TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de suivi !
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TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de suivi !
Bonjour,
Je fais et refais de brefs passages ici et voilà pourquoi... mon fils a 9 ans et nous sommes encore et toujours ballotés entre "votre fils est précoce", "votre fils a un TDA sans H" (donc Ritaline depuis quelques mois) et "votre fils est TED"...
En mai nous avons vu le Dr. Anne P. à la Salpétrière (Paris) qui nous a dit "rien n'est certain mais je pense qu'il a un TED léger", et elle nous a envoyé vers un bilan neurovisuel et orthophonique (pour la pragmatique). Le bilan neuro visuel donne : pas de TED ("je suis des enfants TED il n'a pas le profil du tout"), pas de TDA pathologique (!!!), mais de gros problèmes en lecture et écriture et peut-être un trouble dys-exécutif. A voir après le bilan orthophonique.
Donc en septembre mon fils a passé un bilan en lecture, écriture et pragmatique du langage sur plusieurs séances avec une orthophoniste conseillée par la Salpétrière.
Bilan... pas de dyslexie, pas de gros problèmes de lecture (!!), des soucis en écriture, en graphie, mais surtout... de gros problèmes de pragmatique et un profil TED duquel découlerait tout le reste !! Du coup elle nous dit "bon je peux l'aider un peu en écriture, comme je le ferai avec un dyslexique, mais le problème ne vient pas de là".
Je ne sais plus du tout quoi penser !! Pendant près d'un an on nous a dit TED (au CMPP puis Salpétrière), puis on nous a dit TDA (et seulement ça, laissez tomber ceux qui vous parlent de TED c'est n'importe quoi), il a pris de la ritaline, il a fait des séances de rééducation de l'attention avec une neuropsy et puis, d'un coup on nous dit "pas de TDA véritable, l'urgence c'est la lecture et la pragmatique, ses problèmes scolaires viennent de là, en plus de sa précocité et d'une grande anxiété" et un mois plus tard on nous remet sur la piste TED (l'orthophoniste dit "profil asperger mais très léger").
Mon fils, lui, en ce moment, ne veut plus prendre la ritaline, il dit que ça ne lui sert à rien et que ça le fatigue. Je ne sais plus si je dois l'obliger ou suivre ses impressions.
Je ne sais plus quoi lui dire quand il demande "qu'est-ce que j'ai ?", je n'ai plus de réponse. Je ne sais plus quoi dire à son grand frère et à mon beau-fils qui parfois se moquent de lui quand il donne des réponses "à côté de la plaque", ou qui se plaint qu'il est "énervant"... je leur avais parlé du TDA mais maintenant ?? Dois leur dire qu'il a un TED ??
Je ne sais plus quoi dire à l'école (ceci dit ça va mieux). Je ne sais même pas ce que je dois faire pour mon fils, quelles mesures je peux prendre pour l'aider. En fait après 3 ans de suivis (CMPP, neuropsy, psychiatre, psychomot, orthophoniste...) Je me sens plus seule que jamais. Mon mari (le beau-père de mon fils) a l'air de trouver tout ça complètement exagéré (à chaque fois il trouve une bonne explication du comportement de mon fils, l'air de dire "je ne vois pas ce qu'il y a d'anormal", ou il dit que lui aussi était comme ça, enfant). Quant à mon ex (le père) est débordé et se repose sur moi, vient à quelques rendez-vous quand par hasard il est sur Paris. Je suis coincée entre les deux en plus, mon mari ne supportant pas mon ex, se plaignant qu'il ne s'occupe pas de ses enfants et que je fais tout, se plaignant que les psys qui ont suivi mon fils ne l'ont jamais fait venir aux rendez-vous...
Je ne peux finalement en parler à personne. La tentation est grande pour moi de me dire "mon fils est juste un peu particulier, très intelligent mais pas scolaire, "original", tant pis, on va le laisser grandir et arrêter de chercher des solutions, il va apprendre en faisant des expériences". Et puis d'autres fois je me dis que si personne ne veut voir les choses en face, alors c'est moi qui doit me battre et tout faire pour l'aider, même si on me prend pour une folle. Mais pas facile quand mon fils me dit "tout va bien, aucun problème" (il est très fort pour nier / ne pas réaliser les problèmes qu'il a).
Est-ce que j'en fais trop ?? Est-ce que je dois écouter mon fils qui trouve que tout va bien et ne plus me soucier de ses difficultés scolaires ? Lui expliquer et ré-expliquer les choses qu'il ne comprend pas sans chercher à comprendre pourquoi il ne les comprend pas ?
On a rendez-vous lundi avec le neuropsy qui a fait le bilan neurovisuel... et mi novembre avec le Dr Anne P.
Avant je me réjouissais de ce genre de rendez-vous car je pensais qu'on allait me donner des réponses... aujourd'hui j'appréhende car je me dis qu'on va encore me dire autre chose, me proposer un autre type de suivi (alors que mon fils n'en veut plus, râle dès qu'on doit aller chez un Dr...), que les choses ne vont pas s'éclaircir, bien au contraire.
Et puis j'en ai marre de sans cesse devoir expliquer à mon mari et à mon ex ce que les Dr ont dit, et de les entendre être perplexes, ou mettre en doute les diagnostics. D'ailleurs je crois que je vais commencer par ça : leur dire à tous les deux "si ça vous intéresse, vous venez avec moi, ou vous les appeler directement, parce que j'en ai plus que marre de devoir à chaque fois faire un résumé et en plus les voir froncer les sourcils ou faire des commentaires du style "il ne manquait plus que ça !".
J'ai besoin d'en parler. Mais je ne sais pas à qui.
Je fais et refais de brefs passages ici et voilà pourquoi... mon fils a 9 ans et nous sommes encore et toujours ballotés entre "votre fils est précoce", "votre fils a un TDA sans H" (donc Ritaline depuis quelques mois) et "votre fils est TED"...
En mai nous avons vu le Dr. Anne P. à la Salpétrière (Paris) qui nous a dit "rien n'est certain mais je pense qu'il a un TED léger", et elle nous a envoyé vers un bilan neurovisuel et orthophonique (pour la pragmatique). Le bilan neuro visuel donne : pas de TED ("je suis des enfants TED il n'a pas le profil du tout"), pas de TDA pathologique (!!!), mais de gros problèmes en lecture et écriture et peut-être un trouble dys-exécutif. A voir après le bilan orthophonique.
Donc en septembre mon fils a passé un bilan en lecture, écriture et pragmatique du langage sur plusieurs séances avec une orthophoniste conseillée par la Salpétrière.
Bilan... pas de dyslexie, pas de gros problèmes de lecture (!!), des soucis en écriture, en graphie, mais surtout... de gros problèmes de pragmatique et un profil TED duquel découlerait tout le reste !! Du coup elle nous dit "bon je peux l'aider un peu en écriture, comme je le ferai avec un dyslexique, mais le problème ne vient pas de là".
Je ne sais plus du tout quoi penser !! Pendant près d'un an on nous a dit TED (au CMPP puis Salpétrière), puis on nous a dit TDA (et seulement ça, laissez tomber ceux qui vous parlent de TED c'est n'importe quoi), il a pris de la ritaline, il a fait des séances de rééducation de l'attention avec une neuropsy et puis, d'un coup on nous dit "pas de TDA véritable, l'urgence c'est la lecture et la pragmatique, ses problèmes scolaires viennent de là, en plus de sa précocité et d'une grande anxiété" et un mois plus tard on nous remet sur la piste TED (l'orthophoniste dit "profil asperger mais très léger").
Mon fils, lui, en ce moment, ne veut plus prendre la ritaline, il dit que ça ne lui sert à rien et que ça le fatigue. Je ne sais plus si je dois l'obliger ou suivre ses impressions.
Je ne sais plus quoi lui dire quand il demande "qu'est-ce que j'ai ?", je n'ai plus de réponse. Je ne sais plus quoi dire à son grand frère et à mon beau-fils qui parfois se moquent de lui quand il donne des réponses "à côté de la plaque", ou qui se plaint qu'il est "énervant"... je leur avais parlé du TDA mais maintenant ?? Dois leur dire qu'il a un TED ??
Je ne sais plus quoi dire à l'école (ceci dit ça va mieux). Je ne sais même pas ce que je dois faire pour mon fils, quelles mesures je peux prendre pour l'aider. En fait après 3 ans de suivis (CMPP, neuropsy, psychiatre, psychomot, orthophoniste...) Je me sens plus seule que jamais. Mon mari (le beau-père de mon fils) a l'air de trouver tout ça complètement exagéré (à chaque fois il trouve une bonne explication du comportement de mon fils, l'air de dire "je ne vois pas ce qu'il y a d'anormal", ou il dit que lui aussi était comme ça, enfant). Quant à mon ex (le père) est débordé et se repose sur moi, vient à quelques rendez-vous quand par hasard il est sur Paris. Je suis coincée entre les deux en plus, mon mari ne supportant pas mon ex, se plaignant qu'il ne s'occupe pas de ses enfants et que je fais tout, se plaignant que les psys qui ont suivi mon fils ne l'ont jamais fait venir aux rendez-vous...
Je ne peux finalement en parler à personne. La tentation est grande pour moi de me dire "mon fils est juste un peu particulier, très intelligent mais pas scolaire, "original", tant pis, on va le laisser grandir et arrêter de chercher des solutions, il va apprendre en faisant des expériences". Et puis d'autres fois je me dis que si personne ne veut voir les choses en face, alors c'est moi qui doit me battre et tout faire pour l'aider, même si on me prend pour une folle. Mais pas facile quand mon fils me dit "tout va bien, aucun problème" (il est très fort pour nier / ne pas réaliser les problèmes qu'il a).
Est-ce que j'en fais trop ?? Est-ce que je dois écouter mon fils qui trouve que tout va bien et ne plus me soucier de ses difficultés scolaires ? Lui expliquer et ré-expliquer les choses qu'il ne comprend pas sans chercher à comprendre pourquoi il ne les comprend pas ?
On a rendez-vous lundi avec le neuropsy qui a fait le bilan neurovisuel... et mi novembre avec le Dr Anne P.
Avant je me réjouissais de ce genre de rendez-vous car je pensais qu'on allait me donner des réponses... aujourd'hui j'appréhende car je me dis qu'on va encore me dire autre chose, me proposer un autre type de suivi (alors que mon fils n'en veut plus, râle dès qu'on doit aller chez un Dr...), que les choses ne vont pas s'éclaircir, bien au contraire.
Et puis j'en ai marre de sans cesse devoir expliquer à mon mari et à mon ex ce que les Dr ont dit, et de les entendre être perplexes, ou mettre en doute les diagnostics. D'ailleurs je crois que je vais commencer par ça : leur dire à tous les deux "si ça vous intéresse, vous venez avec moi, ou vous les appeler directement, parce que j'en ai plus que marre de devoir à chaque fois faire un résumé et en plus les voir froncer les sourcils ou faire des commentaires du style "il ne manquait plus que ça !".
J'ai besoin d'en parler. Mais je ne sais pas à qui.
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
Personne parmi les 28 personnes ayant lu ce poste n'a d'avis ou de conseil ?
Je viens de lire un article du Dr O. Revol, sur le MDD (Multiplex Developmental Disorder) et ça concorde en tout point à mon fils...
Apparemment c'est ce qui "remplace" la psychose infantile dans le langage des psy américains... un mélange d'autisme et de psychose... et il y a certains points qui sont vraiment troublants par rapport à mon fils : une grande angoisse de l'abandon (il fait des cauchemars affreux sur ce thème), une pensée envahie par l'imaginaire, une forme d'agressivité (ce qui posait problème à l'école mais ça va mieux depuis 1 an), une impression générale de bizarrerie, des problèmes de pragmatique, et des pensées étranges ("j'ai le pouvoir de l'eau"...), une certaine obsession de la fragmentation (c'est un peu passé mais l'année dernière il n'arrêtait pas de me poser des questions comme "si on me coupe un bras, est-ce que je meurs ?").
Vous connaissez ce syndrome ??
Je viens de lire un article du Dr O. Revol, sur le MDD (Multiplex Developmental Disorder) et ça concorde en tout point à mon fils...
Apparemment c'est ce qui "remplace" la psychose infantile dans le langage des psy américains... un mélange d'autisme et de psychose... et il y a certains points qui sont vraiment troublants par rapport à mon fils : une grande angoisse de l'abandon (il fait des cauchemars affreux sur ce thème), une pensée envahie par l'imaginaire, une forme d'agressivité (ce qui posait problème à l'école mais ça va mieux depuis 1 an), une impression générale de bizarrerie, des problèmes de pragmatique, et des pensées étranges ("j'ai le pouvoir de l'eau"...), une certaine obsession de la fragmentation (c'est un peu passé mais l'année dernière il n'arrêtait pas de me poser des questions comme "si on me coupe un bras, est-ce que je meurs ?").
Vous connaissez ce syndrome ??
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- Prolifique
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
bonjour julie o julie,
Je me retrouve pas mal dans ce que tu racontes, mon ptit garcon un coup on nous dit blanc l'autre noir, et en effet dans la vie de tous les jours ca ne saute pas aux yeux. L'entourrage dans le deni, je suis une folle qui marginalise son enfant... qui s'inquiete pour rien et embete son fils avec tout ces bilans ...
je ne sais pas si ton fils est TED, MDD ou je ne sais quoi. Y'a aussi le trouble semantique pragmatique dont parle attwood dans son livre qui ressemble a asperger sans etre asperger...
Moi je suis partie sur l'essentiel est d'identifier les difficultés, il saoule les gens, lui apprendre a repérer dans le visage des autres les signe de lassitude avant que les personnes le jete. Lui apprendre a discuter et qu'il n'est pas conseiller de monologuer longtemps sur un sujet... lui en faire prendre conscience ca peux l'aider a y prendre garde et comme ca si il se rend compte qu'il le fait, lui dire par exemple de s'arreter de de demander a son interlocuteur "qu'en pense tu toi?" lui apprendre a écouter la reponse qui peux aussi donner des indices de l'interet ou du desinteret de l'interlocuteur sur le sujet et incité a parler d'autre chose...
J'ai pas de diag un coup precoce, un coup aspie TSA... Mais voila il a au moins certaines des difficultés des aspies et donc meme si il ne le serait pas ben les technique qui marche avec les aspies pour ce type de soucis doivent fonctionner avec lui.
Bref j'en suis la
Je me retrouve pas mal dans ce que tu racontes, mon ptit garcon un coup on nous dit blanc l'autre noir, et en effet dans la vie de tous les jours ca ne saute pas aux yeux. L'entourrage dans le deni, je suis une folle qui marginalise son enfant... qui s'inquiete pour rien et embete son fils avec tout ces bilans ...
je ne sais pas si ton fils est TED, MDD ou je ne sais quoi. Y'a aussi le trouble semantique pragmatique dont parle attwood dans son livre qui ressemble a asperger sans etre asperger...
Moi je suis partie sur l'essentiel est d'identifier les difficultés, il saoule les gens, lui apprendre a repérer dans le visage des autres les signe de lassitude avant que les personnes le jete. Lui apprendre a discuter et qu'il n'est pas conseiller de monologuer longtemps sur un sujet... lui en faire prendre conscience ca peux l'aider a y prendre garde et comme ca si il se rend compte qu'il le fait, lui dire par exemple de s'arreter de de demander a son interlocuteur "qu'en pense tu toi?" lui apprendre a écouter la reponse qui peux aussi donner des indices de l'interet ou du desinteret de l'interlocuteur sur le sujet et incité a parler d'autre chose...
J'ai pas de diag un coup precoce, un coup aspie TSA... Mais voila il a au moins certaines des difficultés des aspies et donc meme si il ne le serait pas ben les technique qui marche avec les aspies pour ce type de soucis doivent fonctionner avec lui.
Bref j'en suis la
Maman bizarroïde d'un grand ado de 16 ans (EIP TDA) et d'un ado de 14 ans Asperger TDAH.
Tous différents , tous humains!
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- Prolifique
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
un peu le même à la maison ... et la même moitié qui se décharge
pour ce qui est de nico...
- considéré comme "surdoué" jusqu'à ces 16 ans; en fait, plutôt "niveau supérieur" que surdouance, conjugué à sa curiosité... sa impressionnait.
- lenteur d'écriture, due à des pb de concentration et une rigidité du bras.
- c'est l'AVS, en terminale, qui a parlé d'autisme; il a fait un diag: "autisme de haut niveau"; totalement exact ou pas, rassurant de mettre un nom aux nombreuses difficultés de nicolas.; çà ne résoud pas tout, mais çà aide à expliquer.
- sinon, il parle, il parle, il parle, il parle... là, je sèche; j'ai essayé de lui proposer des "astuces", genre faire un léger arrêt entre chaque phrase... mais
pour ce qui est de nico...
- considéré comme "surdoué" jusqu'à ces 16 ans; en fait, plutôt "niveau supérieur" que surdouance, conjugué à sa curiosité... sa impressionnait.
- lenteur d'écriture, due à des pb de concentration et une rigidité du bras.
- c'est l'AVS, en terminale, qui a parlé d'autisme; il a fait un diag: "autisme de haut niveau"; totalement exact ou pas, rassurant de mettre un nom aux nombreuses difficultés de nicolas.; çà ne résoud pas tout, mais çà aide à expliquer.
- sinon, il parle, il parle, il parle, il parle... là, je sèche; j'ai essayé de lui proposer des "astuces", genre faire un léger arrêt entre chaque phrase... mais
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
Normalement, le diagnostic est établi par une équipe pluridisciplinaire. Si chaque professionnel rencontré donne son avis à partir d'une vue partielle, çà va ... tant qu'ils ont le même point de vue C'est difficile pour un parent de remplacer l'échange qu'ils devraient avoir ensemble.
Et après tout, compte tenu des différentes interventions de professionnels, il est vraisemblable que certains aspects du fonctionnement soient gommés à un moment ou un autre.
Pour notre fille, nous avons aussi arrêté la prise en charge après 2 ans de CMPP, parce qu'elle renâclait de plus en plus à y aller, que cela ne semblait plus avancer, mais que son comportement était moins violent. Nous avons du nous contenter de : "Ce n'est sans doute pas une psychose, puisqu'elle va à l'école".
Au collège, 2 ou 3 rencontres à l'hôpital de jour ne sont pas allés plus loin parce qu’elle ne voulait pas parler.
Je crois qu'il faut tenir compte de ce qu’ils peuvent exprimer, par exemple sur un médicament qui les gêne. Comme il n'y a pas de technique scientifique si les médicaments donnés à un enfant pour des troubles psys sont réellement adaptés - si ce n'est qu'ils peuvent parfois aggraver le problème -, il n'y a qu'en les arrêtant (sous contrôle médical) qu'on peut savoir s'ils sont toujours utiles. Et c'est une question à se reposer régulièrement : par exemple pendant les vacances.
Les formes frontières des TED sont sûrement difficiles à démêler, et cela sera encore le cas en cas d’évolution des classifications. Les CRA ont cette fonction d'intervenir sur les situations diagnostiques délicates (en second niveau). Mais cela n'est pas le cas en Ile-de-France, puisque le CRAIF ne le fait pas. Il faut donc avoir recours à une des équipes expérimentées.
Bon, je ne sais si je fais avancer le schmilibilik
Et après tout, compte tenu des différentes interventions de professionnels, il est vraisemblable que certains aspects du fonctionnement soient gommés à un moment ou un autre.
Pour notre fille, nous avons aussi arrêté la prise en charge après 2 ans de CMPP, parce qu'elle renâclait de plus en plus à y aller, que cela ne semblait plus avancer, mais que son comportement était moins violent. Nous avons du nous contenter de : "Ce n'est sans doute pas une psychose, puisqu'elle va à l'école".
Au collège, 2 ou 3 rencontres à l'hôpital de jour ne sont pas allés plus loin parce qu’elle ne voulait pas parler.
Je crois qu'il faut tenir compte de ce qu’ils peuvent exprimer, par exemple sur un médicament qui les gêne. Comme il n'y a pas de technique scientifique si les médicaments donnés à un enfant pour des troubles psys sont réellement adaptés - si ce n'est qu'ils peuvent parfois aggraver le problème -, il n'y a qu'en les arrêtant (sous contrôle médical) qu'on peut savoir s'ils sont toujours utiles. Et c'est une question à se reposer régulièrement : par exemple pendant les vacances.
Les formes frontières des TED sont sûrement difficiles à démêler, et cela sera encore le cas en cas d’évolution des classifications. Les CRA ont cette fonction d'intervenir sur les situations diagnostiques délicates (en second niveau). Mais cela n'est pas le cas en Ile-de-France, puisque le CRAIF ne le fait pas. Il faut donc avoir recours à une des équipes expérimentées.
Bon, je ne sais si je fais avancer le schmilibilik
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
Bonjour,
merci beaucoup pour vos réponses. Ça fait du bien de se sentir comprise, déjà
Il est vrai que jusqu'à présent, nous sommes allés voir des gens qui ne travaillaient pas ensemble, et parfois, pire, ne partageaient pas du tout les mêmes points de vue... le CMPP, qui a fini par nous sortir des yeux (le côté psy, avec vocabulaire et références datées, le côté "je vous parle comme si vous aviez 4 ans", et surtout la proposition de mettre notre fils en HdJ !!!!! là on a vraiment fait des bonds !)... ensuite la neuropsychologue qui lui a fait passer des tests d'attention, et qui me regardait avec de gros yeux quand je parlais d'un éventuel TED, puis le psychiatre très pro-neurologie, qui lui a prescrit de la ritaline direct (ceci dit au début ça lui a vraiment changé la vie, il s'est mis à aimer l'école, plus de conflits, plus de punitions...), qui s'est moqué de moi quand j'ai parlé d'un problème de pragmatique ("madame, si une telle chose existe, alors vous allez me l'apprendre ! La seconde degré, à 9 ans, c'est normal de ne pas le comprendre !")... et puis entre temps le rendez-vous à l'hôpital qui est arrivé, et là, peut-être enfin, une équipe qui se forme... la psy (mais qu'on ne peut voir que tous les 6 mois car débordée), l'orthophoniste (qui connaît bien la psy) et un neuropsychologue qui travaille avec la psy et l'ortho.
Enfin les gens se téléphonent, en discutent. Mais pour l'instant il a plusieurs sons de cloche : la psy qui nous dit TED léger avec seulement la pragmatique à travailler, le neuropsy qui nous dit "dys" sans TED, et l'ortho qui dit TED léger, et moi qui m'interroge tout de même sur d'autres pistes que personne n'a évoquées comme le MDD et le trouble sémantique-pragmatique.
Cet après-midi nous allons voir le neuropsy... normalement il aura discuté au préalable avec l'ortho...
Il est vrai que je pourrais me passer d'un diagnostic, finalement, et ne gérer que les "symptômes", les difficultés. Mais quand on lit par exemple qu'il ne faut pas donner de ritaline aux enfants souffrant de MDD, alors que c'est indiqué pour les enfants TDAH... c'est tout de même important de faire la différence !... Et puis je suis démunie face à ses cauchemars : faut-il les traiter comme les cauchemars d'un enfant "normal" ou faut-il y voir là le symptôme d'un trouble ? Faut-il le brusquer un peu quand il a peur de rester seul 20min, ou quand il pose des questions "absurdes", ou faut-il y voir quelque chose qu'il ne peut pas contrôler ? Avoir un diag me permettrait de savoir quand je dois l'écouter et quand je dois me faire écouter...
De plus, avoir un diag me permettrait d'en parler à son frère et à mon beau-fils qui bien souvent le regardent comme un alien, se moquent de lui ou le trouvent "énervant"...
Ça me permettrait aussi de savoir quoi dire à l'école ! L'année dernière le CMPP les a rencontrés et le discours était "il est mal à l'aise avec les autres, se sent agressé, parfois est dans son monde, il n'y a pas grand chose à faire sauf le ménager, le faire entrer en 1er de la récré pour éviter les foules, etc. et puis l'année prochaine il ira à l'HdJ à temps partiel"... puis 6 mois plus tard j'ai "rattrapé" le coup en disant" non en fait on laisse tomber tout ça, il n'est plus suivi par le CMPP, c'est un TDA, il prend de la ritaline, tout va bien, maintenant"... ensuite j'ai soupçonné une dyslexie et j'ai dit à la maîtresse "je vous en dirai plus quand j'aurai le bilan ortho" et maintenant, voilà l'ortho qui nous remet sur la piste TED !!... du coup concrètement, à l'école, rien n'est mis en place.
Mon fils ne s'en plaint pas, il adore aller à l'école, mais je vois bien que son écriture est catastrophique (phonétique), qu'il galère avec les consignes, même s'il a fait d'énormes progrès avec la ritaline, et je vois bien qu'il se remet à jouer avec les terreurs de l'école (c'est sa spécialité), à se faire taper dessus du coup de temps en temps, à se refaire punir pour des raisons pas très claires (c'est machin qui a poussé truc sur moi et j'ai été puni), à employer un vocabulaire franchement limite (je retrouve des mots dans son cartable truffés de grossièretés dignes d'un adulte)... enfin même si pour lui "tout va bien", je vois bien qu'il y a des choses qui sont limites !
Et de toute façon, même quand il n'allait pas bien du tout et que la maîtresse n'en pouvait plus, lui il a toujours dit "tout va bien, pourquoi ?"... alors c'est dur de prendre en compte son ressenti... (d'ailleurs j'ai lu que c'était une caractéristique du MDD).
merci beaucoup pour vos réponses. Ça fait du bien de se sentir comprise, déjà
Il est vrai que jusqu'à présent, nous sommes allés voir des gens qui ne travaillaient pas ensemble, et parfois, pire, ne partageaient pas du tout les mêmes points de vue... le CMPP, qui a fini par nous sortir des yeux (le côté psy, avec vocabulaire et références datées, le côté "je vous parle comme si vous aviez 4 ans", et surtout la proposition de mettre notre fils en HdJ !!!!! là on a vraiment fait des bonds !)... ensuite la neuropsychologue qui lui a fait passer des tests d'attention, et qui me regardait avec de gros yeux quand je parlais d'un éventuel TED, puis le psychiatre très pro-neurologie, qui lui a prescrit de la ritaline direct (ceci dit au début ça lui a vraiment changé la vie, il s'est mis à aimer l'école, plus de conflits, plus de punitions...), qui s'est moqué de moi quand j'ai parlé d'un problème de pragmatique ("madame, si une telle chose existe, alors vous allez me l'apprendre ! La seconde degré, à 9 ans, c'est normal de ne pas le comprendre !")... et puis entre temps le rendez-vous à l'hôpital qui est arrivé, et là, peut-être enfin, une équipe qui se forme... la psy (mais qu'on ne peut voir que tous les 6 mois car débordée), l'orthophoniste (qui connaît bien la psy) et un neuropsychologue qui travaille avec la psy et l'ortho.
Enfin les gens se téléphonent, en discutent. Mais pour l'instant il a plusieurs sons de cloche : la psy qui nous dit TED léger avec seulement la pragmatique à travailler, le neuropsy qui nous dit "dys" sans TED, et l'ortho qui dit TED léger, et moi qui m'interroge tout de même sur d'autres pistes que personne n'a évoquées comme le MDD et le trouble sémantique-pragmatique.
Cet après-midi nous allons voir le neuropsy... normalement il aura discuté au préalable avec l'ortho...
Il est vrai que je pourrais me passer d'un diagnostic, finalement, et ne gérer que les "symptômes", les difficultés. Mais quand on lit par exemple qu'il ne faut pas donner de ritaline aux enfants souffrant de MDD, alors que c'est indiqué pour les enfants TDAH... c'est tout de même important de faire la différence !... Et puis je suis démunie face à ses cauchemars : faut-il les traiter comme les cauchemars d'un enfant "normal" ou faut-il y voir là le symptôme d'un trouble ? Faut-il le brusquer un peu quand il a peur de rester seul 20min, ou quand il pose des questions "absurdes", ou faut-il y voir quelque chose qu'il ne peut pas contrôler ? Avoir un diag me permettrait de savoir quand je dois l'écouter et quand je dois me faire écouter...
De plus, avoir un diag me permettrait d'en parler à son frère et à mon beau-fils qui bien souvent le regardent comme un alien, se moquent de lui ou le trouvent "énervant"...
Ça me permettrait aussi de savoir quoi dire à l'école ! L'année dernière le CMPP les a rencontrés et le discours était "il est mal à l'aise avec les autres, se sent agressé, parfois est dans son monde, il n'y a pas grand chose à faire sauf le ménager, le faire entrer en 1er de la récré pour éviter les foules, etc. et puis l'année prochaine il ira à l'HdJ à temps partiel"... puis 6 mois plus tard j'ai "rattrapé" le coup en disant" non en fait on laisse tomber tout ça, il n'est plus suivi par le CMPP, c'est un TDA, il prend de la ritaline, tout va bien, maintenant"... ensuite j'ai soupçonné une dyslexie et j'ai dit à la maîtresse "je vous en dirai plus quand j'aurai le bilan ortho" et maintenant, voilà l'ortho qui nous remet sur la piste TED !!... du coup concrètement, à l'école, rien n'est mis en place.
Mon fils ne s'en plaint pas, il adore aller à l'école, mais je vois bien que son écriture est catastrophique (phonétique), qu'il galère avec les consignes, même s'il a fait d'énormes progrès avec la ritaline, et je vois bien qu'il se remet à jouer avec les terreurs de l'école (c'est sa spécialité), à se faire taper dessus du coup de temps en temps, à se refaire punir pour des raisons pas très claires (c'est machin qui a poussé truc sur moi et j'ai été puni), à employer un vocabulaire franchement limite (je retrouve des mots dans son cartable truffés de grossièretés dignes d'un adulte)... enfin même si pour lui "tout va bien", je vois bien qu'il y a des choses qui sont limites !
Et de toute façon, même quand il n'allait pas bien du tout et que la maîtresse n'en pouvait plus, lui il a toujours dit "tout va bien, pourquoi ?"... alors c'est dur de prendre en compte son ressenti... (d'ailleurs j'ai lu que c'était une caractéristique du MDD).
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
j'ai pas voulu dire que tu peux te passer de diagnostic mais que malheureusement en attendant de l'avoir tu ne peux que faire au mieu en t'adaptant a ce que tu sais. C'est ce que tu fais, après ton fils peux avoir un TED et / ou MCDD et TDA? tu sais si c'est possible de cumuler les deux?
est ce que le MDD est une forme de TED?
est ce que le MDD est une forme de TED?
Maman bizarroïde d'un grand ado de 16 ans (EIP TDA) et d'un ado de 14 ans Asperger TDAH.
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
d'après ce que j'ai compris, les médecins américains, après avoir mis pas mal de choses dans les TED, sont en train de revenir là dessus en créant une nouvelle "catégorie", le MDD, qui est une forme de TED mais avec un aspect psychotique.
Les enfants MDD ne fuient pas le contact avec d'autres, regardent dans les yeux, n'ont pas de rituels ni de thème de prédilection. Pas d'écholalie non plus. Par contre ils ont le côté "pb social" des TED, à savoir des pbs de compréhension des autres, la tendance à être crus, à dire ce qu'ils pensent sans réaliser que ça peut blesser l'autre, ainsi qu'une incompréhension de l'implicite et des difficultés à comprendre l'humour.
Apparemment, le MDD est un mélange de TED, de TDAH et de psychose (car ils sont envahis par l'imaginaire). Ce qui fait (et c'est pour ça que ça me fait penser à mon fils) que les médecins ont du mal à le repérer, qu'ils vont dire tantôt TED, tantôt TDAH. Autre chose aussi, l'enfant MDD est variable, il va parfois ressembler à un TDAH, parfois pas. Il va parfois aller mal, parfois très bien. Un peu comme un trouble de l'humeur.
Donc par exemple, le neuropsy m'a dit "il n'est pas TED car il n'a pas d'obsession pour telle ou telle chose, pas de stéréotypie"... ce qui est vrai. Mais l'enfant MDD n'a pas non plus tout ça, sauf qu'il rejoint les enfants TED sur l'aspect relationnel.
Il paraît qu'un enfant MDD est souvent diagnostiqué comme Asperger à un moment donné.
J'ai une vidéo d'un extrait de conférence du Dr Revol sur la définition du MDD mais je ne sais pas comment la mettre en ligne...
Les enfants MDD ne fuient pas le contact avec d'autres, regardent dans les yeux, n'ont pas de rituels ni de thème de prédilection. Pas d'écholalie non plus. Par contre ils ont le côté "pb social" des TED, à savoir des pbs de compréhension des autres, la tendance à être crus, à dire ce qu'ils pensent sans réaliser que ça peut blesser l'autre, ainsi qu'une incompréhension de l'implicite et des difficultés à comprendre l'humour.
Apparemment, le MDD est un mélange de TED, de TDAH et de psychose (car ils sont envahis par l'imaginaire). Ce qui fait (et c'est pour ça que ça me fait penser à mon fils) que les médecins ont du mal à le repérer, qu'ils vont dire tantôt TED, tantôt TDAH. Autre chose aussi, l'enfant MDD est variable, il va parfois ressembler à un TDAH, parfois pas. Il va parfois aller mal, parfois très bien. Un peu comme un trouble de l'humeur.
Donc par exemple, le neuropsy m'a dit "il n'est pas TED car il n'a pas d'obsession pour telle ou telle chose, pas de stéréotypie"... ce qui est vrai. Mais l'enfant MDD n'a pas non plus tout ça, sauf qu'il rejoint les enfants TED sur l'aspect relationnel.
Il paraît qu'un enfant MDD est souvent diagnostiqué comme Asperger à un moment donné.
J'ai une vidéo d'un extrait de conférence du Dr Revol sur la définition du MDD mais je ne sais pas comment la mettre en ligne...
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
ce MDD pourrait aussi correspondre a mon ptit garçon. En effet mon ptit garcon a certains trait aspie (ne reconnais pas les emotions, ne sais pas faire semblant...) mais socialise quant meme un peu, regarde dans les yeux, il dessine enormement mais est capable de faire autre chose...
ta video m'interesse sur ce sujet.
ta video m'interesse sur ce sujet.
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
bonjour,
du nouveau... nous avons longuement discuté avec le neuropsy hier... apparemment j'avais mal compris ce qu'a dit l'orthophoniste qu'il a eu au téléphone... ils sont tous les deux d'accord que mon fils souffre d'un trouble de la pragmatique, mais pas de TED typique... (et là évidemment la question que je n'ai pas posée : ted ns alors ?). Pour eux, la priorité est de travailler cet axe là, qui influe sur l'écriture et la lecture, et même sur la numération.
Ils sont aussi d'accord sur le fait que mon fils n'a pas de TDA véritable. Que ses problèmes d'attention sont dus eux aussi à ses problèmes de compréhension (c'est logique... si on ne comprend pas, on décroche !).
Plutôt de bonnes nouvelles donc !
Le neuropsy a proposé qu'on organise une réunion à l'école avec l'ortho et lui pour qu'ils puissent guider la maîtresse (qui continue par exemple à donner des dictées non préparées à mon fils et à les noter alors que pour lui c'est mission impossible !!!).
Nous attendons le rendez-vous avec le Dr Anne P. mi novembre pour demander un diagnostic. Car pour l'instant, on nous dit "trouble de la pragmatique", on nous dit "retard d'écriture", mais moi ce que j'ai besoin de savoir c'est : quelle étiquette peut-on poser sur tout ça ? Est-ce que le TED est définitivement écarté ?
J'en ai besoin tout simplement pour me renseigner, lire là dessus et pour pouvoir discuter avec d'autres parents confrontés à ce problème ! Là je navigue de forums en forums, je repère des bouquins sur telle ou telle chose sans savoir si ça concerne vraiment mon fils.
C'est vrai, les parents de dyslexiques peuvent lire des livres sur le sujet, peuvent aller sur des sites consacrés à ce handicap, etc... et moi, je ne peux finalement qu'écouter les spécialistes que nous allons voir, je n'ai aucune prise sur tout ça, je ne peux pas avancer de mon côté pour aider mon fils au quotidien, on ne me donne que des bribes de conseil, du style "clarifier les consignes pendant les devoirs" !
Et puis il reste certaines questions : pourquoi est-il si anxieux ? Pourquoi a-t-il si peur de l'abandon ? Pourquoi ces cauchemars effrayants (sa famille tuée devant ses yeux, etc.) ? Pourquoi cette grande difficulté à s'endormir (plus d'une demie heure, parfois 1h !) ? Doit-on prendre au sérieux ses discours de type "je parle à Dieu dans ma tête et il me répond" (alors qu'en plus nous sommes totalement athées chez nous) ?
Enfin.. tout cela ne vous concerne sans doute pas... mais comme je vois que nous ne sommes pas les seuls à être depuis des années ballottés de diag en diag, si notre parcours peut aider...
Bidouille, envoie-moi ton adresse email et je t'enverrai la vidéo !
du nouveau... nous avons longuement discuté avec le neuropsy hier... apparemment j'avais mal compris ce qu'a dit l'orthophoniste qu'il a eu au téléphone... ils sont tous les deux d'accord que mon fils souffre d'un trouble de la pragmatique, mais pas de TED typique... (et là évidemment la question que je n'ai pas posée : ted ns alors ?). Pour eux, la priorité est de travailler cet axe là, qui influe sur l'écriture et la lecture, et même sur la numération.
Ils sont aussi d'accord sur le fait que mon fils n'a pas de TDA véritable. Que ses problèmes d'attention sont dus eux aussi à ses problèmes de compréhension (c'est logique... si on ne comprend pas, on décroche !).
Plutôt de bonnes nouvelles donc !
Le neuropsy a proposé qu'on organise une réunion à l'école avec l'ortho et lui pour qu'ils puissent guider la maîtresse (qui continue par exemple à donner des dictées non préparées à mon fils et à les noter alors que pour lui c'est mission impossible !!!).
Nous attendons le rendez-vous avec le Dr Anne P. mi novembre pour demander un diagnostic. Car pour l'instant, on nous dit "trouble de la pragmatique", on nous dit "retard d'écriture", mais moi ce que j'ai besoin de savoir c'est : quelle étiquette peut-on poser sur tout ça ? Est-ce que le TED est définitivement écarté ?
J'en ai besoin tout simplement pour me renseigner, lire là dessus et pour pouvoir discuter avec d'autres parents confrontés à ce problème ! Là je navigue de forums en forums, je repère des bouquins sur telle ou telle chose sans savoir si ça concerne vraiment mon fils.
C'est vrai, les parents de dyslexiques peuvent lire des livres sur le sujet, peuvent aller sur des sites consacrés à ce handicap, etc... et moi, je ne peux finalement qu'écouter les spécialistes que nous allons voir, je n'ai aucune prise sur tout ça, je ne peux pas avancer de mon côté pour aider mon fils au quotidien, on ne me donne que des bribes de conseil, du style "clarifier les consignes pendant les devoirs" !
Et puis il reste certaines questions : pourquoi est-il si anxieux ? Pourquoi a-t-il si peur de l'abandon ? Pourquoi ces cauchemars effrayants (sa famille tuée devant ses yeux, etc.) ? Pourquoi cette grande difficulté à s'endormir (plus d'une demie heure, parfois 1h !) ? Doit-on prendre au sérieux ses discours de type "je parle à Dieu dans ma tête et il me répond" (alors qu'en plus nous sommes totalement athées chez nous) ?
Enfin.. tout cela ne vous concerne sans doute pas... mais comme je vois que nous ne sommes pas les seuls à être depuis des années ballottés de diag en diag, si notre parcours peut aider...
Bidouille, envoie-moi ton adresse email et je t'enverrai la vidéo !
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
Tu as une piste mais je comprends que tu souhaites en avoir le coeur net.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
Est-ce que la vidéo est sur Youtube ou Dailymotion ?
Tout ce que tu écris nous concerne, car cela peut se retrouver chez des enfants TED.
Je ne suis pas un fana du diagnostic précis (quelle sorte de TED ?), car cela ne donne pas nécessairement des critères très sûrs pour savoir ce qu'il faut faire.
Mais, avec ce que tu décris, si les professionnels penchent vers un TED, la question de la mélatonine pour faciliter l'endormissement se poserait tout de suite. Cela marche ou non, mais çà marche plus d’une fois sur deux.
Les parlottes avec Dieu, çà me fait sourire. Être élevé dans une famille athée ne préserve pas de l'irrationnalité du monde extérieur. Comme être élevé dans une famille catho n'empêche pas de devenir athée. Mais le principe de la prière est de s'adresser à Dieu, qui répond. Chez les catholiques, on s'appuie certes sur le clergé pour interpréter la Parole de Dieu - la relation est moins directe, et le conservatisme idéologique pieusement conservé. Mais ce n'est pas une raison de trop s'inquiéter. Certes, cela a conduit par exemple Bernadette de Lourdes au couvent, Thérèse à celui de Lisieux ou à des pratiques masochistes à Avila. Ce sont des cas exceptionnels, qui concernent surtout les filles d'ailleurs Excuse-moi de prendre çà à la rigolade, mais je me suis fait aussi des films de ce type à cet âge [il est vrai que j'étais plutôt entouré de grenouilles de bénitier]
Tout ce que tu écris nous concerne, car cela peut se retrouver chez des enfants TED.
Je ne suis pas un fana du diagnostic précis (quelle sorte de TED ?), car cela ne donne pas nécessairement des critères très sûrs pour savoir ce qu'il faut faire.
Mais, avec ce que tu décris, si les professionnels penchent vers un TED, la question de la mélatonine pour faciliter l'endormissement se poserait tout de suite. Cela marche ou non, mais çà marche plus d’une fois sur deux.
Les parlottes avec Dieu, çà me fait sourire. Être élevé dans une famille athée ne préserve pas de l'irrationnalité du monde extérieur. Comme être élevé dans une famille catho n'empêche pas de devenir athée. Mais le principe de la prière est de s'adresser à Dieu, qui répond. Chez les catholiques, on s'appuie certes sur le clergé pour interpréter la Parole de Dieu - la relation est moins directe, et le conservatisme idéologique pieusement conservé. Mais ce n'est pas une raison de trop s'inquiéter. Certes, cela a conduit par exemple Bernadette de Lourdes au couvent, Thérèse à celui de Lisieux ou à des pratiques masochistes à Avila. Ce sont des cas exceptionnels, qui concernent surtout les filles d'ailleurs Excuse-moi de prendre çà à la rigolade, mais je me suis fait aussi des films de ce type à cet âge [il est vrai que j'étais plutôt entouré de grenouilles de bénitier]
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
bonjour,
J'ai tenté de mettre la vidéo sur Dailymotion mais ça ne fonctionne pas Je vais rééssayer.
Jean, en fait je ne cherche pas un diag "précis", mais un diag tout court ^^
Pour l'instant, on nous a dit TED (mais sur la frontière entre TED et pas TED) et puis maintenant on nous dit que ça n'est pas ça. Que ça y ressemble seulement. On nous a dit TDA sans H et maintenant on nous dit "ses résultats au TEAC-H sont au dessus de la moyenne, on ne peut pas parler de TDA".
Pour la mélatonine, oui je comptais en parler au Dr P. D'autant que mon mari a beaucoup d'insomnies depuis toujours (même ado) et depuis qu'il en prend ça fonctionne à merveille.
Concernant les parlottes avec Dieu, quand je disais que nous étions athées, je voulais juste dire que nous n'étions pas en train de parler de Dieu ou de prier tous les quatre matins (qu'un forme de "fanatisme" ne pouvait pas expliquer ces parlottes) Après, si mes enfants deviennent croyants, j'ai envie de dire "tant mieux pour eux", car moi même étant athée parfois je regrette de ne croire en rien
Il est vrai que je m'inquiète sans doute un peu vite concernant mon fils. On essaye de le "comprendre" depuis tant de temps, que je scrute le moindre indice... j'aimerais être plus "détachée" mais pas évident quand je sais qu'il est "précoce" (et pas qu'un peu) et qu'il a de gros problèmes en classe pour faire des choses qui paraissent si simples (comme la grammaire !)...ça paraît tellement injuste de le voir trimer sur des leçons, refaire sans cesse les mêmes erreurs, alors qu'on ne cesse de me dire lors des rendez-vous "une chose est sûre, il est intelligent"... j'ai tellement peur que le système scolaire l'empêche de faire ce qu'il aimerait juste à cause de notes trop basses (et en France malheureusement ces sales notes, ça compte pour beaucoup)... quand je me dis "après tout il va plutôt bien, arrêtons tout ça, et faisons le point dans quelques années", je suis rattrapée par la question : pourquoi n'y arrive-t-il pas alors que nos autres enfants apprennent de façon si "naturelle" ? Pour moi il y a forcément une raison. Quelque chose qui le gêne. Je ne conçois pas qu'un enfant qui n'a aucun problème, ni aucun soucis, et qui vit dans une famille qui discute, qui aide, qui est disponible, puisse ne pas réussir en classe. Alors je cherche la raison, justement.
Nous avons trouvé une piste intéressante avec l'orthophoniste, qui est celle du trouble pragmatique, et sur laquelle elle va travailler avec lui en priorité. Mais je me pose encore beaucoup de questions.
Pour assouvir mon besoin de réponse, j'aurais besoin de pouvoir en parler, de pouvoir lire sur le sujet, mais... quel sujet ???
J'ai tenté de mettre la vidéo sur Dailymotion mais ça ne fonctionne pas Je vais rééssayer.
Jean, en fait je ne cherche pas un diag "précis", mais un diag tout court ^^
Pour l'instant, on nous a dit TED (mais sur la frontière entre TED et pas TED) et puis maintenant on nous dit que ça n'est pas ça. Que ça y ressemble seulement. On nous a dit TDA sans H et maintenant on nous dit "ses résultats au TEAC-H sont au dessus de la moyenne, on ne peut pas parler de TDA".
Pour la mélatonine, oui je comptais en parler au Dr P. D'autant que mon mari a beaucoup d'insomnies depuis toujours (même ado) et depuis qu'il en prend ça fonctionne à merveille.
Concernant les parlottes avec Dieu, quand je disais que nous étions athées, je voulais juste dire que nous n'étions pas en train de parler de Dieu ou de prier tous les quatre matins (qu'un forme de "fanatisme" ne pouvait pas expliquer ces parlottes) Après, si mes enfants deviennent croyants, j'ai envie de dire "tant mieux pour eux", car moi même étant athée parfois je regrette de ne croire en rien
Il est vrai que je m'inquiète sans doute un peu vite concernant mon fils. On essaye de le "comprendre" depuis tant de temps, que je scrute le moindre indice... j'aimerais être plus "détachée" mais pas évident quand je sais qu'il est "précoce" (et pas qu'un peu) et qu'il a de gros problèmes en classe pour faire des choses qui paraissent si simples (comme la grammaire !)...ça paraît tellement injuste de le voir trimer sur des leçons, refaire sans cesse les mêmes erreurs, alors qu'on ne cesse de me dire lors des rendez-vous "une chose est sûre, il est intelligent"... j'ai tellement peur que le système scolaire l'empêche de faire ce qu'il aimerait juste à cause de notes trop basses (et en France malheureusement ces sales notes, ça compte pour beaucoup)... quand je me dis "après tout il va plutôt bien, arrêtons tout ça, et faisons le point dans quelques années", je suis rattrapée par la question : pourquoi n'y arrive-t-il pas alors que nos autres enfants apprennent de façon si "naturelle" ? Pour moi il y a forcément une raison. Quelque chose qui le gêne. Je ne conçois pas qu'un enfant qui n'a aucun problème, ni aucun soucis, et qui vit dans une famille qui discute, qui aide, qui est disponible, puisse ne pas réussir en classe. Alors je cherche la raison, justement.
Nous avons trouvé une piste intéressante avec l'orthophoniste, qui est celle du trouble pragmatique, et sur laquelle elle va travailler avec lui en priorité. Mais je me pose encore beaucoup de questions.
Pour assouvir mon besoin de réponse, j'aurais besoin de pouvoir en parler, de pouvoir lire sur le sujet, mais... quel sujet ???
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
Oui, je comprends vos difficultés à trouver quelque chose qui sera utile.
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Re: TED ou TDA sans H ? Encore des doutes après 3 ans de sui
coucou julie julie,
J'en suis au meme point que toi, en ce moment j'en ai marre de tout ca j'ai limite envie de tout arreter juste faire la psychomot pour l'anxiété.
Il viens de passer le teach, qui est foireux alors je garde espoir pour un diag TDA sans H
Après j'ai lu que la ritaline a chagé la vie de ton fils , c'est donc quant même que ca marche sur lui c'est positif.
J'en suis au meme point que toi, en ce moment j'en ai marre de tout ca j'ai limite envie de tout arreter juste faire la psychomot pour l'anxiété.
Il viens de passer le teach, qui est foireux alors je garde espoir pour un diag TDA sans H
Après j'ai lu que la ritaline a chagé la vie de ton fils , c'est donc quant même que ca marche sur lui c'est positif.
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