Alceste a écrit :Je m'interroge :
L'amitié est-elle spontanée, ou doit-elle être cultivée ?
Est-elle artificielle ?
Il y a plein de codes qu'on n'explique pas,
on a dit dans un autre post que toutes les relations sociales sont une sorte de jeu (pas un truc amusant, mais un jeu d'acteur, une mise en scène). Et qu'il faut faire semblant d'y croire sous peine d'être exclu, parce qu'on ne "joue pas le jeu".
Alors l'amitié pure, naturelle, qui s'impose comme une évidence, ... Celle dont on rêve et qu'on regrette,
peut-être n'est-elle qu'un mythe ?
L'amitié ne serait-elle qu'une autre mise en scène qui doit être préparée, répétée, organisée ?
Je ne cherche rien à travers ce que j'envisage comme l'Amitié, juste le bien-être de partager, le réconfort de savoir qu'il y a des sentiments communs.
Mais ce concept idéal est peut-être un leurre.
Raison pour laquelle je ne peux pas l'approcher (?!)
Je fais remonter ce message, parce qu'il pose des questions, et comme je n'ai pas particulièrement d'interrogations sur l'amitié, mais quelques ami(e)s, ça m'aide de répondre à des questions déjà posées. Toutefois, j'ai lu aussi les posts qui suivent.
Je ne recherche pas les ami(e)s, c'est une sorte de coup de foudre, d'évidence. Il n'y a pas de dimension physique, mais une attirance, qui ne vient pas de "traits", mais d'une certaine forme d'originalité, la perception que j'ai de quelqu'un d'atypique, et souvent solitaire. J'ai été capable d'aller vers l'autre dans ces cas-là, mais à vrai dire, je ne me souviens pas de qui a fait le premier pas.
Mes amies sont toutes des amies de longue date, je n'ai pas de "copines" dans le sens aller au ciné, faire les magasins, parler de trucs de filles (tout ce que je déteste, sauf le ciné, mais comme je préfère les films étrangers bizarres en VO, je ne trouve pas souvent preneuse, en dehors de personnes qui ont les mêmes intérêts que moi). J'ai deux amies depuis la prépa, donc 30 ans, et 4 ex-collègues (entre 5 et 15 ans de fréquentation). Je n'ai pas plus de 5 ami(e)s récents.
Est-ce que nous avons des intérêts communs ? Pas vraiment, sinon le fait d'aimer des activités comme l'art, les expos, ou d'avoir des intérêts ciblés comme l'anglais, le théâtre, le cinéma d'auteur, les concerts de rock alternatif... Nous aimons aussi analyser, décortiquer les comportements, les motivations et difficultés ou bonheurs existentiels.
Nous sommes toujours en relation dans l'absolu, mais ne nous appelons que pour l'éventualité de nous rencontrer. Toutefois, je sais qu'elles existent, et c'est beau de penser à elle, en sachant que nous partageons le même espace-temps. Quand je les revois, ou que nous parlons au téléphone (pas plus d'une ou deux fois par an chacune), c'est comme si nous nous étions quittées la veille, alors qu'il s'écoule souvent plusieurs année sans que nous nous voyions. C'est dur à dire, mais elles ne me manquent pas, je n'éprouve pas souvent le besoin de les revoir, je suis juste contente de penser à elles, d'avoir des souvenirs avec elles, comme si en parallèle, nous étions toujours dans le même présent (un peu comme les Elfes de Tolkien).
C'est un peu la même chose, quand j'y pense, avec ma famille (frère et soeur, oncles et tantes).
Diagnostic d'autisme juillet 2019.