Je perçois avec une profonde acuité la substance de tes propos. Dans l'héritage de ma propre lignée, je porte également les racines judéo-allemandes. D'une branche de ma généalogie, certains de mes ancêtres, restés fidèles à leur foi judaïque, ont été tragiquement emportés dans les camps de concentration durant la Shoah. Par un contraste saisissant, d'autres membres de ma famille, ayant choisi la conversion au protestantisme au XIXe siècle dans leur quête d'assimilation, ont eu le sort de survivre. Malgré leur conversion, ils ont conservé certains rites issus du judaïsme, tissant un équilibre délicat entre la préservation de leur identité et l'adaptation.
Concernant l'antisémitisme, ma relation avec ce fléau est empreinte de complexité. Je ne peux pas dire que j'ai été directement confronté à l'antisémitisme, mais l'histoire de ma famille l'a rendu réel pour moi "par procuration". Un de mes géniteurs, en particulier, a toujours porté ces racines juives comme une fierté familiale.
J'ai fait l'expérience personnelle du racisme, quoique sous une forme distincte et moins aiguë que celle qu'ont pu connaître d'autres. Dans la contrée où s'est déroulée mon enfance, j'ai été confronté aux préjugés et aux discriminations en raison de ma carnation légèrement hâlée ainsi que d'autres attributs physiques, divergente de celle de la majorité des indigènes. J'ai également vécu, par un effet de transmission, le racisme manifesté à l'égard de mes grands-parents, originaires d'une contrée méridionale d'Europe. Croissant dans un quartier HLM où la diversité ethnique formait une trame fondamentale, j'ai prêté une oreille très attentive aux récits de ces anciens qui partageaient avec mon grand-père leurs peines, leurs allégresses, leurs traditions...
Ces vécus m'ont octroyé une perspective particulière sur la notion d'altérité, tout en ayant pleinement conscience que mes propres expériences ne sauraient égaler en gravité les formes plus sévères de racisme ou d'antisémitisme endurées par d'autres.
Il est impératif que nous accordions une attention soutenue à ces narrations empreintes de douleur, à toutes les épopées teintées de souffrance, indépendamment de la croyance religieuse ou de l'origine ethnique. Cette démarche se doit non seulement de rendre hommage à ceux qui ont été marqués par la souffrance, mais également de nous instruire et de nous armer d'une vigilance accrue afin d'empêcher que les atrocités historiques, dans toute leur variété et leur horreur, ne trouvent à se répéter.
Ton expérience et ta perspective sont précieuses, et je te remercie de les avoir partagées.
PS: Lorsque nous portons nos pensées vers les abysses de l'horreur des camps de concentration nazis, il convient d'évoquer avec une solennité respectueuse non seulement le martyre du peuple juif, tragiquement majoritaire dans cette sombre page de l'histoire, mais également le calvaire d'autres communautés, injustement reléguées dans l'ombre de la mémoire collective (cette énumération est non exhaustive).
Songeons aux Roms et aux Sinti, frappées par une persécution raciale similaire à celle infligée aux Hébreux. Les Témoins de Jéhovah, par leur inébranlable attachement à leurs convictions spirituelles, ont bravé les chaînes et la mort elle-même, refusant de s'aligner sur les desseins bellicistes et totalitaires du Troisième Reich.
Les dissidents politiques, qu'ils fussent de tendance anarchiste, communiste, socialiste ou sociale-démocrate, ont subi les premiers assauts de la tyrannie nazie, emprisonnés pour avoir osé défier l'obscurantisme et l'autoritarisme rampant. Les homosexuels, quant à eux, ont été les victimes d'une chasse ignominieuse, jugés et condamnés sous le joug de législations régressives et barbares.
Les individus porteurs de handicaps ont été emportés dans l'engrenage mortel de l'eugénisme nazi, considérés comme des entités dépourvues de valeur dans la quête fanatique d'une prétendue pureté aryenne. Les Polonais et autres peuples slaves, méprisés et assujettis, ont enduré une oppression et une exploitation implacables.
Les prisonniers de guerre issus des rangs de l'Armée Rouge, bien que nombreux, sont souvent négligés dans les annales historiques, confrontés à des conditions de détention effroyables, signant pour beaucoup un arrêt de mort inéluctable. Enfin, les marginaux de la société, tels que les vagabonds, les travailleurs du sexe, ou encore les criminels récidivistes, ont été emportés dans cette tourmente de violence et de disparition.
Notre devoir de mémoire transcende la simple commémoration; il est un serment tacite envers l'humanité de s'opposer fermement à ce que l'histoire ne se répète. Chaque communauté, chaque âme fauchée sous le joug de la barbarie nazie, mérite d'être évoquée et honorée. Leur souvenir nous interpelle, nous incitant à une vigilance infaillible contre toute forme de haine et d'intolérance.
Mais je redoute, hélas, que les échéances imminentes ne démentent cette aspiration...
Là-dessus aussi.
Je ne vois pas quoi ajouter à cela, c'est d'une grande — et belle — richesse, je te remercie pour ce partage et ta plume talentueuse.
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Le morceau que je viens d'écouter :
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse
Avec Aretha Franklin, ça fait un doublon de titres en plus pour ma collection. Merci.
À son sujet, elle a failli à une époque se marier avec Sean Connery.
Elle serait alors devenue Mme Aretha Connery.
Cogito, ergoseum.
TSA niveau 1 (ex-Asperger) dans contexte HPI (hétérogène) confirmé en CRA fin 2019.
ikh a écrit : ↑samedi 2 décembre 2023 à 14:07Avec Aretha Franklin, ça fait un doublon de titres en plus pour ma collection. Merci.
À son sujet, elle a failli à une époque se marier avec Sean Connery.
Elle serait alors devenue Mme Aretha Connery.
Mais de rien.
Pas bête de faire par titre, j'ai fait ça pendant mon ménage (là je fais une pause chargement de téléphone avant la vaisselle, ce qui m'amène à revenir dangereusement geeker sur le forum )
Ce ne sont pas forcément les mêmes titres mais ils reprennent le même mot (sauf un où c'est dans le nom de la compilation).
Je suis restée sur des morceaux déjà connus.
Spoiler : J'ai commencé par "Fever" de Cascada :
Spoiler : Puis j'ai écouté "U.R.A. Fever" de The Kills :
Spoiler : Ensuite "Night Fever" des Bee Gees :
Spoiler : Après quoi je suis partie sur "Fever" de Peggy Lee :
Spoiler : Puis sur "Mon bled" de Rohff, Mohamed Lamine & Chebba Maria (qui m'a été suggéré parce que "Raï'n'B Fever") :
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse
Moi qui est fan de la culture japonaise, j'écoute des chansons de variété japonaise. Il y en a plusieurs que j'écoute en ce moment:
- Canaria de ReoNa
- Hem de Sato Fuka
- Monochrome de Sid
- Kanashimikute Lululu (Kaguya sama love War saison 3 épisode 2)
- Mephisto de Queen Bee
- Rewind Memory de Miyamoto Kanako
- Kokoro wo Komete de Miyamoto Kanako
- Princess no Joken de Takagi Hiroshi
- Kodou Perfect Harmony (Pichi Pichi Pitch)
- Merry go Round de Yuuri
- Mascarade de Claris
- Hello Hello Hello de Aoi Heir
- Imouto Gal wa Kawaii Ending 2
- Miokuruwa de Okamoto Takako
La liste est longue. Vraiment les chansons japonaises sont entraînantes et impactantes qui nous donnent plus d'intensité dans les paroles que les chansons occidentales sont incapables de reproduire. Selon moi bien sûr. Si vous pensez pas la même chose n'hésitez pas à me le dire.
TSA (Syndrome d'Asperger) diagnostiqué en 2002, TDAH (Hyperactif) également diagnostiqué en 2002. Énurésie diagnostiqué en 2021.
Passionné par le Japon, l'aristocratie du XIXeme siècle et le style vestimentaire Old Money.