Forum Asperansa

Bonjour,

Je me demande si vous aussi vous avez remarqué que vous étiez particulièrement proche de personnes qui sont diagnostiquées avec un TSA ?
Pour ma part, j'ai remarqué qu'au travail (je travaille avec des adolescents) j'appréciais facilement des adolescents et des préadolescents diagnostiqués avec un TSA (pas tous, mais la majorité d'entre eux), alors que ce n'est souvent pas le cas des collègues. J'ai remarqué aussi que j'ai une sorte de "feeling" avec certains d'entre eux, avant même d'apprendre qu'ils ont un diagnostic confirmé (y compris ceux qui masquent déjà bien).

D'autre part, étant un peu perdue en ce moment, je suis allée à un groupe d'entraide mutuelle de ma région, qui accueille aussi les adultes en cours de diagnostic. Et j'ai été sidérée de voir comme je m'entendais bien avec certains des autres adultes, au point d'avoir l'impression de les connaître depuis toujours alors qu'on venait de se rencontrer... certains au point que j'avais l'impression qu'ils étaient de ma famille, et je sens que cela va mener à une ou des amitiés, alors que j'avais été totalement incapable de me faire un(e) seul(e) ami(e) ou même copain/copine depuis la fin des études (et j'ai perdu les autres)

Est-ce que cela vous fait la même chose ? Avez-vous des ami(e)s autistes, des membres de vos familles, des collègues qui ont un TSA et dont vous vous sentez très proches ?

Bonsoir !
De mon côté c'est souvent la même chose, c'est même une des choses qui m'ont dirigée vers une procédure de diagnostic : des relations de proximité immédiate avec des personnes diagnostiquées TSA. Donc oui, cela me fait la même chose.

Moi perso non vraiment pas,je ne me sens pas plus à l'aise avec les personnes autistes que les non autistes,je suis a l'aise toute seule,

Je n'ai pas plus envie de faire l'effort d'aller vers les personnes TSA que non TSA,parce ce que ça me laisse indifférente,je n'ai pas envie de rencontrer des personnes TSA non plus,j'aime bien intervenir sur le forum c'est tout,

Mais ça c'est différent selon les personnes

Pour moi, il en va des personnes avec TSA comme des personnes sans TSA. Chacune a sa personnalité propre, et il va y avoir dans les deux groupes des personnes avec qui le courrant passera et d'autres avec qui le courrant ne passera pas. Je suis très proche de mon coloc qui n'est pas TSA, et très proche d'un ami qui l'est. Le TSA n'est pas un critère discriminant.

Lilas a écrit : ↑lundi 27 mai 2024 à 16:53 Pour moi, il en va des personnes avec TSA comme des personnes sans TSA. Chacune a sa personnalité propre, et il va y avoir dans les deux groupes des personnes avec qui le courrant passera et d'autres avec qui le courrant ne passera pas. Je suis très proche de mon coloc qui n'est pas TSA, et très proche d'un ami qui l'est. Le TSA n'est pas un critère discriminant.

Ouais je suis d'accord avec ça,mon mari n'est pas TSA et pourtant on s'entend très bien,

Chaques personnes a sa personnalité propre.

Ah, mais mon mari n'est pas TSA non plus et on a beaucoup de points communs, ça n'empêche pas . On est tous les deux scientifiques, on aime lire, on est souvent très directs avec les gens, on n'aime pas les commérages ni les bavardages sur les futilités, on est introvertis (lui plus que moi d'ailleurs), etc...

Je n'ai pas beaucoup d'amis TSA en soi... Mais j'ai essayé à un moment de rencontrer des gens et bizarrement, ceux avec lesquels j'ai le plus "accroché" ont été diagnostiqués TSA.
J'ai fait aussi une rencontre du forum et je crois que c'était la première fois que je ne me sentais pas un peu à part dans un groupe. Mais c'était un peu particulier parce qu'il y avait surtout des TSA HQI.

Et mon mari n'est pas officiellement diagnostiqué TSA, mais parfois je me demande quand même qui est l'autiste dans la maison.

Ben moi mon mari a plus de besoin sociaux que moi,mais il est solitaire lui aussi par exemple, pas autant que moi,il aime faire des choses avec ses camarades de formation,sortir boire un verre,aller au cinéma (mais un rythme léger,il a besoin d'être seul aussi)

Moi je déteste ça,je suis bien a la maison avec mes passions,mes parfums,mes poilus,

Mais on se respecte profondément l'un l'autre dans nos différences,et par exemple il va boire un verre sans moi,et moi je suis a la maison je fais ce que j'aime,

On est très heureux et épanoui comme ça,
On s'aime mutuellement comme on est,on se voudrais pas autrement

Petite parenthèse de NT ingénue: de prime abord, ce n’est pas forcément évident de savoir que votre interlocuteur/pote est NAT ou NT. De sortes que le ressenti est peut être un peu faussé peut être?

Soline34 a écrit : ↑mardi 28 mai 2024 à 22:23 Petite parenthèse de NT ingénue: de prime abord, ce n’est pas forcément évident de savoir que votre interlocuteur/pote est NAT ou NT. De sortes que le ressenti est peut être un peu faussé peut être?

je ne saurais pas reconnaître si mon interlocuteur me ressemble,où pas,

A vrai dire je vis dans ma bulle et j'ai tellement peu d'intérêt envers les autres que je ne le remarquerait même pas je pense.

J'ai déjà rencontré une personne qui me "ressemble", solitaire, vocabulaire et façon de parler particulière, difficultés sociales,une collègue de boulot en treize ans de carrière,qui est partie ailleurs ensuite,

Mais ça me donne pas plus envie d'aller vers elle,
Après par exemple avec cette collègue on s'entendait bien dans le sens où on bossait et s'entraider volontiers sans la socialisation qui va avec et c'étais très reposant mentalement je trouve,

c'étais facile je trouve de bosser avec.

Mais après franchement c'est très relatif,j'ai tourné avec une autre tout aussi solitaire et en difficultées sociales et elle et moi ça passait absolument pas,

Bon a fais pas une mais deux personnes

Donc bon c'est avant tout une question de caractère,de personnalité,de pleins de choses.

Spoiler : 

sinon dans les usagers que je côtoie on a une personne avec suspicion d'autisme jamais diagnostiqué,et loin d'être solitaire elle cherche beaucoup ma compagnie et celle des autres pour partager son intérêt avec moi, problème : on a pas les même intérêts du tout,et elle me suit pour m'en parler du matin au moment où je pars, jusqu'à vouloir rentrer dans les WC avec moi pour pouvoir en parler, j'essaye de l'écouter, même si son intérêt ne m'intéresse pas,mais a part ça c'est une personne fort sympathique que j'apprécie beaucoup, très polie,et pleine de gentillesse, j'apprécie de jouer au jeu de société avec elle,quand j'ai deux minutes de battement,mais parfois j'avoue je fuis quand je la vois,car elle me vide de mes batteries, et me pousse au bord de la crise d'angoisse.j'ai du mal à gérer socialement et sensoriellement,un tel flots de paroles s'abattant sur moi,mais ce n'est pas très grave ça,je l'aime bien quand même

Spoiler : 

sinon dans les usagers que je côtoie on a une personne avec suspicion d'autisme jamais diagnostiqué,et loin d'être solitaire elle cherche beaucoup ma compagnie et celle des autres pour partager son intérêt avec moi, problème : on a pas les même intérêts du tout,et elle me suit pour m'en parler du matin au moment où je pars, jusqu'à vouloir rentrer dans les WC avec moi pour pouvoir en parler, j'essaye de l'écouter, même si son intérêt ne m'intéresse pas,mais a part ça c'est une personne fort sympathique que j'apprécie beaucoup, très polie,et pleine de gentillesse, j'apprécie de jouer au jeu de société avec elle,quand j'ai deux minutes de battement,mais parfois j'avoue je fuis quand je la vois,car elle me vide de mes batteries, et me pousse au bord de la crise d'angoisse.j'ai du mal à gérer socialement et sensoriellement,un tel flots de paroles s'abattant sur moi,mais ce n'est pas très grave ça,je l'aime bien quand même

Je crois qu’on a tous un jour ou l’autre vécu une expérience similaire. Souvent dans l’enfance ou l’adolescence mais pas que…

Soline34 a écrit : ↑vendredi 31 mai 2024 à 23:48

Spoiler : 

sinon dans les usagers que je côtoie on a une personne avec suspicion d'autisme jamais diagnostiqué,et loin d'être solitaire elle cherche beaucoup ma compagnie et celle des autres pour partager son intérêt avec moi, problème : on a pas les même intérêts du tout,et elle me suit pour m'en parler du matin au moment où je pars, jusqu'à vouloir rentrer dans les WC avec moi pour pouvoir en parler, j'essaye de l'écouter, même si son intérêt ne m'intéresse pas,mais a part ça c'est une personne fort sympathique que j'apprécie beaucoup, très polie,et pleine de gentillesse, j'apprécie de jouer au jeu de société avec elle,quand j'ai deux minutes de battement,mais parfois j'avoue je fuis quand je la vois,car elle me vide de mes batteries, et me pousse au bord de la crise d'angoisse.j'ai du mal à gérer socialement et sensoriellement,un tel flots de paroles s'abattant sur moi,mais ce n'est pas très grave ça,je l'aime bien quand même

Je crois qu’on a tous un jour ou l’autre vécu une expérience similaire. Souvent dans l’enfance ou l’adolescence mais pas que…

Excuse moi je n'ai pas compris ton message^^'

Mais oui l'entente ou non entente ça n'as rien a voir avec l'autisme,où pas autisme, chaques personnes a sa propre personnalité,TSA où pas,comme disais très justement Lilas.

Mais bon je suis solitaire endurcie dans ma grotte,donc je peut pas trop témoigner de mes expériences en rapport avec les gens en général

Je voulais dire qu’on a tous une fois dans notre vie expérimenté une amitié ou une relation asymétrique dans laquelle l’autre était plus attaché à nous que la réciproque ou comme dans le cas présenté quand l’autre était bien plus en demande que nous.
J’ajoutais qu’en général ce genre d’expériences sont » courantes » dans l’enfance ou l’adolescente par exemple (mais existent aussi à l’âge adulte.)
En fait il n’y avait pas grand chose à comprendre, je plussoyais

Ayant peu de contacts sociaux, je ne saurais pas dire si j'ai + d'affinités avec les personnes TSA, en effet cela dépend des personnalités ... Toujours est il que mon compagnon a lui aussi des traits autistiques et je crois qu on s est bien trouvés,
Par contre, en tant qu'AESH, j'ai accompagné cette année un enfant atteint d'un TSA et je ne peux pas dire que cela se soit bien passé bien au contraire! Il me rejetait car il ne voulait pas que je "remplace" l'AESH qui travaillait avec lui depuis la maternelle, et peut-être aussi pour d'autres raisons (aide mutualisee donc j arrivais dans la classe pour 1h30 et je repartais)...
J'ai du prendre sur moi, je me suis même demandé si je pouvais moi même être atteinte de ce trouble en ayant autant de difficultés avec un enfant autiste. Ne devrais je pas le comprendre mieux?
Je me demande aussi si des personnes autistes peuvent vraiment entrer en contact les unes avec les autres, avec ces troubles de la communication?