Je ne cite pas la suite de ton message mais je vais essayer d'éclaircir mes propos car je comprends l'interprétation que tu en as faite, et elle ne correspond pas à ce que je voulais faire passer.Syberia a écrit :Je suis peut être étrange, mais je trouve que dans cet argument il y a bien une tentative de moralisation de l'acte de manger. J'entends par le terme "moralisation" : qui part des traditions, us et coutumes et qui se veut représentatif du Bien.Mizton a écrit :Pour la fille dont je parlais et qui refusait toute verdure (étendu à "tout légume" en fait), oh que oui c'est son problème, même si je suis parvenu sans aucun problème à lui en faire manger quelques uns quand je les lui cuisinais...) mais non non, . Et après elle se plaignait d'être obèse, mais vu son alimentation c'était pas étonnant quoi.. Et je maintiens que si elle avait appris à être moins difficile, elle aurait évolué différemment.
En fait, non, je ne dis pas que légume = minceur, je ne présuppose pas qu'elle était obèse parce qu'elle ne mangeait pas de légumes. Enfin, si en quelques sortes, mais pas parce que "légume = minceur" mais plutôt parce que "diversité = bonne santé"...
Le but n'est pas de faire l'apologie des légumes (ni de la minceur d'ailleurs), mais de la diversité. Manger de tout pour ne "manquer de rien" (en terme d'apports nutritionnels).
Excluant totalement de son alimentation tel type d'ingrédients, elles déréglaient l'équilibre alimentaire dont son corps a besoin, et donc elle était effectivement responsable (du moins dans une certaine mesure, car il est évident que l'obésité peut avoir aussi des causes héréditaires, génétiques etc, en dehors du contrôle de la personne concernée quoi) de son obésité.
Pas l'apologie de la minceur, car je ne considère pas qu'il y ait d'un côté des obèses et de l'autre des minces. La "minceur" (souvent mélangée avec la maigreur d'ailleurs) n'est pas forcément signe de bonne santé. L'obésité non plus. Ce sont à mon sens deux points sur la ligne (haha je fais des jeux de mots sans le vouloir) comprenant tout un intervalle d'intermédiaires permettant d'être en "bonne santé".
Ensuite, concernant les habitudes, oui c'est certain qu'on aura tendance à "hériter" d'un certain type de comportement alimentaire dû à l'éducation, entre autres. Par exemple, on devient rarement un amoureux de la cuisine quand on a été élevé sans avoir la chance de pouvoir "former son palais" en quelque sorte : élevé aux plats tout prêt, aux surgelés déjà cuisinés, aux boites de conserve etc..
Si ma mère ne nous avait pas fait de bons plats maison, notre goût aurait été forgé autrement. Et si on est habitué à ne faire QUE plaisir à sa tête (et non à son organisme, car bon, pas besoin d'un bac+7 pour se rendre compte qu'une alimentation macdo ça fait peut-être "plaisir à la tête" mais pas au corps...) ben on n'apprend pas à écouter son corps.
Au contraire, le but c'est de dire à l'enfant : ton effort est récompensé. Tu n'aimes pas trop ce qu'on te propose (les tomates, les légumes, blabla), mais dis-toi qu'après tu auras un bon dessert, ça compensera. Par contre si tu fais aucun effort, moi je n'ai pas spécialement envie d'en faire non plus.Syberia a écrit : Pour faire un parallèle avec l'histoire de Enzo, tu écris que :Autrement dit, la pomme que tu vas donner à l'enfant au lieu d'un gâteau à valeur de punition : puisque s'il avait mangé ses tomates alors il aurait eu un gâteau. Si on reprend les écrits de Skinner, il s'agit ici de renforcement négatif, la punition de l'enfant étant représenté par un fruit, il se pourrait que se dernier associe fruits/légumes comme des punitions (exactement le contraire d'apprendre à aimer ce genre de nourriture).Au pire on lui refile une pomme au lieu du gâteau que tout le monde avait le droit d'avoir (après tout si on passe sa vie à ne faire que ce qu'on veut, on ira pas loin...c'est aussi une leçon de vie, et pas des plus traumatisantes!) et basta..
Quand j'étais petit, le jour des plats qu'on aimait pas, ben ma mère faisait un bon dessert. C'était une bonne motivation pour faire l'effort de manger le plat sans rechigner.
Peut-être n'est-ce pas une méthode qui fonctionne avec tout le monde, mais je l'ai toujours trouvée très bien chez moi, et pour l'avoir testée lors de la colo que j'ai faite en aout dernier (je suis cuisinier, je le rappelle au cas où^^) ben ça a bien marché.
Je peux te dire que ceux qui n'avaient pas voulu faire l'effort de manger leur plat, quand ils ont vu le dessert, ils se sont empressés d'au moins goûter, ou d'en reprendre un peu si les monos/directrice jugeaient qu'ils n'avaient pas assez manger pour tenir le reste de l'après-midi.
Tout dépend comme c'est présenté, c'est sur, et je ne l'avais pas bien indiqué dans mon post précédent c'est vrai.