had a écrit :des pbs de fonctions exécutives (prendre une décision, planifier une série d'action, ...),
des pbs de comportements (envahissement des intérêts restreints, comportement-pbs, violence ...),
des apprentissages ratés (le D de TED, le développement qui est en retard : langage, maturité, etc),
des problèmes sensorii et moteur (motricité fine, praxie, vestibulaire, 5 autres sens ... hyposensible ou hypersensible ... ou les deux)
misty a écrit :
Je suis d'accord avec tout ça. Sauf que tout ce dont tu parles (notion de retard, lenteur, hypo ou hypersensibilité...), je le sens par rapport à quelque chose. A une norme. Lent par rapport à quoi? Intérêts envahissant quels domaines? Qui a décidé de ce qui devait être prioritaire? Du délai imparti pour prendre une décision par ex?
Sans compter que tu zappes complètement les "avantages" du "cerveau autiste": capacité de concentration/focalisation, mémoire, point de vue souvent inédit car appréhension autre des situations... J'en passe et des meilleurs...
Je répète que je ne nie pas les difficultés et le "côté handicapant". Simplement, on peut être excellent en dessin et nul en maths. Ca ne veut pas dire qu'on est nul. Juste que dans le contexte où les maths sont plus importants que le dessin, on est moins bon... Et inversement.
j'ai pas fait la liste des avantages
et celle ci serait elle valable dans tout le spectre ? non, probablement
qq exemples pour illustrer mes propos :
interets envahissants, ça veux dire que ça occupe des heures et des heures au détriment d'autres apprentissages ou d'interactions sociales vitales, ou des taches à réaliser (hygiène personnelle, travail, école ... par expl). ça veux aussi dire que la communication avec un autiste va passer par les intérêts : en gros, le gamin ne va parler que de dinosaures avec ses parents, et ne va j-a-m-a-i-s échanger sur un autre sujet. là encore, il ne faut pas confondre avec une passion, qui est gérable par soit meme pour l'entourage. tout ça a des conséquences qui vont au dela du choix de vie (être exentrique, c'est génial et autorisé).
hypo ou hyper sensibilité ? hypo : qd l'autiste ne sent pas son corps au point de rester avec des abcès dentaires qui mette en danger son coeur (bactérie) ? qd il reste avec un bras cassé, faute de l'avoir remarqué ? de ne pas ressentir la soif ou l'envie d'aller uriner ?
hyper : où la personne vie avec un casque antibruit sur les oreilles, sinon il fait une crise puissance 1000 en envoyant tout les meubles planer à travers la pièce (ou le supermarché !) ? là c'est carrement la vie de la personne (santé), sa liberté (enfermement, curatelle, tutelle ...), qui sont en jeux
prendre une décision ? il ne s'agit pas de savoir si tu va oui ou non t’inscrire à un club de sport ou pas. c'est plutot, vouloir se faire un sandwich : mettre des heures à se décider, pour finir par rester planter avec le frigo ouvert 30 minutes. et repartir avec un yaourt ! ou de se décider à partir à paris, mais ne pas pouvoir choisir son mode de transport. et finalement ne pas y aller ...
avantages ?
expertise sur les intérêts restreints. faut juste esperer que l'interet n'est pas l'odeur des wc ou la façon de laquelle la tapisserie de sa chambre se décolle
qd ils sont professionnalisables, là il y a qqchose à faire. sinon, c'est une sacré galère.
mémoire ? oui, mais c'est pas celle d'un surdoué
et la mémoire de travail est vraiment en vrac en général. pour le long terme, ne sera sauvegarder que ce qui utilisé (ce qui fait qu'un autiste peux avoir à réapprendre des compétences, si elles sont pas stimulé) et que ce qui est obsessionnels (aka les intérêts restreints). le reste, on s'en fou.
think out of the box : ah ça oui, c'est sur
mais quand ? rares sont les autistes à travailler, et encore plus rares sont ceux qui ont un boulot qui permet de créer et d'aller jusqu'au bout d'une idée à part (genre, tout les autistes sont pas comme steve jobs).
bref ^^ à force de montrer l'autisme que du bon coté, on imagine des gens capables, comme tout le monde mais différent, sans difficulté et géniaux. et évidemment, c'est pas comme ça dans la réalité.
je trouve que le truc le plus génial de l'autisme, c'est le rapport au monde. un objet a bcp de dimension : il a un poid, une couleur -qui varie selon la luminosité-, une odeur, un gout, un bruit -qui est different selon sur quoi je le tape- ... la plupart du temps, les gens s'arrete à la forme et à la couleur. pourtant ... c'est cette sur-connexion à l'environnement que je trouve être un avantage. et ça permets de s'émerveiller, jusqu'au bonheur, sur des choses simples, comme les feuilles d'un arbre avec un legère brise (vl'a l'envoler lyrique
)
misty a écrit :Dans une société autiste, qui serait autiste, au fond?
les autiste sont pas vraiment des être sociaux : une société d'autiste, ça ne serait pas viable.
ça ne serai pas une société. la sélection naturelle nous éliminerai.