Fonctionnement des zones du cerveau

[Nath62]

Comme j'ai été étiquetée folle patentée par la pédo psy, je me lâche et je pose la question qui me trotte dans la tête depuis une semaine.

Je m'explique, je regardais un documentaire sur le cerveau et son fonctionnement automatique, et je vois des explications sur les activations des zones du cerveau quand on regarde une image ou une personne. Et j'entends une phrase qui me fige "chez l'autiste, la zone activée dans le cas de visages est la même que celle pour les images. Ce qui explique leurs problèmes de reconnaissance des visages" (et il me semble de l'empathie qui en découle mais j'avoue, je n'ai entendu que la première partie de la phrase)

Ca me trotte dans la tête depuis. Et j'ai vu qu'il y avait pas mal d'études scientifiques à ce propos, que le cerveau des personnes avec autisme fonctionne différemment, que les zones connues pour telle ou telle activité cérébrale peuvent fonctionner autrement chez elles.

D'où ma question : si c'est si simple à repérer sous IRM, comment peut on se retrouver avec des diagnostics qui traient, des interrogations, des approximations ? Je sais que les IRM sont très pris mais un rendez vous pour un IRM n'est pas plus long comme délai qu'un rendez vous CRA et cet examen peut se faire par des non spécialistes de l'autisme et comme ça parait clair dans les compte rendus des études, n'importe quel médecin pourrait pré diagnostiquer un autisme (après, on affine le diagnostic, on met en place des choses, enfin, la voie normale) ou l'infirmer et on cherche ailleurs.

Pour les adultes, ce serait l'"arme ultime" pour ceux qui se sentent autiste ou qui sont HP ou pour les femmes (et les filles) ?

Alors, oui, je suis parfois utopiste mais c'est quoi, ce qui empêche qu'on utilise cet outil qui parait fiable pour enfin faire bouger les choses ? Il y a une vraie raison ou ça risque de poser des soucis parce qu'on sait qu'il va y avoir d'un coup énormément de personnes diagnostiquées (sans possibilité qu'un autre médecin informe le diagnostic) et que ça pose un gros problème de santé public ? Question de gros sous ?

[Betta splendens]

c'est un sujet qui a déjà été aborder dans le forum mais il faut chercher

avec les méthodes d'imagerie cérébrale on repère 88% des personne autistes,c'est donc quand même pas fiable a 100%,sans doute du fait de la grande hétérogéneité des TSA

[Nath62]

Merci, Voile de Chine, je vais chercher (mais pas très balaise).

88%, ça laisse effectivement une marge d'erreur

[Benoit]

Si le fonctionnement du cerveau pourrait effectivement en théorie aider à "trancher" la question, il y a encore des soucis sur la façon de faire, sans parler du prix que doit coûter un passage dans le tube à IRM. C'est la mesure de la "dynamique" des échanges dans le cerveau qui pose soucis en fait.

On pourrait aussi considérer que l'électroencéphalogramme (EEG pour les intimes) peut également contribuer à établir un faisceau de preuves.
Tu peux lire par exemple cette traduction sur le sujet de l'IRMf...

Ceci dit, le diagnostic de l'autisme tel que défini internationalement s'attache aux symptômes "comportementaux" et "sensoriels".

Pour répondre à ta dernière question, tant que la seule principale "offre" de service aux adultes autistes sera la consultation (payante) dans le circuit psychiatrio-psychanolytique, je ne vois pas vraiment de raison de faire d'effort à les (pousser à se) diagnostiquer. Et encore moins à diagnostiquer les gens "hostiles" à ce circuit.

Ajout: histoire d'être complet sur le volet technique, les "spécialistes" de l'autisme chez les très petits (il y en a en France) font appel à des dispositifs d'eye-tracking pour "fixer" le regard des bambins. Il me semble (en tout cas dans la région midi-pyrénées) que c'est un mode de diagnostic "reconnu".

[Nath62]

Merci, Benoit, je vais regarder les infos que tu m'as données. Ca m'intéresse. Maintenant que je suis cataloguée foldingue, je vais me permettre de partir dans la documentation scientifique

Je savais quels étaient les points pour le diagnostic tel qu'il est à aujourd'hui.

Justement, pour les adultes, c'est surtout à eux que je pensais pour un diagnostic réel et pas des errances psychanalytiques.

C'est con, j'étais dans l'utopie....

Pour le coût d'un unique IRM, quand on voit la multiplication des consultations de certains parcours, pas sûre qu'on y soit réellement gagnants. Mais bon, comme ça n'est pas (encore ?) possible en l'état actuel, la question ne se pose pas