Prévalence des troubles du spectre autistique
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Quand cette prévalence est mise en avant (1/150 ou 1/110 ou 1/88), il s'agit bien de l'ensemble des TED ou TSA - y compris les TED non spécifiés u atypiques, qui sont la catégorie la plus nombreuse.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Oui, merci.
Quant on compte on considère souvent comme autisme l’ensemble des TED incluant TED ns, alors que quant on essaye de définir ce n'est souvent plus le cas.
Quant on compte on considère souvent comme autisme l’ensemble des TED incluant TED ns, alors que quant on essaye de définir ce n'est souvent plus le cas.
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Traduction de :
CDC Reports a Surge in Autism Rates, 1 in 88 children affected in the US
http://autisme-info.blogspot.fr/2012/03 ... -1-in.html
Extrait :
CDC Reports a Surge in Autism Rates, 1 in 88 children affected in the US
http://autisme-info.blogspot.fr/2012/03 ... -1-in.html
Extrait :
Les chercheurs ont compté le nombre d'enfants de 8 ans atteint d'autisme dans une dizaine de communautés à travers le pays tous les deux ans, et entre 2000 et 2002, ils ont estimé qu'environ 1 enfant sur 150 étaient autistes. En 2004, il a été estimé que près d'un enfant de 8 ans sur 125 avait de l'autisme par rapport à un sur 110 en 2006 et en 2008, il y en avait un sur 88.
Selon les estimations officielles, basées sur des rapports Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network, le nombre de garçons atteints d'autisme est cinq fois plus important que le nombre de filles touchées.
Le CDC estime que près d'un garçon sur 45 et une fille sur 252 sont dans le trouble du spectre autistique (...)
Les chercheurs du CDC ont mis en garde sur le fait que les dernières statistiques étant basées sur 14 sites dans les différents Etats, les taux rapportés dans la morbidité des CDC and Mortality Weekly Report ne sont pas "représentatifs au niveau national" et "ne devraient pas être généralisés aux États-Unis dans son ensemble".
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Différences selon le sexe chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique identifiés, dans une cohorte de nourrissons à haut risque.
Zwaigenbaum L, Bryson SE, Szatmari P, Brian J, Smith IM, Roberts W, T Vaillancourt, Roncadin C.
source : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22453928
Traduction http://autisme-info.blogspot.fr/2012/03 ... utism.html
Extraits :
Zwaigenbaum L, Bryson SE, Szatmari P, Brian J, Smith IM, Roberts W, T Vaillancourt, Roncadin C.
source : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22453928
Traduction http://autisme-info.blogspot.fr/2012/03 ... utism.html
Extraits :
Note : j'ai revu un peu la fin de la traduction.Quatre-vingt-cinq frères et sœurs ont été diagnostiqués atteints de TSA, dont 57 des 176 garçons (32,4%) et 28 des 143 filles (19,6%), ce qui implique un risque relatif de TSA de 1,65 chez les garçons par rapport aux filles. (...)
Le rapport plus faible que prévu entre garçons et filles et le niveau cognitif relativement élevé chez les enfants diagnostiqués, suggèrent que nous avons identifié un nombre imprévu de filles avec TSA et étant de haut niveau [de fonctionnement] .
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Le rapport publié aux USA :
Prevalence of Autism Spectrum Disorders — Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network, 14 Sites, United States, 2008
http://www.cdc.gov/Features/CountingAutism/
Limites indiquées :
"Les données fournies dans le présent rapport font l'objet d'au moins deux limitations. Tout d'abord, l'augmentation de la sensibilisation et l'accès aux services ont amélioré la capacité du réseau ADDM pour identifier les enfants atteints de TSA au fil du temps, et ce qui a probablement contribué à l'augmentation de la prévalence estimée. La proportion de l'augmentation qui est attribuable à de tels changements dans la détermination des cas ou attribuables à une augmentation réelle de la prévalence des symptômes des TSA ne peut être déterminée. Une surveillance continue est un outil important de savoir pourquoi plus d'enfants sont identifiés avec un TED et peut fournir des indices importants dans la recherche de facteurs de risque.
Deuxièmement, les zones de surveillance n'ont pas été sélectionnées pour être représentatives des États-Unis dans leur ensemble, et n'ont pas été sélectionnées pour être représentatives des états dans lesquels elles sont situées. Les limitations concernant la taille de la population, les zones de surveillance, et la cohérence de ces attributs ont été prises en compte lorsque les analystes évaluaient des comparaisons entre plusieurs moments."
Résultats détaillés par zone et explications pour le public - document de 50 pages.
Prevalence of Autism Spectrum Disorders — Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network, 14 Sites, United States, 2008
http://www.cdc.gov/Features/CountingAutism/
Limites indiquées :
"Les données fournies dans le présent rapport font l'objet d'au moins deux limitations. Tout d'abord, l'augmentation de la sensibilisation et l'accès aux services ont amélioré la capacité du réseau ADDM pour identifier les enfants atteints de TSA au fil du temps, et ce qui a probablement contribué à l'augmentation de la prévalence estimée. La proportion de l'augmentation qui est attribuable à de tels changements dans la détermination des cas ou attribuables à une augmentation réelle de la prévalence des symptômes des TSA ne peut être déterminée. Une surveillance continue est un outil important de savoir pourquoi plus d'enfants sont identifiés avec un TED et peut fournir des indices importants dans la recherche de facteurs de risque.
Deuxièmement, les zones de surveillance n'ont pas été sélectionnées pour être représentatives des États-Unis dans leur ensemble, et n'ont pas été sélectionnées pour être représentatives des états dans lesquels elles sont situées. Les limitations concernant la taille de la population, les zones de surveillance, et la cohérence de ces attributs ont été prises en compte lorsque les analystes évaluaient des comparaisons entre plusieurs moments."
Résultats détaillés par zone et explications pour le public - document de 50 pages.
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
2012-09-07 | Revue de l'UQAM
Données inquiétantes sur le trouble envahissant du développement
L'augmentation du nombre de cas d'autisme et d'autres formes du trouble envahissant du développement interpelle les chercheurs et incite à la vigilance, soutien Catherine des Rivières-Pigeon.
Des études récentes révèlent que le nombre d’enfants atteints d’un trouble envahissant du développement (TED) a augmenté de façon substantielle dans certains pays industrialisés, dont les ÉtatsUnis et l’Angleterre. Au Québec, les données du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport indiquent que la prévalence du TED double tous les quatre ans. En Montérégie, par exemple, un enfant sur 106 souffre aujourd’hui d’un trouble envahissant du développement, une hausse de près de 700 % depuis 20002001.
Le TED, dont les causes n’ont pas été identifiées avec certitude, regroupe plusieurs syndromes liés à des déficiences plus ou moins sévères touchant les relations sociales, les communications verbales et non verbales et les comportements, souvent stéréotypés et répétitifs. Les troubles envahissants du développement les plus connus sont l’autisme et le syndrome d’Asperger. «En milieu scolaire, le TED est aujourd’hui le handicap le plus prévalent, devançant la déficience langagière et la déficience intellectuelle», souligne la professeure Catherine des RivièresPigeon, du Département de sociologie. Le printemps dernier, cette spécialiste des déterminants sociaux de la santé a publié dans le magazine L’express, de la Fédération québécoise de l’autisme, un article sur l’augmentation de la prévalence du TED, écrit en collaboration avec Manon Noiseux, épidémiologiste à l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, et Nathalie Poirier, professeure au Département de psychologie.
HYPOTHESES DISCUTABLES
Quelques hypothèses sont avancées pour expliquer l’augmentation statistique du TED. Selon l’hypothèse dite de la «substitution diagnostique», les enfants ayant reçu auparavant un diagnostic autre, comme celui de déficience intellectuelle, recevraient aujourd’hui un diagnostic de TED. Cette tendance serait liée à l’utilisation de meilleurs outils diagnostics et à la propension des professionnels de la santé à préférer, en cas de doute, le diagnostic de TED pour permettre aux enfants d’accéder plus rapidement à des services spécialisés. «Si cette hypothèse était fondée, la courbe des enfants ayant une déficience intellectuelle aurait dû, normalement, baisser au cours des dix dernières années, note la chercheuse. Or, les données montrent que ce n’est pas le cas. Tous les autres troubles, comme celui du langage et l’hyperactivité, ont aussi tendance à augmenter, et l’autisme plus que les autres.»
Une autre hypothèse, l’«omission diagnostique», suggère que la prévalence a toujours été élevée, les enfants atteints d’un TED au cours des années antérieures n’ayant tout simplement jamais été diagnostiqués. Des enfants atteints plus légèrement recevraient ainsi un diagnostic de TED en raison d’un élargissement des critères et d’une vigilance accrue des professionnels et des parents. «Si le nombre accru de diagnostics chez des enfants atteints plus légèrement apparaît plausible, il est peu probable qu’il explique la totalité de l’augmentation constatée, souligne Catherine des RivièresPigeon. L’augmentation du nombre d’enfants ayant un TED s’observe dans toutes les catégories : atteinte sévère, moyenne et légère.»
RENFORCER LES SERVICES ADAPTÉS
La croissance de la prévalence du TED estelle réelle ? Bien que les données disponibles ne permettent pas de répondre définitivement à cette question, la professeure croit que l’hypothèse d’une augmentation réelle du TED doit faire l’objet d’analyses plus poussées, même si elle demeure difficile à expliquer. «La plupart des études, notetelle, soutiennent que le TED comporte à la fois des composantes génétiques et environnementales, une piste à explorer.»
Si l’omission diagnostique et l’élargissement des critères expliquent en partie l’augmentation observée, il est important de ne pas en déduire que la plupart des enfants ayant aujourd’hui un diagnostic de TED présentent une atteinte légère et pourront évoluer facilement dans le milieu scolaire, poursuit Catherine des RivièresPigeon. «Les parents d’enfants autistes vivent une grande détresse. Certains enfants sont incapables de communiquer, d’autres éprouvent des problèmes alimentaires et de sommeil, d’autres encore s’automutilent. Les professionnels de la santé et de l’éducation doivent être attentifs à l’augmentation du TED afin de guider les familles vers des services adaptés.»
résumé : Claude Gauvreau - Journal L'UQAM, 5 septembre 2012, p. 10
Données inquiétantes sur le trouble envahissant du développement
L'augmentation du nombre de cas d'autisme et d'autres formes du trouble envahissant du développement interpelle les chercheurs et incite à la vigilance, soutien Catherine des Rivières-Pigeon.
Des études récentes révèlent que le nombre d’enfants atteints d’un trouble envahissant du développement (TED) a augmenté de façon substantielle dans certains pays industrialisés, dont les ÉtatsUnis et l’Angleterre. Au Québec, les données du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport indiquent que la prévalence du TED double tous les quatre ans. En Montérégie, par exemple, un enfant sur 106 souffre aujourd’hui d’un trouble envahissant du développement, une hausse de près de 700 % depuis 20002001.
Le TED, dont les causes n’ont pas été identifiées avec certitude, regroupe plusieurs syndromes liés à des déficiences plus ou moins sévères touchant les relations sociales, les communications verbales et non verbales et les comportements, souvent stéréotypés et répétitifs. Les troubles envahissants du développement les plus connus sont l’autisme et le syndrome d’Asperger. «En milieu scolaire, le TED est aujourd’hui le handicap le plus prévalent, devançant la déficience langagière et la déficience intellectuelle», souligne la professeure Catherine des RivièresPigeon, du Département de sociologie. Le printemps dernier, cette spécialiste des déterminants sociaux de la santé a publié dans le magazine L’express, de la Fédération québécoise de l’autisme, un article sur l’augmentation de la prévalence du TED, écrit en collaboration avec Manon Noiseux, épidémiologiste à l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, et Nathalie Poirier, professeure au Département de psychologie.
HYPOTHESES DISCUTABLES
Quelques hypothèses sont avancées pour expliquer l’augmentation statistique du TED. Selon l’hypothèse dite de la «substitution diagnostique», les enfants ayant reçu auparavant un diagnostic autre, comme celui de déficience intellectuelle, recevraient aujourd’hui un diagnostic de TED. Cette tendance serait liée à l’utilisation de meilleurs outils diagnostics et à la propension des professionnels de la santé à préférer, en cas de doute, le diagnostic de TED pour permettre aux enfants d’accéder plus rapidement à des services spécialisés. «Si cette hypothèse était fondée, la courbe des enfants ayant une déficience intellectuelle aurait dû, normalement, baisser au cours des dix dernières années, note la chercheuse. Or, les données montrent que ce n’est pas le cas. Tous les autres troubles, comme celui du langage et l’hyperactivité, ont aussi tendance à augmenter, et l’autisme plus que les autres.»
Une autre hypothèse, l’«omission diagnostique», suggère que la prévalence a toujours été élevée, les enfants atteints d’un TED au cours des années antérieures n’ayant tout simplement jamais été diagnostiqués. Des enfants atteints plus légèrement recevraient ainsi un diagnostic de TED en raison d’un élargissement des critères et d’une vigilance accrue des professionnels et des parents. «Si le nombre accru de diagnostics chez des enfants atteints plus légèrement apparaît plausible, il est peu probable qu’il explique la totalité de l’augmentation constatée, souligne Catherine des RivièresPigeon. L’augmentation du nombre d’enfants ayant un TED s’observe dans toutes les catégories : atteinte sévère, moyenne et légère.»
RENFORCER LES SERVICES ADAPTÉS
La croissance de la prévalence du TED estelle réelle ? Bien que les données disponibles ne permettent pas de répondre définitivement à cette question, la professeure croit que l’hypothèse d’une augmentation réelle du TED doit faire l’objet d’analyses plus poussées, même si elle demeure difficile à expliquer. «La plupart des études, notetelle, soutiennent que le TED comporte à la fois des composantes génétiques et environnementales, une piste à explorer.»
Si l’omission diagnostique et l’élargissement des critères expliquent en partie l’augmentation observée, il est important de ne pas en déduire que la plupart des enfants ayant aujourd’hui un diagnostic de TED présentent une atteinte légère et pourront évoluer facilement dans le milieu scolaire, poursuit Catherine des RivièresPigeon. «Les parents d’enfants autistes vivent une grande détresse. Certains enfants sont incapables de communiquer, d’autres éprouvent des problèmes alimentaires et de sommeil, d’autres encore s’automutilent. Les professionnels de la santé et de l’éducation doivent être attentifs à l’augmentation du TED afin de guider les familles vers des services adaptés.»
résumé : Claude Gauvreau - Journal L'UQAM, 5 septembre 2012, p. 10
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Le chiffre cité de 1% me semble en ligne avec les publications habituelles.
N'est-ce pas effectivement l'environnement ( compétition dès le plus jeune âge, enseignants plus vraiment humanistes et paumés lorsqu'un enfant n'a pas le comportement du manuel, voire peut être l'effet pervers d'éventuelles aides là bas) qui pousser les autistes invisibles à se faire connaître?
N'est-ce pas effectivement l'environnement ( compétition dès le plus jeune âge, enseignants plus vraiment humanistes et paumés lorsqu'un enfant n'a pas le comportement du manuel, voire peut être l'effet pervers d'éventuelles aides là bas) qui pousser les autistes invisibles à se faire connaître?
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
A lire http://www.nypost.com/p/news/opinion/op ... z27UN8Po8S
d'après cette article il est possible que la hausse soit en partie du a un succès du diag d'autisme,celui ci serait utiliser à tord et a travers pour des individus qui ne remplissent en faite pas tout les critères
d'après cette article il est possible que la hausse soit en partie du a un succès du diag d'autisme,celui ci serait utiliser à tord et a travers pour des individus qui ne remplissent en faite pas tout les critères
Neuro-atypique (TSA) diagnostiquée à 21 ans, plusieurs soupçon de TSA dans la familles, un cousin diagnostiqué et 2 cousines en attentes de diagnostique.
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Brothers and sisters
Frères et sœurs
Par Sarah DEWEERDT - 18 Décembre 2012 - traduction Asperansa
http://sfari.org/news-and-opinion/blog/ ... nd-sisters
Les scientifiques ont tenté de comprendre pourquoi l'autisme continue d'être une affection relativement fréquente, même si les personnes atteintes de ce trouble se marient et ont des enfants rarement.
Une étude publiée le 12 novembre dans les« Archives of General Psychiatry » aborde cette question en dépouillant des bases de données de la population suédoise pour des informations sur environ 2,3 millions de personnes nées dans ce pays entre 1950 et 1970.
Les chercheurs ont analysé la fécondité relative - combien d'enfants autistes par rapport à la population générale, ainsi que le nombre d'enfants de leurs frères et sœurs.
Sans surprise, ils ont découvert que les personnes atteintes d'autisme ont moins d'enfants que la moyenne. Les hommes atteints d'autisme ont le quart d'enfants par rapport aux hommes dans la population en général, et les femmes atteintes d'autisme ont environ la moitié d'enfants par rapport aux femmes dans la population générale.
Une hypothèse pour l'importance persistante de l'autisme est que certaines mutations sont néfastes lorsqu'elles sont présentes chez les personnes atteintes de la maladie, mais bénéfique chez les parents non affectés.
Une mutation bénéfique est celle qui augmente l’aptitude évolutive d'une personne, soit le nombre de descendants qu'il ou elle a. Ainsi, les chercheurs se sont demandé si la fratrie pouvait avoir plus d'enfants que la moyenne et compenser pour les enfants que les personnes atteintes d'autisme n'ont pas.
Ils ont constaté que les frères de personnes atteintes d'autisme ont aussi moins d'enfants que la moyenne, alors que les sœurs en ont un peu plus.
Les chercheurs ont également analysé les données de personnes avec cinq autres troubles mentaux - la schizophrénie, le trouble bipolaire, la dépression, l'anorexie mentale ou la toxicomanie - et leurs frères et sœurs.
Ils ont constaté que l'autisme a un impact plus important sur la procréation que toutes les autres maladies. Cependant, les chercheurs ont constaté des tendances similaires chez les personnes atteintes de schizophrénie et leurs frères et sœurs, un résultat intéressant étant donné les liens génétiques partagés entre les deux troubles.
De nouvelles mutations, peut-être liées à l'âge des parents plus vieux, peuvent jouer un rôle important dans le maintien de ces troubles relativement fréquents dans la population, suggèrent les chercheurs. Les deux conditions peuvent aussi représenter des exemples d'antagonisme sexuel, dans lequel les gènes à risque sont nocifs pour les hommes, mais bénéfiques pour les femmes.
Tout cela est intéressant, mais il me semble que l'accent des chercheurs sur la sélection naturelle et l'aptitude évolutive laisse de côté la façon dont les gens prennent des décisions concernant la taille de la famille - dans le monde réel.
Par exemple, les frères et sœurs de personnes autistes peuvent choisir d'avoir moins d'enfants, ou pas du tout, de peur d'avoir un de leurs propres enfants avec la maladie. Ou ils peuvent choisir d'avoir plus d'enfants en sachant que leur frère ou sœur atteint n'en auront pas.
Le sexe peut influer sur ces calculs, avec des frères et sœurs qui décident différemment. De nos jours, avoir ou non des enfants est souvent un choix complexe - et sans doute c'est encore plus vrai pour les personnes qui ont des membres de leur famille atteints d'autisme.
Frères et sœurs
Par Sarah DEWEERDT - 18 Décembre 2012 - traduction Asperansa
http://sfari.org/news-and-opinion/blog/ ... nd-sisters
Les scientifiques ont tenté de comprendre pourquoi l'autisme continue d'être une affection relativement fréquente, même si les personnes atteintes de ce trouble se marient et ont des enfants rarement.
Une étude publiée le 12 novembre dans les« Archives of General Psychiatry » aborde cette question en dépouillant des bases de données de la population suédoise pour des informations sur environ 2,3 millions de personnes nées dans ce pays entre 1950 et 1970.
Les chercheurs ont analysé la fécondité relative - combien d'enfants autistes par rapport à la population générale, ainsi que le nombre d'enfants de leurs frères et sœurs.
Sans surprise, ils ont découvert que les personnes atteintes d'autisme ont moins d'enfants que la moyenne. Les hommes atteints d'autisme ont le quart d'enfants par rapport aux hommes dans la population en général, et les femmes atteintes d'autisme ont environ la moitié d'enfants par rapport aux femmes dans la population générale.
Une hypothèse pour l'importance persistante de l'autisme est que certaines mutations sont néfastes lorsqu'elles sont présentes chez les personnes atteintes de la maladie, mais bénéfique chez les parents non affectés.
Une mutation bénéfique est celle qui augmente l’aptitude évolutive d'une personne, soit le nombre de descendants qu'il ou elle a. Ainsi, les chercheurs se sont demandé si la fratrie pouvait avoir plus d'enfants que la moyenne et compenser pour les enfants que les personnes atteintes d'autisme n'ont pas.
Ils ont constaté que les frères de personnes atteintes d'autisme ont aussi moins d'enfants que la moyenne, alors que les sœurs en ont un peu plus.
Les chercheurs ont également analysé les données de personnes avec cinq autres troubles mentaux - la schizophrénie, le trouble bipolaire, la dépression, l'anorexie mentale ou la toxicomanie - et leurs frères et sœurs.
Ils ont constaté que l'autisme a un impact plus important sur la procréation que toutes les autres maladies. Cependant, les chercheurs ont constaté des tendances similaires chez les personnes atteintes de schizophrénie et leurs frères et sœurs, un résultat intéressant étant donné les liens génétiques partagés entre les deux troubles.
De nouvelles mutations, peut-être liées à l'âge des parents plus vieux, peuvent jouer un rôle important dans le maintien de ces troubles relativement fréquents dans la population, suggèrent les chercheurs. Les deux conditions peuvent aussi représenter des exemples d'antagonisme sexuel, dans lequel les gènes à risque sont nocifs pour les hommes, mais bénéfiques pour les femmes.
Tout cela est intéressant, mais il me semble que l'accent des chercheurs sur la sélection naturelle et l'aptitude évolutive laisse de côté la façon dont les gens prennent des décisions concernant la taille de la famille - dans le monde réel.
Par exemple, les frères et sœurs de personnes autistes peuvent choisir d'avoir moins d'enfants, ou pas du tout, de peur d'avoir un de leurs propres enfants avec la maladie. Ou ils peuvent choisir d'avoir plus d'enfants en sachant que leur frère ou sœur atteint n'en auront pas.
Le sexe peut influer sur ces calculs, avec des frères et sœurs qui décident différemment. De nos jours, avoir ou non des enfants est souvent un choix complexe - et sans doute c'est encore plus vrai pour les personnes qui ont des membres de leur famille atteints d'autisme.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Guest blog: Inflated prevalence?
Blog invité: prévalence gonflée ?
Craig Newschaffer - 12 Avril 2013 – SFARI
Le 20 Mars, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des USA ont publié les résultats d'un sondage auprès des parents qui suggère que 2% des enfants du pays sont diagnostiqués avec un trouble du spectre autistique.
Ces dernières données sur la prévalence d'autisme sont fondées sur l'Enquête nationale sur la santé des enfants (NSCH), qui se déroule toutes les quelques années.
Cette dernière enquête, réalisée entre Février 2011 et Juin 2012, comprenait plus de 65.000 parents d'enfants américains âgés de 6 à 17 ans. Les parents ont répondu à quatre questions simples pour savoir si leur enfant a un diagnostic d'autisme, dans le cadre d'une entrevue de balayage sur la santé de leur enfant en général.
L’estimation de l'enquête est plus élevée que le 1,16 % produit dans la version 2007, qui a évalué un échantillon similaire, et plus élevée que le 1,1 % rapporté par le réseau de surveillance sur l’autisme et les handicpas du développement de la CDC en Mars 2012. Ce dernier a fondé ses conclusions sur les dossiers médicaux et l'éducation, et a inclus des exigences beaucoup plus strictes pour poser un diagnostic, il n'est donc pas surprenant que son estimation est inférieure.
Ces nouveaux résultats de la NSCH apparaissent apporter un soutien supplémentaire à l'idée que l'augmentation de la prévalence des diagnostics d'autisme se poursuit sans relâche. Cependant, avant de discuter de ces résultats plus en détail, il est essentiel d'abord de souligner que l'augmentation des diagnostics n'offre pas automatiquement la preuve que le risque réel d'autisme dans la population est en augmentation.
Un certain nombre d'études au cours de la dernière décennie ont montré que l'augmentation est attribuable, du moins en partie, à une sensibilisation accrue de la communauté, aux modifications à la démarche diagnostique chez les cliniciens et au déplacement des politiques publiques. Cependant, il est difficile de déterminer empiriquement si ces facteurs combinés rendent pleinement compte de l'augmentation de la prévalence.
Une des limites de cette nouvelle étude est qu'elle s'est appuyée sur quelques questions brèves pour recueillir des informations sur le diagnostic d'autisme. Parce que le diagnostic d'autisme est basé sur le comportement et se déroule souvent au cours de plusieurs visites à une variété de fournisseurs de soins cliniques, le processus de diagnostic peut être plus compliqué que pour d'autres conditions de santé des enfants, tels que des anomalies congénitales ou le diabète juvénile.
En conséquence, quelques brèves questions ne peuvent pas aider les parents à se séparer avec précision ce qu'ils ont entendu de ces fournisseurs sur les retards de développement, des tests de dépistage de l'autisme, les évaluations visant à exclure l'autisme et la confirmation du diagnostic.
Par exemple, dans le NSCH 2007, un tiers des parents ayant déclaré que leur enfant avait déjà eu un diagnostic d'autisme ont indiqué que leur enfant ne comportait plus le diagnostic. Il est peu probable qu'un tiers des enfants autistes se débarrasse de leur diagnostic, ce qui suggère qu'il peut être difficile avec des questions simples au NSCH d'évaluer avec précision l'état de diagnostic des enfants ayant des problèmes de santé développementaux et comportementaux.
Ces limites mises à part, une conclusion intéressante est que la majorité de l'augmentation de la prévalence vient des enfants qui sont légèrement affectés. Ceci est cohérent avec d'autres données suggérant que la hausse des taux d'autisme peut être entraînée par le diagnostic des enfants ayant de moins graves déficiences fonctionnelles, et mérite une attention plus approfondie.
Ce qui est également clair, c'est que les parents américains en tant que groupe sont toujours de plus en plus en train de reconnaître l'autisme comme une déficience possible chez leurs enfants. Cela souligne la nécessité d'une réponse permanente, coordonnée de la santé publique pour aider ces familles à comprendre ce que l'augmentation de la prévalence signifie, pour les aider à naviguer dans le processus de diagnostic avec fluidité, et de fournir les services nécessaires pour atteindre les meilleurs résultats possibles pour leurs enfants.
Blog invité: prévalence gonflée ?
Craig Newschaffer - 12 Avril 2013 – SFARI
Le 20 Mars, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des USA ont publié les résultats d'un sondage auprès des parents qui suggère que 2% des enfants du pays sont diagnostiqués avec un trouble du spectre autistique.
Ces dernières données sur la prévalence d'autisme sont fondées sur l'Enquête nationale sur la santé des enfants (NSCH), qui se déroule toutes les quelques années.
Cette dernière enquête, réalisée entre Février 2011 et Juin 2012, comprenait plus de 65.000 parents d'enfants américains âgés de 6 à 17 ans. Les parents ont répondu à quatre questions simples pour savoir si leur enfant a un diagnostic d'autisme, dans le cadre d'une entrevue de balayage sur la santé de leur enfant en général.
L’estimation de l'enquête est plus élevée que le 1,16 % produit dans la version 2007, qui a évalué un échantillon similaire, et plus élevée que le 1,1 % rapporté par le réseau de surveillance sur l’autisme et les handicpas du développement de la CDC en Mars 2012. Ce dernier a fondé ses conclusions sur les dossiers médicaux et l'éducation, et a inclus des exigences beaucoup plus strictes pour poser un diagnostic, il n'est donc pas surprenant que son estimation est inférieure.
Ces nouveaux résultats de la NSCH apparaissent apporter un soutien supplémentaire à l'idée que l'augmentation de la prévalence des diagnostics d'autisme se poursuit sans relâche. Cependant, avant de discuter de ces résultats plus en détail, il est essentiel d'abord de souligner que l'augmentation des diagnostics n'offre pas automatiquement la preuve que le risque réel d'autisme dans la population est en augmentation.
Un certain nombre d'études au cours de la dernière décennie ont montré que l'augmentation est attribuable, du moins en partie, à une sensibilisation accrue de la communauté, aux modifications à la démarche diagnostique chez les cliniciens et au déplacement des politiques publiques. Cependant, il est difficile de déterminer empiriquement si ces facteurs combinés rendent pleinement compte de l'augmentation de la prévalence.
Une des limites de cette nouvelle étude est qu'elle s'est appuyée sur quelques questions brèves pour recueillir des informations sur le diagnostic d'autisme. Parce que le diagnostic d'autisme est basé sur le comportement et se déroule souvent au cours de plusieurs visites à une variété de fournisseurs de soins cliniques, le processus de diagnostic peut être plus compliqué que pour d'autres conditions de santé des enfants, tels que des anomalies congénitales ou le diabète juvénile.
En conséquence, quelques brèves questions ne peuvent pas aider les parents à se séparer avec précision ce qu'ils ont entendu de ces fournisseurs sur les retards de développement, des tests de dépistage de l'autisme, les évaluations visant à exclure l'autisme et la confirmation du diagnostic.
Par exemple, dans le NSCH 2007, un tiers des parents ayant déclaré que leur enfant avait déjà eu un diagnostic d'autisme ont indiqué que leur enfant ne comportait plus le diagnostic. Il est peu probable qu'un tiers des enfants autistes se débarrasse de leur diagnostic, ce qui suggère qu'il peut être difficile avec des questions simples au NSCH d'évaluer avec précision l'état de diagnostic des enfants ayant des problèmes de santé développementaux et comportementaux.
Ces limites mises à part, une conclusion intéressante est que la majorité de l'augmentation de la prévalence vient des enfants qui sont légèrement affectés. Ceci est cohérent avec d'autres données suggérant que la hausse des taux d'autisme peut être entraînée par le diagnostic des enfants ayant de moins graves déficiences fonctionnelles, et mérite une attention plus approfondie.
Ce qui est également clair, c'est que les parents américains en tant que groupe sont toujours de plus en plus en train de reconnaître l'autisme comme une déficience possible chez leurs enfants. Cela souligne la nécessité d'une réponse permanente, coordonnée de la santé publique pour aider ces familles à comprendre ce que l'augmentation de la prévalence signifie, pour les aider à naviguer dans le processus de diagnostic avec fluidité, et de fournir les services nécessaires pour atteindre les meilleurs résultats possibles pour leurs enfants.
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Une excellente interview de Peter Bearman dans "Books"de janvier 2014, avec le dossier autisme.
Le titre de l'article est cependant ambigü. Il faut lire l'article.
Peter Bearman : « L’épidémie d’autisme est un phénomène de société »
L’amélioration des dispositifs de détection, l’évolution des critères de diagnostic, la prise de conscience de l’opinion et l’âge de la procréation expliquent dans une large mesure l’épidémie d’autisme de ces vingt dernières années. Bien plus que les causes environnementales, si elles existent.
La prévalence de l’autisme semble n’avoir cessé de progresser au cours des vingt dernières années. Mais il existe des différences selon les pays. Comment les expliquer ?
On trouve d’énormes différences non seulement entre les pays, mais au sein même des pays. Le phénomène est en grande partie corrélé à l’état du dispositif de repérage. Là où il est efficace, là où les enfants en risque d’autisme peuvent être identifiés et diagnostiqués, la progression a été phénoménale.
L’une des principales raisons de la progression semble avoir été le changement des critères de diagnostic. Peut-on en évaluer l’impact ?
Aux États-Unis, le quart environ de cette augmentation peut être attribué aux évolutions intervenues dans la pratique des diagnostics pour les personnes se situant sur la partie la plus sévère du spectre de l’autisme, en raison du recoupement avec un retard mental inexpliqué. Le remplacement du diagnostic de retard mental par le diagnostic d’autisme explique une part quantifiable et significative de la progression. (...)
Le titre de l'article est cependant ambigü. Il faut lire l'article.
Peter Bearman : « L’épidémie d’autisme est un phénomène de société »
L’amélioration des dispositifs de détection, l’évolution des critères de diagnostic, la prise de conscience de l’opinion et l’âge de la procréation expliquent dans une large mesure l’épidémie d’autisme de ces vingt dernières années. Bien plus que les causes environnementales, si elles existent.
La prévalence de l’autisme semble n’avoir cessé de progresser au cours des vingt dernières années. Mais il existe des différences selon les pays. Comment les expliquer ?
On trouve d’énormes différences non seulement entre les pays, mais au sein même des pays. Le phénomène est en grande partie corrélé à l’état du dispositif de repérage. Là où il est efficace, là où les enfants en risque d’autisme peuvent être identifiés et diagnostiqués, la progression a été phénoménale.
L’une des principales raisons de la progression semble avoir été le changement des critères de diagnostic. Peut-on en évaluer l’impact ?
Aux États-Unis, le quart environ de cette augmentation peut être attribué aux évolutions intervenues dans la pratique des diagnostics pour les personnes se situant sur la partie la plus sévère du spectre de l’autisme, en raison du recoupement avec un retard mental inexpliqué. Le remplacement du diagnostic de retard mental par le diagnostic d’autisme explique une part quantifiable et significative de la progression. (...)
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Personnellement, depuis que j'étudie parallèlement le haut potentiel et l'autisme, je pense de + en + qu'il y a des liens entre les 2, qui peuvent notamment expliquer en partie cette augmentation de cas d'autisme détecté :
1/ Il est fréquent d'avoir des cas de surdoués et d'autistes dans une même fratrie. De par la ressemblance de certains comportements, et les nombreux cas à la limite, il pourrait y avoir un lien entre les 2. En ce qui me concerne, je pense qu'une partie des autistes (ceux sans déficience ou avec un talent savant) pourrait être en réalité lié à un phénomène de dégénérescence dans les familles de surdoués : les surdoués ont un comportement excessif par rapport à la population moyenne, les autistes le sont encore plus ; valable notamment pour les divers troubles de comportements (les hypersensibilités, hyperactivité, les dys, les troubles compulsifs, les comportements déviants et fantaisies créatrices, la pensée en image).
Quand je parle de dégénérescence, je veux dire qu'une ou plusieurs des caractéristiques communes des parents se retrouve(nt) de manière amplifiée(s) chez l'enfant ; ce peut être une qualité (don particulier) mais aussi un défaut (comportement difficile), ou un mixte des 2.
2/ Les gens qui font des enfants tôt, le font généralement avec la première personne qu'il trouve, mais qui ne leur ressemble pas nécessairement (manque d'expérience), il y a un brassage génétique. Alors que ceux qui font des enfants tard, ont pris le temps de trouver la bonne personne, donc plus de probabilité d'avoir 2 parents qui se ressemblent comportementalement parlant mais aussi génétiquement, d'où un risque accru de dégénérescence.
3/ Tout comme l'asperger, le thème des surdoués est à la mode ainsi que les thérapie familiales dédiées. Ce qui amène à une augmentation de la détection des surdoués et donc du repérage des autistes qui gravitent autour.
4/A noter que pour certains psy, asperger = surdoué. La différence entre les 2, toujours selon ces mêmes psy (edit), est que les surdoués sont des gens qui ont réussi en performant, donc sont reconnus et heureux socialement, donc n'ont pas de raison de consulter un psy. Tandis que les aspergers n'ont pas performés, donc sont non reconnus et inaptes socialement. Un psy qui reçoit une famille au complet aura tendance à évaluer les uns par rapports aux autres d'une manière trop arbitraire ou expéditive : l'enfant plus démonstratif est le surdoué, le plus passif ou timide est l'asperger. Alors qu'en réalité il y a peut-être plus de chance d'avoir 2 surdoués ou 2 aspergers.
Selon moi (édit), les gens n'arrivent pas à admettre que quelqu'un qui a un certain talent ou une performance élevée évidente puisse être en situation d'échec (passager ou durable). Car pour beaucoup la réussite passe par l'accumulations de conditions favorables : des études, un diplôme, des bons outils, de l'entrainement, etc. Quand on a tout ça, voir un "don" en prime, il n'y a rien qui explique qu'on ne soit pas heureux. Pour eux, les cas de surdoués se limitent aux stars (ex Einstein). Ils oublient que ce que l'on sait de ces gens est déformé par le star-système, et qu'en réalité ces derniers ont aussi une vie ordinaire à côté de leur coups d'éclat, faite de hauts et de bas, et que quand on est dans un bas, un peu d'aide soulage.
5/Anticipation anxieuse et tendance hypocondriaque reconnues chez beaucoup de surdoués, dues en partie au fait de se poser mille questions sur tout et à l'hypersensibilité (perception du détail). Via le miroir sur eux même que constitue(nt) leur(s) enfants(s), ils voient d'abord leur échec : isolement lié au fait qu'ils sont peu nombreux et défaitisme lié à un manque de reconnaissance sociale. Ajouter à cela "internet" qui leur permet facilement de contourner l'avis des médecins de proximité, (les surdoués sont aussi reconnus comme des personnalités difficiles à cause de leur mauvaise foi légendaire).
1/ Il est fréquent d'avoir des cas de surdoués et d'autistes dans une même fratrie. De par la ressemblance de certains comportements, et les nombreux cas à la limite, il pourrait y avoir un lien entre les 2. En ce qui me concerne, je pense qu'une partie des autistes (ceux sans déficience ou avec un talent savant) pourrait être en réalité lié à un phénomène de dégénérescence dans les familles de surdoués : les surdoués ont un comportement excessif par rapport à la population moyenne, les autistes le sont encore plus ; valable notamment pour les divers troubles de comportements (les hypersensibilités, hyperactivité, les dys, les troubles compulsifs, les comportements déviants et fantaisies créatrices, la pensée en image).
Quand je parle de dégénérescence, je veux dire qu'une ou plusieurs des caractéristiques communes des parents se retrouve(nt) de manière amplifiée(s) chez l'enfant ; ce peut être une qualité (don particulier) mais aussi un défaut (comportement difficile), ou un mixte des 2.
2/ Les gens qui font des enfants tôt, le font généralement avec la première personne qu'il trouve, mais qui ne leur ressemble pas nécessairement (manque d'expérience), il y a un brassage génétique. Alors que ceux qui font des enfants tard, ont pris le temps de trouver la bonne personne, donc plus de probabilité d'avoir 2 parents qui se ressemblent comportementalement parlant mais aussi génétiquement, d'où un risque accru de dégénérescence.
3/ Tout comme l'asperger, le thème des surdoués est à la mode ainsi que les thérapie familiales dédiées. Ce qui amène à une augmentation de la détection des surdoués et donc du repérage des autistes qui gravitent autour.
4/A noter que pour certains psy, asperger = surdoué. La différence entre les 2, toujours selon ces mêmes psy (edit), est que les surdoués sont des gens qui ont réussi en performant, donc sont reconnus et heureux socialement, donc n'ont pas de raison de consulter un psy. Tandis que les aspergers n'ont pas performés, donc sont non reconnus et inaptes socialement. Un psy qui reçoit une famille au complet aura tendance à évaluer les uns par rapports aux autres d'une manière trop arbitraire ou expéditive : l'enfant plus démonstratif est le surdoué, le plus passif ou timide est l'asperger. Alors qu'en réalité il y a peut-être plus de chance d'avoir 2 surdoués ou 2 aspergers.
Selon moi (édit), les gens n'arrivent pas à admettre que quelqu'un qui a un certain talent ou une performance élevée évidente puisse être en situation d'échec (passager ou durable). Car pour beaucoup la réussite passe par l'accumulations de conditions favorables : des études, un diplôme, des bons outils, de l'entrainement, etc. Quand on a tout ça, voir un "don" en prime, il n'y a rien qui explique qu'on ne soit pas heureux. Pour eux, les cas de surdoués se limitent aux stars (ex Einstein). Ils oublient que ce que l'on sait de ces gens est déformé par le star-système, et qu'en réalité ces derniers ont aussi une vie ordinaire à côté de leur coups d'éclat, faite de hauts et de bas, et que quand on est dans un bas, un peu d'aide soulage.
5/Anticipation anxieuse et tendance hypocondriaque reconnues chez beaucoup de surdoués, dues en partie au fait de se poser mille questions sur tout et à l'hypersensibilité (perception du détail). Via le miroir sur eux même que constitue(nt) leur(s) enfants(s), ils voient d'abord leur échec : isolement lié au fait qu'ils sont peu nombreux et défaitisme lié à un manque de reconnaissance sociale. Ajouter à cela "internet" qui leur permet facilement de contourner l'avis des médecins de proximité, (les surdoués sont aussi reconnus comme des personnalités difficiles à cause de leur mauvaise foi légendaire).
Modifié en dernier par alexis le mardi 7 janvier 2014 à 13:58, modifié 1 fois.
entrepreneur, surdoué, hyper-sélectivité alimentaire sévère depuis bb, Mottron friendly
PS : Ne vous embêtez pas à répondre à mes propos, je n'y répondrai pas. Je ne revendique rien, juste je me renseigne sur un symptôme en commun.
PS : Ne vous embêtez pas à répondre à mes propos, je n'y répondrai pas. Je ne revendique rien, juste je me renseigne sur un symptôme en commun.
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Absolument pas d'accord. Je suis hpi et j'ai eu besoin de beaucoup de psy (voir ma présentation). Mon compagnon est aspie et a un métier +++ et le boulot qui va avec car en fait son boulot est l'un de ses intérêts spécifiques et donc il "performe" et peut en parler et avoir des relations autour de ce thème (très technique).alexis a écrit : 4/A noter que pour certains psy, asperger = surdoué. La différence entre les 2 est que les surdoués sont des gens qui ont réussi en performant, donc sont reconnus et heureux socialement, donc n'ont pas de raison de consulter un psy. Tandis que les aspergers n'ont pas performés, donc sont non reconnus et inaptes socialement.
Tu as une drôle d'idée des gens surdouésles surdoués sont aussi reconnus comme des personnalités difficiles à cause de leur mauvaise foi légendaire
Franchement je ne m'y reconnais pas du tout.
Neuro pas du tout typique, diagnostiquée hqi, ne souhaite pas faire de diagnostic SA
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Un article du Washington Post :
http://www.washingtonpost.com/blogs/inn ... in-autism/
http://www.washingtonpost.com/blogs/inn ... in-autism/
il y a en fait une bonne quantité de preuves pour suggérer que 53% au moins de la variation dans les données [de prévalence de l'autisme] peut être expliqué par des facteurs tels que l'amélioration du diagnostic, une meilleure détection et une meilleure prise de conscience . (...) Une théorie provocatrice et paradoxale est que l'autisme pourrait être expliqué par des changements évolutifs rapides du cerveau humain . Grâce aux neurosciences, nous savons que le cerveau humain montre des signes de neuroplasticité incroyable (c'est à dire qu'il change en réponse à des stimuli externes). Il est logique, alors, que le cerveau humain pourrait être l'un des premiers endroits où nous voyons le résultat de changements évolutifs.
(...) En 2012, Juan Enriquez , un universitaire, futuriste et capital risque de Harvard, a souligné le lien possible entre l'évolution et l'autisme dans l'une des vidéos TED les plus populaires de tous les temps(1,4 millions de vues et de comptage). Maintenant, quand la personne moyenne absorbe plus d'informations en une seule journée que nos ancêtres l'ont fait en toute une vie, Enriquez souligne, ce n'est pas hors du domaine du possible que nos cerveaux changeraient en réponse à ces stimuli externes. En une génération, ces changements commenceraient vraisemblablement à apparaître dans le pool génétique au fur et à mesure que les gens s'accouplent. Sur une période de plusieurs générations, ces changements commencent à être observables au sein de la population générale. Qui pourrait expliquer pourquoi les chiffres de l'autisme ont connu une flambée au cours des 30 dernières années.
Pensez-y de cette façon: C'est presque comme si toutes ces histoires «Google nous rend stupide" ou "le surf en ligne et la numérisation sont en train de changer mon cerveau" sont effectivement en train de se réaliser et de s'exprimer dans le patrimoine génétique humain. En fait, vous pourriez construire un récit convaincant pour expliquer l'incidence élevée des traits de l'autismecomme ci-dessous dans la population : hyper-attention, hyper-perception et hyper-mémoire. Si vous acceptez l'argument que la seule façon de traiter avec l'économie de l'information moderne est de changer nos cerveaux pour tenir compte de l'afflux massif de données et d'informations dans nos vies, alors peut-être que la nature fait déjà le travail pour nous, nous ne la réalisez pas encore.
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Re: Prévalence des troubles du spectre autistique
Merci pour le partage
(◕^^◕)Non-Diagnostiquée2016 début de ma démarche auprès de pro/structures spécialisées TSA en vue d'éliminer ou pas cette auto suspicion de TSA-et être informée et/ou orientée vers des solutions, soutiens pour évoluer/avancer-orientation en secteur privé(◕^^◕)