Rouler (en voiture)

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
EnHans
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Re: Rouler (en voiture)

Message par EnHans »

Je n'ai jamais aimé être en voiture, conduire ou être passager. Je trouve ça très inconfortable, bruyant, stressant (mais de moins en moins depuis le temps), et ça pollue. Mais je crois avoir un problème avec tous les transports, quand j'étais étudiant je ne prenais jamais le bus, je préférais toujours marcher quitte à marcher très longtemps... J'ai eu beaucoup de mal pour décrocher le permis (à la troisième fois en fait) contrairement au code. Une fois le permis en poche, je m'arrêtais en périphérie des villes, je n'osais pas y entrer en voiture... Ceci-dit, c'est très pratique la voiture et je ne pourrais pas faire sans. Et j'ai aussi souvent fait des voyages en voiture dans des plusieurs pays européens avec mon épouse, avant d'avoir les enfants. On alternait toutes les 2 heures environ. Heureusement qu'elle était avec moi car elle a le sens de l'orientation contrairement à moi ! Je me perds tout le temps, c'est inimaginable... même chez moi, dans ma propre ville... J'ai toujours eu très honte de ça mais ma femme s'en fout, ça n'a jamais été un soucis pour elle... puis maintenant avec le gps, je n'ai plus (trop) de problème.
ps : je suis étonné de lire autant de témoignage de gens aimant la voiture... mais maintenant que j'y pense, ça fonctionnait très bien pour calmer les pleurs de mon fils autiste, parfois je prenais la voiture pour l'apaiser...
Un enfant diag en 2012
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PetitNuage
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Re: Rouler (en voiture)

Message par PetitNuage »

Autiste ou surdoué ? a écrit :Tout à fait d'accord. J'estime que la voiture est le seul lieu où l'on peut être soi-même sans être dans la gêne d'être vu ou la crainte de gêner les autres. Bref le meilleur endroit pour être isolé du monde sans se cacher.
Quand j'habitais encore chez mes parents, ma voiture était mon espace privé.
Il m'arrivait de m'y attarder pour écrire sans être dérangée par exemple.

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PetitNuage
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Re: Rouler (en voiture)

Message par PetitNuage »

Liya a écrit :Maintenant, c'est surtout quand je vais mal, c'est une sorte de fuite je pense
Quand j'étais plus jeune et que je partais en vacances seule,
j'aimais rouler sans but.
J'errais sur les routes une bonne partie de la journée,
avec quelques mini pauses pour faire des photos.
Je ne m'arrêtais que le soir pour planter ma tente dans un camping.

Je vivais cela comme une fuite par rapport à mes angoisses; :D
(mais il y avait des lieux où mes angoisses étaient ravivées. :crazy:
avec l'impression de tomber dans un puits sans fond e :mrgreen: t
au milieu de nulle part, c'était particulièrement pénible à vivre).

Spoiler :  : 
Maintenant je fais attention à moins polluer.
Je fais donc des étapes beaucoup plus petites
et j'essaie de marcher plus en journée. :D

Et puis, les radars ont un peu gâché mon plaisir de conduire ...
J'essaie de respecter les vitesses
mais la perspective de rater un panneau de limitation de vitesse
me stresse...

Et cette vigilance me fatigue d'autant plus
que quand je roule, je suis à l'affût de photos à faire ...

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pédeuceu
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Re: Rouler (en voiture)

Message par pédeuceu »

dsfghjklkjhgfrdefghj
Modifié en dernier par pédeuceu le mercredi 31 octobre 2018 à 22:38, modifié 1 fois.
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Meddio
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Re: Rouler (en voiture)

Message par Meddio »

Pour ma part, je n'aime pas conduire, il y a trop de choses à prendre en compte en même temps et c'est dangereux.

Par contre, j'adore être passager et me laisser porter sur des routes de campagnes (je déteste l'autoroute), et regarder les paysages - notamment la moyenne et la haute corniche des Alpes Maritimes ou les routes de Provence - en écoutant de la musique.

Maintenant que j'ai le permis, je profite un peu moins de ce plaisir car le fait que j'aie une meilleure conscience des dangers de la conduite me le gâche un peu.

Il me semble que la voiture a quelque chose d'apaisant - certains bébés s'y endorment très vite*. Peut-être cette sensation de mouvement est-elle comparable à se balancer, se bercer légèrement ? Peut-être le ronronnement du moteur y joue-t-il également une rôle ?


*Je ne trouve aucun article sérieux dessus, mais beaucoup de témoignages, et certains ont créé des transats pour bébés qui reproduisent les sensations de la voiture pour les endormir ...

https://www.7sur7.be/7s7/fr/1523/Famill ... ture.dhtml

http://bebe.doctissimo.fr/blog/13511-U ... iture.html

Si les sources restent très discutables, les marques proposant cette idée sont de "grandes" marques qui doivent avoir une section "recherche et développement" sérieuse, du moins j'imagine.
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lepton
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Re: Rouler (en voiture)

Message par lepton »

biscotte a écrit :Bonjour,

J'aime conduire cependant je fais comme de la parano ces derniers temps car je fais des nouvelles routes de campagne car j'ai déménagé depuis 1mois. Avant je conduisais seulement en ville.
En fait je suis stressée et je pense que l'autre derrière moi s'aggace de ma conduite car je respecte les vitesses.
Quand on me dépasse et que la personne roule à la vitesse bien au dessus qui est demandée et bien je ne comprends pas je le prends pour moi.
J'ai envie de pleurer c'est très étrange... :innocent:
Alors, tout pareil. Je n'ai pas envie de pleurer, pas à ce point, mais je le prends pour moi.
J'ai déménagé à la campagne en 2013, les conducteurs ne respectent aucune limitation de vitesse. Près de chez moi il y a un portion de route limitée à 70 km/h avec une ligne blanche et des virages. Je me fais doubler presque tous les jours... Le pire, c'est que je me sentirais responsable s'il y avait un face à face.
Pour éviter cette parano, j'ai relevé mon rétro intérieur. Comme j'ai tendance à conduire affalé dans mon siège, je suis obligé de me redresser pour regarder ce qui se passe derrière. Comme ça, en conduite "normale", mon regard n'est pas attiré par le véhicule qui me colle suit.
Pour le rétro extérieur, je ne fais rien parce que ce serait trop dangereux. Alors je me force à ne regarder dedans que quand c'est nécessaire (c'est à dire avant un dépassement...). Je reste vraiment concentré sur la route.
Par contre, en conduite de nuit ça ne marche pas parce que la présence d'un véhicule derrière est trahie par ses phares. Donc retour de la parano en hiver...
Et là j'appréhende vraiment la limitation à 80 km/h, parce que beaucoup vont être excités.

Il me semble que cette parano ressemble à de la phobie sociale. C'est marrant, parce que j'ai acquis ça il y a quelques années seulement, et je n'étais pas comme ça avant...
Diagnostiqué. CRA, 2016.
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Re: Rouler (en voiture)

Message par biscotte »

lepton a écrit :
biscotte a écrit :Bonjour,

J'aime conduire cependant je fais comme de la parano ces derniers temps car je fais des nouvelles routes de campagne car j'ai déménagé depuis 1mois. Avant je conduisais seulement en ville.
En fait je suis stressée et je pense que l'autre derrière moi s'aggace de ma conduite car je respecte les vitesses.
Quand on me dépasse et que la personne roule à la vitesse bien au dessus qui est demandée et bien je ne comprends pas je le prends pour moi.
J'ai envie de pleurer c'est très étrange... :innocent:
Alors, tout pareil. Je n'ai pas envie de pleurer, pas à ce point, mais je le prends pour moi.
J'ai déménagé à la campagne en 2013, les conducteurs ne respectent aucune limitation de vitesse. Près de chez moi il y a un portion de route limitée à 70 km/h avec une ligne blanche et des virages. Je me fais doubler presque tous les jours... Le pire, c'est que je me sentirais responsable s'il y avait un face à face.
Pour éviter cette parano, j'ai relevé mon rétro intérieur. Comme j'ai tendance à conduire affalé dans mon siège, je suis obligé de me redresser pour regarder ce qui se passe derrière. Comme ça, en conduite "normale", mon regard n'est pas attiré par le véhicule qui me colle suit.
Pour le rétro extérieur, je ne fais rien parce que ce serait trop dangereux. Alors je me force à ne regarder dedans que quand c'est nécessaire (c'est à dire avant un dépassement...). Je reste vraiment concentré sur la route.
Par contre, en conduite de nuit ça ne marche pas parce que la présence d'un véhicule derrière est trahie par ses phares. Donc retour de la parano en hiver...
Et là j'appréhende vraiment la limitation à 80 km/h, parce que beaucoup vont être excités.

Il me semble que cette parano ressemble à de la phobie sociale. C'est marrant, parce que j'ai acquis ça il y a quelques années seulement, et je n'étais pas comme ça avant...
Ouf je me sens moins seule, ma psy m'a expliqué aussi que le fait de respecter le code de la route et que d'autres non on ne comprends pas et cela m'envahit !!! Je peux parfois pleurer si je rencontre une personne qui me colle trop et roule trop vite.
C'est incroyable comme certaines personnes roulent, le pire c'est que très souvent on les retrouve un peu plus loin à un rond point où feu...
J'ai encore le A (ça me protège)car j'ai eu mon permis il y a 2ans et je l'ai passé tard persuadée que je serai incapable de conduire un jour. J'ai eu code et conduite en même pas 3mois.
Mais je suis tout à fait d'accord sur ce ressenti moi j'ai le sentiment d'être dans une bulle qui traverse le monde
Psychologue =TSA
Psychiatre Pré-diagnostiquée= TSA
En attente de diagnostic TSA au CRA de Bordeaux :innocent:
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Mélimélo5
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Re: Rouler (en voiture)

Message par Mélimélo5 »

biscotte a écrit :
lepton a écrit :
biscotte a écrit :Bonjour,

J'aime conduire cependant je fais comme de la parano ces derniers temps car je fais des nouvelles routes de campagne car j'ai déménagé depuis 1mois. Avant je conduisais seulement en ville.
En fait je suis stressée et je pense que l'autre derrière moi s'aggace de ma conduite car je respecte les vitesses.
Quand on me dépasse et que la personne roule à la vitesse bien au dessus qui est demandée et bien je ne comprends pas je le prends pour moi.
J'ai envie de pleurer c'est très étrange... :innocent:
Alors, tout pareil. Je n'ai pas envie de pleurer, pas à ce point, mais je le prends pour moi.
J'ai déménagé à la campagne en 2013, les conducteurs ne respectent aucune limitation de vitesse. Près de chez moi il y a un portion de route limitée à 70 km/h avec une ligne blanche et des virages. Je me fais doubler presque tous les jours... Le pire, c'est que je me sentirais responsable s'il y avait un face à face.
Pour éviter cette parano, j'ai relevé mon rétro intérieur. Comme j'ai tendance à conduire affalé dans mon siège, je suis obligé de me redresser pour regarder ce qui se passe derrière. Comme ça, en conduite "normale", mon regard n'est pas attiré par le véhicule qui me colle suit.
Pour le rétro extérieur, je ne fais rien parce que ce serait trop dangereux. Alors je me force à ne regarder dedans que quand c'est nécessaire (c'est à dire avant un dépassement...). Je reste vraiment concentré sur la route.
Par contre, en conduite de nuit ça ne marche pas parce que la présence d'un véhicule derrière est trahie par ses phares. Donc retour de la parano en hiver...
Et là j'appréhende vraiment la limitation à 80 km/h, parce que beaucoup vont être excités.

Il me semble que cette parano ressemble à de la phobie sociale. C'est marrant, parce que j'ai acquis ça il y a quelques années seulement, et je n'étais pas comme ça avant...
Ouf je me sens moins seule, ma psy m'a expliqué aussi que le fait de respecter le code de la route et que d'autres non on ne comprends pas et cela m'envahit !!! Je peux parfois pleurer si je rencontre une personne qui me colle trop et roule trop vite.
C'est incroyable comme certaines personnes roulent, le pire c'est que très souvent on les retrouve un peu plus loin à un rond point où feu...
J'ai encore le A (ça me protège)car j'ai eu mon permis il y a 2ans et je l'ai passé tard persuadée que je serai incapable de conduire un jour. J'ai eu code et conduite en même pas 3mois.
Mais je suis tout à fait d'accord sur ce ressenti moi j'ai le sentiment d'être dans une bulle qui traverse le monde
Pareil, la conduite des autres m'exaspère, entre ceux qui doublent pour gagner seulement une place d'avance au prochain feu, et ceux qui ne mettent jamais leur clignotant au rond point, si bien que tu ne sais jamais quand ils vont tourner, alors que moi je le mets systématiquement!

Je déteste aussi les gens qui klaxonnent pour un rien, parce que l'on ne démarre pas au quart de tour au rond point! Arf comme si on ne pouvait pas rouler tranquillement!
Puis les kékés qui roulent à 130km sur des routes départementales avec leur voiture tuning..mon dieu... grandissez un peu!! :!:
Personnalité complexe sans savoir l'origine? Asperger ou personnalité indigo suspectés.
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KoaKao
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Re: Rouler (en voiture)

Message par KoaKao »

Pour répondre au sujet de départ, je me reconnais un peu, j'adore conduire !
En tout temps, en toute saison, à n'importe quelle heure... prendre la voiture aller n'importe où, suivre mon instinct, aller quelques part sans réfléchir (enfin si au contraire je réfléchit même beaucoup quand je conduit)...
J'ai l'avantage d'être seul, d'avoir personne qui m'attends, je suis libre...
Il y a des fois ou je me sens pas bien et je me promène en voiture parfois pendant des heurs... Je médite, je pense à tout et n'importe quoi en regardant le paysage... Surtout sur l'autoroute.
Je le fais pas trop souvent parce que ça coûte chère et ça pollue... Mais quand j'ai l'occasion de faire de la route, c'est mon petit moment calme où je fais rien à part conduire et penser.
J'aime bien aussi rouler en campagne découvrir de jolie coin...

être passager aussi j'aime bien, enfin tout dépends qui est le conducteur... j'aime pas quelqu'un qui veut absolument parler ou qui écoute de la musique ou des radio pourrit... J'aime bien être au calme en voiture... J'ai moins l'occasion d'être passager maintenant mais quand je l'était et que c'était calme (sans blabla ou radio), mon cerveau ce mettais en mode shutdown, et j'étais complémentant lobotomisé dans mes pensées presque comme ci je dormais... D’ailleurs parfois je somnolais aussi...
Un moment j'aimais bien prendre les transports aussi (enfin surtout le train ou l'avion, un peu moins le bus), sauf quand il y avais pas trop de monde dans le bus j'aimais bien mais pareil qu'en voiture c'était endormis ou emprisonné dans les pensées.
loup autiste