Je n'aime pas les gens ??

[Pivoine]

Bonsoir,

Pourquoi ce sujet? Parce que récemment on m'a dit cette phrase: "vous ne voulez pas l'admettre mais vous n'aimez pas les gens". Pour situer vite fait le contexte: lors d'une discussion avec une personne susceptible de m'aider dans mon évolution.

Sur le moment, cela m'a un peu vexée, j'ai dit non ce n'est pas possible, je ne veux de mal à personne. Ce que cette personne a répondu " biensur vous ne voulez du mal à personne mais vous n'aimez pas les gens. Faites le tour de cette question et vous me direz ce que vous en pensez ".

Cela fait plusieurs semaines que mon cerveau est en ébullition pour retourner cette phrase sous tous ces aspects.

Après plusieurs listes dans Non ou Oui j'aime les gens...

J'en suis venue à cette conclusion.:

*Selon un neurotypique, c'est vrai on pourrait croire que je n'aime pas les gens car j'aime être seule, je n'aime pas la foule, je fuis les discussions pour ne rien dire, le bruit en société me fatigue, je cherche quoi dire continuellement, les discussions sont rarement fluides, je me ressource plutôt seule qu'en voyant des " amis",...

*Mais je pense qu'il y a différentes façons d'aimer les gens. J'aime faire plaisir par exemple en trouvant le cadeau qui fera vraiment plaisir à la personne, j'aime donner un conseil ou une aide sur un sujet que je maîtrise, j'aime discuter aux gens par écrit (comme sur ce forum par exemple), j'aime rencontrer des gens si c'est pour pratiquer une activité bien précise (cours de yoga, ...).

Pour finir je pensais dire à cette personne que je ne suis pas d'accord, j'aime les gens, mais d'une différente façon. Ce n'est pas que je ne les aime pas, c'est juste que:
*cela me fatigue (niveau sensoriel, effort de concentration, préparation des discussions à l'avance, gérer les imprévus, gérerles émotions,...)
*et puis aussi je ressens une certaine peur. Peur d'être jugée, mal comprise, de ne pas être aimée, ....

Pouvez-vous me donner votre avis, votre ressenti ou une autre vision du sujet?
Je peux me remettre en question.
Merci d'avance

[Kumi_44]

Je ne peux être que d'accord avec ta vision.
Même s'il m'arrive de mon côté de me dire "je n'aime pas les gens", ce n'est pas vrai. Je suis en saturation, fatiguée ou j'ai peur.
On aime les gens mais on le montre différemment. De part nos comportements, nos gestes, nos paroles, nos actes... on a de l'empathie !
Je crois bien que la personne en question reste focaliser sur sa vision du monde et sur sa façon "d'aimer les gens". Alors qu'elle pourrait accepter aussi qu'il y a d'autres manières de les aimer. Ce n'est pas forcément évident à faire comprendre si la personne n'a pas la capacité d'avoir un esprit ouvert.
Tu n'as aucunement à culpabiliser et tu n'es pas une personne détestable.
J'ai déjà eu ce genre de remarque et en général, ce n'était pas des personnes très ouvertes. Certains même étaient toxiques. Aujourd'hui, je sais ce que je vaux et même si par moments, j'ai l'envie d'être seule ou que je suis mutique, cela ne veut pas dire que je n'aime pas les autres ! Surtout ceux qui me sont proches.

[Ostara]

Je ne sais pas trop quoi penser de ma vision des gens,des autres humains,
Je ne sais pas si j'aime les gens ou pas,en vérité,
J'aime mon mari,j'aime bien les gens sympa,je peut avoir de la sympathie pour certaines personnes,
Mais je trouve les gens trop complexes pour arriver a les apprécier entièrement,je les trouve destructeurs,je m'en méfie beaucoup (oui pas très positif je sais comme vision)
Ils sont imprévisibles,trop sociaux,trop tout.Les relations sociales m'épuisent et je les trouve trop pleins de paramètres c'est fatiguant,

Je ne sais pas ce que je ressens vis a vis des autres gens.
Je crois que je les aime pas tant que cela,sans les détester,

Je préfère largement la compagnie des animaux

[MotchoLoLo]

Bonjour, pour ma part je n'aime pas les gens. Je le reconnais, et c'était déjà le cas avant mon diagnostic. Rares sont les personnes que j'apprécie. Je ne comprends pas la plupart du temps les réactions et le raisonnement de mes semblables, mais j'ai remarqué en rencontrant d'autres personnes autistes que c'était surtout dirigé vers les personnes neurotypiques dont j'ai beaucoup de mal à comprendre les comportements, qui je trouve sont très souvent absurdes. J'ai un cercle social très restreint que je ne cherche pas à élargir (mais je ne suis pas fermé à l'éventualité), mes besoins sociaux étant très limités. J'ai passé la phase de ma vie dans laquelle j'essayais de me fondre dans le moule et d'être un individu social "comme les autres", et si mon diagnostic m'a fait réaliser quelque chose, c'est que je suis comme je suis, et que si je n'aime pas 99% des autres personnes, ce n'est pas grave. Je ne considère pas cela comme une tare, mais comme un trait de caractère, qui est peut être plus fréquent chez les personnes autistes.

[Ostara]

Bonjour, pour ma part je n'aime pas les gens. Je le reconnais, et c'était déjà le cas avant mon diagnostic. Rares sont les personnes que j'apprécie. Je ne comprends pas la plupart du temps les réactions et le raisonnement de mes semblables, mais j'ai remarqué en rencontrant d'autres personnes autistes que c'était surtout dirigé vers les personnes neurotypiques dont j'ai beaucoup de mal à comprendre les comportements, qui je trouve sont très souvent absurdes. J'ai un cercle social très restreint que je ne cherche pas à élargir (mais je ne suis pas fermé à l'éventualité), mes besoins sociaux étant très limités. J'ai passé la phase de ma vie dans laquelle j'essayais de me fondre dans le moule et d'être un individu social "comme les autres", et si mon diagnostic m'a fait réaliser quelque chose, c'est que je suis comme je suis, et que si je n'aime pas 99% des autres personnes, ce n'est pas grave. Je ne considère pas cela comme une tare, mais comme un trait de caractère, qui est peut être plus fréquent chez les personnes autistes.

Je ressens la même chose je pense ,rares sont les personnes que j'apprécie en réalitée,je me sens distante des gens,je ne les comprend pas.

Et ça a toujours été comme ça.
Ça ne m'apporte pas grand chose.
Je préfère évoluer dans mon petit monde interne,que de sociabiliser,

D'ailleurs mes échanges avec les autres (même sur ce forum,mais j'essaye quand même de faire des efforts pour être réciproque quand je trouve les personnes sympas) sont des monologues peu de vrais échanges,car je ne ressens pas d'intérêt a une conversation réciproque (j'en ai pris réellement conscience de ce dernier point que lorsque ça m'as été annoncé dans mon compte rendu diagnostic)

Moi NT où NAT c'est pareil,je n'aime pas le contact IRL,et je préfère la solitude ^^

Je ne veut pas plus rencontrer de personnes autistes que de personnes non autistes,ni qui que ce soit,

Mais j'aime bien intervenir sur ce forum,mais ça me suffit largement.

Je dirais que pour moi le plus gros inconvénient chez les gens c'est que c'est des gens

[Pivoine]

Je ne peux être que d'accord avec ta vision.
Même s'il m'arrive de mon côté de me dire "je n'aime pas les gens", ce n'est pas vrai. Je suis en saturation, fatiguée ou j'ai peur.
On aime les gens mais on le montre différemment. De part nos comportements, nos gestes, nos paroles, nos actes... on a de l'empathie !
Je crois bien que la personne en question reste focaliser sur sa vision du monde et sur sa façon "d'aimer les gens". Alors qu'elle pourrait accepter aussi qu'il y a d'autres manières de les aimer. Ce n'est pas forcément évident à faire comprendre si la personne n'a pas la capacité d'avoir un esprit ouvert.
Tu n'as aucunement à culpabiliser et tu n'es pas une personne détestable.
J'ai déjà eu ce genre de remarque et en général, ce n'était pas des personnes très ouvertes. Certains même étaient toxiques. Aujourd'hui, je sais ce que je vaux et même si par moments, j'ai l'envie d'être seule ou que je suis mutique, cela ne veut pas dire que je n'aime pas les autres ! Surtout ceux qui me sont proches.

Merci pour ta réponse ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule. Et que tu penses comme moi.
C'est vrai j'ai tendance à culpabiliser
Même si je ressens de l'empathie pour certaines personnes, j'ai le droit d'avoir besoin de m'isoler plus que certains autres personnes. C'est un besoin de solitude. Je l'accepte seulement depuis peu ce besoin sans culpabilité.
Bonne soirée

[Pivoine]

Je ne sais pas trop quoi penser de ma vision des gens,des autres humains,
Je ne sais pas si j'aime les gens ou pas,en vérité,
J'aime mon mari,j'aime bien les gens sympa,je peut avoir de la sympathie pour certaines personnes,
Mais je trouve les gens trop complexes pour arriver a les apprécier entièrement,je les trouve destructeurs,je m'en méfie beaucoup (oui pas très positif je sais comme vision)
Ils sont imprévisibles,trop sociaux,trop tout.Les relations sociales m'épuisent et je les trouve trop pleins de paramètres c'est fatiguant,

Je ne sais pas ce que je ressens vis a vis des autres gens.
Je crois que je les aime pas tant que cela,sans les détester,

Je préfère largement la compagnie des animaux

Je suis en même temps d'accord avec toi. Ce sont certains aspects des gens que je n'aime pas.
Mais je peux apprécier certaines personnes, sans spécialement vouloir passer du temps avec eux

Et puis il y a des personnes que je n'aime tout simplement pas. Mais je ne leur veux pas de mal pour autant. Mais cela je pense que c'est le cas pour tout le monde, atypique ou pas.

J'aime aussi les animaux, j'ai juste du mal avec les odeurs de certains.

[Ostara]

Je ne sais pas trop quoi penser de ma vision des gens,des autres humains,
Je ne sais pas si j'aime les gens ou pas,en vérité,
J'aime mon mari,j'aime bien les gens sympa,je peut avoir de la sympathie pour certaines personnes,
Mais je trouve les gens trop complexes pour arriver a les apprécier entièrement,je les trouve destructeurs,je m'en méfie beaucoup (oui pas très positif je sais comme vision)
Ils sont imprévisibles,trop sociaux,trop tout.Les relations sociales m'épuisent et je les trouve trop pleins de paramètres c'est fatiguant,

Je ne sais pas ce que je ressens vis a vis des autres gens.
Je crois que je les aime pas tant que cela,sans les détester,

Je préfère largement la compagnie des animaux

Je suis en même temps d'accord avec toi. Ce sont certains aspects des gens que je n'aime pas.
Mais je peux apprécier certaines personnes, sans spécialement vouloir passer du temps avec eux

Et puis il y a des personnes que je n'aime tout simplement pas. Mais je ne leur veux pas de mal pour autant. Mais cela je pense que c'est le cas pour tout le monde, atypique ou pas.

J'aime aussi les animaux, j'ai juste du mal avec les odeurs de certains.

Pareil je peut apprécier des gens sans vouloir passer du temps avec eux,je te rejoins sur cela,

Personnellement ma difficultée vient aussi du fait je pense que je ne recherche pas l'interaction,et encore je trouve que j'ai fais des progrès sur ça (après c'est difficile car pas mon fonctionnement naturel),

Je vais plus rechercher a communiquer sur un sujet,une pensée,un besoin,mais ce n'est pas une interaction,car je n'ai pas d'intérêt pour la personne en face,le but n'est pas de crée un liens,et les réponses ne m'intéressent pas,une fois que j'ai dit ce que je voulais dire,partager ce que je sais,je perd tout intérêt à l'interaction.

Je ne sais pas si j'en culpabilise ou pas,disons que de toute façon j'ai du mal a faire autrement.

Si je fais des efforts ça change la façade juste,pas l'intérieur.

[MrMétaphysique]

*Selon un neurotypique, c'est vrai on pourrait croire que je n'aime pas les gens car j'aime être seule, je n'aime pas la foule, je fuis les discussions pour ne rien dire, le bruit en société me fatigue, je cherche quoi dire continuellement, les discussions sont rarement fluides, je me ressource plutôt seule qu'en voyant des " amis",...

*Mais je pense qu'il y a différentes façons d'aimer les gens. J'aime faire plaisir par exemple en trouvant le cadeau qui fera vraiment plaisir à la personne, j'aime donner un conseil ou une aide sur un sujet que je maîtrise, j'aime discuter aux gens par écrit (comme sur ce forum par exemple), j'aime rencontrer des gens si c'est pour pratiquer une activité bien précise (cours de yoga, ...).

J'aurais pu écrire ces lignes.

Je ne suis pas en dehors de la relation, mais j'ai besoin de distance, d'aller et venir, d'écouter, d'intervenir puis de repartir.

Mais j'ajouterais quelque chose d'autre :

Les gens parlent entre eux ; mais en réalité, il n'y a aucune communication réelle. Ils font juste de bruit avec la bouche, mais il n'y a rien de vrai.

En ce sens, contrairement aux apparences, je crois être quelqu'un qui recherche la communication et c'est pour cette raison que je ne supporte pas les discussions courantes. C'est pour ça que je suis là quand quelqu'un a besoin d'aide, et ça surprend toujours, car on me croit indifférent ou éloigné.

Ce n'est donc pas qu'une question "d'aimer ou non les gens", mais : aimer les faux semblants ou le réel.

Ce qui est réel, vrai, est rare. D'où l'absence d'intérêt de 95% de l'activité sociale.

L'important, pour moi, c'est d'être au rendez-vous des moments qui comptent vraiment. Tant que c'est du bruit, je les laisse en faire et je me tiens éloigné. Ils n'ont vraiment pas besoin que je m'ajoute à leur concert de casseroles.

[Pivoine]

Bonjour, pour ma part je n'aime pas les gens. Je le reconnais, et c'était déjà le cas avant mon diagnostic. Rares sont les personnes que j'apprécie. Je ne comprends pas la plupart du temps les réactions et le raisonnement de mes semblables, mais j'ai remarqué en rencontrant d'autres personnes autistes que c'était surtout dirigé vers les personnes neurotypiques dont j'ai beaucoup de mal à comprendre les comportements, qui je trouve sont très souvent absurdes. J'ai un cercle social très restreint que je ne cherche pas à élargir (mais je ne suis pas fermé à l'éventualité), mes besoins sociaux étant très limités. J'ai passé la phase de ma vie dans laquelle j'essayais de me fondre dans le moule et d'être un individu social "comme les autres", et si mon diagnostic m'a fait réaliser quelque chose, c'est que je suis comme je suis, et que si je n'aime pas 99% des autres personnes, ce n'est pas grave. Je ne considère pas cela comme une tare, mais comme un trait de caractère, qui est peut être plus fréquent chez les personnes autistes.

Bonjour

Je te comprends. Je fonctionne aussi comme ça (la non compréhension des comportements des gens ...que j'aime essayer de decrypter pour mieux comprendre toutefois). Je peux parfois passer des jours à réfléchir sur un geste ou une parole que je n'ai pas compris de suite.

On m'a déjà dit plusieurs fois que je suis asociale.

J'ai réfléchi cette nuit avant de te répondre car tu as relevé un point que je n'avais pas spécialement remarqué.... j'ai en effet aussi le contact plus facile avec les personnes atypiques, ou ceux mis de côté....
C'est intéressant. Merci pour ton témoignage.

[Pivoine]

Je ne sais pas trop quoi penser de ma vision des gens,des autres humains,
Je ne sais pas si j'aime les gens ou pas,en vérité,
J'aime mon mari,j'aime bien les gens sympa,je peut avoir de la sympathie pour certaines personnes,
Mais je trouve les gens trop complexes pour arriver a les apprécier entièrement,je les trouve destructeurs,je m'en méfie beaucoup (oui pas très positif je sais comme vision)
Ils sont imprévisibles,trop sociaux,trop tout.Les relations sociales m'épuisent et je les trouve trop pleins de paramètres c'est fatiguant,

Je ne sais pas ce que je ressens vis a vis des autres gens.
Je crois que je les aime pas tant que cela,sans les détester,

Je préfère largement la compagnie des animaux

Je suis en même temps d'accord avec toi. Ce sont certains aspects des gens que je n'aime pas.
Mais je peux apprécier certaines personnes, sans spécialement vouloir passer du temps avec eux

Et puis il y a des personnes que je n'aime tout simplement pas. Mais je ne leur veux pas de mal pour autant. Mais cela je pense que c'est le cas pour tout le monde, atypique ou pas.

J'aime aussi les animaux, j'ai juste du mal avec les odeurs de certains.

Pareil je peut apprécier des gens sans vouloir passer du temps avec eux,je te rejoins sur cela,

Personnellement ma difficultée vient aussi du fait je pense que je ne recherche pas l'interaction,et encore je trouve que j'ai fais des progrès sur ça (après c'est difficile car pas mon fonctionnement naturel),

Je vais plus rechercher a communiquer sur un sujet,une pensée,un besoin,mais ce n'est pas une interaction,car je n'ai pas d'intérêt pour la personne en face,le but n'est pas de crée un liens,et les réponses ne m'intéressent pas,une fois que j'ai dit ce que je voulais dire,partager ce que je sais,je perd tout intérêt à l'interaction.

Je ne sais pas si j'en culpabilise ou pas,disons que de toute façon j'ai du mal a faire autrement.

Si je fais des efforts ça change la façade juste,pas l'intérieur.

Exactement. Je ne cherche pas à aller vers les gens non plus. Mais si une personne vient vers moi et qu'elle est intéressante, j'ai moins de difficultés à lui parler.
Mais comme tu dis, c'est peut être plus pour communiquer sur un sujet/pensée. Je peux toutefois écouter longuement une personne si elle parle d'un sujet qui m'intéresse. Je ne fais pas un monologue, mais je ressens alors très fort l'envie de dire ce que je sais aussi.
Est-ce que j"ai de l'intérêt vraiment pour la personne ? Bonne question

[Flower]

Je crois que j'aime bien les gens, mais à petites doses ! C'est comme les enfants, j'aime les enfants mais il faut que je puisse les rendre à leurs parents au bout d'un moment...

Après je rejoins la difficulté à les comprendre, les gens. J'aimerais bien pourtant, et du coup je me suis notamment intéressée à la psychologie. Bon, il n'empêche qu'il y a beaucoup de choses que même d'un point de vue purement intellectuel, je n'arrive pas à comprendre! (Genre dire du mal d'un collègue derrière son dos pour se faire bien voir soi-même.)

[Pivoine]

J'aurais pu écrire ces lignes.

Je ne suis pas en dehors de la relation, mais j'ai besoin de distance, d'aller et venir, d'écouter, d'intervenir puis de repartir.

Mais j'ajouterais quelque chose d'autre :

Les gens parlent entre eux ; mais en réalité, il n'y a aucune communication réelle. Ils font juste de bruit avec la bouche, mais il n'y a rien de vrai.

En ce sens, contrairement aux apparences, je crois être quelqu'un qui recherche la communication et c'est pour cette raison que je ne supporte pas les discussions courantes. C'est pour ça que je suis là quand quelqu'un a besoin d'aide, et ça surprend toujours, car on me croit indifférent ou éloigné.

Ce n'est donc pas qu'une question "d'aimer ou non les gens", mais : aimer les faux semblants ou le réel.

Ce qui est réel, vrai, est rare. D'où l'absence d'intérêt de 95% de l'activité sociale.

L'important, pour moi, c'est d'être au rendez-vous des moments qui comptent vraiment. Tant que c'est du bruit, je les laisse en faire et je me tiens éloigné. Ils n'ont vraiment pas besoin que je m'ajoute à leur concert de casseroles.

J'aime ton point de vue le nombre de fois où j'écoute les gens et je me dis que cela ne sert à rien de parler de ça, c'est juste inutile et ça fait du bruit.

Même avec les proches que je suis certaine d'aimer (mon mari, mes enfants, mes parents, mon frère), j'ai besoin souvent de m'éloigner un peu. Autrement j'ai une impression d'étouffement.

Tu as raison ce n'est sans doute pas une question de oui ou non j'aime les gens. Peut-être juste une autre façon d'aborder les gens, de voir la vie.

[Pivoine]

Je crois que j'aime bien les gens, mais à petites doses ! C'est comme les enfants, j'aime les enfants mais il faut que je puisse les rendre à leurs parents au bout d'un moment...

Après je rejoins la difficulté à les comprendre, les gens. J'aimerais bien pourtant, et du coup je me suis notamment intéressée à la psychologie. Bon, il n'empêche qu'il y a beaucoup de choses que même d'un point de vue purement intellectuel, je n'arrive pas à comprendre! (Genre dire du mal d'un collègue derrière son dos pour se faire bien voir soi-même.)

Tu m'as fait rire "aimer les gens à petites doses " on pourrait résumer tous ces témoignages par cette phrase.
Comme toi, je m'interroge beaucoup sur le comportement des gens. Et de fait sur mon comportement aussi, puisque je l'ai trouvé toujours en décalage. Ce n'est que très récemment que j'ai compris pourquoi suite à mon diagnostic.

J'aime les enfants, plus particulièrement les bébés ou jeunes enfants. C'est un intérêt spécifique depuis toujours pour moi. J'aime apprendre et lire plein de choses les concernant. J'ai fait des études dans ce sens. Mais en fait, j'ai du mal à supporter leurs bruits toute une journée, c'est pourquoi je ne saurais pas travailler comme institutrice. J'ai 5 enfants que j'aime plus que tout. J'ai détesté l'état de grossesse, mais dès leur naissance, j'ai eu comme un instinct animal de protection.
Par contre, j'ose rarement en parler, mais quand les plus grands sont partis aux études supérieures ou en voyage ou en erasmus... je ne ressens pas de manque. Je suis contente pour eux qu'ils prennent leur indépendance. C'est un peu mal perçu ou mal compris parfois j'ai l'impression.

[freeshost]

Il y a divers gens, parfois divergents. Alors je mets le paquet pour ne pas les mettre tous dans le même paquet.

Il y a même des nuances d'une personne autiste à l'autre.

Il y a des personnes que je n'apprécie pas du tout.
Il y a des personnes qui me saoulent.
Il y a des personnes qui m'indiffèrent.
Il y a des personnes que j'apprécie.

Les interactions sociales me fatiguent, qu'elles soient positives ou négatives.

J'aime la solitude.

J'aime observer les personnes, voire les analyser (non, pas les psychanalyser ).

Elles sont parfois marrantes.

J'aime passer du temps avec des personnes qui ne se prennent pas la tête, qui ne sont pas sans cesse dans une lutte sociale, de statut, d'apparence, de réputation. Tiens, par exemple, au restaurant ou au bistrot. Un bon gueuleton, une bonne bouteille. Le tout sans pression (sauf éventuellement celle qu'on boit).

Je n'aime pas les personnes sans cesse en besoin d'attention, les m'as-tu-vu, les personnes qui cherchent continuellement à se faire remarquer.

J'aime passer du temps en solo pour lire, apprendre, dormir, manger, trinquer, écouter de la musique.

Je ne m'attache pas trop, je prends du recul, c'est mon habitude, discrétion et calme. Je suis plus diversité des relations que relations fusionnelles.

Chaque personne est telle qu'elle est. C'est la réalité. On fait avec. Aucune personne n'est parfaite, ni la réalité, ni le monde, ni les idéologies.

La vie en solo me va très bien. Ni relation conjugale, ni enfant, ni animal (juste moi-même).

Chez pas mal de personnes, il me dérange que... plus elles en ont, plus elles en veulent... qu'ils s'agisse d'argent, de félicitation ou d'interactions sociales, ou qu'on fasse la job à leur place. Toujours plus, jamais moins ? Croissance infinie des (faux) besoins ? Il y a aussi cette maudite peur de la mort.

Je suis tellement occupé avec mes intérêts spécifiques que j'ai peu de temps pour passer du temps avec des gens.

Dans l'espace public (la rue, le train), je suis discret. Je n'aime donc pas qu'on m'appelle, préfère qu'on m'écrive. C'est plus discret. Vie privée, intimité, secret professionnel, secret de fonction, c'est important, tout ça, me semble. Je ne pratique pas beaucoup le dévoilement de soi (self-disclosure). I don't need increasing expectations. Je n'ai pas besoin d'attentes croissantes. Ich brauche keine steigende Erwartungen.

On a tous rendez-vous avec la mort, chacun son tour. À quoi bon le nier ?

Alors autant voyager en solo. Tu es obligé d'apprendre la langue du pays, au lieu de parler avec des personnes qui parlent la même langue que toi. Bon, faut avouer que... il y a un gros manque de curiosité linguistique de part et d'autre, tant chez les touristes que chez les autochtones.

Autrement, chanter en chœur dans la salle les chansons par cœur, il n'y a rien de tel.