hazufel a écrit :
Si tu connais un seul autiste qui s'est senti en état de bien être psychique, émotionnel et cognitif toute sa vie, dont le psychisme a l'aptitude à fonctionner de façon harmonieuse, agréable, efficace et à faire face avec souplesse aux situations difficiles en étant capable de retrouver son équilibre, alors il ne doit pas être autiste.
La polémique qui revient parfois ici selon laquelle "les autistes" sont handicapés est stérile.
Je ne suis pas certain de comprendre la finalité de ta remarque.
Je sais pour ma part que tous les NT, comme les autistes, ressentent ce qui est décrit ci-dessus.
La question est : comment mesurer à quel point, et est-ce que ce n'est pas juste la nature humaine ?
Quelque chose lié à la conscience. Exacerbé par la difficulté à communiquer.
Et donc différent selon le type d'autisme, l'environnement et l'histoire de chacun.
Tous les mal-voyant ne sont pas aveugles.
Pourquoi les autistes devraient-ils tous être "handicapés" ?
Qu'on reconnaisse leurs difficultés, qu'on adapte la société à toutes les spécificités, dont la leur, c'est nécessaire, mais pourquoi un statut de ce type ?
Parler de "santé mentale" me fait réagir parce que cela sous-entend une faiblesse médicale, quelque chose à soigner ...
Pour ma part je ne veux pas être stigmatisé, je veux être reconnu, et qu'on me donne les mêmes chances qu'aux autres. Si besoin, ensuite, je prendrai soin de moi comme n'importe qui d'autre ... comme un NT.
Par ailleurs, avec 1/64 enfant autiste, dont 4/5 de garçons, que j'extrapole en considérant qu'il devrait y avoir autant de filles, c'est 2,5% de la population qui est autiste.
On ne peut pas considérer que tous sont handicapés, que la santé mentale de tous doit être soignée.
Notre système de soins n'y résistera pas.
Il faut changer de définition, et travailler sur l'inclusion de toutes les spécificités, les autistes comme les autres.
Autrement il n'y a pas de solution financièrement tenable.
La seule solution est de favoriser l'employabilité, pas avec des exonérations de charges, mais avec des formations, du coaching, en favorisant les regroupements de travailleurs indépendants, en informant les DRH ... En organisant le monde du travail pour que les autistes, les vieux, les handicapés moteurs (...) puissent se prendre en charge eux-mêmes, pour ceux qui le peuvent.
Ceux qui ne le peuvent pas doivent être pris en charge, mais ce n'est pas lié au fait qu'ils soient autistes.
L'argent nécessaire au plus grand nombre ne pourra sortir que de la poche des intéressés eux-mêmes. Il faut trouver un moyen de les mettre au travail ...
Mais je parle avec mon histoire, celle de quelqu'un qui a pu travailler jusqu'à 48 ans, d'acheter une maison, fonder une famille, et qui poursuit sa route avec une RQTH toute neuve dont il ne sait que faire.
Je peux me tromper.
. On n'est pas à l'abri d'un coup de pot.
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
. Philosopher est essentiel.
* Diagnostic Aspie fin 2017. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *