Evolutions de la classification - DSM V
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Evolutions de la classification - DSM V
Je le trouve pas mal aussi.
Mohammad Ghaziuddin est intervenu dans une université de l'ARAPI sur les troubles associés avec l'autisme. Voir message de Lila.
Mohammad Ghaziuddin est intervenu dans une université de l'ARAPI sur les troubles associés avec l'autisme. Voir message de Lila.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Evolutions de la classification - DSM V
trouvé sur Mise en Abyme
L’autisme de haut-niveau ou le Syndrome d’Asperger : la question du langage
Ces dernières années, un débat s’est instauré entre les chercheurs regroupant le syndrome d’Asperger et l’autisme de haut niveau sous une même bannière et ceux qui reconnaissent comme « fondamentales » certaines différences entre les deux groupes, proposant que le syndrome d’Asperger est une entité en soi. À l’heure actuelle, le seul critère officiel utilisé en clinique réfère à la présence ou à l’absence d’un retard général du langage significatif pour respectivement différencier l’autisme de haut niveau (AHN) du syndrome d’Asperger (SA). Le retard est évalué selon la production de mots isolés vers l’âge de deux ans et de phrases à valeur de communication vers l’âge de trois ans (DSM-IV-TR, APA, 2000).
Buts de l’étude : L’étude vise dans un premier temps à rapporter les résultats de recherches comparant les deux groupes sur des variables langagières. Elle examine également la pertinence d’utiliser le critère de retard de langage pour établir une distinction entre les deux diagnostics.
Résultats : Sur les treize études sélectionnées, seulement trois rapportent des différences significatives quant aux compétences langagières entre les deux groupes, au bénéfice des participants ayant le syndrome d’Asperger. Selon les auteurs, cette différence découlerait d’une acquisition du langage sans délai pour ces derniers. Les autres études rapportent toutefois des différences langagières et communicationnelles subtiles entre les participants des deux groupes. Ces différences pourraient s’expliquer autrement que par des caractéristiques langagières purement qualitatives.
Conclusions : Malgré d’importantes limites liées à la validité des résultats dans les études recensées, les conclusions sont en faveur d’une remise en question de la validité du critère D du DSM-IV (2000).
Source: "Revue canadienne d'orthophonie et d'audiologie -Vol. 34, No 4, Hiver 2010, 246"
L'article complet - pp. 23 à 37
L’autisme de haut-niveau ou le Syndrome d’Asperger : la question du langage
Ces dernières années, un débat s’est instauré entre les chercheurs regroupant le syndrome d’Asperger et l’autisme de haut niveau sous une même bannière et ceux qui reconnaissent comme « fondamentales » certaines différences entre les deux groupes, proposant que le syndrome d’Asperger est une entité en soi. À l’heure actuelle, le seul critère officiel utilisé en clinique réfère à la présence ou à l’absence d’un retard général du langage significatif pour respectivement différencier l’autisme de haut niveau (AHN) du syndrome d’Asperger (SA). Le retard est évalué selon la production de mots isolés vers l’âge de deux ans et de phrases à valeur de communication vers l’âge de trois ans (DSM-IV-TR, APA, 2000).
Buts de l’étude : L’étude vise dans un premier temps à rapporter les résultats de recherches comparant les deux groupes sur des variables langagières. Elle examine également la pertinence d’utiliser le critère de retard de langage pour établir une distinction entre les deux diagnostics.
Résultats : Sur les treize études sélectionnées, seulement trois rapportent des différences significatives quant aux compétences langagières entre les deux groupes, au bénéfice des participants ayant le syndrome d’Asperger. Selon les auteurs, cette différence découlerait d’une acquisition du langage sans délai pour ces derniers. Les autres études rapportent toutefois des différences langagières et communicationnelles subtiles entre les participants des deux groupes. Ces différences pourraient s’expliquer autrement que par des caractéristiques langagières purement qualitatives.
Conclusions : Malgré d’importantes limites liées à la validité des résultats dans les études recensées, les conclusions sont en faveur d’une remise en question de la validité du critère D du DSM-IV (2000).
Source: "Revue canadienne d'orthophonie et d'audiologie -Vol. 34, No 4, Hiver 2010, 246"
L'article complet - pp. 23 à 37
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Assidu
- Messages : 206
- Enregistré le : vendredi 6 novembre 2009 à 20:51
Re: Evolutions de la classification
Bernard,bernard a écrit :La différence entre AHN et SA ne se limite pas au seul retard de langage.
Il y aussi l'autonomie en faveur des aspies, le QI performance en faveur des AHN, etc ...
Dommage que ceux qui définissent le DSM V soient si peu au courant du sujet.
Il y a trop de psychiatres et pas assez de psychologues dans leur comité.
N'oublions pas que le DSM est le livre de stats des psychiatres (édité par l'APA, association de psychiatrie américaine).
Fiston a eu un retard de langage à deux ans et demi seulement il a associé 2 mots, à 3 ans et demi il a commencé les phrases simples à 4 ans il parlait couramment.
Son QI de performance est plus bas que son QI verbal plus de 35 point d'écart en faveur du QI verbal.
Son autonomie est plus large que certains enfants aspergers que je connais même si je trouve qu'elle n'est pas encore suffisante
Pourtant je sens fiston plus AHN qu'asperger , on me dit qu'il a un fonctionnement cognitif d'asperger .
Mais au fond de moi je sais qu'il est plutôt du côté de AHN et si tu le voyais je suis certaine que tu serais d'accord avec moi.
Le médeçin référant de fiston à qui j'en parlait m'a affirmé avoir lu des études récentes faites sur des enfants ayant eu un diag de AHN enfants et d'autres celui D'asperger et bien ces études montraient qu'à partir de 10 ans déjà on ne pouvait faire de différences entre ces 2 groupes d'enfants.
Sur la question de l'autonomie, je le lui ai posé et non , elle a des patients aspergers avec bien moins d'autonomie que des AHN
Et que faire des enfants qui comme le dit T Attwood se situe entre le SA et le AHN ?
Alors c'est vrai que la question n'est pas toujours simple.
loulou
-
- Prolifique
- Messages : 3478
- Enregistré le : mercredi 27 février 2008 à 22:34
- Localisation : Clermont-Fd, Auvergne
Re: Evolutions de la classification
Il serait intéressant que tu développes tes remarques.loulou a écrit :Pourtant je sens fiston plus AHN qu'asperger , on me dit qu'il a un fonctionnement cognitif d'asperger .
Mais au fond de moi je sais qu'il est plutôt du côté de AHN et si tu le voyais je suis certaine que tu serais d'accord avec moi.
Comme le dit Attwood, les parents sont plus fins que les professionnels à déterminer des éléments probants, puisqu'ils vivent avec la personne TED un "peu plus longtemps" que la demi-heure de consultation au cabinet
Mais malheureusement ce sont les pros NT qui tentent de définir ce que sont et ressentent les TED au lieu de demander aux parents (ou de faire un peu plus confiance aux parents).
Je rajouterai que plus que les parents, on pourra un jour demander aux TED eux-mêmes d'expliquer ce qu'ils sont. Notamment, de prendre en compte toutes les bizarreries sensorielles, qui nous caractérisent aussi et que la plupart (mais pas tous) des diags ignorent encore.
En fait, les pros te diront ce qu'ils ont lu et compris dans les expériences des autres, alors que la preuve est sous leurs yeux avec les patients qui consultent mais dont ils ne savent décrypter qu'une infime partie, la plus visible aux yeux d'un NT.loulou a écrit :Le médeçin référant de fiston à qui j'en parlait m'a affirmé avoir lu des études récentes faites sur des enfants ayant eu un diag de AHN enfants et d'autres celui D'asperger et bien ces études montraient qu'à partir de 10 ans déjà on ne pouvait faire de différences entre ces 2 groupes d'enfants.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
-
- Assidu
- Messages : 206
- Enregistré le : vendredi 6 novembre 2009 à 20:51
Re: Evolutions de la classification - DSM V
Et bien Bernard, fiston n'a pas un langage super précis comme peuvent avoir les SA même s'il parle très bien et qu'il lui arrive d'utiliser un vocabulaire un peu particulier
par exemple il va me dire par exemple: maman j'ai écrit une histoire "loufoque ".
Mais pour lui un collier est un collier sans distinction comme un sautoir, une chaine etc....
Les bras du fauteuil il ne les nomme pas des accoudoirs Bref il n'a pas cette précision du langage qu'on les SA même si son niveau de langage et de vocabulaire est très bon.
Il a beaucoup d'imagination, adore les livres et les histoires et à tout un monde imaginaires avec différents personnages à qui il donne un nom et ont leur particularité et leur caractère.
Par contre il n'a pas d'intérêt spécifique aussi fort que ce que l'on peut retrouver chez les SA.
Il adore les livres certes mais je ne sais si ça constitue un "intérêt spécifique"??
Il varie dans ses intérêts au grès de ce qu'il lit, découvre ou vit mais surtout à partir de ses lectures.
Il passe du titanic au dinosaures, ou au triops quoique s'il s'interresse aux triops c'est parcequ'ils existent depuis la préhistoire.
Il aimerait avoir des copains mais s'y prend mal, n'a pas peur de dormir chez les autres bien au contraire il réclame de dormir chez ses cousins ou cousines.
A 2 ans nous étions en visite chez une cousine, il n'y avait pas d'enfants ,la cousine lui a donné deux petites voitures pour qu'il s'amuse avec et lorsque son petit fils du même âge que fiston est arrivé et bien fiston lui a fait un grand sourire et a tenté de jouer avec lui en le tirant doucement par la main. Hélas le petit cousin était du genre timide( pourtant lui est NT et fiston autiste comme quoi )
Alors fiston pour l'attirer encore plus lui a donné une des deux voitures qu'il tenait dans sa main et lui a prit la main pour l'attirer sur le tapis de jeu.
Il n'a jamais été très rigide même petit, on peut sans problème changer d'itinéraire il pose la question de savoir où l'on va dans ce cas et je lui répond on va à telle endroit et s'il me dit mais pourquoi tu prends cette route je lui dit que j'avais envie que l'on a le droit de changer et de ne pas faire tout le temps la même chose et il l'accepte sans problème..
D'ailleurs il reprend à son compte ma phrase lorsque je lui dit qu'une chose ne se fait pas de telle manière il me dit: mais maman on a le droit de changer.
Pour les stéréotypies petit il n'en avait pas beaucoup à part celle de courir autour de la table dès qu'il pouvait avoir un camarade de jeu qui le poursuivait. Si pas de camarade et bien pas de poursuite donc il ne courait pas. Il n'a pas aligné les jouets tout petit,
la première fois qu'il a aligné des voitures c'était à l'âge de 5 ans pour simuler un embouteillage
(il faut dire qu'auparavant nous avions été bloqué dans les embouteillages, donc il a rejoué la scène dans son jeu) et ça a peu duré.
La psy parle pour lui de "stéréotypie intellectuelle" et ce depuis très jeune.
Dans la cour il continue de courir beaucoup lorsqu'il n'a pas le nez plongé dans les bouquins.Mais il recherche souvent le contact social.
loulou
par exemple il va me dire par exemple: maman j'ai écrit une histoire "loufoque ".
Mais pour lui un collier est un collier sans distinction comme un sautoir, une chaine etc....
Les bras du fauteuil il ne les nomme pas des accoudoirs Bref il n'a pas cette précision du langage qu'on les SA même si son niveau de langage et de vocabulaire est très bon.
Il a beaucoup d'imagination, adore les livres et les histoires et à tout un monde imaginaires avec différents personnages à qui il donne un nom et ont leur particularité et leur caractère.
Par contre il n'a pas d'intérêt spécifique aussi fort que ce que l'on peut retrouver chez les SA.
Il adore les livres certes mais je ne sais si ça constitue un "intérêt spécifique"??
Il varie dans ses intérêts au grès de ce qu'il lit, découvre ou vit mais surtout à partir de ses lectures.
Il passe du titanic au dinosaures, ou au triops quoique s'il s'interresse aux triops c'est parcequ'ils existent depuis la préhistoire.
Il aimerait avoir des copains mais s'y prend mal, n'a pas peur de dormir chez les autres bien au contraire il réclame de dormir chez ses cousins ou cousines.
A 2 ans nous étions en visite chez une cousine, il n'y avait pas d'enfants ,la cousine lui a donné deux petites voitures pour qu'il s'amuse avec et lorsque son petit fils du même âge que fiston est arrivé et bien fiston lui a fait un grand sourire et a tenté de jouer avec lui en le tirant doucement par la main. Hélas le petit cousin était du genre timide( pourtant lui est NT et fiston autiste comme quoi )
Alors fiston pour l'attirer encore plus lui a donné une des deux voitures qu'il tenait dans sa main et lui a prit la main pour l'attirer sur le tapis de jeu.
Il n'a jamais été très rigide même petit, on peut sans problème changer d'itinéraire il pose la question de savoir où l'on va dans ce cas et je lui répond on va à telle endroit et s'il me dit mais pourquoi tu prends cette route je lui dit que j'avais envie que l'on a le droit de changer et de ne pas faire tout le temps la même chose et il l'accepte sans problème..
D'ailleurs il reprend à son compte ma phrase lorsque je lui dit qu'une chose ne se fait pas de telle manière il me dit: mais maman on a le droit de changer.
Pour les stéréotypies petit il n'en avait pas beaucoup à part celle de courir autour de la table dès qu'il pouvait avoir un camarade de jeu qui le poursuivait. Si pas de camarade et bien pas de poursuite donc il ne courait pas. Il n'a pas aligné les jouets tout petit,
la première fois qu'il a aligné des voitures c'était à l'âge de 5 ans pour simuler un embouteillage
(il faut dire qu'auparavant nous avions été bloqué dans les embouteillages, donc il a rejoué la scène dans son jeu) et ça a peu duré.
La psy parle pour lui de "stéréotypie intellectuelle" et ce depuis très jeune.
Dans la cour il continue de courir beaucoup lorsqu'il n'a pas le nez plongé dans les bouquins.Mais il recherche souvent le contact social.
loulou
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Evolutions de la classification - DSM V
Le Syndrome d'Asperger dans le DSM-V : Sacrifier l'utilité à la validité
A l'éditeur:
Le projet de critères du prochain DSM-V a proposé la création d'une catégorie diagnostique unique des troubles du spectre autistique, qui inclurait l'autisme, le syndrome d'Asperger, et le trouble envahissant du développement non spécifié. Le trouble désintégratif et le syndrome de Rett seraient éliminés. Toutefois, c'est la «disparition» du syndrome d'Asperger qui est susceptible de créer la plus grande confusion.
Selon le DSM-V, les études n'ont pas démontré la validité des sous-types de du DSM-IV, en particulier celui du syndrome d'Asperger. Il a été affirmé que les distinctions faites entre les sous-types de troubles du spectre autistique ont été jugées «inconsistantes à travers temps, variables suivant l'endroit » et associées avec le niveau de l'intelligence et les aptitudes verbales et non avec les caractéristiques de base du trouble.1
La principale raison est que la plupart des études n'ont pas été capables de distinguer entre le syndrome d'Asperger
et l'autisme, c'est que les critères du DSM-IV étaient vagues et difficiles à utiliser. Par exemple, le retard de langage n'était pas clairement défini et les différences dans les déficits sociaux des deux conditions n'étaient pas mis en évidence.
En conséquence, la plupart des études ont choisi de modifier les critères de diagnostic ou de les abandonner complètement. La publication du DSM-V fournit une possibilité de réviser et d'affiner le diagnostic.
Au lieu de cela, il semble que nous ayons décidé de revenir au DSM-III, regroupant tous les troubles autistiques dans une
seule catégorie, remplaçant seulement « envahissants du développement » par « du spectre autistique ». Bien que le
DSM-IV ait été accusé de chercher à "tailler dans les articulations, "(1), le DSM-V semble avoir choisi de ne même pas "utiliser le couteau."
La décision d'inclure le syndrome d'Asperger sous le label général de trouble du spectre de l'autisme est susceptible de causer des problèmes et doit être reconsidérée. Chaque diagnostic proposé dans la prochaine révision n'a pas été démontré comme valable ou utile, comme les crises de boulimie et les problèmes cognitifs mineurs (2) . Qu'il soit ou non distinct de l'autisme, le syndrome d'Asperger est devenue un terme cliniquement utile pour décrire certains types de personnes qui peuvent répondre à un ensemble différent d'interventions que celles avec autisme typique .(3 )
En outre, dénommer cette condition a augmenté la prise de conscience des formes moins sévères d'autisme et abouti à la création de services spécialisés.(4) En l'absence de marqueurs biologiques, par conséquent, le diagnostic de troubles du spectre autistique devrait être basé non seulement sur la validité du diagnostic mais aussi sur l'utilité clinique.
Mohammad Ghaziuddin, M.D. - University of Michigan -Ann Arbor, MI
Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry Volume 50, Issue 2, Pages 101-204 (February 2011) Trexte accepté le 29 novembre 2010.
Texte original disponible sur le site de ProAid Autisme
A l'éditeur:
Le projet de critères du prochain DSM-V a proposé la création d'une catégorie diagnostique unique des troubles du spectre autistique, qui inclurait l'autisme, le syndrome d'Asperger, et le trouble envahissant du développement non spécifié. Le trouble désintégratif et le syndrome de Rett seraient éliminés. Toutefois, c'est la «disparition» du syndrome d'Asperger qui est susceptible de créer la plus grande confusion.
Selon le DSM-V, les études n'ont pas démontré la validité des sous-types de du DSM-IV, en particulier celui du syndrome d'Asperger. Il a été affirmé que les distinctions faites entre les sous-types de troubles du spectre autistique ont été jugées «inconsistantes à travers temps, variables suivant l'endroit » et associées avec le niveau de l'intelligence et les aptitudes verbales et non avec les caractéristiques de base du trouble.1
La principale raison est que la plupart des études n'ont pas été capables de distinguer entre le syndrome d'Asperger
et l'autisme, c'est que les critères du DSM-IV étaient vagues et difficiles à utiliser. Par exemple, le retard de langage n'était pas clairement défini et les différences dans les déficits sociaux des deux conditions n'étaient pas mis en évidence.
En conséquence, la plupart des études ont choisi de modifier les critères de diagnostic ou de les abandonner complètement. La publication du DSM-V fournit une possibilité de réviser et d'affiner le diagnostic.
Au lieu de cela, il semble que nous ayons décidé de revenir au DSM-III, regroupant tous les troubles autistiques dans une
seule catégorie, remplaçant seulement « envahissants du développement » par « du spectre autistique ». Bien que le
DSM-IV ait été accusé de chercher à "tailler dans les articulations, "(1), le DSM-V semble avoir choisi de ne même pas "utiliser le couteau."
La décision d'inclure le syndrome d'Asperger sous le label général de trouble du spectre de l'autisme est susceptible de causer des problèmes et doit être reconsidérée. Chaque diagnostic proposé dans la prochaine révision n'a pas été démontré comme valable ou utile, comme les crises de boulimie et les problèmes cognitifs mineurs (2) . Qu'il soit ou non distinct de l'autisme, le syndrome d'Asperger est devenue un terme cliniquement utile pour décrire certains types de personnes qui peuvent répondre à un ensemble différent d'interventions que celles avec autisme typique .(3 )
En outre, dénommer cette condition a augmenté la prise de conscience des formes moins sévères d'autisme et abouti à la création de services spécialisés.(4) En l'absence de marqueurs biologiques, par conséquent, le diagnostic de troubles du spectre autistique devrait être basé non seulement sur la validité du diagnostic mais aussi sur l'utilité clinique.
Mohammad Ghaziuddin, M.D. - University of Michigan -Ann Arbor, MI
Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry Volume 50, Issue 2, Pages 101-204 (February 2011) Trexte accepté le 29 novembre 2010.
Texte original disponible sur le site de ProAid Autisme
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Intarissable
- Messages : 5139
- Enregistré le : samedi 30 décembre 2006 à 22:05
- Localisation : Yvelines
Re: Evolutions de la classification - DSM V
J'avais entendue que c'etait prevue, donc, tout le monde sera "autiste"....un peu vague a mon avis, peut etre qu'ils vont les echelonner, "sur une echelle d'1 a 10, vous vous sentez comment?" ah non ca c'est l'echelle de douleur....aussi inutile, car on a pas tous la meme sensibilité au douleur.
Au moins en sensibilisation de la populace ca sera plus facile, tout le monde a entendu le mot Autiste, mais peut etre pas dans le bon sens.
Au moins en sensibilisation de la populace ca sera plus facile, tout le monde a entendu le mot Autiste, mais peut etre pas dans le bon sens.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Evolutions de la classification - DSM V
Signalé par http://referentiel-autisme.fr/#e20110317T193541Neurosci J Psychiatry. 1 mars 2011;
Est-ce que le syndrome d'Asperger peut être distingué de l'autisme? Une méta-analyse de probabilité anatomique des études IRM.
Asperger syndrome be distinguished from autism? An anatomic likelihood meta-analysis of MRI studies.
KK Yu, Cheung C, Chua SE, GM McAlonan. Département de psychiatrie, Université de Hong Kong, Pokfulam, Hong Kong.
Résumé
Contexte:
La question de savoir si le syndrome d'Asperger peut être distingué de l'autisme a suscité beaucoup de débats et peut même entraîner un retard dans le diagnostic et l'intervention. En conséquence, il y a une proposition pour que le syndrome d'Asperger soit inclus dans l'autisme dans le prochain Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition, [DSM V] en 2013. Une approche pour résoudre cette question a été d'adopter le critère d'absence de langage cliniquement significatif ou un retard cognitif – essentiellement, l’"absence de retard de langage".À notre connaissance, ceci est la première méta-analyse des études d'imagerie par résonance magnétique (IRM) des autistes à comparer absence avec présence d'un retard de langage. Il tire sur l'approche de morphométrie basée sur ‘voxel’ (VBM) pour explorer systématiquement l'ensemble du cerveau pour les corrélations anatomiques de retard ou d’absence de retard dans l'acquisition du langage chez les personnes souffrant de troubles du spectre autistique.
Méthodes:
Nous avons mené une recherche systématique des études IRM VBM du volume de matière grise chez les personnes autistes. Les études avec une majorité (au moins 70%) de participants ayant reçu un diagnostic d'autisme et une histoire de retard de langage ont été assignés au groupe d'autisme (n = 164, n contrôle = 190).Ceux avec une majorité (au moins 70%) de personnes ayant reçu un diagnostic d'autisme et aucun retard de langage ont été assignés au groupe syndrome d'Asperger (n = 136, n contrôle = 214). Nous nous sommes lancés pour étudier des coordonnées dans une méta-analyse de probabilité anatomique avec un échantillonnage de pondération pour comparer les cartes de matière grise entraînées par le syndrome d'Asperger ou l'autisme.
Résultats:
La carte de la matière grise dans l'autisme a montré une baisse des volumes dans le cervelet, l’uncus droit, l’hippocampe dorsal et le gyrus temporal moyen par rapport au groupe témoin; les volumes de matière grise étaient plus élevés dans le noyau caudé bilatéral, le lobe préfrontal et le lobe temporal ventral. La carte pour le syndrome d'Asperger indiquait une baisse des volumes de matière grise dans l'amygdale bilatérale / le gyrus hippocampique et le lobe préfrontal, le gyrus occipital gauche, la droite du cervelet, le putamen et précunéus par rapport au groupe témoin; les volumes de matière grise était plus élevés dans des régions plus limitées, y compris le lobule bilatéral pariétal inférieur et le gyrus fusiforme gauche. Les deux études sur le syndrome d'Asperger et l'autisme ont signalé que le volume augmente dans les grappes dans le lobe temporal ventral de l'hémisphère gauche.
Limites:
Nous avons attribué à des études à des groupes d’autisme ou de syndrome d’'Asperger pour des analyses distinctes des données et n’avons pas procédé à une comparaison statistique directe de groupe. En outre, les études disponibles pour l'analyse n'ont pas saisi tout le spectre, donc nous ne pouvons pas être certains que nos conclusions s'appliquent à une population plus large que celle de l'échantillon.
Conclusion:
Considérant que les différences de matière grise chez les personnes atteintes du syndrome d'Asperger, comparativement au groupe témoin sont moins nombreuses que celles signalées dans les études des personnes atteintes d'autisme, la distribution et la direction des différences dans chaque catégorie ont un caractère distinctif. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2140 ... t=Abstract
Est-ce que le syndrome d'Asperger peut être distingué de l'autisme? Une méta-analyse de probabilité anatomique des études IRM.
Asperger syndrome be distinguished from autism? An anatomic likelihood meta-analysis of MRI studies.
KK Yu, Cheung C, Chua SE, GM McAlonan. Département de psychiatrie, Université de Hong Kong, Pokfulam, Hong Kong.
Résumé
Contexte:
La question de savoir si le syndrome d'Asperger peut être distingué de l'autisme a suscité beaucoup de débats et peut même entraîner un retard dans le diagnostic et l'intervention. En conséquence, il y a une proposition pour que le syndrome d'Asperger soit inclus dans l'autisme dans le prochain Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition, [DSM V] en 2013. Une approche pour résoudre cette question a été d'adopter le critère d'absence de langage cliniquement significatif ou un retard cognitif – essentiellement, l’"absence de retard de langage".À notre connaissance, ceci est la première méta-analyse des études d'imagerie par résonance magnétique (IRM) des autistes à comparer absence avec présence d'un retard de langage. Il tire sur l'approche de morphométrie basée sur ‘voxel’ (VBM) pour explorer systématiquement l'ensemble du cerveau pour les corrélations anatomiques de retard ou d’absence de retard dans l'acquisition du langage chez les personnes souffrant de troubles du spectre autistique.
Méthodes:
Nous avons mené une recherche systématique des études IRM VBM du volume de matière grise chez les personnes autistes. Les études avec une majorité (au moins 70%) de participants ayant reçu un diagnostic d'autisme et une histoire de retard de langage ont été assignés au groupe d'autisme (n = 164, n contrôle = 190).Ceux avec une majorité (au moins 70%) de personnes ayant reçu un diagnostic d'autisme et aucun retard de langage ont été assignés au groupe syndrome d'Asperger (n = 136, n contrôle = 214). Nous nous sommes lancés pour étudier des coordonnées dans une méta-analyse de probabilité anatomique avec un échantillonnage de pondération pour comparer les cartes de matière grise entraînées par le syndrome d'Asperger ou l'autisme.
Résultats:
La carte de la matière grise dans l'autisme a montré une baisse des volumes dans le cervelet, l’uncus droit, l’hippocampe dorsal et le gyrus temporal moyen par rapport au groupe témoin; les volumes de matière grise étaient plus élevés dans le noyau caudé bilatéral, le lobe préfrontal et le lobe temporal ventral. La carte pour le syndrome d'Asperger indiquait une baisse des volumes de matière grise dans l'amygdale bilatérale / le gyrus hippocampique et le lobe préfrontal, le gyrus occipital gauche, la droite du cervelet, le putamen et précunéus par rapport au groupe témoin; les volumes de matière grise était plus élevés dans des régions plus limitées, y compris le lobule bilatéral pariétal inférieur et le gyrus fusiforme gauche. Les deux études sur le syndrome d'Asperger et l'autisme ont signalé que le volume augmente dans les grappes dans le lobe temporal ventral de l'hémisphère gauche.
Limites:
Nous avons attribué à des études à des groupes d’autisme ou de syndrome d’'Asperger pour des analyses distinctes des données et n’avons pas procédé à une comparaison statistique directe de groupe. En outre, les études disponibles pour l'analyse n'ont pas saisi tout le spectre, donc nous ne pouvons pas être certains que nos conclusions s'appliquent à une population plus large que celle de l'échantillon.
Conclusion:
Considérant que les différences de matière grise chez les personnes atteintes du syndrome d'Asperger, comparativement au groupe témoin sont moins nombreuses que celles signalées dans les études des personnes atteintes d'autisme, la distribution et la direction des différences dans chaque catégorie ont un caractère distinctif. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2140 ... t=Abstract
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Prolifique
- Messages : 520
- Enregistré le : vendredi 4 mars 2011 à 21:46
- Localisation : Lyon
Re: Evolutions de la classification - DSM V
maho a écrit :J'avais entendue que c'etait prevue, donc, tout le monde sera "autiste"....un peu vague a mon avis, peut etre qu'ils vont les echelonner, "sur une echelle d'1 a 10, vous vous sentez comment?" ah non ca c'est l'echelle de douleur....
-
- Habitué
- Messages : 92
- Enregistré le : dimanche 6 mars 2011 à 11:26
Re: Evolutions de la classification - DSM V
je ne prends la peine qu'aujourd'hui de lire u peu plus à fond ce fil.... comment dire, merci de montrer si clairement toute ces diversités..., tous ces enjeux je n'avais décidément rien compris. Je n'y comprends toujours rien et je me demande si cela sera possible un jour. Mais vous êtes tous vraiment extraordinaires, merci, vraiment.
Corinne
Corinne
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Evolutions de la classification - DSM V
Si des différences au niveau anatomique et génétique étaient prouvées pour le syndrome d'Asperger, cela pourrait régler la question.
Je ne m'attends pas à ce qu'il y ait des découvertes majeures sur ce plan d'ici 2013 : en effet, les scientifiques sont au début des recherches sur ce point.
La notion de TSA (troubles du spectre autistique) me semble plus correcte que celle de TED (qui avait peut-être été retenue pour ne choquer personne ...). Un sous-ensemble pour le SA serait celui des personnes :
Je ne m'attends pas à ce qu'il y ait des découvertes majeures sur ce plan d'ici 2013 : en effet, les scientifiques sont au début des recherches sur ce point.
La notion de TSA (troubles du spectre autistique) me semble plus correcte que celle de TED (qui avait peut-être été retenue pour ne choquer personne ...). Un sous-ensemble pour le SA serait celui des personnes :
- - sans déficience intellectuelle;
- sans retard dans le langage.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Prolifique
- Messages : 1669
- Enregistré le : lundi 18 janvier 2010 à 17:22
Re: Evolutions de la classification - DSM V
Pareil que la déficience intellectuelle: la mesure d'un écart par rapport à une norme?
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Evolutions de la classification - DSM V
C'est bien la mesure d'un écart par rapport à ce qui est concerné comme une norme.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Evolutions de la classification - DSM V
Extrait de Dev autisme J Disord - DOI 10.1007/s10803-011-1184-2
Progrès dans la compréhension de l'autisme: 2007-2010
Michael L. Rutter
Traduction Asperansa
Sous-classification
Les DSM IV et CIM 10 ont toutes les deux divisé les troubles du spectre autistique (précédemment appelé troubles envahissants du développement) en plusieurs sous-catégories. Le Groupe de travail de la Psychiatrie des enfants et adolescents du DSM V a récemment proposé que toutes les subdivisions soient retirées en laissant une seul catégorie vaste de troubles du spectre autistique (voir Rutter, sous presse). Ils ont fait valoir à juste titre que la sous-classification n'a pas fonctionné dans la pratique. Cependant, la suppression de toutes les sous-catégories présente des difficultés.
Tout d'abord, personne ne doute que le syndrome de Rett constitue un état distinct en vertu à la fois de son cours progressif et de son origine dans une seule mutation génétique. Bien que ce ne soit pas clairement défini, il semble que ce qui est censé arriver, c'est que l'ensemble de la catégorie TSA non subdivisée devrait être utilisé pendant la période où les enfants avec syndrome de Rett montrent des caractéristiques similaires à l'autisme. La reconnaissance du syndrome de Rett comme cause spécifique serait reprise par son diagnostic comme un type de trouble neurologique.
Il y a deux problèmes avec cela. Premièrement, il a été inclus comme sous-catégorie des TSA simplement parce que la section des troubles neurologiques de la CIM 10 ne faisait aucune mention du syndrome de Rett. On ne sait pas ce qui se passera avec la CIM 11. En tant que le DSM V est en cause, la difficulté est que, contrairement à la CIM, il ne fait pas partie d'un classement général médical ,et donc la désignation du syndrome de Rett est plus problématique.
Deuxièmement, il y a la catégorie du trouble désintégratif de l'enfance. Le problème ici est qu'il a été l'objet de si peu de recherches que nous ne savons pas s'il constitue une variante rare d'autisme ou quelque chose d'assez différent. Il semble important de le conserver dans le classement quelque part pour qu'il puisse être soumis à des recherches plus poussées.
Troisièmement, il y a l'incertitude quant à savoir si le syndrome d'Asperger diffère, ou non, de manière significative de l'autisme de haut niveau. Les études publiées comparant les deux sont tout à fait inutiles, car le syndrome d'Asperger a été traité de diverses manières. Lorsque, cependant, il a été mis l'accent sur l'élément clé de la présence ou de l'absence de compétence dans la structure du langage, la trajectoire de développement, bien que de forme similaire à celle observée avec l'autisme, est différente en étant associé à une meilleure issue (Szatmari et al. 2009). Il peut y avoir un différend sur ce qui est ou non assimilé de façon plus approprié au syndrome tel qu'il a été décrit par Asperger, mais la distinction semble utile. Il semble que le groupe de travail du DSM V envisage la distinction reprise par les codifications dimensionnelles et, si celles-ci peuvent être faites pour travailler, cela pourrait bien être une solution convenable. Tout ce qui peut être conclu fermement en ce moment est qu'il est hautement probable qu'il y ait un sens dans les sous-catégories des troubles du spectre autistique, mais que celles-ci ne sont pas bien identifiées par les diagnostics de comportement dans les systèmes actuels de classification.
Progrès dans la compréhension de l'autisme: 2007-2010
Michael L. Rutter
Traduction Asperansa
Sous-classification
Les DSM IV et CIM 10 ont toutes les deux divisé les troubles du spectre autistique (précédemment appelé troubles envahissants du développement) en plusieurs sous-catégories. Le Groupe de travail de la Psychiatrie des enfants et adolescents du DSM V a récemment proposé que toutes les subdivisions soient retirées en laissant une seul catégorie vaste de troubles du spectre autistique (voir Rutter, sous presse). Ils ont fait valoir à juste titre que la sous-classification n'a pas fonctionné dans la pratique. Cependant, la suppression de toutes les sous-catégories présente des difficultés.
Tout d'abord, personne ne doute que le syndrome de Rett constitue un état distinct en vertu à la fois de son cours progressif et de son origine dans une seule mutation génétique. Bien que ce ne soit pas clairement défini, il semble que ce qui est censé arriver, c'est que l'ensemble de la catégorie TSA non subdivisée devrait être utilisé pendant la période où les enfants avec syndrome de Rett montrent des caractéristiques similaires à l'autisme. La reconnaissance du syndrome de Rett comme cause spécifique serait reprise par son diagnostic comme un type de trouble neurologique.
Il y a deux problèmes avec cela. Premièrement, il a été inclus comme sous-catégorie des TSA simplement parce que la section des troubles neurologiques de la CIM 10 ne faisait aucune mention du syndrome de Rett. On ne sait pas ce qui se passera avec la CIM 11. En tant que le DSM V est en cause, la difficulté est que, contrairement à la CIM, il ne fait pas partie d'un classement général médical ,et donc la désignation du syndrome de Rett est plus problématique.
Deuxièmement, il y a la catégorie du trouble désintégratif de l'enfance. Le problème ici est qu'il a été l'objet de si peu de recherches que nous ne savons pas s'il constitue une variante rare d'autisme ou quelque chose d'assez différent. Il semble important de le conserver dans le classement quelque part pour qu'il puisse être soumis à des recherches plus poussées.
Troisièmement, il y a l'incertitude quant à savoir si le syndrome d'Asperger diffère, ou non, de manière significative de l'autisme de haut niveau. Les études publiées comparant les deux sont tout à fait inutiles, car le syndrome d'Asperger a été traité de diverses manières. Lorsque, cependant, il a été mis l'accent sur l'élément clé de la présence ou de l'absence de compétence dans la structure du langage, la trajectoire de développement, bien que de forme similaire à celle observée avec l'autisme, est différente en étant associé à une meilleure issue (Szatmari et al. 2009). Il peut y avoir un différend sur ce qui est ou non assimilé de façon plus approprié au syndrome tel qu'il a été décrit par Asperger, mais la distinction semble utile. Il semble que le groupe de travail du DSM V envisage la distinction reprise par les codifications dimensionnelles et, si celles-ci peuvent être faites pour travailler, cela pourrait bien être une solution convenable. Tout ce qui peut être conclu fermement en ce moment est qu'il est hautement probable qu'il y ait un sens dans les sous-catégories des troubles du spectre autistique, mais que celles-ci ne sont pas bien identifiées par les diagnostics de comportement dans les systèmes actuels de classification.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Prolifique
- Messages : 1794
- Enregistré le : mercredi 27 janvier 2010 à 13:44
- Localisation : montceau les mines
Re: Evolutions de la classification - DSM V
C'est faux!Les DSM IV et CIM 10 ont toutes les deux divisé les troubles du spectre autistique (précédemment appelé troubles envahissants du développement) en plusieurs sous-catégories.
Complètement anachronique cette vision des choses, au point qu'on peut se demander pourquoi ...
Rappel sur l'histoire de l'autisme dans les DSM:
_ 1952 DSM I : l'autisme n'apparait pas dans le classement.
_ 1968 DSM II : l'autisme est un comportement particulier dans le cadre des schizophrénie infantile (le classement rejoint le sens choisit en 1910 par Bleuler, l'inventeur du mot, celui de l'identification d'un comportement d' "auto-rassurance" )
_ 1980 DSM III : l'autisme infantile apparait distinctement (le classement rejoint la position de Kanner en 1943).
_ 1987 modif du DSM III : L'autisme infantile remplacé par trouble autistique (autistic disorder dans le texte)
_ 1994 DSM IV : Apparition des troubles envahissant du développement au coté du trouble autistique, incluant syndrome d'asperger et syndrome de rett entre autres.
Où sont les troubles du spectre autistique là dedans?
Réponse : il n'y sont pas encore!
C'est justement ça qui est en jeu aujourd'hui pour le DSM V, l'intégration des travaux de Lorna Wing qui à mis en évidence une continuum autistique:
_ 1981 elle fait redécouvrir les travaux de Hans Asperger (elle dit elle même avoir ouvert la boite de pandore...)
_ 1982 elle parle d'une continuité entre ce qui est distingué respectivement par Kanner et Asperger
_ 1983 elle identifie la triade autistique (source : Identical triplets with Asperger's Syndrome, British Journal of Psychiatry, 143, pp. 261-265.)
_ 1990, ce quelle appelait continuum prend le nom de spectre autistique.
C'est tellement évident que les classement suivent à retardement l'histories des mises en évidences, une fois qu'elle sont bien considérées comme des évidence par une large majorité dans le milieux psychiatrique, que je trouve très fantaisiste les présentations selon d'autres critères, comme le prouve la façon dont elles se prennent elle même les pieds dans le tapis qu'elles déroulent.
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!