J'ai vu que ce sujet avait été remonté et je le trouve intéressant.
J'ai le souvenir d'avoir déjà pu faire une intervention sur un fil du forum en y abordant cette question de mutisme mais je ne suis plus sûre que le topic était consacré entièrement à ça, ça avait du venir dans une conversation...
Du coup, j'avais aussi mentionné le fait que je distinguais 2 types de situation de mutisme, comme beaucoup ici.
Mais avant ça, je dois avouer que je n'ai jamais compris ce terme "sélectif". Pour moi "sélectif", ça sous-entend que c'est quelque chose de volontaire, de choisi ou que cela dépend des personnes avec qui l'on est, comme s'il y avait une sélection qui s'opérait selon les personnes qu'on a en face.
Peut-être que ça parle à certains mais personnellement, pas complètement. Le mutisme, ça me bouffe plus qu'autre chose et c'est ce qui a fait aussi que j'ai commencé à utiliser l'écrit plus que la parole.
Me semble qu'on lui a laissé ce nom "sélectif" par le fait que le mutisme ne pouvait apparaître que dans certaines situations sociales et pas dans d'autres ou en dehors.
Me concernant, même s'il y a des différences entre deux situations, le problème a toujours été assez constant.
Je le précise parce qu'on parle de mutisme ET de TSA ici, alors que souvent, on peut penser qu'il y a soit l'un, soit l'autre mais pas les deux (parce qu'apparemment, ce fameux "mutisme" n'est pas considéré comme un trouble de la communication).
Bref, bref, je m'égare.
Du coup, avant, j'établissais souvent une distinction entre ces 2 types de mutisme :
-Celui qui fout mal et est incontrôlable et qui bouffe
-Celui qui est volontaire et choisi
Sauf qu'avec du recul, je me rends compte que non, il n y a jamais rien de trop volontaire, ni de choisi pour moi.
(Je dis "on" et "nous" mais je parle pour ma vision)
Il y a les situations où l'on a envie mais c'est juste que ça ne sort pas alors que pourtant on voudrait mais c'est juste complètement bloqué et on se sent impuissant face à nous-mêmes. Là c'est très très frustrant parce que pourtant, on aimerait vraiment mais ça bloque, ça ne sort pas, y a rien, c'est le vide, le néant.
Et il y a les situations où c'est la surcharge : Je vais parler comme les physiciens en définissant un objet qu'on appelle un "truc" (comme en analyse vectorielle et en calcul et géométrie diff pour définir une quantité de "truc"), là ce sera une surcharge de "truc".
Et il y a une surcharge de "truc" et un moment où on n'est juste plus en capacité de pouvoir dire quoi que ce soit en fait et où on n'a même pas envie de faire l'effort pour parler donc là, c'est pas volontaire, c'est juste que ça découle d'une surcharge qui induit une incapacité qui forcément induit une "involonté" mais ça me paraît être quelque chose qui doit être nuancé d'un "ne pas vouloir".
Comme j'avais mentionné ailleurs aussi, j'ai remarqué que si je suis pré-disposée à un échange verbal (oral) et que je suis consciemment dedans, je vais avoir moins de mal à maintenir l'esprit d'un "échange" mais faut qu'il y ait un timing précis là-dessus et les conditions qui vont avec et tout le reste.
Voilà voilà pour ma part.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks