Eyvor a écrit : ↑dimanche 8 octobre 2023 à 23:42Il y a une question que je me pose depuis un certain moment : "Qu'est-ce que ça apporte au gens de vouloir à tout prix coller une personne aux clichés ? L'énergie dépensée vaut-elle vraiment le coup ?" Euh, ne vous marrez pas, mais ce sont des vraies questions, pas une début de polémique et je ne suis pas dans une quarte d'heure philosophique faut d'autres occupations.
Si je prends un exemple : je ne rentre pas dans les clichés (rien d'extraordinaire, je pense que c'est le cas de beaucoup de personnes), je n'ai pas des loisirs/intérêts "typiquement féminines" (euh... c'est quoi déjà des loisirs/intérêts "typiquement féminines"?), rien d'extraordinaire non plus. Il y a des choses qui me révoltent, d'autres pas du tout (pourtant selon mon entourage "ça devrait"). Et c'est comme ça, je compte rien y changer et tant pis, si je choque quelqu'un. Je suis comme je suis, c'est à prendre ou à laisser.
Mais qu'est-ce qui pousse les gens à dépenser, à mon avis inutilement, tant énergie à vouloir à tout prix coller les autres à leurs clichés à eux ? Avez vous une étude sociologique, psychologique ou je sais pas trop quoi sous le coude qui peut expliquer ce comportement/ cette obstination ? Au moins une piste à me donner pour pouvoir démarrer mes recherches ? Ai-je loupé un épisode ? Probablement. C'est une vraie question, pas un coup de g***.
Je réponds avec le cerveau en pré-sommeil et en fond sonore la traditionnelle discussion nocturne de mon voisin furax et son pote ponctuée par les bruits de bouteilles ; du coup désolée si ma réponse n'est pas terrible-terrible.
Je n'ai pas d'études à te conseiller, il doit en exister mais je n'en connais pas précisément. Par contre, je m'intéresse beaucoup à ça personnellement, donc voilà ce que je peux en dire :
En fait, je crois que de coller un cliché aux gens, vouloir les ranger dans des cases, ne demande pas spécialement d'efforts, c'est même plutôt une solution de facilité. Ça évite d'avoir à faire preuve d'honnêteté intellectuelle, d'admettre sa méconnaissance, d'être déstabilisé·e dans sa vision des choses — que certaines personnes veulent figée au maximum. C'est surtout aller contre un cliché qui demande de l'énergie, cela nécessite souvent d'ailleurs de s'éduquer soi-même, donc en plus de mettre en œuvre la démarche, il y a un switch mental à faire, ce qui n'est pas simple ; et plus on est dans les clichés (voire les discriminations même si les deux ne sont pas nécessairement liés), plus l'ouverture demande des efforts.
Je crois que beaucoup de personnes ont besoin d'avoir l'ascendant sur les réalités factuelles : parfois c'est pour se rassurer (ça constitue des repères), parfois c'est par mauvaise foi, etc....
Car l'inverse des clichés, ce sont les nuances, les
faits. Et dans les faits, il y a autant de cas différents que de personnes sur Terre, avec évidemment des tendances communes dans une multitude de sous-groupes (un trouble en particulier par exemple).
Sauf que reconnaître ça... eh bien, pour pas mal de gens, c'est trop. Je ne comprendrais jamais vraiment
comment, étant donné que j'ai une vision très individuelle
[au sens individus, pas forcément humains d'ailleurs] et détaillée, peu synthétique. J'arrive à avoir une vision plus groupée en ce qui concerne les observations globales, sur la société/le monde du vivant (sentient) en général, mais je perçois néanmoins toujours cela comme un ensemble de plein de petits éléments/détails distincts.
Donc le cliché n'a pas sa place là-dedans.
Je ne dis pas que je ne peux pas en avoir, j'en ai eus et en ai sans doute encore, mais si c'est le cas, c'est par méconnaissance, et je suis toujours preneuse pour m'en départir !
Enfin, c'est ce que j'ai pu constater depuis le temps.