Je voudrais aider ma fille de 7 ans à apprendre à lire

[nonie]

Bonjour
Ma fille de 7 ans est certainement une petite fille avec autisme de haut niveau. Elle est verbale, mais ne parvient pas à s'exprimer précisément ni à tenir une conversation.
Elle est en CLIS et là bas on utilise la méthode des Alphas pour apprendre à lire. Le problème est que Léonie ne progresse pas.
Je veux lui donner un coup de pouce, l'aider à devenir autonome et la lecture a été pour moi la clé de la liberté.

Donc je veux l'aider. L'instit est de très bonne composition, toutefois elle ne connaît pas particulièremet l'autisme de haut niveau et ses caractéristiques.

Quelle méthode d'apprentissage de la lecture pourriez vous m'indiquer ?
Je suis en train d'éplucher le site autisme-diffusion, particulièrement autisme et apprentissage, mais j'aurai besoin de conseils, si vous en avez.

Meric d'avance.

[3enfants]

je ne saurais t'aider, ici mon aînée a su reconnaître les chiffres et lettres dès 2 ans, la lecture est venue sans problème entre GS et CP ; l'un de ses frères, 5 ans, GS, est déjà lecteur débutant ; l'autre pas encore mais ça reste normal puisqu'il est en GS.

[bidouille]

Ici le plus grand a 5 ans, la maitresse me remonte un leger retard pour la lecture, j'ai donc decidé de le familiariser un peu plus avec les lettres, les sons... a la maison, mais je n'ai pas de methode paritculiere, j'essaye de trucs et je vois si ca le motive. On a fais diferents jeux ce week end:
- on choisi une lettre et ensuite chacun son tour dois trouver un mot commencant par cette lettre (en tant qu'adulte on a une thematique a respecter pas lui)
- j'ai confectionné un espece de loto des syllabes, j'ai ecrit des petites phrases simple sur diferentes feuilles, et j'ai fait des ptit papiers avec les diverses syllabes des phrase, je pioche une syllabes et il dois la retrouver dans sa feuille.
- on a trouvé un site avec des mots mélés très simple (au depart j'ai cru que ca serait trop difficile mais non il a adoré)
- on a sorti le scrabble pour ecrire des mots avec les lettres
...

[nonie]

merci pour ces pistes
je vais creuser et construire

et puis aller à ce rv avec la psy scolaire.
Il faut que je fasse attention à me taire surtout.

[Kaki]

Nonie,
A 7 ans, il n'y a encore rien de grave.
Mais je comprends, il y a tant de plaisir dans la lecture. Moi, ça a participé à me sauver...
Avez-vous entendu parler de Ron D. Davis ? Il s'est adressé aux dyslexiques dans un premier temps (leur pensée en image à eux aussi - oui, oui).
A 38 ans, il était considéré comme illettré. Il s'est appris à lui-même après être passé par un diplôme d’ingénieur en mécanique. Et il donne sa méthode pour les dyslexiques : son Conseil d'Orientation.
En fait il a été étiqueté autiste étant enfant (sa mère ne pouvait pas le toucher). Et depuis quelques temps il utilise aussi sa méthode pour des enfants autistes.

Il y a qq facilitateurs(trices) en France ou bien on se coltine ses ouvrages :
Le Don de Dyslexie et le Don d'Apprendre. C'est une méthode assez ludique. Je suis en train de la découvrir.

Pour les débuts en lecture, il propose le modelage de l'alphabet en majuscule à partir d'un modèle (il est dans le livre).
Je me souviens du moment où j'ai su lire et cela me parait très pertinent. Les personnes autistes ont besoin de ce concret.

Kaki

[nonie]

Nonie,
A 7 ans, il n'y a encore rien de grave.
Mais je comprends, il y a tant de plaisir dans la lecture. Moi, ça a participé à me sauver...
Avez-vous entendu parler de Ron D. Davis ? Il s'est adressé aux dyslexiques dans un premier temps (leur pensée en image à eux aussi - oui, oui).
A 38 ans, il était considéré comme illettré. Il s'est appris à lui-même après être passé par un diplôme d’ingénieur en mécanique. Et il donne sa méthode pour les dyslexiques : son Conseil d'Orientation.
En fait il a été étiqueté autiste étant enfant (sa mère ne pouvait pas le toucher). Et depuis quelques temps il utilise aussi sa méthode pour des enfants autistes.

Il y a qq facilitateurs(trices) en France ou bien on se coltine ses ouvrages :
Le Don de Dyslexie et le Don d'Apprendre. C'est une méthode assez ludique. Je suis en train de la découvrir.

Pour les débuts en lecture, il propose le modelage de l'alphabet en majuscule à partir d'un modèle (il est dans le livre).
Je me souviens du moment où j'ai su lire et cela me parait très pertinent. Les personnes autistes ont besoin de ce concret.

Kaki

merci bcp pour ces pistes : oui, il faut du concret, et oui la lecture a été ma bouée de sauvetage, j'ai tendance à être pressée, car je vois que Léonie est très demandeuse de décrypter toutes ces lettres qu'elle connaît et qu'elle n'assemble pas.

[Jean]

Est-ce que vous ne travaillez pas avec un orthophoniste sur le sujet ?

[nonie]

Eh bien, Jean, je n'avais même pas pensé à lui en parler. Pourtant, elle est vraiment très efficace, l'orthophoniste qui suit ma fille.
Pour des raisons d'organisation et d'emploi du temps, c'est son père qui conduit Léonie à ce rendez - vous hébdomadaire (en attendant de pouvoir en caser un deuxième par semaine.) du coup, le sujet n'a même pas été évoqué.

J'ai ressorti un livre que j'avais laissé tomber "lire à 3 ans, c'est tout naturel" de Françoise Boulanger. J'avais commencé, et j'ai abandonné, submergée que j'étais par l'ensemble de la charge maternelle (j'ai déjà dit et expliqué ici ou ailleurs que je suis pleine de bonne volonté, mais j'ai du mal avec le quotidien. Je suis extrêmement admirative des mères qui assument l'apprentissage à la maison. Mais je n'y parviendrai jamais, ne serait-ce que parce que j'ai autant besoin de solitude que d'oxygène.)

Léonie est très demandeuse d'apprentissage, et si elle est bien prise en charge (enfin je pense) en CLIS et au CMPI, cela ne suffit pas. Elle est heureuse, dégagée de nombre de ses angoisses, et j'ai l'impression qu'il faut en profiter pour lui permettre d'apprendre, ou d'apprendre à apprendre.

Je ne suis aps pédagogue, mais cela crée en plus des moments juste à deux qui nous font le plus grand bien.

[Jean]

Moi aussi, je suis admiratif des parents (les pères le plus souvent) qui assurent un travail énorme à la maison pour l'apprentissage. Nous n'avons pas eu besoin de le faire pour Lila sur le plan scolaire, c'est notre chance (et manque d’expérience concrète pour ce qui me concerne).

[nonie]

J'ai rencontré une Lila, documentaliste au CRA de Brest... Avec la même orthographe. Elle m'a été d'une grande aide, et m'a fourni des pistes de réflexion, et plus concrètement, toute une liste de sites qui me permettent d'avancer dans ma découverte du spectre autistique.

Pour Léonie, il me semble que c'est de mon devoir de suppléer aux manques des institutions. En même temps, c'est ce que nous avait dit le dr L. quand nous l'avions rencontré pour la première fois, il y a 8/10 mois : les enfants avec autisme (il n'est pas question de SA pour ma fille, bien que la neuropédiatre vue à Lorient 'lait mentionné tout de même, eu égard à ses résultats de QI) ne progressent pas autant qu'ils le pourraient à l'école. C'est l'environnement familial et le "boulot" des parents qui fonctionnent le mieux.
Jusqu'à présent, Léonie était rétive à toute forme d'apprentissage avec moi, et j'avoue que être mère de jumeaux me vidaient de plus d'énergie que je ne pouvais en fabriquer. Je suis à découvert en énergie, en fait, depuis un bon bout de temps !

Mais je sens, là, que si je ne le fais pas maintenant, que si je ne profite pas maintenant de la motivation de ma fille, on ratera quelque chose.

Je visite des sites, comme Le petit roi, enfant autiste, ou le blog de Camille, qui me sidèrent par la somme de travail fourni par ses parents.
Et d'ailleurs, Jean, ceux que j'ai vu présentaient des mères essentiellement.
Ou je n'ai pas tout lu. C'est possible aussi.

[Mars]

Moi aussi, je suis admiratif des parents (les pères le plus souvent) qui assurent un travail énorme à la maison pour l'apprentissage.

Etonnante phrase
Je ne dis pas que les pères ne font rien mais quand même...

[3enfants]

ici aussi, j'aimerais bien, mais... ça reste du domaine des voeux pieux, ce serait un beau cadeau de Noël pour toute la famille !

[nonie]

Moi aussi, je suis admiratif des parents (les pères le plus souvent) qui assurent un travail énorme à la maison pour l'apprentissage.

Etonnante phrase
Je ne dis pas que les pères ne font rien mais quand même...

[Jean]

Bien entendu : je voulais parler des mères.

Du point de vue de l'inconscient, cette faute de frappe est sûrement significative. J'aurais voulu être à la hauteur d'une mère.

Et Mars (la mère de mes enfants, autrement dit ma compagne depuis 35 ans) ne m'a fait aucune allusion à ce lapsus linguae énorme !

Il s'agit bien de la même Lila, documentaliste au CRA de Bretagne.

Lors de la dernière réunion du groupe de parole au CRA, le père d'Erwan a dit quelque chose comme quoi, même si les pères ne s'impliquent pas beaucoup, ils peuvent faire leurs 10% de travail correctement.

[nonie]

C'est drôle, je n'avais pas réagi parce que je subodorais la faute de frappe. Certainement parce que l'implication des mères est un fait que seule mauvaise foi empêcherait de voir. Et il me semble que cela ne collait pas avec le reste du discours de Jean.

Je suis "tombée" sur une perle, qui fait bien plus que ses 10% statistiques, heureusement parce que je serai bien incapable d'assurer toute seule les 90% restant...