Modération (Tugdual) : Déplacement du sujet depuis "Art et littérature".
Ce qu'il y a de bien avec l'ONU, c'est qu'ils traduisent eux mêmes .
Assemblée générale
Soixante-septième session
53e séance plénière - matin
PRISE EN COMPTE DES BESOINS SOCIOÉCONOMIQUES DES PERSONNES, DES FAMILLES ET DES SOCIÉTÉS TOUCHÉES PAR LES TROUBLES DU SPECTRE AUTISTIQUE ET LES AUTRES TROUBLES DU DÉVELOPPEMENT: PROJET DE RÉSOLUTION (A/67/L.33)
Mme JOAN PRINCE (États-Unis) a indiqué qu’il y avait aujourd’hui plus d’appui pour les autistes aux États-Unis que jamais auparavant. Dans les années 1990, a-t-elle fait observer, on pensait que ce trouble ne frappait qu’une personne sur 2 000 mais on sait maintenant que la réalité est bien autre. Le Gouvernement américain, a-t-elle affirmé, privilégie la détection précoce de ce trouble du développement et s’efforce de prendre en charge le traitement. Des recherches très importantes sont menées et un programme innovant permet de fournir un appui et des services de qualité à toutes les familles touchées. En outre, les systèmes fédéraux de couverture santé comme MEDICARE et MEDICAID aident les États de la Fédération à élaborer des politiques permettant aux autistes de mener leur propre vie. La représentante a insisté sur l’importance des partenariats et sur la nécessité de comprendre l’ampleur du phénomène et ses raisons.
Après avoir dénoncé la stigmatisation, l’exclusion et la discrimination, elle s’est dite préoccupée par le fait que la résolution se concentre sur un seul type de handicap ce qui, a-t-elle averti, risque de donner lieu à une réponse trop ciblée et d’entraver une large réponse qui pourrait apporter une solution à un ensemble de handicaps. Elle aurait, a-t-elle précisé, préféré une résolution consacrée à l’handicap et un libellé privilégiant une approche fondée sur les droits de l’homme. Elle a également engagé les États Membres à lutter contre les obstacles sociaux qui empêchent les autistes de faire valoir leurs droits et d’être pleinement intégrés à la société.
M. ABDALLAH Y. AL-MOUALLIMI (Arabie saoudite) a affirmé que la communauté internationale avait une responsabilité commune pour répondre à la question de l’autisme, notamment à la veille de la Réunion de haut niveau de 2013 sur le handicap et le développement. Il a relevé que l’incidence de l’autisme, qui frappe un enfant sur 88, pose un problème considérable pour les pays en développement du fait de leur manque de ressources et d’expertise pour répondre à un problème d’une telle ampleur. Ces individus, a-t-il fait savoir, souffrent d’un sentiment d’isolement faute d’une prise de conscience et de possibilités de s’intégrer dans la société. L’autisme et les autres troubles du développement nécessitent des services publics spécifiques et des programmes « solides » de formation du personnel et de sensibilisation du public. Cela nécessitera un cadre cohérent de coopération internationale et un financement adéquat, a-t-il prévenu. L’autisme est un problème croissant dans le monde arabe et l’Arabie saoudite a déjà lancé plusieurs initiatives.
Mme NOA FURMAN (Israël) a estimé que la résolution consacrée à la question de l’autisme reflète l’engagement profond de son pays vis-à-vis des droits des personnes et des familles touchées par les troubles du spectre autistique. Israël célèbre chaque année, le 2 avril, la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. L’autisme n’étant pas visible à l’œil nu, il est souvent mal compris et mal diagnostiqué. C’est pour cette raison que les pays doivent éduquer leurs populations à ce sujet. Ils doivent fournir des ressources pour les enfants présentant des troubles du développement et pour leurs familles, afin qu’ils puissent trouver pleinement leur place dans la société.
Pour sa part, Israël offre des bourses et des subventions aux familles des enfants autistes ainsi qu’une éducation gratuite de 3 à 21 ans, six jours par semaine, dans le cadre d’une année scolaire plus longue. L’Association nationale israélienne pour l’autisme (ALUT) a joué un rôle clef pour sensibiliser la société à l’autisme et, avec d’autres organisations gouvernementales, elle a mis au point des programmes éducationnels individualisés. De plus, a ajouté Mme Furman, une conférence internationale a été organisée à Jérusalem avec des personnalités politiques et scientifiques du monde entier pour faire le point sur la recherche dans ce domaine.
M. ABULKALAM ABDUL MOMEN (Bangladesh) a évoqué Mozart, Beethoven, Albert Einstein, Bob Dylan, Bill Gates et Steven Hawkins, des personnalités hors du commun touchées par les troubles du spectre autistique/Asperger et qui ont réussi à trouver leur place dans le monde et à l’enrichir.
Il existe toute une population dans le monde dont les talents ne sont pas connus ni découverts. Aujourd’hui, un enfant sur 88 aux États-Unis est diagnostiqué avec l’autisme, a indiqué M. Momen. En République de Corée, la prévalence est de 2,6% chez les enfants en âge scolaire. Or, nous ne connaissons toujours pas de façon certaine les raisons de ces troubles même si, grâce à la recherche, un nombre croissant de facteurs de risques génétiques ou environnementaux sont identifiés.
Ce que nous savons toutefois, c’est qu’« une personne est diagnostiquée avec l’autisme toutes les 15 minutes », a souligné le représentant. Chaque année, davantage d’enfants sont diagnostiqués avec des troubles du spectre autistique qu’avec le sida, le diabète et le cancer combinés. Le défi consiste donc à atténuer l’impact sanitaire, social et économique de cette crise de santé publique dans le monde, et à soulager la souffrance des enfants, des adultes et des familles affectées.
C’est pour cette raison, a conclu M. Momen, que tous les États Membres doivent appuyer la résolution à l’examen. « Nous devons travailler ensemble pour diminuer le stigma auquel les personnes affectées par les troubles du spectre de l’autisme sont confrontées quotidiennement. Ces personnes doivent pouvoir vivre dans la dignité et réaliser leur plein potentiel en tant que membres heureux, indépendants et productifs de la société. »
La résolution en question : fichier pdf, adoptée sans vote. (unanimité)
Résolution A/67/L.33 de l'Organisation des Nations Unies
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Re: Résolution A/67/L.33 de l'Organisation des Nations Unies
Eh bien, intéressant tout ça, merci Benoit
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.