Génie et autisme
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Re: Génie et autisme
Concernant le reportage, je précise que c'est tout à fait faux de dire que le logo d'Apple est un hommage à Turing.
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Re: Génie et autisme
Merci, très inspirant !
(pour la pomme, ils ne disent pas le contraire et d'ailleurs si le logo n'a pas été choisi pour ça, même Apple aime faire le lien entre leur logo et la pomme de Turing)
(pour la pomme, ils ne disent pas le contraire et d'ailleurs si le logo n'a pas été choisi pour ça, même Apple aime faire le lien entre leur logo et la pomme de Turing)
Je n'ai pas de diagnostic /!\
Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
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Re: Génie et autisme
Je ne voudrais pas être le downer de service mais ...G.O.B. a écrit :Hélios, 9 ans, enfant prodige - 20 mai 2014
A l’âge où l’on apprend à lire et à compter, lui est un pianiste virtuose à la mémoire phénoménale. Il compose des musiques avec la maturité d’un adulte, rédige des histoires et invente des équations mathématiques. Mais sa vie sociale lui demande des efforts constants : inadapté au monde qui bouge, il a la tête peuplée de cauchemars. Paris Match l’a rencontré. Notre reporter a aussi recueilli les confidences d’un autiste de 48 ans qui a été diagnostiqué récemment et d’une épouse d’autiste non conscient de son handicap. Fascinant, terrifiant, mystérieux.
Les notes de la « Marche turque » de Mozart emplissent de leur puissance le petit salon. Vigoureux, les doigts d’Hélios courent sur le piano. L’enfant fait corps avec l’instrument. D’ordinaire peu expressif, son visage s’illumine à la mesure de sa virtuosité. Le garçon n’a pourtant jamais appris les notes de musique ni le solfège. Un miracle en soi. Dans un coin de la pièce faiblement éclairée – trop de lumière agresse l’enfant –, ses grands-parents et sa mère se recueillent autour du petit prodige. Ils restent toujours aussi fascinés par son talent hors normes. En chœur, ils racontent : « A 3 ans, il écoutait “Ah ! vous dirais-je maman” quand, soudain, il a couru vers le piano et reproduit la comptine ! Sa main droite tapait la mélodie, la gauche improvisait des accords. Nous sommes restés médusés. »
Depuis, Hélios interprète parfaitement la « Lettre à Elise » de Beethoven et la « Valse de l’adieu » de Chopin, après les avoir écoutées une seule fois dans la voiture de son grand-père. Il connaît aussi naturellement le prélude n°1 de Jean-Sébastien Bach. Des compositions que tout un chacun met dix ans à maîtriser ! À 7 ans, le jeune garçon a également composé un morceau d’une impressionnante maturité musicale... Une mélodie qui évoque la pluie, le torrent, le calme d’une rivière, très émouvante car ouvrant une porte sur l’univers souvent impénétrable d’Hélios, sur ses états d’âme. Sous son épaisse tignasse brune se cache en effet le syndrome d’Asperger, une forme d’autisme dont la manifestation et l’évolution restent mystérieuses. Certains chercheurs émettent l’hypothèse d’une malformation génétique associée à l’environnement. Ce qui est presque sûr : la moitié des génies sont Asperger, qu’ils soient pianistes, comme Glenn Gould, physiciens, comme Einstein. On en dénombre environ 600 000 en France, et 1 enfant sur 150 naîtrait autiste.
Le personnel soignant a aidé Hélios à identifier les émotions sur le visage des autres et à les imiter
Hélios interrompt sa performance au piano et vient s’asseoir dans le canapé. A l’aise, il prend le temps de choisir avec justesse ses mots. D’une voix posée, un peu monocorde – un des signes de son handicap –, il raconte la naissance de sa mélodie : « Un matin, au réveil, je me suis demandé si j’étais capable d’inventer un air. Il a surgi tout à coup, dans ma tête et je l’ai joué d’une traite. » La musique, une interface heureuse entre deux mondes, le sien et celui d’autrui. Un vecteur d’émotions qu’Hélios peine à communiquer malgré son immense sensibilité. Stéphanie, sa mère, raconte : « Longtemps j’ai eu l’impression de vivre à côté d’un étranger. C’était dur de ne pas pouvoir créer de lien avec mon enfant, moi qui travaille comme animatrice dans les écoles de la Mairie de Paris. D’autant plus que je l’élève seule. Heureusement, nous habitons près de mes parents dans l’Essonne pour qu’ils nous soutiennent. » Elle ajoute, la gorge nouée : « Son visage était inexpressif. Il ne souriait pas. Gai ou triste, impossible de savoir. Très tôt, j’ai compris qu’il était différent. Surtout quand, à 18 mois, il m’a récité par cœur et sans fautes, le livre “Boucles d’or” que je lui racontais le soir ! J’ai consulté de nombreux médecins, mais c’est à l’hôpital Robert-Debré, à Paris, que j’ai obtenu le bon diagnostic. Grâce à des institutions comme le Sessad – une aide à l’intégration scolaire pour les enfants handicapés –, un fastidieux travail de fond a pu enfin commencer : le personnel soignant a aidé Hélios à identifier les émotions sur le visage des autres et à les imiter. Peu à peu, comme si son
cerveau était un muscle, cette stimulation a marché. »
L’imitation, seul moyen pour Hélios d’entrer en contact. Et, après de longues et douloureuses années d’efforts, le garçon a enfin progressé. Surtout depuis septembre dernier. Un déclic s’est produit. Si bien que, pour un étranger, son handicap est difficilement décelable. Une prouesse qui étonne sa famille : « Dans la cour de récréation, il joue même avec deux autres enfants ! » Stéphanie ajoute : « Et pour la première fois, pour fêter ses 9 ans, il a accepté d’inviter des copains. Ça s’est super bien passé ! Ce début de socialisation a aussi été facilité par son institutrice. Une chance ! Cette femme extraordinaire lui permet de dessiner sur un tableau à part dès qu’il a besoin d’évacuer un trop-plein d’anxiété. Bien sûr, en classe, une auxiliaire de vie scolaire est à ses côtés pour l’aider à se concentrer sur son travail. Mais la maîtresse nous a assuré qu’il atteindrait bientôt le niveau des autres élèves de sa classe de CM1. » Un vrai défi.
Comme tous les « aspies », l’enfant n’a pas la capacité d’abstraction ; il prend chaque mot échangé au premier degré. Il ne saisit pas non plus le langage implicite – la gestuelle, l’attitude, l’expression qui recouvrent 90 % de la communication habituelle. Quand il s’agite trop et que sa grand-mère lui dit en plaisantant qu’il a « le diable au corps », il pense aussitôt que le diable possède vraiment son corps. « En ce moment, le diable a disparu. Mais peut-être va-t-il revenir ? » murmure-t-il, inquiet. A l’unisson, la famille lui répète que c’est une expression, que « le diable n’existe pas ». Mais il n’arrive pas à concevoir le sens du mot « expression ». Alors il continue d’y croire. « Longtemps, il a parlé de lui à la troisième personne. Et il rencontrait des problèmes pour se mouvoir, comme si son corps était une entrave. Une psychomotricienne l’a aidé à en prendre conscience », confie Stéphanie, encore bouleversée.
Hélios, à la fois content d'avoir une excellente mémoire et si triste «de ne servir à rien dans la réalité»
Curieusement, Hélios touche à l’abstraction par un autre système mental, celui des mathématiques. C’est son deuxième domaine d’excellence. « Je sais ce qu’est un septillion, lance-t-il fièrement. Comme il fait s’envoler les notes d’un clavier, il manie les chiffres à la perfection. A 2 ans, il comptait jusqu’à 100. Et il utilise les mots presque aussi facilement. Il a rempli huit cahiers d’écolier. Colorés de dessins, ils sont pleins d’histoires spectaculaires, souvent tragiques. Inspirés de dessins animés, ses sept personnages récurrents doivent se débattre contre des tremblements de terre, des incendies et autres terrifiantes tempêtes. Une thérapie par l’écriture, pour chasser l’angoisse, parce que le monde qui l’entoure ne le comprend pas, et que lui-même doit se démener pour y accéder.
Alors, prendre le métro, même accompagné d’un adulte, signifie connaître par cœur tous les trajets. Aller à l’école seul lui est impossible : la route à traverser est forcément semée d’embûches. L’imprévu est viable uniquement dans son imaginaire car, lui, le personnage principal de ses histoires, s’est doté de potions magiques qui empêcheront la multitude de catastrophes à venir et préserveront un éphémère bonheur. Il y possède un vélo à 100 000 vitesses, qui représente sans doute la rapidité de son cerveau. « Je crois que je vais plus vite que les autres enfants », explique-t-il, à la fois content d’avoir une excellente mémoire et si triste « de ne servir à rien dans la réalité ». Dans la vie, il se sent inadapté. Il n’a plus de liberté, plus d’imagination, plus de spontanéité : sa peur de l’incontrôlable le paralyse. Pour la pallier, les jours sans école, il doit écrire un programme précis et le suivre à la minute près. Rituels et routines se succèdent et le calment.
16 h 30. Hélios regarde l’heure sur l’écran du téléviseur. Il la guettait depuis un moment. Il bondit du canapé et court prendre son goûter dans la cuisine. Puis, son urgente mission accomplie, il vient se rasseoir et reprend le récit de ses obsessions : « Je pense tout le temps à mes personnages quand je suis à l’école. Dans ma tête, ils existent en vrai. Avec mes histoires, j’ai envie de faire des livres et des films. » Pour l’occasion, son grand-père, devenu son secrétaire particulier, les tape sur son PC. Des scénarios à l’américaine. « L’hyperactivité, on sait ce que c’est, sourit-il. Hélios a toujours peur de s’ennuyer. Il a besoin d’une stimulation permanente. Comme il redoute d’être seul, il faut qu’on soit à ses côtés. » Sa maman regrette que ses centres d’intérêt se réduisent à des personnages imaginaires. Elle avoue que le quotidien est un combat de tous les instants : pour se lever le matin, pour manger, pour s’aérer... Son grand-père raconte : « Pour lui parler, il ne faut jamais employer la forme négative. Sinon, il n’obéit pas. Toute une gymnastique intellectuelle ! »
Heureusement, il y a le piano. Une musicothérapeute l’aide à canaliser ses émotions et à le mettre en confiance, si bien qu’il est parvenu à se livrer. Un moment rare, dévoilant une détresse où s’entremêlaient rêve et réalité. Il a pu lui raconter qu’il dormait depuis neuf ans. « Je force mes yeux à s’ouvrir mais je n’y arrive pas. Et, quand enfin je me réveille, j’ai l’impression de m’évanouir. » Un cauchemar. Mais, si Hélios est enfin capable de partager son ressenti le plus profond, il a des chances d’apaiser ses tensions. Alors, peut-être, un jour, mènera-t-il l’existence des enfants de son âge. Il s’agira alors d’un miracle de plus pour cet adorable gamin.
Ce garçon est absolument adorable, je ne prétends pas le contraire ... mais parler de pianiste virtuose est exagéré ! Largement exagéré !
J'ai déjà croisé des gamins plus jeunes ayant une habileté et une compréhension musicale bien plus avancées !
Ce que ce cher enfant mérite, c'est de suivre des cours de piano car il semble avoir une réelle passion pour cet instrument !
Désolé mais même s'il a le goût de cet instrument, il n'a aucune technique pour l'instant (et croyez-moi certains pourraient être plus sévères encore).
Tout ce que je souhaite à ce garçon pleinement dévoué, c'est de prendre des cours. Et là, il pourra faire des progrès et jouer tel un prodige. Je le lui souhaite du fond du cœur.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Génie et autisme
Je suis d'accord avec toi, rien de prodigieux sauf peut être la nocturne à même pas 7 ans
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Re: Génie et autisme
La nocturne ? Mais il y a 21 Nocturnes (de Frédéric Chopin) Et il ne s'agit pas de la (en fait les) jouer mais de bien la (en fait les) jouer.
Mieux vaut bien jouer un menuet tiré des "24 pièces faciles" de JS Bach que de saccager une des Nocturnes de F. Chopin
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Re: Génie et autisme
Je parlais de la nocturne en question. Le côté prodigieux, c'est surtout de réussir à reproduire une mélodie en ne l'écoutant qu'une seule fois sans aucune notion de solfège, pas tant la technique en elle même
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Re: Génie et autisme
La technique et le solfège sont des aides précieuses ... On cherche à les diaboliser parce que nous ne les connaissons pas et que nous ne voulons pas reconnaître qu'ils sont fondamentaux. Pourtant c'est pas si compliqué il suffit de les apprendre. Du coup on invente des prétextes et des notions ridicules comme l'oreille absolue pour passer outre. C'est affligeant.
La technique est fondamentale et demande un travail rigoureux tous les jours. Ceux qui ont la flegme se tournent vers des facultés innées comme l'oreille absolue ou le fait d'être "né doué". Encore plus affligeant.
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Re: Génie et autisme
J'ai mon brevet de solfège, mais j'aurais aussi aimé être né doué en tout cas.
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Re: Génie et autisme
Le don tu l'as si tu es passionné par ton instrument ! (Le Piano ?)G.O.B. a écrit :J'ai mon brevet de solfège, mais j'aurais aussi aimé être né doué en tout cas.
Oui tu es doué si cet instrument et son répertoire t'obnubilent !
Je crois aujourd’hui qu'on parlerait de TOC, mais on s'en fout !! La plupart des musiciens le sont alors !
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Re: Génie et autisme
Tout à fait d'accord avec toi Bubu. J'ai du mal à comprendre comment ses parents ne lui font pas donner des cours. Restituer des sons ne suffit pas et malheureusement c'est souvent le résultat d'une oreille absolue à laquelle n'est pas associée le travail indispensable pour rendre la beauté, l'intensité... d'un morceau. D'après ce que j'ai entendu, ce enfant ne prend pas de cours. Je trouve cela plutôt triste de le cantonner à un rôle de singe savant.Bubu a écrit : Je ne voudrais pas être le downer de service mais ...
Ce garçon est absolument adorable, je ne prétends pas le contraire ... mais parler de pianiste virtuose est exagéré ! Largement exagéré !
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Ce que ce cher enfant mérite, c'est de suivre des cours de piano car il semble avoir une réelle passion pour cet instrument !
Désolé mais même s'il a le goût de cet instrument, il n'a aucune technique pour l'instant (et croyez-moi certains pourraient être plus sévères encore).
Tout ce que je souhaite à ce garçon pleinement dévoué, c'est de prendre des cours. Et là, il pourra faire des progrès et jouer tel un prodige. Je le lui souhaite du fond du cœur.
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Re: Génie et autisme
Je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Et le plaisir que l'enfant prend en retranscrivant ce qu'il entend? Il important! Peut-être plus que le fait de devenir un véritable pianiste virtuose avec toute la technique et le travail que cela sous-entend!Rose a écrit :Je trouve cela plutôt triste de le cantonner à un rôle de singe savant.
Je me reconnais quand j'avais son âge quand je le vois jouer et je peux vous assurer qu'il y a un plaisir immense à faire cela.
Alors après, si l'on veut reproduire des sons et faire plaisir aux autres, il faut prendre des cours, on est d'accord, car les autres n'auront sans doute de plaisir qu'en écoutant quelque chose à la technique parfaite.
Je suis sûre à quasiment 98 % que je ne vais pas être comprise en disant cela mais tant pis.
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"J'aurais pas été besoin" Nikos Aliagas, philosophe grec des Lumières
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Re: Génie et autisme
en effet, sur les 98%Pupuce a écrit :Et le plaisir que l'enfant prend en retranscrivant ce qu'il entend? Il important! Peut-être plus que le fait de devenir un véritable pianiste virtuose avec toute la technique et le travail que cela sous-entend!
(...)
Je suis sûre à quasiment 98 % que je ne vais pas être comprise en disant cela mais tant pis.
sur le reste, c'est clair que se prendre des décharges de plaisir dans tout le corps à jouer pour soi, et pour les autres, c'est génial et que ça se suffit en soit même, que tu joues bien ou mal (c'est important : c'est tout aussi bien en jouant mal). rien à voir avec le fait d'être virtuose.
totalement d'accord. en meme temps, c'est probablement la seule chose que cet enfant fait parfaitement bien, en autonomie. il faut l'encourager -enfin je crois-.Rose a écrit :Je trouve cela plutôt triste de le cantonner à un rôle de singe savant.
Bubu a écrit :La technique et le solfège sont des aides précieuses ... On cherche à les diaboliser parce que nous ne les connaissons pas et que nous ne voulons pas reconnaître qu'ils sont fondamentaux. Pourtant c'est pas si compliqué il suffit de les apprendre. Du coup on invente des prétextes et des notions ridicules comme l'oreille absolue pour passer outre. C'est affligeant.
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Re: Génie et autisme
Entièrement d'accord.!il faut l'encourager -enfin je crois-.
Le mot de "virtuose" est posé un peu vite pour moi, car s'il se débrouille bien, il n'y met pas les "formes" , je veux dire qu'il n'y a aucune expression....C'est tapé rude.!!!
Mais l'encourager et l'aider dans le piano, oui totalement.!!!
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Re: Génie et autisme
Ah oui, je suis d'accord! C'est très ronflant et complètement faux. Il aurait mieux fallu parler de "prouesses" dans le sens qu'il n'est pas commun de réussir à faire ce genre de chose, comme dit G.O.B., il est rare de rencontrer des gens qui au bout d'une écoute retranscrivent ce qu'ils ont entendu. On est d'accord pour dire que le gamin n'a pas de musicalité pour le moment, que le toucher est "rude". Il est dans l'aspect ludique du truc. Mais elle peut se développer plus tard toute seule aussi, quand il aura compris.murielle a écrit :Le mot de "virtuose" est posé un peu vite pour moi
Maintenant, je trouverais tout à fait sain de l'encourager mais de ne pas le forcer, au risque de détruire ce lien naturel si particulier qui le lie aux sons. Difficile je trouve. Je n'ai pas d'opinion tranchée.
Même avec des cours, pourra-t-il devenir virtuose? Peut-être quand il est tout seul . Il ne faut pas oublier la difficulté de jouer en public pour un autiste. S'il parvient à dépasser cela, peut-être pourra-t-il devenir musicien professionnel. C'est quoi, le but?
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Re: Génie et autisme
Alan Turing : un biopic pour le cinéma.
Benedict Cumberbatch interprète le rôle du scientifique britannique, père de l'intelligence artificielle.
Toute 1ère bande annonce
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