J'ai pris conscience que ce n'était pas en adéquation avec mes aspirations, que j'avais très envie de m'approcher de certaines personnes. Et ce, évidemment, de façon totalement inadaptée. Exemple : j'ai de l'affection pour mon employeuse, je voudrais, j'en rêve même parfois la nuit, l'enlacer, mais ça ne se fait pas, du coup le malaise augmente encore plus, et je me retrouve à lui parler toujours à une distance de sécurité de deux mètres. (Finalement, en l'écrivant, c'est assez comique.)
Ça, c'est un exemple soft, mais pour d'autres personnes, ça dépasse d'autres limites. Ça rentrerait dans du -18, (pourtant, pour moi, ce n'est pas forcément sexuel), ça ferait donc fi de l'orientation, de l'exclusivité, etc. Parfois, malgré une anxiété dévorante, je passe à l'acte, mais ça n'est jamais vraiment ce que je veux. Sinon, je ne fais rien du tout, je reste à l'écart, dans la frustration et la tristesse. Tout ça a donné beaucoup de matière au psykk qui m'a suivie pendant quelques années... Alors que pour moi c'est là, précisément là, que je ressens le SA comme un handicap.
Je ne veux pas m'épancher outre mesure sur mon cas personnel en public. En tout cas je souhaite, en ouvrant ce sujet, savoir s'il y a d'autres aspies qui se retrouvent un peu dans ces problématiques profondes.
Et câlin virtuel à ceux qui veulent
