'ATG reçoit, chaque année, plusieurs dons et aides pour son développement. Une partie est réservée à la recherche, car selon eux, la prise en charge reste difficile. Depuis 2009, le Dr Éric Lemonnier travaille activement sur la recherche de traitement pour les personnes atteintes d'autisme. L'autisme est une maladie encore méconnue. Elle touche 110.000 enfants en France et n'est quasiment diagnosticable qu'à partir de l'âge de 3 ans.
Un espoir peut-être
L'année dernière déjà, le Dr Éric Lemonnier faisait partie de l'équipe qui aurait découvert un traitement révolutionnaire. Les chercheurs s'étaient intéressés aux niveaux de chlore dans les cellules du cerveau. Ils sont différents en fonction de leur degré de maturation. Selon eux, les autistes auraient une concentration de chlore intracellulaire élevée au niveau des neurones corticaux, ce qui empêcherait cette maturation. Les chercheurs se sont intéressés à un diurétique, le bumétanide, qui permet de bloquer ce niveau de chlore. L'étude a été très concluante, les parents d'enfants participant à ce projet, ont noté des améliorations très rapidement.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
C'est une bonne nouvelle s'ils continuent les études sur ce médicament. Mais le Docteur Lemonnier, c'est lui qui a du quitter le CHU?
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Il n'a pas quitté le CHU. Il consulte actuellement en dermatologie (!!) : mais toujours sur l'autisme, et il participe au Laboratoire de Neurosciences. Les recherches sur le bumétanide continuent avec la société Neurochlore.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Traitement avec burinex (bumétanide)
Merci pour votre accueil
La réunion a lieu ce soir, j'ai hâte d'en savoir plus. Ce traitement est porteur d'espoir et nous en avons tous besoin même s'il est vrai que nous avons de la chance que notre fils ait été diagnostique tôt.
En fait cela fait presque 1 an qu'il a été diagnostique par un pedopsy suite aux interrogations de sa pediatre. Il avait 20 mois quand on nous a parlé de TED. On a vraiment eu de la chance d'être tombés sur cette pédiatre qui a su voir que quelque chose "clochait". Depuis l age de 22 mois notre fils a une prise en charge orthophoniste + ABA + psychomot ... on n'a pas voulu perdre de temps. Et d'ailleurs les progrès sont impressionnants.
La réunion a lieu ce soir, j'ai hâte d'en savoir plus. Ce traitement est porteur d'espoir et nous en avons tous besoin même s'il est vrai que nous avons de la chance que notre fils ait été diagnostique tôt.
En fait cela fait presque 1 an qu'il a été diagnostique par un pedopsy suite aux interrogations de sa pediatre. Il avait 20 mois quand on nous a parlé de TED. On a vraiment eu de la chance d'être tombés sur cette pédiatre qui a su voir que quelque chose "clochait". Depuis l age de 22 mois notre fils a une prise en charge orthophoniste + ABA + psychomot ... on n'a pas voulu perdre de temps. Et d'ailleurs les progrès sont impressionnants.